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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 6 minutes ago, Alexis said:

     

    Mais il a bon pied bon œil le Valery !

    Eh oh ! Faut pas pousser pépé dans les orties. :dry:

    Mais c'est justement tout le truc avec Giscard: pas besoin de l'y pousser.... Il a toujours fait tout le boulot lui-même, de ce côté. Auto-roast, auto-enterrement, auto-poussage dans les orties et ronces. Tout seul, qu'on te dit. Comme un grand (qu'il n'a, du coup, jamais été). 

  2. 7 hours ago, g4lly said:

    La "vérité" importe peu dans le fonctionnement politique ... tant que ses partisans sont content. Et ca ne coute rien de les/se brosser dans le sens du poil sur le dos de l'étranger ... on se moque bien des belges ...

    Tu mens Gally! Je suis PERSUADE que PERSONNE sur ce forum ait jamais même fait une seule blague belge: on n'accepte que des gens dignes et absolument pas mesquins, ici, des gens qui refusent l'humour facile et ne rient certainement pas aux dépends de la première victime expiatoire venue. Je suis choqué par ta gratuité :sad:

  3. 18 minutes ago, Alexis said:

    OK, j'ai écouté le passage qui commence ici à 3'28'' Todd parlait donc du risque d'un coup d'Etat par Emmanuel Macron lui-même devant la situation (pas tout à fait encore réalisée quand même) d'un pays uni contre lui. Il fait référence en passant au 2 décembre, anniversaire du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte.

    Je n'y crois pas du tout :

    1. On ne fait pas un coup d'Etat tout seul avec ses petits bras. Il faut des troupes. Quels policiers, quels militaires suivraient un Macron qui tenterait une chose pareille ? Pas de nostalgiques de Napoléon aujourd'hui, Macron n'est d'ailleurs pas le neveu d'un empereur

    2. L'article 16 de la Constitution sur les pouvoirs exceptionnels est "bordé" contre la dérive vers un régime autocratique, notamment

    ainsi que

    3. De toute façon, le seul moyen de briser un mouvement populaire de masse, c'est une répression à la Tian'anmen. C'est-à-dire qu'on en tue quelques centaines ou quelques milliers, et les autres ne sortent plus parce qu'ils tiennent à la vie. Ce scénario est irréaliste en France parce qu'il n'y a pas les troupes pour. Nous sommes une démocratie, et si quelqu'un ordonnait aux policiers ou aux soldats de tirer dans le tas pour disperser des manifestants, il y aurait désobéissance tout simplement.

     

    Ca dépend de celui qui coupd'étate.... Mais Macron n'est pas le genre à être populaire dans les popotes ou à avoir une longue liste d'anciens camarades de chambrée à l'armée, de frères d'armes avec qui il a saigné, ou de jeunes colonels ardents et idéologiquement alignés, souhaitant une "reprise en main" du pays. Ca n'a pas été son parcours, c'est pas quelque chose sur quoi il peut compter. Et je vois mal une horde d'inspecteurs des finances se ruer à l'assaut des bâtiments clés de Paris (ou alors je peux le voir.... Mais c'est ridicule). 

    2 hours ago, Alexis said:

     

    (*) Bon, j'ai terminé l'invocation, normalement @Tancrède ne devrait plus tarder à se matérialiser :tongue:

    Et maintenant, tu peux plus me faire partir.... Muhahahahaha! 

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  4. 59 minutes ago, collectionneur said:

    Un petit sondage intéressant a été mit sur l'article suivant :

    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/12/04/93-des-americains-font-confiance-a-leurs-armees-19842.html?c

    Fait par la fondation Reagan pas franchement pro Démocrate mais l'échantillon de 1202 personnes est peut-être trop faible par rapport à la population des États-Unis :

    https://www.reaganfoundation.org/media/299217/reagan-survey-full-charts-112918.pdf

    54 % pense que leur pays va dans la mauvaise direction contre 34, le plus gros problème largement devant l'immigration et l'incompétence de la classe politique est la division partisane des États-Unis.

    La confiance envers la Maison Blanche, les médias en général et le Congrès est vraiment faible...

    Pour la France, un bon point, on est désormais considéré comme le deuxième allié le plus important derrière le Royaume-Uni, et devant l'Allemagne, le Japon, Israël, l'Inde et la Corée du Sud.

    L'Arabie saoudite est considéré comme ennemi par 53 % des sondés juste au niveau de la Chine, 55 %.

    A noté qu'il y a 8 a 10 % qui déclare que l'Iran et la Corée du Nord sont des alliés :bloblaugh:

    Donc.... La fin de l'univers, ou à tout le moins de la civilisation, est proche. Vivement que les robots prennent le pouvoir, ou que les martiens arrivent. 

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  5. 4 minutes ago, Kelkin said:

    Et sinon, il en où le Bibi dans ses affaires de corruption ? Aux dernières nouvelles il devait être arrêté. Il ne devrait pas boucher tous les tunnels du Hezbollah, il faudrait qu'il s'en garde un pour s'évader de prison !

    Peut-être qu'il a des actions dans la société qui a produit la foreuse de tunnels utilisée par les sicarios d'El Chapo pour le faire sortir de prison.... Pas besoin d'employer des tunnels faits par ses ennemis s'il peut procéder autrement. Et surtout creuser vers une autre destination qu'un pays hostile.... Quoiqu'en Israël, on se demande vers où Bibi pourrait creuser sans trouver pire sort à la sortie. Oups. Il a peut-être plus besoin d'un sous-marin de poche, comme tout méchant d'un James Bond qui se respecte. 

