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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. Quote

    Selon eux (et si tout ceci est exact), loin de l'image du "self made man", DJT aurait hérité de 400M$+ de son père ... (au lieu de 1M$ comme prétendu dans ses bio).

    Je ne crois pas que ce soit ce qui ait été prétendu, même par Trump lui-même: le coup du million de dollar, c'est ce qu'il disait que son père lui avait prêté (sans condition) à la fin de ses études, quand il s'est "lancé", soit le genre de prêt auquel personne n'a accès, bien évidemment, surtout qu'il n'y avait aucun impératif de jamais rembourser, et aucun impératif de résultat; c'était sa période "d'apprentissage" du business (il a pas du apprendre beaucoup vu tout ce qu'il a planté, qui a souvent du être rattrapé par le paternel, puis par les papas de substitution, Carl Icahn et Wilbur Ross, et maintenant le contribuable américain). Le montant de son "argent de poche" (être payé pour le fait d'être fils de son père, et sans doute aussi pour limiter les droits de succession, donc il faut commencer au berceau dans une famille comme ça) a souvent été discuté, et ne constitue pas une nouveauté. Un autre avantage qui était déjà connu, c'est qu'il a essentiellement été foutu à la tête du business familial (activité de promotion, celle de gestion du parc et de la fortune de la famille) dans les années 70 (avec le père en surveillance/assurance) après quelques années de coaching, soit encore une fois quelque chose qui n'arrive en général à personne, mais qui est courant dans les businesses familiaux. Pour ce qui est de la propriété proprement dite de parts de sociétés, de titres,d'actifs de toutes sortes, d'immeubles ou de terrains, j'imagine que c'est par essence plus compliqué, parce que la stratégie première dans de tels contextes, comme indiqué précédemment, c'est de transmettre à la génération suivante en raquant le moins possible au fisc: c'est graduel, c'est déguisé, mais ça doit commencer aussi tôt que possible. Mais la part du lion de l'empire familial a quand même du attendre la mort du patriarche et être partagée avec le frère et la soeur. Et sur ce point, il me semble qu'il s'agissait de 200 millions de dollars (en plus de ce qui avait déjà du être transmis petit à petit) pour chacun, pas 400 (mais on parle je crois de dollars d'il y a 20 ans facile, donc l'inflation entre en jeu). Vu les standards actuels de la presse US, je ne me fierais pas aux montants donnés par un seul article avec une seule source, surtout que vu qu'on parle avant tout d'un empire immobilier, les évaluations (et la sous-évaluation intentionnelle entre aussi dans le mix) sont très discutables dans un sens ou l'autre. 

    Evidemment, cela ne prend pas en compte que quand le Donald a effectivement hérité, il était à fond dans la merde (les années 90 ont été une hécatombe pour lui, dont il paie encore aujourd'hui les pots cassés, avec ses casinos à Atlantic City) et porteur d'une dette monumentale qui, en contrepartie de ses actifs, l'a effectivement dispensé d'impôts pendant longtemps. Le type a autant de dette que d'argent, et bien plus de dettes et d'intérêts que d'argent liquide ou pas loin de liquide: "asset rich, cash poor", comme qu'y disent. Donc.... 

    Quote

    (Et ne parlons pas du blanchiment d'argent "de l'est", avec des achats cash d'appartement de luxe via des société-écran ... cf dans les fils USA depuis 2 ans)

    Hé, pourquoi t'es si méchant avec le Donald :laugh:? Qu'est-ce qu'il t'a fait? Il fallait bien qu'il nourrisse ses nombreux enfants et paie les pensions alims de ses ex-bourgeoises (c'est que ça coûte cher une Ivana ou une Marla), et c'est pas comme si quelque institution financière quelle qu'elle soit allait lui prêter du fric pour des promotions immobilières à ce stade de sa vie: il pouvait juste foutre son nom sur un projet et avoir une participation minoritaire contre hypothèque pour choper de l'argent frais (frais mais qui sentait pas bon). 

     

  2. 1 hour ago, Rémy said:

    Cela dépend. Tu penses qu'il vaut mieux un poste non pourvu qu'un poste occupé par une femme ? 

    Enlève le mot "femme", et met "quelqu'un pas au niveau" à la place. Mettons de côté (ou traitons la chose dans le topic ad hoc) le caractère particulier de l'autre sexe, de la mixité dans une unité de combat (pas l'armée en général, mais les unités de combat, particulièrement de mêlée: les groupes permanents appelés à aller à la castagne et vivre dans des conditions de haut stress) et de la sociologie différente (en partie due à des différences irréductibles) dans les unités et sous-unités essentielles (dynamiques qui changent....). On parle là juste des critères individuels. Si on baisse le niveau requis, il y a problème, qui se paiera le plus souvent en différé et de façon peu visible (on peut attribuer les problèmes en opération à mille et une causes.... Pour lesquelles de toute façon personne ne sera mis en cause), raison pour lesquelles les politiciens et officiers en haut de la pyramide n'ont que peu à foutre de ce genre de réformes dans beaucoup de cas (sauf s'ils ont vraiment le sens de l'Etat et du service en priorité personnelle absolue, ce qui est rare). Si, comme ça semble de plus en plus se faire (à l'exemple des USA), on "ajuste" les qualifications requises, les critères de niveaux requis, à un nombre plus élevé de spécialités militaires, on perd non seulement en qualité dans l'ensemble, mais en plus on perd en souplesse et adaptabilité.... Et cela suppose en plus que ces "ajustements" soient honnêtement calibrés sur la tâche/spécialité, et/ou réellement "ajustables" (difficile de faire des tests qui reflètent réellement le niveau attendu dans tous les cas de figure possible, raison pour laquelle une barre haute a aussi un intérêt sur ce plan). 

    Au final, je ne suis pas contre le fait de laisser des postes non pourvus et de ne pas faire de compromis sur une barre la plus unifiante possible pour un maximum de personnels, et la plus haute raisonnablement possible. On met les budgets annuels pour les postes non pourvus de côté (pas annulés comme tant de crédits non utilisés), et on voit ce qui se passe. Tant qu'à faire, si les manques se font persistants et atteignent des niveaux préoccupants, cela devrait inciter à la réflexion et de nouvelles politiques de recrutement pour faire venir la main d'oeuvre qu'on veut (et pas faire partir celle, qualifiée, qu'on a). Parce que "la barre", "le niveau", est censé être ce qui est requis pour faire face aux situations probables: la guerre ne s'adapte pas à ce qu'on a, c'est nous qui devons nous adapter à ce qu'elle produit, et ça, généralement, ça se préoccupe assez peu de l'état de forme de votre population, du niveau de volontariat et d'enthousiasme pour le drapeau.... Les unités de combat coûtent cher, et ce genre de réformes PC et de fonctionnaire magouilleur à la petite semaine, outre le fait qu'elles tendent à accroître vulnérabilités et risques (sans compter les problèmes internes), ne changent pas les coûts (en fait si: les femmes coûtent plus cher: logements et équipements spéciaux, plus de blessures et indisponibilités, plus de procès et procédures pour invalidité...), mais diminuent la qualité. Si c'est pour avoir moins au même prix, autant mettre l'argent sur un compte épargne et revoir l'approche. Si ça rend une partie des forces indisponible pour un temps, tant mieux: ça incitera peut-être les hautes sphères à s'intéresser au sujet de façon sérieuse au lieu du compromis "faire bien pour l'image progressiste" + "on compte en corps à 37°c indifférenciés". 

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  3. https://www.thesun.co.uk/news/7324009/army-training-gender-neutral-fitness-tests/

     

    Changement des critères physiques pour l'acceptation dans l'armée... Et j'aime bien la façon dont l'article (OK, c'est le Sun, mais les problèmes viennent des propos tenus par les militaires) est écrite, amusante par ses contradictions: 

    Quote

    "People underestimate females in the British Army. I think it is about time we upped the ante and make it equal and not make allowances for gender or age."

    Ca sonne... Habituel, pour toutes les armées annonçant ce genre de trucs creux qui fait croire que chaque année, chaque réforme, induit une sélection toujours plus poussée. Mais: 

    Quote

    A NEW gender-neutral Army training regime sees press-ups and sit-ups dropped for a more "achievable" fitness test.

    Traduction: ordre d'en haut pour que plus de femmes passent les épreuves. Sans doute une confluence des impératifs PC voulus pour les relations publiques.... Et des problèmes chroniques de recrutement. En espérant que suffisamment de femmes se pointent pour combler les trous (douteux, si les dits trous sont significatifs). 

    Ca sent la pente descendante. Donc autant la savonner, tant qu'on y est. 

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  4. Comme les esclaves dans le monde gréco-romain (en fait méditerranéen.... Et un peu partout), le prisonnier américain a plusieurs catégories, selon le type de prison dans lequel il est (publique, privée, d'Etat, fédérale, locale), le crime ou délit qu'il a commis (violent ou pas....), la durée de sa peine, son aptitude, ses affiliation (à un gang ou non avant tout) et possibilités post-prison.... Tous les esclaves romains n'étaient pas les forçats des mines ou des latifundiae (grandes exploitations agricoles extensives employant des esclaves à courte espérance de vie vu les conditions), exploités sans pitié et vivant enchaînés: beaucoup étaient des servants/domestiques, ou des apprentis/assistants/spécialistes de divers métiers, ou de la main d'oeuvre artisanale ou agricole vivant en proximité de leurs proprios, avec assez fréquemment une possibilité de manumission et la citoyenneté à la clé (raison pour laquelle beaucoup de Grecs éduqués mais sans un rond se vendaient en esclavage et passaient ainsi une quinzaine d'années pour en sortir avec un statut et un pécule). Et beaucoup d'autres, sans être des forçats, étaient juste des domestiques travaillés et exploités à mort par des employeurs pas beaucoup plus riches qu'eux (la possession d'un esclave était essentiellement le  franchissement du seuil de pauvreté à Rome). 