  6. On 12/3/2018 at 8:01 AM, Rémy said:

    En France, j'ai l'impression que ceux qui parlent le plus des intersectionnels sont des gens plutôt marqués RN, genre Natacha Polony par exemple. Du coup, est-ce juste de la récup' de la part de l'ex-FN pour agiter des peurs chez le "blanc hétéro", qui vote plutôt souvent pour lui, ou bien est-ce qu'il existe de toute manière des faits réels d'entrisme de ces gens-là, dans les assocs, les facs ou la France Insoumise par exemple ?

    Les deux sont vrais en même temps: c'est tout sauf incompatible. Que les premières cibles de la nouvelle religion (hommes, cis, blancs, hétéros, mais aussi, et ça va aller croissant, les femmes blanches, et dans une mesure moins définie et plus "à la carte", les hommes en général, les hétéros en général) constituent un terrain de recrutement politique privilégié pour les opinions politiques non-adhérentes, et pour tous les courants d'idées contrariens/sceptiques/libertariens/libéraux ne se laissant pas entraîner dans les bulles d'endoctrinement universitaire, c'est un fait. Mais ça n'empêche pas la réalité et la dangerosité de cette mouvance "intellectuelle" d'être bien réelle, et toujours plus idéologique et assertive depuis les années 80 (ça a commencé avec le féminisme et l'antiracisme, et on n'a eu de cesse d'observer leurs déviances depuis, bien loin des nobles idéaux affichés). Le fait est que les premiers qui vont parler haut et fort, braver le "consensus mou (mais pas si mou)" dans les médias et sur toutes les plates-formes publiques de débat, seront logiquement des partis, intellectuels et factions qui sont soit extrêmes, soit hors cadre, soit par nature et/ou métier des provocateurs. Tout commence toujours aux marges. 

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  7. Je ne peux pas résister.....

    https://www.indiewire.com/2018/11/british-film-institute-not-fund-movies-facial-scars-villains-1202024278/

    Dans la lignée de l'invasion permanente de l'hyper politiquement correct et des associations de "représentation" de toute cause, qui justifient leur existence et surtout leurs coûts par un activisme absurde et un parasitage de tout ce qui existe (sans vraiment que cela représente la grande majorité des individus dont ils se proclament les porte paroles), on a aujourd'hui..... Le British Film Institute qui refusera désormais tout financement à des films où l'antagoniste aura une cicatrice, au nom de la lutte contre la "stigmatisation" des gens arborant de telles mutilations. Comme il s'agit du même genre de mouvement qu'on voit partout ailleurs, il est à prévoir que la chose sera de plus en plus tournée en tabou (produisant selon moi l'exact inverse de l'effet recherché, en faisant de la cicatrice un marqueur social encore plus puissant), et donc l'objet de campagnes de "sensibilisation" (entendez là des lynchages, cris d'orfraies, condamnation, mises au ban de la société....) chaque fois qu'on en verra une se pointer sur un écran (sauf si le personnage est une caricature de perfection,.... Donc un perso de merde), mais aussi l'objet de campagnes rétro-actives visant à condamner et mettre à l'index des films anciens ne correspondant pas à la liste de critères érigée par ce énième aspect de la nouvelle religion en vogue, celle qui se réunit en permanence à Notre Dame du Perpétuel Outrage et cache autodafés, censure, ostracisme, lois d'exception et lynchages sous la couverture de la lutte contre la "haine". Bernardo Gui et Torquemada seraient si fiers. 

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  8. 9 minutes ago, Alexis said:

    Pourquoi ce "Mais" ? Remplace par un "Parce que", et tu comprendras pourquoi je suis si fier :tongue: !

    Et puis l'appropriation culturelle, j'en commets déjà assez souvent, en fait à chaque fois que je mets une cravate. Et je n'ai jamais été traduit en justice par aucun Croate, donc...

     

    Parce qu'ils sont une minorité historiquement opprimée et spoliée, sans représentation ni accès la justice (notez la circularité de l'argumentation SJW, qui peut revenir à cela par tous les angles), donc tu abuses doublement de ton privilège. 

    Quote

    L'est de l'autre côté de l'Atlantique, ton Comité Théodule. Je ne me sens pas trop en danger sur ce coup-là.

    Je crains que tu ne te fasses des illusions: les post-modernistes/néomarxistes/intersectionnels and co sont bien présents en France, dans toutes les "bonnes" assoces qui militent et sont reçues dans les médias, et ont bien des afficionados dans le gouvernement actuel (y compris la rédactrice en chef des discours de Macron, et plusieurs de ses collègues). 

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  9. 48 minutes ago, Alexis said:

     

    Ugh ! De quoi peut bien parler le Visage Pâle ?

    De la future première présidente des Cinquante Tribus (plus D.C.) ?

    Je te sens très fier de toi, sur ce coup là :laugh:. Mais tu viens de te rendre coupable d'appropriation culturelle (par association) et d'une micro-agression contre les "native americans".... Donc je vais te dénoncer au Comité Intersectionnel le plus proche pour que tu sois castré.... Parce que je suis traumatisé par ta cruauté colonialiste (et sans doute fasciste et raciste) de cis-mâle hétéro blanc privilégié. Désolé. 

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  10. 24 minutes ago, TarpTent said:

     

    Tout ça pousse franchement à l’optimisme : aucun débat de fond en vue avant les prochaines présidentielles, et une possible Nikki Haley pour remplacer Trump... comment dire...  Avec ses superbes mensonges à la tribune de l’ONU et une réelle convergence de vues avec Trump sur sa politique extérieure, je ne suis pas certain que ça améliorerait vraiment quoi que ce soit... à l’exception sans doute des « criailleries » en lourde chute et de toute la réthorique insupportable de Trump, et ça serait déjà pas mal, en soi.

    Quant aux Démocrates, il y a pourtant de vrais sujets porteurs, mais je suis d’accord : s’ils poursuivent les 2 stratégies en même temps, ils se rétameront. Et pour moi, ils vont se rétamer, ne serait-ce que parce qu’ils n’arriveront pas à faire émerger un candidat crédible* qui devra en prime faire le grand écart. (C’est dire si j’ai foi en la politique américaine :laugh: )

    On pourrait effectivement « dans le meilleur des cas » (ahum) avoir Pelosi face à Haley, mais à moins d’ennuis judiciaires sérieux pour Trump, je ne vois pas cette opposition prendre place en 2020.

     

    * On entend aussi parler de Biden, de Sanders, de Winfrey, de Kamala Harris, Cory Brooker, et d’autres... (je ne citerai pas E. Warren, elle a magnifiquement réussi à s’ejecter elle-même, toute seule comme une grande, avec son test ADN)... il y en a un seul qui tiendrait vraiment la route dans le tas ? Sanders peut-être, en dépit de son âge avancé ? Sinon Biden, avec son expérience et son capital-sympathie ?

    J’ai quand même du mal à voir un de ceux-là tenir la barre en 2020.

    Nul ne sait si Sanders tiendrait dans le contexte d'une campagne présidentielle (pas une primaire), avec toute la merde qui est soulevée, retrouvée, inventée.... dans ces trucs là, et surtout vu les choix qu'il a fait ces derniers mois, côté "identity politics" and co. Il est sans doute, à ce jour, celui qui a le meilleur coup à jouer à gauche, mais encore une fois, nul ne sait comment son image tiendra l'épreuve, et plus encore, il aura une partie des démocrates à dos, vu qu'il est clairement dans la frange progressive, risquant d'aliéner une partie de l'électorat "liberal" et les "suburbans", sans aucune garantie de réussir à mobiliser l'électorat noir à des niveaux comparables à Barrack Obama (ce que Clinton n'a clairement pas réussi à faire). Et s'il la joue à fond "identity politics", repose plus sur le DSA et continue à balancer des trucs genre "les blancs ne savent pas ce que c'est qu'être pauvre" (il l'a authentiquement dit il y a quelques semaines), il risque de perdre une partie de son électorat et des indépendants, sans pour autant faire venir tous les "progressives" dont une partie le déteste (les antifa et consorts détestent les liberals et veulent en fait détruire l'Etat, les DSA-like détestent l'idée de frontière et toute restriction à l'immigration, ce qui est en contradiction avec toute orientation "labour"). 

    Mais personnellement, j'ai quelques doutes sur la réélection de Trump en 2020: la dernière élection avait quelques indicateurs de mauvais augure pour les républicains, malgré la faible lisibilité qu'elles autorisent, et surtout, le terrain médiatique (au sens le plus large) me semble compromis, avec un accès qui va se restreindre pour les républicains étant donné l'énorme travail de lobbying et de militantisme qui se joue en interne dans la profession journalistique, et plus encore chez les GAFA. La censure de fait, décidée moins au niveau de l'Etat que de grandes sociétés et des nébuleuses d'organisations militantes et d'individus de certaines CSP/Etats de résidence qui s'agitent en ce sens. A côté de ce qu'il y aura en 2020, j'ai peur que 2016 (où les choses étaient déjà aussi gratinées que puantes) ne puisse passer pour une incarnation modèle de liberté de la presse et d'honnêteté journalistique. Et c'est là qu'est l'os: le battage constant dans les médias, dans la culture, dans les conversations des "cool kids".... Essaient à toute force de créer un esprit du temps où il est admis comme vérité de base que la droite est fasciste, que Trump est le nouveau Hitler, que les opinions de droite ou centristes (et certaines "liberals", dont la liberté d'expression) sont "haineuses" (et donc censurables).... Dans quelle mesure cela va t-il marcher est toute la question, mais un tel travail de fond, entrepris par autant de gens et d'organisations dominant la culture de tous les jours, les plates-formes d'échanges, les lieux d'enseignement (où l'endoctrinement ne se déguise même plus), a de quoi inquiéter, non que je sois particulièrement de droite, mais parce que la gauche "actuelle" (ou une certaine partie, celle qui parle et milite le plus fort) commence à avoir de sérieux relents de totalitarisme et certains aspects sectaires (tendance zélote), pour des axes programmatiques que je trouve franchement horrifiants. 

    Tout dépend évidemment du degré d'impact de toutes ces choses, mais il s'agit bien d'un travail de sape opéré en grand dans beaucoup d'aspects de la vie, contre lequel l'autre camp a assez peu d'armes. Réussir à "grignoter" ainsi 5% de l'électorat actif suffit (et c'est par exemple ce qui est fait auprès des femmes CSP+/classes moyennes en banlieues de grandes villes, un électorat clé, surtout à droite). 

  11. 1 hour ago, TarpTent said:

     

    On l’a déjà dit, mais cette solution, même avec toutes les voix et toutes et énergies en ce sens, n’aboutirait dans tous les cas pas.

    Rien que la démarche d « empeachment » , si elle était lancée officiellement maintenant, n’aboutirait pas avant la prochaine élection présidentielle.

    Donc l’objectif des Démocrates et de certains Républicains depuis plus d’un an maintenant est de tout faire pour que Trump soit suffisamment discrédité pour qu’il ne puisse pas se re-présenter en 2020. Ou plus exactement, que le Parti Républicain ne l’investisse pas pour cette nouvelle élection.