    Ben  les prisonniers aux USA, c'est pareil: y'a de tout. Mais les pires, les dangereux, les violents, ne sont pas exploités: trop problématiques, et malgré les condtions de travail fréquemment rencontrées dans l'univers carcéral, bosser reste un statut privilégié.

  5. 1 hour ago, rendbo said:

    ajoute au commentaire précédent le mien que les prisonniers sont peu ou pas payés, pas syndiqués, et je ne suis pas sûr que les règles de protections du travailleur s'appliquent aux prisonniers. Un super business model dans tous les cas.

    En plus si tu veux que tes rues propres, plutôt que d'avoir 20 cantonniers, tu paies 5 gardiens armés pour surveiller 30 prisonniers qui nettoient les bords de routes et autres.


    @Tancrède nous avait proposé des supers articles explicquant cela de façon plus détaillé il y a quelques années de cela déjà.

    Et pour le fun, hein parce que moi j'aime rire, le Maire de ma commune a proposé cette année une convention avec l'Education Nationale pour que les élèves de collège qui seraient exclus ne soient pas en train de trainer dans la rue ou pose un problème de garde aux parents. Jusqu'à là c'est Bisounours et plutôt cool. Sauf que le dispositif ne se met en place que pour une exclusion temporaire supérieure à 3 jours... Mais surtout : première demie journée, réflexion sur la faute et ses conséquences dans les locaux (et sous la surveillance) de la police municipale (pourtant y a pas de délits hein), puis ensuite TIG à la maison de retraite aux horaires de bureau, avec pause le midi (on ne sait pas si les gamins sont dehors livrés à eux même, nourrit ou pas,...) et pas de garde le soir. Mais notre Maire étant humain, il a pensé à limiter les heures de travail à 30 heures et 35 heures en fonction de l'age.

    Donc tu vois, c'est un peu le même principe : de la main d'oeuvre gratuite ou pas cher, avec la dérive possible d'avoir toujours assez d'exclusion du collège pour avoir le quota nécessaire de travailleurs 

    Il faut quand même noter que les prisons ne sont pas toutes privées, loin de là: les fédérales le sont assez peu, et après, cela dépend largement des Etats, et je ne crois pas que beaucoup de prisons locales soient privées ("county jails": il faut faire attention à la nuance entre "jail" et "prison" aux USA: pas la même réalité légale et pratique). Par ailleurs, l'accès au travail est de fait réservé à une minorité de prisonniers qui doivent avoir des dossiers aussi "impeccables" que possible (pour des prisonniers), notamment sur le chapitre de la violence et des crimes/délits commis en général. Les "violent offenders" sont exclus de ces programmes, par exemple, tout comme les violeurs.... Et, par ailleurs, les prisons publiques (Etat, et dans une moindre mesure, fédérales) ont aussi leurs programmes d'emplois. Censément, ces choses sont à la base des moyens de réinsertion, mais évidemment, le système a vite été détourné et exploité, au point de voir la confluence de plusieurs familles d'intérêts se joindre de fait pour dénaturer la chose: d'une part, on a des boîtes privées qui entendent utiliser le principe pour produire des biens qui, autrement, seraient probablement outsourcés dans des pays à bas coût de main d'oeuvre, et profitent de ce fait d'ouvriers taillables et corvéables à merci pour pas un rond. De l'autre, on a les autorités, surtout d'Etats, qui utilisent la main d'oeuvre ainsi disponible pour des petites productions (fournitures de bureaux pour les services publics, iconiquement aussi des plaques d'immatriculation....) qu'ils ne veulent pas payer plein pot, mais aussi pour des tâches de services publics pour lesquelles ils ne peuvent et/ou ne veulent pas embaucher plus de monde, le plus souvent par commodité budgétaire et/ou simplement un manque de moyens. L'exemple le plus criant de ce dernier cas de figure est procuré régulièrement par la lutte contre les incendies, notamment en Californie, Etat qui est bien connu pour son abondant recours à une très importante main d'oeuvre carcérale employée aux côtés des pompiers, souvent pour 1$ de l'heure ou de la journée, dans des proportions très conséquentes. Je suis pas sûr, mais j'ai vu passer que dans l'actuelle saison des incendies dans l'Etat, jusqu'à 1/4 des forces mobilisées -il y a eu plus de 12 000 pompiers mobilisés, 432 millions dépensés par la seule administration CalFire et 1,3 milliards en tout dans la lutte- étaient des prisonniers, utilisés dans des conditions (horaires, sécurités, et évidemment pas de prime de risque) souvent discutables, pour le moins. 

    Je suis pas fondamentalement contre le principe d'utiliser des prisonniers (ou surtout comme peine alternative pour des délits peu graves) pour certains travaux d'intérêt général qui, pour beaucoup, ne peuvent réellement devenir des marchés (le fric est jamais là), ou seulement dans des zones et secteurs très choisis (l'herbe est toujours mieux coupées sur le bord des routes près des zones riches). Pour des programmes de réhabilitation, de non-déconnexion du monde réel, pour des condamnés (qui sont souvent de fait, même en cas de délit pas grave, en état de mort sociale/professionnelle), la chose est préférable, utile, et doit s'accompagner d'une forme de "nettoyage" de dossier individuel, et respecter des conditions de base dans l'exercice du travail. Qu'il n'y ait pas de salaire dans ces conditions ne me choque pas nécessairement. Le problème vient quand la chose devient un peu trop une habitude, et quand trop de gens et organisations, dans l'Etat ou le privé, instrumentalisent le système, voire cherchent à le développer. 

    Mais pour revenir aux USA: l'emploi de prisonniers comme main d'oeuvre servile est évidemment choquant vu les contreparties et conditions, et surtout le système trop bien rôdé que c'est devenu, avec la gamme d'incitations à utiliser le système judiciaire que cela suppose. Mais malgré l'horreur, faut pas non plus voir la main d'oeuvre carcérale comme une poule aux oeufs d'or: ça fait pas vraiment un CA dément pour les entreprises impliquées, ni de marges significatives. C'est le plus souvent utilisé pour amoindrir les coûts. L'essentiel du business et du bénef vient avant tout de l'ampleur du business carcéral, des méthodes et du management (cost cutting, conditions déplorables, corruption dans les prisons....), et donc essentiellement de l'argent public donné aux prisons pour "héberger" du monde (généralement les criminels les moins dangereux, les plus nombreux).Ces grands contrats de marchés publics sont le coeur du business et l'essentiel des masses d'argent qui alimentent les boîtes en question. Et ce qu'ils utilisent pour ensuite faire un max de lobbying pour influer sur la législation des Etats et de l'Etat fédéral, et les politiques judiciaires/policières (surtout au niveau des Etats), afin de limiter la législation et la surveillance les concernant, d'inciter à plus de répression, et de pousser polices et justice à faire du chiffre. C'est pas les produits à trois sous fabriqués par les prisonniers qui font le beurre de ces entreprises. 

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  6. 2 hours ago, prof.566 said:

    Attendez. Pour l'instant il ne s'ait que d'un article de presse.

    Ouais, mais bon; s'il y a jusqu'à 24 milliards à gratter, surtout à un pays étranger, et un potentiel scandale mettant en cause des têtes de liste d'un camp politique, ça va pas rester longtemps "juste un article". 

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  7. 10 minutes ago, Patrick said:

    Notes:

    Je vois deux options: ou bien c'est un complot US destiné à faire crever la filière nucléaire française. Ce qui signifie haute trahison chez nous y-compris, ou bien alors c'est un système corrompu mis en place entre des officines politico-sectaires américaines et françaises destinées à se faire du pognon sur le dos des deux états.

    ...Il fut un temps où le SDECE avait la gâchette facile pour régler ce genre de cas. :mechantc:

    Je ne crois pas à la première option: vu de l'extérieur, on semble très capables de bousiller notre filière nucléaire tous seuls, et je ne vois pas l'actuel State Department apte à ce genre de vision et de politique soutenue, pas plus que l'actuelle direction du Department of Energy (Rick Perry, le type diplômé en élevage qui essaye de porter des lunettes pour faire oublier qu'il est très con). C'est juste une histoire de sales petits profiteurs bien placés au bon moment, qui refilent les conséquences de leurs actes sur leurs boîtes et leurs pays. 

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  8. 41 minutes ago, Carl said:

    Après la BNP et Alstom, un nouveau racket des USA en perspective ?

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/affaire-areva-la-monstrueuse-amende-qui-menace-la-france-1308725

    24 milliards d'euros d'amende,  ça parait un peu fou  mais hey,  on parle de Areva du temps de "Atomic Anne" et de "M Lauvergeon", alias Olivier Fric (tout un programme ce nom), ce qui rend tout de suite le scénario du pire beaucoup plus réaliste !