    Si l’on continue de parler d’empeachment, c’est juste parce que ça fait vendre des journaux, mais ce n’est pas pour autant que c’est envisageable, quelles que soient les compositions des 2 Chambres,

    Il est possible que Trump ait de la concurrence en interne pour 2020: Nicki Haley semble avoir le vent en poupe chez les conservateurs.... Mais le pouvoir d'imposer la discussion et d'affronter les tempêtes, ainsi que de soulever l'enthousiasme reste chez Trump. En revanche, les démocrates ont un choix à faire: insister sur la lutte anti-Trump, ou faire semblant de lancer des législations "vertueuses"/populaires. Dans les deux cas, ce ne sera que de la com', vu que le Congrès a peu de chances de parvenir à quoique ce soit en l'état de la politique US, mais ce sont leurs deux seuls chemins pour faire de  l'effet, hors de l'activisme (qui bat son train comme jamais, avec des niveaux de financement énormes.... Dont on se demanderait presque d'où tout cela vient :rolleyes:). Pelosi a donné quelques coups cette semaine, essayant de s'ancrer dans la lutte contre le "big money in politics" (ironique, vu sa position encore récente dessus et.... En fait tout son CV dans ce registre). Savoir si ça va prendre est autre chose, savoir si ça va se voir est autre chose, tout comme savoir quel niveau de sincérité il y a côté démocrate sur ce sujet.

    Mais une chose me semble certaine: s'ils veulent que ça paie, ils doivent forcer un des deux traits, pas essayer de jouer sur les deux tableaux au risque de diluer l'impact et de ne pas attirer l'attention, surtout avec des médias principalement corporate (et beaucoup de démocrates, sinon tous, qui le sont aussi, quelle que soit leur posture publique) qui s'efforcent toujours de ne pas parler de sujets dérangeant leurs patrons et mécènes, dont ils ont besoin plus que jamais vu leurs audiences minables, principalement maintenues en rendant hystérique une minorité de la population. J'ai vu une évaluation selon laquelle pas plus de 5% de l'électorat, de chaque côté de la barrière, a la tête dans le guidon des infos en permanence, avec peut être 10% en plus qui l'a plus ou moins régulièrement et/ou en tant que suivistes (à divers degrés), ce qui représente l'essentiel des gens réellement atteints par l'hystérie quotidienne, ou le "Trump derangement syndrome". Et pour produire cet effet, les médias recourent à des méthodes, techniques et tactiques toujours plus outrancières: le niveau d'auto-correction ou de rétraction de contenus est historiquement bas, la fiabilité est à zéro ou presque, le fact checking est une blague -et celui réalisé en interne est juste pour l'affichage.... Le putacliquage règne de façon absolue, et il n'est pas abusif de dire, à mon sens, que tout journal aujourd'hui est un tabloïd, avec certains d'entre eux qui conservent encore quelques vrais journalistes produisant occasionnellement quelque chose de valable, mais rien de plus.  

    Dans un tel contexte, entre matraquage et "fake news" érigées en nouvelles normes du métier, entre corruption corporate (pression externe sur le business) et idéologique (pression interne), le terrain sur lequel se joue la tragi-comédie politique nationale est si pourri que pour en jouer, les démocrates doivent faire simpliste (encore plus que d'habitude), et surtout faire des choix.... Je ne suis pas sûr qu'ils sachent vraiment comment on réalise ce dernier point: leurs hypocrisies des 25 dernières années (la bien-pensance comme maquillage de l'asservissement corporate), leurs divisions actuelles et la gangrène idéologique qui les gagne rendent la chose difficile. 

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  12. 23 hours ago, TarpTent said:

    Je ne veux pas paraître rabat-joie, mais le matériau de base, le livre, est quand même lui-même très moyen...

     

    Le Punisher, j’avoue que ça a été pour moi une très bonne surprise (bon, peut-être pas certains passages gnan-gnan et très évitables) : c’est celui qui se rapproche vraiment le plus du bouquin d’origine.

    Jusqu’à présent, les précédentes représentations cinématographiques amputaient toujours quelque chose de l’histoire originale, voire étaient carrément ridicules - genre le film « The Punisher » de 2004 -.

    Ici, il est extrême et violent, mais avec un vrai reste d’humanité, un sens de l’éthique qui lui est propre, et même de la chevalerie.

    Dans ce registre là, il y aurait matière à aller au-delà d’une série (mais pas par Netflix, et je vois mal Disney pousser en ce sens). On verra déjà ce que vaut cette saison 2.

    Je crois que j'ai déjà fait ma critique de Punisher quelque part dans le topic, mais je trouve aussi que c'est la 2ème meilleure/moins mauvaise série Marvel avec la 1ère saison de DD. Cependant, l'essentiel tiens vraiment à l'acteur, John Bernthal (et à la définition du personnage dans le script), parce que la saison souffre des mêmes défauts que le reste de l'univers télé Marvel: incessantes introspections façon ado narcissique, des problèmes dans l'adéquation ambition/budget (y'a des trucs et procédés cheaps qui se voient à l'écran, notamment dans les scènes de baston "à l'économie", sans grands angles, avec trop de trucs de caméras, alors que le récit essaie de se la jouer plus "grand"), et surtout, surtout, ces sempiternels problèmes de rythme/tempo qui allongent les saisons inutilement pour foutre le contenu de 6-7 épisodes dans 13. Du coup, y'a beaucoup de sur-place, d'insistance sur trop de trucs chiants et inutiles, d'histoires secondaires qui vont nulle part et ne sont pas très intéressantes, d'enculages de mouches et alambicages dans l'intrigue...; Et pour Punisher, y'a quand même un petit sens du manque d'un grand antagoniste (incarné par un personnage ou un groupe, mais avec plus de persos "forts") comparable au Caïd de DD. 