     

    :blink:!!!!!!!!!!!!! Et c'est pas le genre de truc qui risque de rester sous le tapis, vu les noms impliqués jusqu'au cou dans la chose: Al Gore, John Kerry, Harry Reid, John Doerr, les Clintons et les divers scandales de la politique énergétique de l'administration Obama. Les républicains, Big Orange en tête, ont tout intérêt à essayer de foutre la chose en place publique et de tout faire pour crier au maximum. Il n'est pas dit que, dans la scène actuelle, cela parvienne à percer si bien que ça, vu le biais énorme des médias (pro-démocrate, ou au moins anti-Trump), qui auront eux tout intérêt à couvrir la gauche, et vu l'actualité et la proximité des élections (et ce que leurs résultats risquent de produire en terme d'occupation du terrain médiatique). Donc il faudra voir si, dans un premier temps, un processus judiciaire va être entamé aux USA, puis de quelle nature il sera (et notamment ce qu'il cherchera à recouvrir). Ensuite, vu le montant potentiellement impliqué, il faudra voir comment cela s'inscrit dans la politique actuelle de Macron et en Europe, puisqu'il semble que les vents aillent à plus de confrontation avec les youesses, et à une moindre acceptance de leur "uni-multilatéralisme". 

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  9. 17 minutes ago, Alexis said:

    Hmmm moi j'en étais resté aux trois registres de la persuasion, ethos, pathos et logos.

    Je vois que tu modernises tout ça en rajoutant un quatrième terme. Après tout pourquoi pas, c'est bien un registre de la persuasion aussi en un sens...

     

    ===> Je suis loin, très loin :tongue: !

    Tu fais bien.... Mais qu'aller très loin ne t'empêche pas d'emmener ton livre d'histoire des idées politiques et un bréviaire basique de philosophie grecque pour faire tes devoirs.... Ne serait-ce que parce que le poids des ouvrages te ralentira assez pour être plus facilement rattrapable :tongue:

  10. Autre détail sur l'affaire Kavanaugh, juste pour illustrer la posture démocrate: initialement, l'histoire de Blasey-Ford avait été envoyée à la sénatrice Diane Feinstein (Californie) au tout début juillet avec demande exprès que son anonymat soit maintenu. Dianne Feinstein n'a RIEN fait pendant plus de deux mois avant de lâcher l'histoire aux médias pendant le mois de septembre. Pas d'enquête, pas de dépôt de dossier au FBI, pas de demande d'aucune sorte, pas d'annonce au Congrès et certainement pas de publication. Elle a gardé la chose pour elle en attendant la proximité de la période électorale pour faire un pataquès de la chose et s'en servir comme d'une matraque dans les médias, autant pour ralentir la nomination, et potentiellement l'empêcher en la faisant traîner suffisamment (jusqu'aux élections), que pour avoir un juteux scandale (avec la complicité de 80% des médias, orientés gauche-Très à gauche- anti-républicains, et qui ne se préoccupent plus de contexte, de recul, d'autocritique....) juste avant les mid-terms. De bonne guerre vous me direz, et aussi cynique que ce soit, impossible d'être en désaccord puisque le camp d'en face ferait exactement la même chose à la moindre occasion. Même si le débat public est censé avoir plus de gardes-fous que ça (et ça, vu l'évolution des médias, et peut-être quelque chose dans les mentalités, c'est du passé), on va dire que c'est presque normal, aussi débectant que ce soit. 

    Mais les petits problèmes côté démocrates et Feinstein:

    - elle s'est empressée de balancer le nom de la supposée victime aux médias, victime qui, jusqu'alors, semblait espérer pouvoir s'en tirer en accusant juste quelqu'un anonymement, soit l'équivalent en validité d'un troll sur twitter. La suite? Une fois dans ce train, il y a quand même un bon argument (peut-être erroné, mais très possible) que l'on est dans le cas d'une militante de gauche forcée de jouer le jeu jusqu'au bout, et coachée en ce sens par les pros du parti démocrate. Une bonne partie du théâtre autour du témoignage de la dame semble pointer dans ce sens: la voix forcée, les larmes sur commande, les demandes préalables à l'audience (assez incroyables), la soi-disant peur maladive de prendre l'avion (alors qu'un rapide examen a révélé qu'elle n'a pas de problème pour être un "frequent flyer" en temps normal).... Il y a beaucoup trop de mise en scène et d'attention aux "détails" pour que tout soit casher dans l'histoire. Et beaucoup trop de médias insistant sur toutes ces petites et moins petites choses afin de présenter la trame narrative de la "victime héroïque" 

    - si Feinstein n'a rien balancé jusqu'à septembre, c'est que la considération tactique (acceptable dans le contexte politicien) a du largement aussi être rejointe par le fait que l'accusation était faiblarde, moyennement à peu crédible (au moins sur le seul élément des preuves, corroborations, reconstructions, souvenirs.... Les témoins invoqués par Blaisey-Ford ont nié, et même sa meilleure amie, censément présente, dit n'avoir jamais connu ou vu kavanaugh), et que même s'il y avait enquête officielle (cad le FBI), celle-ci ne pourrait RIEN sortir (dans un sens ou un autre d'ailleurs), ce qui veut dire que l'affaire devient juste un jeu d'apparence, entre le méchant homme blanc (coupable par essence dans la gauche actuelle) et la gentille femme éplorée décrivant un événement horrible (et absolument pas étayable). Cad, l'enquête n'aurait pas pu durer plus de quelques semaines, deux mois au maximum. Et deux mois, c'est juste ce dont les démocrates ont besoin pour que, en cas de victoire au Sénat, l'actuelle majorité devienne une "lame duck majority", en exercice jusqu'à fin décembre mais de fait diminuée (je ne suis pas clair sur tout dans ce cas: il me semble qu'ils aient encore toutes leurs prérogatives, et qu'appointer un juge à la CS soit encore légal pour eux, mais aucune certitude). 

    Le seul objectif des démocrates dans cette histoire est de repousser le nomination à l'après élection, et la méthode pour ce faire est juste du théâtre politique qui a requis, entre autres choses, de ne pas respecter l'anonymat de la victime supposée (qui jusque là, ne prenait aucun risque donc peut très bien avoir initialement dit n'importe quoi juste parce qu'elle ne veut pas d'un juge nommé par un républicain, et se retrouve bien emmerdée ensuite quand son nom est publié) afin de profiter au mieux des habitudes acquises et des groupes organisés autour du mouvement Metoo (la machine est rôdée). Il est assez clair dès l'abord qu'aucune enquête ne révèlera quoique ce soit, ne serait-ce qu'en raison de l'ancienneté de l'événement incriminé, qu'il soit réel, inventé ou incorrectement décrit (notamment en ce qui concerne l'identité et/ou la réalité du comportement de l'agresseur). Le seul objectif est de jouer la montre, et accessoirement de nuire au camp d'en face. Si la victime doit être la règle de droit et ce qu'elle est censée impliquer, tant pis. 

    Bref, tout en se gardant de la facilité du cynisme complet, force est quand même de constater qu'on est là dans le registre de la théâtralité maximale et d'un camp démocrate essayant de jouer un va tout médiatique sans grand-chose d'autre que l'émotion et le contexte (metoo et la machine qui va avec), vu qu'ils n'ont aucune autre arme. Légitime dans un sens, le procédé et le niveau auquel il est porté me semble plus problématique qu'autre chose, et révélateur d'un des grands problèmes de nos démocraties et arènes publiques de nos jours. On devrait jamais oublier que la démocratie repose sur la raison et la responsabilité, celles des dirigeants, celles du peuple, et celles des intermédiaires entre les deux (tous ceux animant la scène publique à un titre ou un autre). C'est une exigence plus qu'une espérance. Parce qu'à l'autre bout du spectre, c'est la passion et l'émotion, qui, malgré leurs charmes, sont les meilleures amies des tyrannies (quelle que soit leur forme). Putain, logos, ethos et pathos..... Toujours la même foutue discussion. 

  11. 13 minutes ago, Ciders said:

    Malheureusement, ce genre de méthodes a été utilisé de tout temps. On pourrait presque dire qu'il est consubstantiel du comportement humain. On le retrouve dans tous les régimes, y compris les démocraties. Et ça ne va pas s'arranger.

    Utilisé de tous temps, oui, mais l'échelle et la rapidité auxquelles la chose peut être faite aujourd'hui est sans commune mesure avec ce qui pouvait être fait jadis.... "Jadis" s'appliquant à tout ce qui est arrivé jusqu'à il y a moins de deux décennies. L'accès à la machine à médire s'est démocratisé en masse, l'évolution des business models et audience des médias les ont TOUS changé en tabloïds permanents d'autant plus enragés qu'ils essaient de s'accrocher à des publics plus réduits (pour chaque média) et tribaux (en ligne, au final, il n'y a pas de "village global": il y a des milliers de villages locaux, sauf sur certains points qui, à l'occasion, deviennent "mondiaux" le temps d'un hashtag), le tempo est devenu trop rapide et l'échelle trop grande pour qu'un système judiciaire (même axé sur la rapidité comme aux USA, contrairement à chez nous), un système politique (plus de figures unifiantes pouvant "dire" ce qui est ou n'est pas, prendre de la distance, calmer le jeu...)  ou un système médiatique (complètement éclaté, même si ayant des interconnexions parfois fortes entre médias) puisse donner le la, dire où est le nord. C'est juste la bataille des tribus, de leurs préférence et de leurs doigts pointés, la seule chose qui compte étant qui a la voix la plus forte à un instant T. Bref, c'est la tyrannie des foules qu'on arrive à mobiliser sur un sujet donné, non seulement la foule des tribus qu'on contrôle/influence, mais (nécessaire) aussi celle des foules moins engagées qu'on soulève ou influence au moins partiellement pour un temps, sur le même sujet. Et le recours est l'indignation permanente, l'hystérie, la théâtralité, parce que le régime de la preuve et de la raison ne compte plus. L'immédiateté est la règle. 

    On est sur le forum romain des derniers temps de la république: ce qui compte n'est pas tant la population que les groupes d'habitués pouvant/voulant fréquenter le forum chaque jour, une minorité se partageant entre les plus intéressés (=corrompus et ambitieux avec beaucoup de jetons investis dans ce qui se passe, plus ceux très idéologiquement engagés, voire fanatiques) et les plus inactifs (n'ont que ça à foutre). Ca fait pas un bon mélange, surtout vu que ça tient disproportionnellement à l'écart ceux qui ont une vie, surtout une normale, et ont des obligations (professionnelles, familiales, personnelles). Encore une fois, ce n'est pas nouveau dans le principe, ça l'est dans l'ampleur, la disproportion et le rythme: une démocratie est faite pour s'accommoder de cet élément, mais l'est-elle quand il atteint une telle échelle? Là, on est dans la caricature extrême du fonctionnement normal des choses. 

    Si on y ajoute la "zeitgeist" du temps, le cynisme, voire la haine de soi qui semble caractériser une partie de la culture collective occidentale, un certain nihilisme, une déconnexion de beaucoup de réalités (qui semble aller de soi avec le fonctionnement de médias sans culture, sans recul, focalisés sur l'instant et le sujet sans contexte complet....), le cocktail devient potentiellement mortel. 

     

    Mais dans l'ensemble, sur Kavanaugh, faut vraiment pas se fier à ce qui est dit dans les médias (ou en tout cas un particulier) dont beaucoup ont participé à l'histoire en tant que parties intéressées et militantes. Sur les 5 plaintes à ce jour, 4 ont moins que zéro en crédibilité (aucune corroboration ou preuve, désavoeu par des connaissances des plaignantes dans certains cas, implausibilité....), et la première reste pleine de trous, sans preuve, sans corroboration et avec contestations ou déni par des parties prenantes de l'affaire. S'il est très possible, voire probable, que quelque chose soit arrivé à cette dame, il l'est nettement moins que Kavanaugh y soit mêlé. Il ne faut pas oublier que dans ce genre d'affaire, il est souvent possible que les deux parties aient partiellement raison, surtout quand la chose est arrivée ou pas si loin dans le passé (la mémoire humaine ne vaut rien et reconstruit trop de choses, un seul témoin ne vaut rien); et il ne faut pas non plus oublier que les gens mentent, qu'ils déforment, s'auto-intoxiquent et/ou sont tout à fait prêts à mentir pour des convictions personnelles (j'entendais un commentateur dire récemment que si Trump passait au détecteur de mensonge en racontant toutes ses craques et contradictions habituelles, l'aiguille ne tressauterait sans doute pas d'un millimètre). 

    Les républicains ont été lamentables à l'audience, ce qui a laissé le champ libre aux démocrates d'exploiter la chose au maximum sans rien d'autre que la théâtralité, l'outrance, l'hystérie et bien sûr leur quasi monopole médiatique. Que Kavanaugh soit coupable ou innocent, la chose devrait préoccuper tout le monde, parce que la méthode dit tout: on est en train de passer au mode "chasse aux sorcières" permanent, la version gauche idéologique du McCarthyisme. "S'il flotte, c'est un sorcier et on le brûle, s'il coule, il l'est pas et c'est bon.... Mais il est mort dans le processus". L'innocence n'existe donc pas, même comme possibilité théorique. Et sa protection encore moins. Qu'importe si un processus judiciaire ultérieur blanchit l'accusé, s'il n'a plus de vie et plus de possibilité de pointer sa gueule au grand jour. La tyrannie des foules, même de petites foules (comparées à une population), est au moins aussi grave que celle du prince. 

    Et oui, le procès Sorcière/canard de Sacré Graal peut servir de bon exemple du processus en cours. 

     

     

     

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  12. 11 minutes ago, rendbo said:

    Il ne manque plus que le passage de @Tancrède pour qu'on ait un exposé sur "Anatolie et Thrace, des temps d'avant aux temps de maintenant" :biggrin:

    Nope.

    Quote

    , les livres turcs, les images turques,

    Ca ne l'a fait qu'à moi, ou ce choix de mots pour les exemples de syntaxe évoque quelque chose de cochon? Les "images turques": c'est un truc connu, ces "images turques"? C'est comme celles d'Epinal? Comme des estampes japonaises? Formulé comme ça, dans la phrase, ça sonnait cochon. Ou j'ai l'esprit vraiment presque aussi mal tourné que ceux d'Alexis ou Shorr Khan (presque; je reste globalement innocent et pur comme l'agneau à naître, bien sûr). 

  13. 25 minutes ago, Kelkin said:

     

    Faut pas en rajouter non plus, il ne va pas aller en taule le Kavanaugh. C'est juste qu'il ne va pas se voir nommer à vie à un poste extrêmement prestigieux et important. Le pauvre. Je compatis, parce que moi non plus je ne vais pas recevoir de confirmation à un poste de Justice of the Supreme Court, donc ma vie aussi est ruinée. Snif. Et pourtant, je n'ai jamais commis de crime sérieux tel que violer quelqu'un ou recevoir une nomination de la part d'Obama, donc c'est encore plus injuste dans mon cas, à mon humble avis.

    Je ne parlais pas de lui en particulier, mais de ce qui est en train d'arriver aux rapports sociaux à tous les niveaux, de ce qui peut arriver à chacun, littéralement à tout instant. Après, pour Kavanaugh en particulier, il n'est pas sûr que la chose ne le poursuive pas, qu'il soit innocent ou non: sa position comme juge fédéral pourrait être remise en cause du simple fait de cette affaire et de son retentissement, et je préfère pas imaginer ce qui va arriver socialement à sa famille (à ton avis, ça ressemble à quoi pour ses enfants dans la cour d'école? Et pour leur vie future si l'affaire devient suffisamment ancrée dans les mémoires d'assez de gens?). La même chose peut arriver à tout un chacun dans son environnement social et professionnel dont il peut être dégagé, avec une marque à vie, en un rien de temps (beaucoup de boîtes ne veulent même pas s'embarrasser d'un potentiel scandale même juste interne, et certainement pas d'enquêtes ou d'affaires judiciaires, donc elles virent, et pas dans de bonnes conditions: le viré, coupable ou non, est grillé dans sa vie pro, souvent à vie). 

    Quote

     La motivation des Democrats s'explique aussi par les manoeuvres des Republicans avec Merrick Garland -- un homme qui, à ce que je sache, n'était pas accusé de la moindre casserole et n'avait pas non plus la réputation d'être un gauchiste extrêmiste (un centriste mâle et blanc, ça aurait dû être consensuel là bas), mais qui, parce qu'il avait été nominé par Obama, était inacceptable pour le GOP. Ils ont alors changé les règles, il ne faut pas s'étonner si le camp d'en face leur retourne la politesse.

    Faut avoir la mémoire plus longue: ça fait 25 ans au moins que les nominations à la Cour Suprême ont fait l'objet de manoeuvres et batailles chaque fois un peu plus dégueulasses et déconnectées de tout lien ou presque avec la réalité: depuis la nomination de Clarence Thomas (en 91 je crois), entachée d'une accusation de comportement salace qui n'a jamais trouvé preuve ou corroboration (le FBI n'a rien trouvé, l'accusation n'a rien pu prouver), ou même d'autre instance d'un tel comportement chez le gars (par ailleurs potentiellement un tantinet acheté par certains intérêts corporate, mais, à droite comme à gauche, ça semble un péché véniel, donc tolérable). Anita Hill, l'ex-collaboratrice et accusatrice, a par la suite eu une carrière professionnelle universitaire étonnante et sans rapport avec ses mérites précédant l'affaire, mais amplement boostée par le parti démocrate. 

    Et même là, il ne faut pas considérer Thomas comme le coup de semonce (une première made in démocrates, menée entre autres par un certain Joe Biden qui joue aujourd'hui les monsieur propre): l'atmosphère autour de la Cour Suprême s'est graduellement polluée depuis les années 60 et la période "liberal" de la Cour, où l'institution s'est mise à devenir de fait très légiférante et activiste, beaucoup plus qu'une instance d'arbitrage de dernier recours (et les républicains, quand ils y ont replacé une majorité, se sont pas gênés pour faire de même, attention). C'est, au global, un pourrissement graduel qui n'a fait que s'intensifier et s'accélérer, encouragé par le Congrès (qui refuse de faire son job législatif), et dont on voit l'aboutissement. Ces technocrates non élus et sans compte à rendre sont devenus l'enjeu de la bataille, parce que c'est par là que les militants (plus à gauche qu'à droite ceci dit) veulent voir des lois être imposées (pas de contestation ou d'annulation). 

  14. 6 minutes ago, rogue0 said:

     

    Les extrêmistes (pour l'instant, surtout alt right , et un peu alt left ) ont une réponse à tes inquiétudes.

    <mode pince sans rire ON>
    Il faut laisser les harceleurs en ligne se substituer à la justice.
    Toute dénonciation / rumeur mensongère va se faire punir en direct par des hordes de troll... ce qui dissuadera les faux témoignages.

    Car il est évident que nos hordes de troll pardon ardent supporter en ligne savent discerner à coup sûr les vrais témoignages ... :dry:
    Seuls les trolls de nos adversaires peuvent se tromper.
    Il faut donc appliquer la doctrine MAD, avec un traité de limitation de la taille des armées de troll / bots.