    Ces défauts sont cependant moins sensibles dans Punisher qu'ailleurs, parce que chez les autres (et dans la saison "all star" des Defenders), woooooof! Passé la 1ère saison de DD (et mention "assez bien" pour la 1ère de Jessica Jones, malgré des épisodes ou équivalent-épisodes en trop), j'ai jamais retrouvé la pulsion du binge watching. A tel point que j'ai toujours 4 épisodes de la dernière saison de DD à regarder, et j'arrive pas à me motiver, même si j'ai envie de savoir ce qui se passe (comme le syndrome du mal de cul, du temps qui passe lentement ou de l'attention portée au voisin qui mâche bruyamment au ciné: si vous les sentez, c'est que le film vous marque pas plus que ça). 

  13. 13 minutes ago, Kelkin said:

    Comme le disait avec vachardise André Santini : "Je me demande si l'on n'en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard."

    En même temps, contrairement à Mitterrand, Giscard s'est chargé lui-même de son enterrement, par son "style", par la fameuse vidéo de lui en maillot de bain (faute suprême pour un chef d'Etat: ne JAMAIS être photographié/filmé en slip) se ruant "virilement" (avec ses 65kgs tout mouillé pour plus d'1,8m) à l'assaut des vagues et s'arrêtant pour se mouiller la nuque comme un papi, et surtout, surtout, par ses obsèques formelles auto-performées, à savoir sa vidéo d'adieux à la présidence. Il avait tout couvert, et je pense qu'après cette vidéo, y'avait vraiment plus rien à dire ou à faire..... Sérieusement, on ne se repointe pas à la lumière après ça. 

    Comme quoi, beaucoup de choses peuvent tenir à presque rien, parfois juste à une petite vidéo: pour revenir dans le sujet, demandez à Michael Dukakis ce qu'il pense d'un candidat présidentiel posant sur un Abrams en mouvement, avec le casque..... Ce seul moment a définitivement coulé toute carrière politique ultérieure. On peut aussi appeler ça ses obsèques. "An image is worth a thousand words". Ca fait des épitaphes plus courtes. 

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  14. 16 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Comme on dit, la pomme est tombé loin de l'arbre...........très loin même ...... et elle continue à rouler.... 

    Et dans le cas de W, elle semble avoir vraiment loupé, et de beaucoup, la tête de Newton en tombant. L'aurait pu être contaminée par les neurones. Beurk. 

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  15. Les séries Marvel semblent avoir été des flops, passé la volée de 1ères saisons, et vu qu'elles coûtent très cher à produire (y'a pas forcément toujours beaucoup de fric à l'écran, même si c'est quand même un cran plus cher que la série lambda, mais ils doivent tourner à NY, qui est TRES chère) et que le bénef sur Netflix est une réalité diffuse (c'est l'abonnement global qui paie, et il y a BEAUCOUP de productions). Les services de streaming ne publient pas leurs audiences, mais celles-ci peuvent être circonscrites par divers biais (et fuites), dont le buzz social médias; et celui de Daredevil, pourtant le plus important des séries Marvel, a été divisé par près de 4 depuis la 1ère saison. Pour une petite série pas chère, ce serait pas trop dérangeant. Pour ce genre de trucs, c'est la pilule fatale. 

  16. 7 hours ago, Philippe Top-Force said:

    Oui ça perd son charme par rapport au film, mais en format 8 x52 minutes, les enquêtes s'accélèrent. http://www.allocine.fr/diaporamas/series/diaporama-18677167/

    Narcos : Mexico

    Terminé la saison de Narcos: Mexico. Même facture que les saisons précédentes, côté qualité d'image et fric à l'écran, même narration solide en terme de continuité et de clarté, mais y'a franchement quelque chose qui s'est perdu: le tempo est assez lent, parfois chiant, mais ce qui est vraiment dérangeant dans cette saison sont les personnages. C'est pourtant pas le matériel qui manque, vu les figures représentées (les fondateurs/unificateurs créant le premier cartel mexicain, celui de Guadalajara, en réunissant les caïds locaux, tous des salauds hauts en couleurs), mais soit c'est le script, soit ce sont les acteurs, soit un subtil mélange des deux.... Y'a juste quelque chose qui manque: toute la saison tourne autour d'une conclusion qu'on connaît à l'avance, à savoir le sanglant assassinat après torture de l'agent de la DEA Kiki Camarena (évoqué comme "moment fondateur" de la "war on drugs" dans la 1ère saison), un personnage qui s'est longtemps démené pour parvenir à bouger les autorités mexicaines ultra corrompues et attirer l'attention de Washington sur le problème, en sortant des sentiers battus pour obtenir des infos qui crachent. On penserait que ça ferait un bon perso de série.... Mais non: sans charisme, surjouant, l'acteur et/ou son script ne produisent pas d'effet particulier, surtout pas celui d'attirer la sympathie. Pena et Murphy, dans les saisons précédentes, fonctionnaient infiniment mieux. Côté truands, les seconds rôles sont pas mal, mais celui qui est censé incarner la menace nouvelle, être l'antagoniste titanesque qui a changé le business de la came et en a fait une menace géopolitique pour les USA, Miguel Angel Felix Gallardo.... Ressemble à un petit fonctionnaire toujours dépassé et ballotté par les événements, et qui essaie vaguement de se donner des airs de caïds. Et c'est pas les compliments et commentaires sur son génie par d'autres persos qui réussissent à lui donner un semblant de contenance en compensation. D'autant plus ironique que, dans un épisode, il rencontre tous les antagonistes des saisons précédentes, soit les leaders des cartels de Cali et Medellin, qui ont infiniment plus de présence, surtout, évidemment, Wagner Moura en Pablo Escobar: le tête à tête ne fonctionne vraiment pas, tant le déséquilibre entre les deux persos est criant. A peine Escobar entre t-il en scène qu'on sent tout de suite la série s'animer un peu, même si ce n'est qu'une rencontre autour d'une table. A aucun moment de la rencontre ou de la saison l'acteur ne parvient à produire même une fraction de cet effet, ce qui enlève beaucoup à la série. Ca se laisse regarder parce que c'est intéressant et qu'il y a du savoir-faire sur l'écran, mais côté récit, c'est très plat et pas du tout prenant en raison de ces persos fallots. 

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  17. 1 hour ago, Alexis said:

    Bernie, Bernie, Bernie reviens ! Bernie reviens parmi les tiens !

    :happy:

      Reveal hidden contents

     

     

     

     

     

     

    Bouef: il m'a déçu. Il a totalement embrassé "l'identity politics", sans doute pour surfer sur la vague de l''activisme de la gauche idéologique, là où lui était plus traditionnellement social démocrate/labour, et semble s'abandonner au programme des Democratic Socialists of America (malgré la proximité de nom, c'est tout sauf de la social démocratie: c'est anticapitaliste, anti-profit, anti-frontières....), avec des éléments de programme franchement dérangeants. 

  18. 2 hours ago, Akhilleus said:

    P****ain. 

    Rien que de penser ces psychos avec la bombe....

    Deja le Pakistan c est plus que limite mais l'AS

    J'ai en fait moins peur de l'usage que l'autorité saoudienne en ferait (de par la surveillance externe, l'outil devient "responsabilisant" dans une certaine mesure, vu le jeu dans lequel on entre, et surtout les autres joueurs) que de:

    - la possibilité de les voir en "perdre", vu l'immense corruption du pays et la tendance de son matos militaire à trouver le chemin de marchés internationaux louches

    - la très concrète possibilité que le régime se casse la gueule de lui-même: si tu trouves que les actuels tôliers sont des psychos, ceux qui auraient le plus de chance de prendre la relève sont d'un tout autre calibre dans le genre. Et là, mon trouillomètre battrait des records (genre faire beaucoup d'huile). 

     

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  19. 2 hours ago, SinopeMT said:

    Cet article pour effrayant qu'il soit parle d'un sujet déjà traité récemment et je n'ai pas grand chose à rajouter. Toujours un radicalisme tellement extrême que l'on arrive à aberrations.

    Le deuxième est en revanche une pépite digne des meilleurs éditos de Libération. Des prémisses, de l'hypothèse testée et les résultats finaux, c'est un bel exemple du pathétisme et du ridicule de la double pensée en tant que comportement. Honnêtement, qui est étonné que la franchise est plus appréciée que la commisération hautaine?

    C'est juste la face inversée de la mentalité coloniale: voir les toute soi-disant "minorités" (cad les groupes définis comme devant avoir un traitement spécial, parce que considérés "opprimés") comme des êtres inférieurs à traiter spécialement, un comportement que ces gens voient comme "protéger" (parce que eux se voient évidemment comme de puissants chevaliers chargés de la veuve et de l'orphelin) plutôt qu'à "dominer", au nom d'une supposée culpabilité historique de groupe. 

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  20. 15 minutes ago, rogue0 said:

    C'est un peu HS, mais voici une conséquence inattendue, mais logique du tribalisme :
    il s'étend aussi à la bourse (après le shopping, la vie amoureuse, etc).

    On avait déjà des fonds d'Investissements Socialement Responsables (ISR) (sans arme, développement durable, etc).
    D'autres à faible émission en carbone. (ou je n'ai pas trop d'objections, sauf celle du greenwashing).

    Je viens de tomber sur l'essort des fonds "compatibles" valeurs catholiques (ETF CATH et BIBL), LBGT (ETF PRID), égalité homme femme (WOMN), VEGAN, Génération Y...
    ET leurs encours dépassent déjà pour certains 100M$.

    https://investir.lesechos.fr/marches/analyses-opinions/vu-d-un-coin-de-la-bourse-lgbt-et-catholiques-ont-les-memes-valeurs-1808555.php

    Chose très drôle : les trackers catho et LBGT ont beaucoup de grosses valeurs communes (7 du top 10)

    Ces trucs sont une vaste fumisterie purement marketing (avec pas grand-chose de réellement particulier derrière.... Autre arnaque du genre, la "finance islamique" et son rapport d'apparence à l'usure). Mr Gogo sera toujours là, toujours un bon client ou, pour rester dans le sujet en citant un célèbre Américain: "a sucker is born every minute" (un couillon/jobard/gogo naît chaque minute). A noter tout de même que, dans le temps long, si assez de gogos se rassemblent dans un ou plusieurs de tels fonds, ils peuvent devenir à terme des acteurs poltiques par ce biais, pesant sur les choix d'investissement, l'orientation du marché.... Si et seulement si des dizaines/centaines de millions de gens se foutent derrière et s'y tiennent. Possible? Probable? Ridicule? Je me dis que si l'Eglise elle-même (avec son audience, son accès -chaque prêtre pouvant se  comporter en marketeur prosélyte?- sa "part de marché") y arrive pas, et si les fonds d'épargne de syndicats traditionnels, surtout de fonctionnaires, ne se comportent jamais en investisseurs "sociaux" (voir Calpers), il y a bien peu de chances. 

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  21. On 11/27/2018 at 2:43 AM, Alexis said:

    Je ne crois pas avoir jamais lu que César aurait profité d'un bobo passager au pied pour se faire réformer de peur que Rome ne l'envoie combattre au Vietnam dans quelque pays étranger. Le manque de courage ne semble pas avoir été parmi les défauts les plus criants de César.