    <mode Cernovitch et Alex Jones OFF>

    Mais justement: est-ce une inquiétude tellement Jones-Cernovitch-ienne? Parce que franchement, c'est exactement l'époque, telle que définie surtout par la gauche actuelle (je ne blâme pas les diverses gauches en soi, mais ce qui semble dominer actuellement): accusation vaut culpabilité, rumeur vaut vérité, insulte/calomnie valent certitude, la culpabilité dépend de la race, du sexe et de l'orientation sexuelle, il est légitime de détruire une vie (ou plusieurs s'il y a des proches) par simple campagne de rumeurs (un privilège jusque récemment plus réservé aux puissants qui pouvaient "s'offrir" médias et influenceurs, et qui s'est démocratisé avec les médias sociaux), n'importe quoi peut être considéré comme une offense ou un crime si la victime de la "bonne" catégorie démographique décrète que c'est ainsi qu'elle le ressent (donc les sentiments priment sur les faits observables/mesurables/appréciables), les différentes composantes démographiques (uniquement selon les catégories préférées de "l'intersectionalité") ont des droits différents (c'est pas sexiste/raciste si c'est fait par une femme/une personne de couleur, et ce ne peut donc être un crime).... 

    Une bonne partie du phénomène vient du fait que, outre ses défauts (lenteurs, biais énormes dans certaines portions, certaines cours, dysfonctionnements, parfois corruption....), la justice n'est plus le seul arbitre qui pèse lourd dans les conflits (légitimes ou non) de la vie sociale/professionnelle/personnelle: on est vraiment dans un morceau du "village global", mais pas au sens où les gens pouvaient l'entendre quand la formule est apparue. C'est l'ambiance du petit village où la rumeur et ceux qui la dominent (les commères, les frustrés/aigris/jaloux, les enfoirés, ceux qui ont que ça à foutre, les "croisés" persuadés de toujours tout savoir du bien et de la morale, et évidemment les ambitieux et avides de pouvoir, même symbolique, plus ceux qui aiment crier avec les loups) l'emportent et imposent leur loi avec, dépendant uniquement de leur arbitraire, de leurs caprices et sautes d'humeur, de leurs rancoeurs et de leurs lubies (celle d'imposer "leur" ordre "moral"), la méthode étant simplement la terreur peu ou pas formulée en face, au grand jour. C'est la tyrannie des foules dans une incarnation numérico-médiatico-judiciaire, par opposition à la terreur d'Etat, celle du tyran.... Et elle n'est pas moins terrible et injuste. Avec tout ce que cela suppose à terme de méfiance tous azimuths, de baisse de la sociabilité, de lynchages réguliers comme méthode de gestion des tensions sociales.

    Je suis bien content de ne pas bosser dans un environnement corporate, parce qu'au fil de l'intégration toujours plus poussée des médias sociaux dans nos vies, et de la croissance des plus jeunes générations (plus consommées par la chose) dans le monde du travail, ça va être intenable. Les quelques échos de copains qui me décrivent sotto voce tout ce qu'ils font mais ne disent pas à voix haute (surtout à leurs collègues féminines, qu'ils fréquentent beaucoup moins, et jamais sans une tierce partie) pour se prémunir de telles accusations ou développements font froid dans le dos. Surtout les avocats, plus paranos et au fait des vulnérabilités du quotidien que la moyenne. 

  15. 23 hours ago, Alexis said:

    Il y a plusieurs problèmes :

    1. Comme dit @rendbo le fond est assez vrai, c'est-à-dire l'utilisation de l'épreuve de force, de la montée en tension voire du bluff pour mener une négociation réussie. Mais il y a un gros problème de forme, et parfois la forme peut gâcher le fond. En gros, il s'agit en même temps que l'on fait monter la tension de prendre bien garde à maintenir et à publier le respect qu'on éprouve pour la partie adverse. De peur qu'elle ne réagisse en fonction de son honneur plutôt que de ses intérêts : éviter ce qui pourrait être perçu comme insulte, ou comme inacceptable par principe.

    Il y a de sérieux doutes que Trump ait réussi, ou même cherché à éviter cela. Je pense au terme "voleur", à la grande publicité autour de la question pour raison électorale, à la représentation des négociations comme forcément à somme nulle plutôt que de rechercher un maquillage comme accord "gagnant-gagnant", aux sanctions motivées par une transaction que la Chine a parfaitement le droit de faire acheter des armes russes...

    2. Contrairement à ce qu'affirme Girard, il n'est pas du tout certain que la Chine ait davantage besoin de l'Amérique que le contraire.

    - En termes de marchés, les Etats-Unis comptent pour un peu moins de 20% des exportations chinoises, lesquelles ne représentent pas 20% de son économie. Perdre un quart du marché américain - en imaginant un effet maousse des tarifs douaniers - ce serait perdre moins de 1% de son économie... sachant qu'elle croît à environ +6% par an.

    - En termes de formations universitaires il n'y pas que l'Amérique au monde, il y a par exemple l'Europe... et pour commencer la Chine elle-même.

    - En termes de technologies... les Chinois ont clairement pour objectif de produire eux-mêmes les technologies de l'avenir, et ils y mettent les moyens en termes humains - ils forment un nombre remarquable d'ingénieurs - comme en termes financiers.

    Il serait assez facile pour la Chine de refuser de négocier avec l'Amérique, juste parce que le gouvernement chinois ne se sent pas respecté, ou pense que ce sera bien vu par la population. Il y aurait un coût certes, mais tout à fait maîtrisé. Ce n'est vraiment pas "le couteau sous la gorge".

    Il est même possible que ce soit leur intérêt économique aussi. Car s'ils cèdent, et s'alignent en termes de propriété intellectuelle, de subventions aux entreprises ou de droit des investissements... eh bien les autres exigeront la même chose, qu'il s'agisse des Européens, des Japonais ou des autres, et ils l'obtiendront puisqu'ils savent qu'on peut faire plier la Chine. En revanche, s'ils opposent une fin de non-recevoir aux pressions américaines, ils pourront compter sur les autres qui s'empresseront de profiter de l'occasion pour tenter de développer leurs propres échanges avec Pékin. Outre-Rhin par exemple on a bien compris l'occase.  

    3. Enfin, s'il s'agit de restreindre le développement de l'économie chinoise basée sur les bas salaires et les technologies inventées ailleurs... c'est largement trop tard. L'économie chinoise est en pleine transformation, on y investit à tour de bras pour les infrastructures et le développement technologique. Si Trump avait été élu en 2000, oui cette stratégie aurait pu faire une différence. Aujourd'hui ce n'est largement plus le cas. Je conseille cette analyse d'un commentateur politique et économique pourtant partisan de Trump, mais qui sait attirer l'attention sur le plus important Le narcissisme américain et la Chine

     

    Même si je ne conteste pas certaines directions de l'article, il y a beaucoup d'exagération, voire de caricature dedans, notamment dans la capacité de la demande intérieure chinoise à compenser pour des pertes significatives de marchés extérieurs (et la masse de cash "net" et de devises que cela rapporte), les réalités de la croissance chinoise (forts soupçons que l'inflation réelle ne fasse pas partie du calcul, sans parler d'autres "arrangements créatifs" pour les chiffres publiés... Qui le sont par ce qui était jadis l'organe de propagande du PC), et les comparaisons sur les diplômes scientifiques/techniques: beaucoup de ce qui est comptabilisé sous le registre  "ingénieur" en Chine s'apparente à ce qu'en occident on appellerait des techniciens, par exemple. De même, cette idée que quasiment tous les diplômés STEM aux USA soient des étrangers, principalement asiatiques, je ne sais pas d'où elle sort.

    Ceci dit, dans ma continuelle critique de la décadence des institutions d'enseignement, surtout universitaires, américaines et autres, j'en ai vu passer une bonne: j'avais déjà du mentionner, il y a 1000 pages (donc sans doute moins de 6 mois sur ce fil :rolleyes:), que les tarifs des universités US défavorisaient ceux qui étaient du même Etat que l'université (alors qu'à la base, les subventions d'Etat sont censées assurer le contraire), mais aussi les nationaux par rapport aux étrangers. Pourquoi? Les étudiants d'un autre Etat paient plein tarif (moins déduction fédérale ou locale éventuelle selon le cas), les étrangers paient plein tarif voire même un peu plus. En complément de ce fait, j'ai donc vu récemment passer l'info selon laquelle, de fait, il est aujourd'hui de coutume de ne pas donner de mauvaises notes aux étrangers, vu ce qu'ils paient et que les facs veulent les garder et en faire venir le plus possible. Donc ils ne redoublent jamais, et reçoivent peu/pas de mauvaises notes, apparemment beaucoup moins du fait de leurs mérites que par le biais d'une politique non écrite et pas dite à voix haute. Cela rejoint, en plus intense encore, un phénomène déjà constaté et critiqué de longue date, mais régulièrement nié (avec des "études" sortant bien à propos quand le sujet commence à être trop débattu), à savoir l'inflation des notes depuis les années 80-90 dans les facs américaines, qui a suivi une évolution assez parallèle à l'inflation des tarifs des facs, et aussi à celle du nombre d'années nécessaires pour obtenir un même diplôme (pas mal d'ingénieurs décrivent ainsi qu'il faut aujourd'hui souvent 4 ou 5 ans pour faire ce qui se faisait avant en 3 ans: je ne sais pas à quel point c'est vrai). On constate ainsi que le nombre de notes "A" a littéralement explosé depuis les années 80, au point de devenir très fréquente, là où auparavant, les "A" représentaient moins de 10% des notes attribuées. Donc soit les étudiants de jadis étaient des cancres et des flemmards au QI limité, soit l'espèce s'est largement améliorée, et les étudiants des 30 dernières années sont des génies et des bourreaux de travail comme on en a jamais vu.... Vers où penche la plausibilité? 