    Voir par exemple Bertold Brecht (pour le texte) et Dead Can Dance pour la chanson

     

    Sur le sujet, voir le bon petit bouquin d'Alessandro Barbero "Le Jour des Barbares"

    Dans la série "les parallèles qui ne donnent pas à penser mais... si, un peu tout de même"

    - Ce chapitre du livre intitulé "L'urgence humanitaire de l'an 376", car oui tout commença par une urgence humanitaire, les Goths étant en train de fuir les Huns dont ils étaient fort effrayés et cherchant refuge en Thrace romaine...

    - Le discours du rhéteur grec Thémistius, l'un des hommes politiques les plus influents de Constantinople, félicitant en 369 l'empereur Valens d'avoir conclu la paix avec les Goths, ce qui d'une part masquait la répression qu'il venait de leur faire subir, d'autre part vantait la politique impériale en des termes... eh bien progressistes et humanitaires, en manifestant l'espoir que les barbares, étant hommes, pourraient bien un jour prochain être civilisés et romanisés, et jusqu'à des préoccupations environnementales !

    Notre époque n'a vraiment pas inventé grand chose :happy: ...

    Un enseignement que j'ai personnellement tiré de cette lecture, et Barbero le montre bien, c'est que ce n'est pas son idéologie d'intégration et d'assimilation qui a mené Rome à la défaite.

    Très concrètement, dans l'armée romaine le jour d'Andrinople, il y avait pas mal de troupes auxiliaires barbares, et encore des engagés d'origine germanique toute fraîche et à peine romanisés. Ces soldats se sont battus sans défaillance. Rome n'a pas été trahie par ses soldats barbares et ses immigrés récents, qui étaient loyaux.

    Non, ce qui a perdu Rome - car la défaite d'Andrinople ouvre la voie aux grandes invasions, et rapidement à l'écroulement de l'empire d'Occident puis à une "simplification" radicale de la vie, les institutions disparaissant, de nombreuses techniques étant tout simplement oubliées - c'est d'avoir perdu la bataille. Tout simplement. La question était militaire, et pas autre chose.

    Je ne dis pas que nous connaîtrons un jour des situations qui pourraient se rapprocher de "l'urgence humanitaire de l'an 376". Les Huns modernes s'appellent-ils "réchauffement climatique" et "appauvrissement des sols" ? Cette vision de cauchemar se réalisera-t-elle ? Peut-être oui, peut-être non, qui peut le savoir ?

    Mais si c'était le cas, la question ne serait pas la loyauté de quelque partie du peuple français que ce soit. La question serait la capacité militaire des forces armées à faire face.

    Et la volonté collective (et individuelle des dirigeants) de "faire face". Mais la chose est bien plus compliquée que simplement une défaite militaire, sinon le rétablissement sous Théodose aurait réglé la question (cela a d'ailleurs été le cas pour la partie orientale de l'Empire). L'entité Rome a laissé entrer un groupe à la fois trop vaste et homogène sur son territoire, qui se voyait plus comme une entité, pas un tas d'individus: en somme, leurs loyautés allaient à leurs élites traditionnelles et leurs référents étaient différents. Peut-être qu'ils auraient pu être séparés en petits paquets plus gérables et intégrables (très débattable), mais par la force des choses, cela n'a pas été le cas. Et leurs chefs appréciaient bien d'être des chefs, avec quelques dizaines de milliers de guerriers pour faire sentir qu'ils étaient des chefs, et pas juste une bande de pégus. Quand tu as la masse critique pour être une entité politique à l'intérieur de l'Empire, pourquoi accepter de n'être au mieux que le petit chef d'un village? Et quel intérêt de "s'intégrer" et de renoncer à tout ou partie de ce en quoi tu crois, à la façon de vivre que tu connais? Surtout si, les armes à la main, tu fais comprendre au tôlier que tu as un pouvoir de négo et que tu vas demander le prix fort. C'est pas juste la bataille qui a entamé le cycle, c'est avant tout le fait qu'il y avait effectivement une masse de "réfugiés" qui étaient un peuple (ou un groupe de peuples très proches) et était suffisamment importante et puissante (et, après la bataille, en position de force) pour s'installer comme elle voulait, avoir les avantages de l'empire sans les inconvénients. 

    Et beaucoup de médias américains (de droite évidemment) pointent que le sentiment national mexicain dans certaines parties du sud des USA est au beau fixe et se développe, et que les migrants qu'on voit depuis quelques temps (y compris cette vague d'hier) a tendance à arborer des drapeaux nationaux. Dans quelle mesure est-ce anecdotique et purement des surréactions paranos des conservateurs, et dans quelle mesure cela a t-il une réalité, difficile à dire, mais c'est quelque chose qui n'était même pas sur le radar il y a 20 ans, et en ces temps de cohésion nationale faiblissante, où même le concept de nation tend à devenir un gros mot dans certaines portions de l'échiquier politique et médiatique, où les lignes de fractures se renforcent, et certaines plus que d'autres notamment par l'intermédiaire des médias et d'autres forces (selon des lignes raciales, religieuses, ethnoculturelles, de genre....), le sentiment de fragilité du collectif est devenu une perception réelle et forte, avec une composante politique bien concrète même si à divers degrés et formulée de façon différente selon l'affiliation. Si en plus les parties les plus dynamiques (même si minoritaires) de la gauche hurlent que l'immigration illégale n'existe pas (dans cette vision, tout migrant est un réfugié et légal, et toute frontière est illégitime) et qu'il faut ouvrir les vannes, on conçoit que la réaction existe et se manifeste: le corps politique a un réflexe d'auto-préservation parce qu'il a des raisons bien légitimes (comme si un inconscient collectif, même dans un pays d'immigration, "sentait" ce qui ressemble à une menace), et celui-ci a d'autant plus de chance d'être fort que l'ensemble de l'appareil servant à la perception des menaces est complètement déréglé et dysfonctionnel (médias principalement, mais aussi éducation, et évidemment scène politique). 

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  22. 8 minutes ago, rogue0 said:

     

    Faut pas perdre espoir dans les médias.

    Voilà un article du WaPo qui parle du sujet, et qui est dans l'ensemble assez positif sur l'accord US-Mexique (surnommé "remain in Mexico"), et sur la politique migratoire de Trump (c'est rarissime*)
    https://www.washingtonpost.com/world/national-security/deal-with-mexico-paves-way-for-asylum-overhaul-at-us-border/2018/11/24/87b9570a-ef74-11e8-9236-bb94154151d2_story.html

    En gros, transformer le Mexique en zone d'attente de réfugiés / migrants ...
    Et embrigader ces migrants pas chers dans les zones industrielles mexicaines comme main d'oeuvre pas chère. (ça vous rappelle un truc ça non ?)
    L'article ne dit pas le niveau de pression sur le président mexicain pour arriver à cet accord...
    Mais note qu'après la rhétorique de campagne électorale, le nouveau prez mexicain (López Obrador)  a été assez accommodant avec Trump (sous réserve des probables chantages pressions économiques exercées)

    En fait j'ai regardé: le nouveau président mexicain n'est pas encore en fonction, et n'est que "president elect" jusqu'à la date de sa prise de fonction. C'est donc Pena Neto qui gère les affaires courantes et deale encore avec le Donald. Ce qui en dit long sur la potentielle durée de vie de ce qui est négocié en ce moment. J'imagine cependant que oui, Lopez Obrador fait le mort en attendant, soit parce qu'il est pas d'accord, soit parce qu'il entend poursuivre l'accord mais en en rejetant la responsabilité sur Pena Neto. 

    Pour la politique mexicaine, les offres de visa, de soutien (dont formation) et de jobs n'ont eu qu'un succès modéré auprès des migrants: seule une minorité assez réduite a accepté l'offre de Mexico, et le reste a clairement refusé (ils ont eu accès à l'offre: c'est pas un cas de "ils n'étaient pas au courant"). Mais cela n'empêche pas tout un segment de la presse US et du parti démocrate de persister à parler de "réfugiés", quand la majorité dans ces caravanes est faite de migrants économiques, et qui plus est des migrants qui visent clairement les USA. Côté légitimité, on repassera, surtout quand bien peu se pointent au "ports d'entrée" pour présenter un dossier. En théorie, ces faits devraient être présentés dans la presse si la scène du débat était rationnelle et honnête, mais ce n'est évidemment pas le cas, donc on se dirige vers la hurlade moralo-idéologique qui n'a pour but que de noircir le parti adverse, soit un cadre tout sauf adéquat pour traiter un dossier qui est redevenu une urgence (après 10 ans de solde migratoire négatif avec le sud, les USA revoient cette année des vagues de migration très excédentaires) et la première préoccupation de la population (dans les derniers sondages que j'ai vu, elle est repassée devant le problème de la gouvernance, de la corruption et des élites politiques). 

    Quote

    Quoi!!! Sarah Palin a une perche ?
    Je savais que le GOP se mettait un goût du jour, mais là , tu m'en apprends une 

    Du coup, faut faire attention si t'en parles sur twitter: à compter de cette semaine, "mis-genrer" quelqu'un vaut exclusion immédiate et fermeture de ton compte sur la plate-forme. Et Facebook risque de faire la même chose. Liberté d'expression, quand tu nous tiens. 

    2 hours ago, Shorr kan said:

    On peut voir Donald Trump comme l'un dès 1er modèle d'une nouvelle race de politicien américain.

    Il est pas très malin ni compétent, mais il tient la bonne formule politique.

    Ce qu'il faut craindre, c'est l’avènement d'un type -ou d'une nana, ne soyons pas sectaire...- qui aurait le manque de scrupule de Trump mais avec beaucoup plus de jugeote et d'habilité. Une sorte de César* fossoyeur de la démocratie américaine.

     

    *

      Reveal hidden contents

    Tancrède saisira-t-il la perche ici aussi :ph34r:...

     

    Ce fut ma position depuis avant l'élection: je ne crains aucunement les pseudo-populistes comme Trump, qui annoncent toutes leurs couleurs et ne comprennent que très partiellement leurs fonctions, sans avoir une base de pouvoir bien définie et surtout une faction/clientèle chez les élus et hauts fonctionnaires (en poste ou potentiels). Et encore moins une idéologie. Je crains beaucoup plus les idéologues et démagos qui auront tout cela, en plus du charisme et/ou de la capacité à surfer sur le mécontentement du "pays profond"; qu'ils soient de gauche ou de droite, parce que c'est là que tout cela deviendra bien moins marrant. Surtout d'ailleurs si on a un tel animal de gauche, vu la façon dont la scène médiatique/internet (j'entends par là les grands acteurs de ce marché, GAFA en tête)  et culturelle (industries culturelles et universités) est politiquement très orientée (à un niveau actuellement clairement idéologique, parfois au degré du sectarisme pur) et suractive. Parce que là, cela fera beaucoup trop d'outils, dont beaucoup pas/peu contrôlables par les mécanismes de contre-pouvoirs habituels (parce que non institutionnels) pour garantir les bases démocratiques. Ce mélange idéologie-big business, allié à une certaine mentalité dans une partie de l'électorat, me fait aujourd'hui bien plus peur que l'habituelle pourriture des divers establishments, qui paraîtrait presque tolérable en comparaison. Et c'est pas sur la scène médiatique qu'on pourra compter pour exposer et animer même un semblant d'opposition. Ce Clodius n'a pas de Milo en face de lui (allez wikipédier ça pour la bonne bouche). 

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