    L'explication qui revient souvent à ces phénomènes parallèles réside souvent entre deux axes:

    - la mentalité "everybody's a winner, everybody gets a trophy", "you get a participation medal" .... Qui accompagne les changements dans la mentalité parentale et éducative depuis les années 80 (helicopter parenting....) et refuse les principes d'autorité, de sanction, de compétition, de conflit, favorise le "renforcement positif" (jamais de critique, que des compliments et encouragements...) et une atmosphère ludique/amicale/familiale dans les lieux d'éducation, avec de fréquentes dérives vers la facilité et une certaine forme de "fascisme en costume de nounours" qui crée des gens sans initiative ou capacité de décision, sans autonomie, sans résilience, souvent pleins d'une fausse confiance en eux-mêmes

    - l'argent. Les universités sont maintenant un immense gouffre à fric qui, si elles ne dégagent pas de bénéfices (du moins pour elles-mêmes en tant qu'institutions), font tourner d'énormes masses d'argent et profitent à beaucoup d'individus, de groupes et d'organisations (publiques, privées, à but lucratif ou non), en plus de favoriser d'autres intérêts, d'autres formes de "monnaies" (idéologie, groupes politiques, réseaux relationnels et professionnels....). Une sorte de circuit assez fermé oeuvrant pour un certain nombre d'intérêts, et où, au fur et à mesure des augmentations constantes du coût de l'année scolaire (scolarité, vie sur campus, assurances....), l'étudiant est devenu un client beaucoup plus qu'un esprit à former pour le bien de la nation, de l'économie, de la vie intellectuelle, voire de lui-même (tant qu'à faire) au point que ces objectifs ne semblent plus tellement peser lourd dans la détermination des priorités éducatives. C'est un client qu'il faut accommoder, conforter dans ses certitudes, distraire par tous les moyens possibles (y compris en désignant des "fascistes" pour que sa juste colère idéaliste se déchaîne), amuser, occuper.... Et surtout un client qu'il faut garder le plus longtemps possible, parce que tant qu'il est là, tant qu'il est plus nombreux, le business tourne, on peut embaucher (les copains, les proxys idéologiques), ne pas réformer (ça obligerait à faire attention aux comptes), investir (dans des trucs chers et inutiles), développer la "vie sociale" (cad les réseaux relationnels, notamment pour les levées de fonds; en plus, ça fait plein de soirées et de voyages grand luxe), favoriser le boom des baronnies administratives en interne (raison pour laquelle on recrute surtout des non profs et on sous-paie les profs, avec à l'arrivée 2 à 3 fois plus de cadres et administrateurs que de profs).... Et tant pis si, pour que cela tourne et que l'étudiant soit bercé dans cette illusion de "grande vie" et de confort quasi domestique et parental (qui leur nuit académiquement et psychologiquement, en fait de grands enfants immatures), plus de la moitié d'entre eux s'endettent pour la vie, et au moins la moitié du reste est enterrée sous le poids du repaiement de la dite dette pour 20 ans ou plus. Et pas de possibilité de faire défaut, attention (mais les boîtes et individus les plus irresponsables le peuvent.... Y compris Trump). 

    Plus j'y pense, plus le poids du facteur fric me semble crucial et aller de concorde avec l'idéologisation de l'enseignement et sa médiocrité croissante (surtout dans certaines filières) à partir des années 80-90. Il permet tout le reste, il a ouvert la voie à tout le reste. Et la clé de voûte du système, c'est l'interdiction de défaut sur l'emprunt étudiant (là où le défaut, la banqueroute personnelle, est quelque chose de plus courant, "normalisé" et culturellement accepté aux USA que chez nous), boostée aux hormones par l'ampleur du programme fédéral des "Pell Grants" (30 à 40 milliards de prêts étudiants gouvernementaux chaque année), en plus des programmes individuels des Etats. On peut largement critiquer le système carcéral américain, surtout sa composante privatisée, littéralement inique, mais c'est le même principe: un business garanti par le gouvernement, qui est un client irresponsable et peu regardant (aussi un peu hypocrite: ne veut pas voir le détail ou le coût de ce qu'il veut voir arriver), et un business qui s'empresse de faire du lobbying, de corrompre par tous les moyens possibles afin de voir la taille du business augmenter. Facs et prisons font cela, et leur but est le même: avoir le plus de monde possible, le plus longtemps possible, et la certitude d'être payé, que ceux qui occupent leurs lits soient personnellement solvables ou non, méritent d'être là ou non. 

     

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  16. 2 hours ago, Conan le Barbare said:

    BRÛLEZ LES HÉRÉTIQUES !

    Nom de Dieu le cinéma Fr est vraiment devenu une fosse septique...

    En même temps, ça fait longtemps que "devenu" est arrivé. C'est pas comme si cette dégénérescence côté qualité/intelligence/goût/connaissance de l'audience/ambition datait des dernières années. Surtout en matière de comédies "populaires" qui semblent plus être écrites soit par des gens vivant en vase clos et pensant que leurs conneries font rire un public qu'ils ne connaissent pas voire méprisent (et qui sont persuadés par leur entourage qu'ils ont un talent rare), soit par des jeunes cons qu'on prend pour des génies parce qu'ils ont, pendant quelques mois/années, une audience sur youtube (ou qu'ils ont eu ça sur M6 ou Canal il y a 10-20 ans mais n'ont produit que des bouses depuis), et qui font ce qu'on voit là.... Cad du caca-pipi qui n'arrive même pas au niveau du caca-pipi du matériau d'origine.... Parce qu'il faut pas se monter le bourrichon et inventer des vaches sacrées non plus: City Hunter/Ryo Saeba/Niki Larson, c'est pas de l'humour finaud, de la subtilité, du second degré ou des scénaris franchement profonds: c'est la version japonaise d'une farce bien gauloise sur fond d'histoire pseudo-sérieuse sur laquelle vaut mieux pas trop s'arrêter plus d'une seconde parce que cet aspect des choses, c'est du mélo sans valeur avec des persos très creux..... Ce qui est génial, c'est le bon esprit qui se maintient sous une avalanche permanente de gags sans retenue et qui parviennent, dans le contexte, à ne pas ressembler à un empilement de vannes d'étudiants malgré leur densité et leur vulgarité (je fais plus référence au manga qu'au dessin animé, beaucoup plus édulcoré). 

    Et tout le monde sait que Kaori (quel que soit son nom dans ce film) ne se contente pas de regarder Ryo d'un air désapprobateur, et n'est pas foutue de se servir d'un flingue malgré les années d'apprentissage (un gag de longue durée.... Qui a une explication): elle sort (à tout bout de champ) l'arme la plus impossible et la plus puissante qui soit, le marteau de 1000 à 1000 000 de tonnes, pour châtier le pervers. Comme il se doit (y'aurait marqué "Metoo" dessus, de nos jours?). Ce qui me renvoie au final à mon opinion principale: UN MANGA NE PEUT ET NE DOIT JAMAIS ETRE ADAPTE EN FILM "LIVE ACTION" avec des acteurs de chair et d'os. Ca ne marche pas, surtout dans le registre humoristique, parce que le côté cartoon fait partie intégrante de l'humour, au niveau le plus inconscient. 

    Ce qui me fait craindre l'autre adaptation à venir, Cowboy Bebop. Là, ce sera vraiment du sacrilège religieux. Je ne crois déjà pas qu'un truc sérieux comme Ghost in the Shell puisse réellement être adapté en live de façon satisfaisante, parce que là aussi, l'aspect dessin fait partie de la perception du truc et de son effet. Certes, les gadgets et la technologie peuvent bien passer, sans doute même mieux qu'en dessin, mais pas le reste: action, personnages (Batu ne PEUT PAS être un personnage de chair et d'os: il sera ridicule, ou il manquera quelque chose d'essentiel)..... Ca ne marche pas réellement. Le manga/anime est son propre truc, vaut mieux l'admettre. C'est aussi pour cela que je crains ce que Alita:Battle Angel va donner, même si le truc a l'air littéralement "recouvert" de CGI. 

    2 hours ago, Conan le Barbare said:

    T'as raison... La merde tu peux en faire de l'engrais au moins...

    Mouaif: un bémol quand même, vu ce que l'espèce humaine, en tout cas des pays développés, bouffe comme cochonneries pleines de produits chimiques, de perturbateurs endocriniens et autres saletés. Je me fierais pas à la qualité de cet engrais. Faut arriver à trouver de la merde bio. 

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  17. 28 minutes ago, Alexis said:

    'Vois pas le problème.

    Il suffit à Coca France d'expliquer que Coca vend de la merde de bas de gamme en Tchéquie.

    Et rassurer tous les consommateurs bien de chez nous : ce qu'on nous sert, c'est du haut de gamme !

     

    Si je suis publicitaire de profession ? Euh non... pourquoi :unsure: ?

    Présenté comme ça, dans une pub dynamique avec un acteur jouant les cons sympathiques, je suis sûr que ça vendrait du Coca: c'est presque ça le pire, de nos jours, avec certains publics.... Si tu joues la fausse auto-dérision à deux balles.... Ca marche! 

    Donc "on vend de la merde, mais c'est de la bonne (nb: pas celle des Tchèques! Elle est pas belle la vie? Vous vous sentez pas gâtés/flattés?)". De l'or, coco, de l'or. Les canettes de sucre et les torrents de poudre à dissoudre (restaus, fast-foods.... Là où le Coca est toujours malsain, mais a encore moins de goût) vont partir comme des petits pains à la sortie de l'école (si on met du chocolat dedans). 

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  18. 9 minutes ago, Boule75 said:

    Je me suis mal fait comprendre. Je ne parlais pas des contacts de collusion avec la Russie, je parlais du fait de dévoiler la qualité d'agents de la CIA ou d'autres agences : ça les met en danger eux ou leurs proches et ça ruine leur carrière (Plame était neutre et son mari avait juste été honnête). Mais en plus c'est éventuellement une authentique trahison, au sens militaire du terme : chaque contact qu'elle avait noué sous couverture devient suspect aux yeux du contre-espionnage adverse, ça met en danger ses collègues encore sur le terrain encore sur le terrain, ça envoie haut et fort un message de méfiance signalant qu'il n'est pas possible de compter sur la discrétion de la CIA (pas pratique pour recruter des sources, pas pratique non plus travailler avec des collègues étrangers), c'est complètement flippant pour les autres agents (vous n'êtes pas protégés, vous pouvez être jetés en pâture n'importe comment) et donc contre-productif, etc, etc.

    L'exploitation des SMS protégés entre agents (utilisés contre l'enquête Mueller), le non-respect du secret des enquête (évidemment préjudiciable à l'enquête), la vengeance contre McCabe ou, dans un cas que tu décris, l'exploitation des éléments privés du dossier d'habilitation relèvent de la même démarche : no rules, le GOP actuel méprise toute règle si ça lui sert, sans aucune considération pour les conséquences qui peuvent être lourdes et de long terme, voire statégiques.

    Vu de moi, le GOP finit de transformer en un ramassis d'authentiques fumiers, authentiquement dangereux, et je ne connais pas d'exemple de comportements aussi destructeurs chez les Démocrates.

    Suivant l'actualité américaine quotidiennement, je pointerais que les démocrates ne sont pas mieux du tout, et certainement pas moins destructeurs, par certains côtés de la même façon, mais par d'autres, de façons très différentes. L'élection de Trump, et en fait la campagne qui l'a précédée, semblent avoir déchaîné les comportements, et finalisé la généralisation de tendances qui ne faisaient déjà que se renforcer depuis un bail. On est plus habitués à voir les républicains comme les vilains de l'histoire, et en grande partie légitimement, parce que les médias, et la majorité des institutions qui communiquent au grand public, sont plus ou moins orientées à gauche, surtout dans ce qui parvient en Europe, où nos médias font leur propre interprétation, le plus souvent en renforçant le parti pris ainsi obtenu. La chose a réellement commencé à se développer depuis la guerre en Irak au point de devenir une habitude culturelle, un a priori qu'on ne questionne même plus et qui blanchit, par défaut, tout avis opposé au GOP, et surtout évite d'examiner son vis-à-vis avec un regard aussi appuyé, et surtout avec un regard critique. 

    Personnellement, j'y vois là l'un des défauts majeurs d'un bipartisme aussi fermement ancré et dominant sur une sphère politique au final institutionnellement sclérosée, en grande partie du fait de la taille du pays (une infrastructure de parti national et une machine électorale coûtent atrocement cher, nécessitent de puissantes positions acquises au fil de longues périodes, une "image de marque" et une "name recognition" établies, d'immenses réseaux et sous-réseaux relationnels....), mais aussi par le renforcement apporté par la pourriture d'abord graduelle (changement forcé et raté des business models dont j'ai beaucoup parlé), puis accélérée (une première fois avec la crise et Obama, une seconde avec 2016), du système médiatique qui a accentué exponentiellement la tribalisation latente, et impacté le racolage constant et le soufflage sur braises déjà trop communs dans l'arène politique. C'est au point où je commence réellement à me demander si la séparation des pouvoirs, cad la concurrence agressive des pôles de pouvoir comme des institutions, censées garantir la liberté et plus ou moins maintenir par la force des choses les fondamentaux, vont résister à ce stress test qui pourrait dépasser le seuil de tolérance des théories des Lumières sur le fonctionnement des dites institutions. 

    Parce que franchement, faut se pencher un peu sur le comportement des démocrates, surtout depuis 2 ans; je ne sais même pas par où commencer, mais "l'affaire Kavanaugh" qui se déchaîne actuellement en offre un résumé partiel dans toutes ses articulations. Rappelons que si le système américain est un duopole permanent (ma référence au bipartisme plus haut), soit une structure de marché très malsaine dans les conditions présentes, et si les républicains ont eu tendance à dominer localement les institutions depuis une décennie, et à concentrer plus de l'argent en politique, les démocrates ont un monopole incontesté (ou si peu) sur le monde médiatique et culturel depuis 3 décennies au moins, avec toutes les conséquences que cela induit. Et les comportements qui en ressortent son puants, et n'ont fait que se renforcer (notamment via l'effet générationnel). Tribalisation, déchaînement idéologique extrême, monopolisation de plus en plus abusive du débat public et rétrécissement dramatique de la fenêtre d'Overton dans l'agora, jugements par "l'opinion publique" (dûment trustée et définie par un camp) qui ont de plus en plus évolué en chasses aux sorcières, élargissement constant du champ d'action d'agences gouvernementales et de technocrates (dont les juges) pour oeuvrer par réglementation (la plus grande faute de ce côté est bipartisane: c'est le renoncement du Congrès à agir), juges activistes et légiférant de fait....

    Si les pires tendances de chaque parti étaient certaines d'être leur avenir proche, le GOP serait bientôt un groupe d'affairistes je m'en foutistes sur beaucoup de choses (= les copains des grandes boîtes ont carte blanche), autoritaires sur le reste et ultra-militaristes à l'extérieur, mais les démocrates seraient une mouvance ultra-interventionniste trempant ses doigts (et touchant son écot) dans tous les aspects de la vie des individus, organisations, consciences et entreprises, préservant les "grands" copains (grandes boîtes, Wall Street) et se déchaînant sur le reste, avec de fortes tendances totalitaires (notamment via l'aspect culturel, médiatique, éducatif, et les aménagements judiciaires qui tendent à pousser le principe de "des droits et traitements différents pour des groupes différents"). Quel choix. Personnellement, et je prends des pincettes en le disant, je vois plus de danger côté démocrate ces temps-ci, parce qu'ils ont le vent en poupe et cet énorme avantage de leur impact culturel (surtout par l'éducation) qui modèle les consciences et s'est mis à ressembler toujours un peu plus à de l'endoctrination (on voit des trucs hallucinants même dans les petites classes) depuis maintenant 2 à 3 décennies, mais de façon vraiment puissante depuis la crise. Les républicains sont dépassés quasiment à tous les niveaux: ils n'ont vraiment qu'un accès un peu plus grand aux portefeuilles des grandes boîtes et grandes fortunes qui joue pour eux. Si les tendances actuelles continuent comme je le pense, le GOP sera bientôt une force condamnée au second rôle durablement. 

    Et quitte à ne pas avoir à choisir entre deux maux, je préfère qu'ils aient des armes aussi égales que possibles pour se foutre sur la gueule non stop sans qu'un seul puisse avoir un avantage net. 

    Pour illustrer, je donnerais deux exemples d'Etats où le pire de chaque parti a produit ses effets: le Kansas (GOP) et la Californie (dem). J'aurais aimé prendre le Texas pour avoir des Etats relativement équivalents en taille, mais le ratio de richesses naturelles du Texas par rapport à la population change trop la donne (en permettant de masquer beaucoup de méfaits de la gouvernance républicaine sous une certaine dose de prospérité). Le Kansas est dans un bordel monstrueux par l'implémentation d'une politique budgétaire et économique sortie des fantasmes humides de Hayek, ce qui n'a amené aucune prospérité et menace directement l'avenir de l'Etat et de son gouvernement (l'éducation, en particulier, est un champ de ruines). Economiquement, c'est l'Etat des frères Koch, qui ne se gênent pas pour s'asseoir sur les fermiers (qui pensaient pouvoir se payer un peu d'indépendance en utilisant leurs terres comme fermes à éoliennes) et dicter la législation. La Californie est un Etat qui s'appauvrit depuis un bail, qui a dégringolé dans tous les classements, qui est maintenant fuie par sa classe moyenne (sa base fiscale) depuis une petite décennie, tant en raison de ses coûts que de ses conditions, de son niveau sécuritaire ou de son hyper-règlementation. Elle maintient l'illusion par quelques secteurs emblématiques (ciné, médias, tech) et d'autres "solides" (activité portuaire et d'hydrocarbures offshore, agriculture -si on passe le désastre écologique et l'exploitation de misère), mais vu la taille de sa population, l'état de son infrastructure (gestion de l'eau prévue pour 26 millions, population à 40 millions ou plus) et sa situation budgétaire et migratoire, les charges et fardeaux l'emportent de très loin sur la capacité, surtout vu la conjoncture (immobilier et tech sont des bulles plus que matures) et l'état de certaines choses (comme l'éducation, l'infrastructure, le niveau de vie réel). Et là, pas possible de blâmer les républicains. En Californie, il faut être un migrant illégal, un SDF, un fonctionnaire (ou fonctionnaire retraité) ou quelqu'un de très riche pour avoir une place dans l'esprit des gouvernants, et accès à quelque chose (pas forcément grand-chose dans le cas de certains). Les secteurs emblématiques sont exemptés de la plupart des obligations fiscales qu'ils devraient payer, ce qui est la seule raison pour laquelle ils restent vu les prix dantesques de la vie (qui chassent maintenant beaucoup d'employés et candidats, malgré le niveau des salaires). 

    Le paradis vu par chaque parti fait peur. 

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  19. 36 minutes ago, Boule75 said:

    C'est d'autant plus probable si Cavanaught est confirmé avant les élections, ce qui reste probable : la Cour Suprème servira alors à entraver tout pouvoir législtif démocrate, impeachment compris.

    Concernant les projections de vote, ce que j'ai lurecoupe ce que tu cites, avec un petit point en plus : la mobilisation des Démocrates et la démobilisation des Républicains semble plus accentuée qu'aux élections habituelles du même type.

    La mobilisation républicaine est pour l'instant encore difficile à évaluer; rappelons entre autres choses que les "moyennes" nationales aux USA sont moins représentatives que par chez nous, du simple effet de la taille du pays qui leur fait plus masquer les contrastes régionaux/locaux, ce qui est important quand on parle d'élections qui sont avant tout locales (pour le Sénat un peu moins, mais ça reste une réalité d'Etat). Autre détail: il est "normal" que le parti "en poste" soit nettement moins mobilisé aux mid-terms, mais pendant longtemps, cela a aussi été une particularité démocrate que le parti ait toujours du mal à mobiliser aux mid terms, qu'il soit "en poste" ou non. Le parti démocrate semble dans l'ensemble nettement plus "présidentiel" que le GOP, ne se mobilisant bien que dans les années présidentielles. Une particularité de "l'effet Trump" qu'il soit en ordre de bataille cette année, ou un changement plus durable? Personnellement, j'analyserais la chose en grande partie à l'aune de la frénésie médiatique, constante et assez unilatérale depuis 2016: ce genre de niveau de passions est-il soutenable dans une opinion battue à chaud jour et nuit, ou cela va t-il retomber dans un futur proche? Entretenir l'hystérie est un exercice problématique, ne serait-ce que parce que les gens finissent par s'habituer à la "nouvelle normalité" et bâtir un seuil de tolérance, mais c'est aussi un exercice dangereux, aux retombées aussi néfastes que multiples (radicalisations antagonistes, destruction des espaces d'échange et plates-formes potentielles, blocages en tous genres, comportements parasitaires où nuire à "l'autre" est plus important que se rassembler ou oeuvrer même seulement pour "les siens"....). 

  20. Quelqu'un a vu passer ça? 

    https://edition.cnn.com/2018/09/19/australia/australia-strawberry-sabotage-needles-intl/index.html

    http://www.businessinsider.fr/us/australian-store-woolworths-stops-selling-needles-people-hiding-them-in-fruit-2018-9

    https://www.heraldsun.com.au/news/scott-morrison-slams-cowardly-grub-responsible-for-strawberry-contamination-and-ups-jail-time/news-story/89100f542be3487afe3796f32d3ac9a0

    Apparemment, depuis un moment, les Australiens trouvent des aiguilles métalliques dans leurs fraises (et, il semblerait, d'autres fruits: pommes, manges, bananes), et ce dans tous les Etats du pays. L'industrie du secteur, qui pèse 160 millions de dollars/an, a été durement frappée, avec des prix chutant, à certains endroits, sous les coûts de production, et d'autres maraîchages pourraient suivre. L'impact se ressent aussi sur les exportations dans tout l'est et le sud asiatique, et jusqu'au MO. Des mesures ont déjà été prises, comme le passage au détecteur de métal de centaines de milliers de barquettes de fraises, ce qui, outre l'accroissement des coûts que cela implique, n'est pas forcément en soi tout-à-fait rassurant, étant donné que les auteurs de tels actes pourraient très bien passer à des matières moins détectables, mais pas moins dangereuses (on se souvient par exemple du Viet Cong infestant les restaus de Saïgon pour mettre des fibres de bambous dans les soupes servies aux ricains). 

    Je note la chose parce qu'outre les probables conséquences économiques et sociales, c'est le genre de trucs qui me frappe comme un de ces désormais multiples outils terroristes "low cost", une de ces innombrables "cibles molles" et vulnérabilités de nombreuses sociétés (pas que les ouvertes; et les sociétés moins riches y seraient encore plus vulnérables). Qu'on se rende compte que cela ne prend pas grand-monde et des coûts dérisoires pour infliger de tels dégâts à diverses industries. Avec un peu d'imagination, ça peut aller bien plus loin que juste des produits agricoles. Même s'il est très possible qu'il ne s'agisse là que de "blagues" puantes d'une bande de connards sans conscience (des gens ont avalé ces trucs), le phénomène, et sa médiatisation, dans le monde actuel, deviennent potentiellement des trucs contagieux, des objectifs à reproduire et améliorer pour certains groupes, islamistes, ou écolos radicaux (peut-être impliqués dans cette histoire?). En l'occurrence, au moins une personne a été arrêtée, et il semblerait que dans cette histoire, il s'agisse bien de gens faisant une "blague" (on se demande combien de temps ça prend de faire ça); mais l'idée a de la publicité maintenant, avec une vraie étude de cas sur l'impact économique, politique et médiatique, voire social (perte de confiance dans les produits les plus basiques du quotidien?). 

    L'impact de quelques aiguilles peut être dévastateur, et là, il semble y avoir plus que quelques cas (au moins une centaine recensés); quid d'une telle arme? Y'a t-il suffisamment de parades? Et des parades qui ne fassent pas exploser les coûts? Grâce à Internet, combien de temps avant que ces trucs arrivent aussi chez nous? L'affaire dure depuis plusieurs semaines, et semble avoir accru en intensité, et pas que sur le plan médiatique ou politique (nombre de cas). Les gens peuvent, avec le temps et l'effort de communication adéquat, prendre comme habitude systématique de découper leurs fruits et légumes (sniff: croquer une pomme devient un sport extrême?), on peut avoir plus de contrôles.... Mais qui dit que ce genre de méthodes, si l'idée est là, s'arrêtent aux aiguilles? d'autres trucs peuvent être foutus dans des cultures difficiles à surveiller vu les surfaces impliquées, pas forcément des objets d'ailleurs (substances diverses). Et il n'est pas besoin de le faire sur un très grand nombre d'items pour induire panique et crises. 

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  21. 16 hours ago, Alexis said:

    Voilà ce qui était évident dès le départ, et qui rend cette affaire de lancement de procédure de sanction contre la Hongrie par le parlement européen totalement contre-productive du point de vue des institutions européennes elles-mêmes, donc objectivement stupide. J'utilise un mot fort, mais je ne vois pas comment considérer les choses autrement.

    Je ne parlerai pas du fond. Le gouvernement hongrois mériterait-il ou non des sanctions, s'agit-il d'une autocratie détruisant progressivement la démocratie, les institutions européennes sont-elles par nature ou du moins dans ce cas antidémocratiques, quelle place pour la souveraineté nationale dans cette histoire... ce sont là des sujets passionnels, et même si j'ai mon opinion comme tout le monde, il me semble difficile d'en discuter sereinement.

    Voici les faits :

    - La procédure de sanction contre la Hongrie ne peut aboutir que si elle est au final approuvée par l'unanimité de tous les pays membres, le pays visé seul excepté

    - Le gouvernement polonais a déjà dit clairement qu'il n'approuvera pas de telles sanctions. La Bulgarie s'y ajoute, et il pourrait y en avoir encore d'autres. Il est donc certain que Budapest ne recevra aucune sanction

    - Ce blocage était dès le début une évidence. Non seulement par solidarité idéologique entre Pologne et Hongrie - refus conjoint de la répartition automatique des immigrés illégaux - mais du simple fait que ces deux pays se savent potentiellement visés par une telle procédure de sanction, ce qui garantirait leur alliance même s'ils n'étaient pas idéologiquement proches

    - De deux choses l'une : les parlementaires européens qui ont voté le démarrage de cette procédure de sanction, soit n'avaient pas compris qu'il y aurait blocage auquel cas leur incompétence est atterrante, soient l'avaient compris (personnellement ça me semble le plus probable) auquel cas ils se fichaient des conséquences concrètes de leurs actes, intéressés seulement à prendre des postures

    - Dans ce deuxième scénario, le fait que l'échec prévisible de la procédure de sanction déconsidérera encore davantage la capacité des institutions européennes à sanctionner un pays membre, en un mot que si on l'ouvre et que ça n'a aucun effet concret on ne fait que griller une cartouche pour rien voire se ridiculiser, n'a aucunement arrêté les eurodéputés. Le silence, "splendeur des forts et refuge des faibles", était la seule protection possible pour le parlement européen. Elle a été abandonnée d'un cœur léger : l'enjeu était beaucoup plus important voyez-vous, il s'agissait de prendre la pose devant les caméras !

    Je suis clairement du côté souverainiste, donc je ne vais pas faire semblant de pleurer : de mon point de vue, ce sont des adversaires politiques qui se déconsidèrent. Si j'étais fédéraliste, je l'aurais mauvaise c'est certain.

    Mais je reste quand même époustouflé par la capacité de certains politiciens à négliger les conséquences concrètes de leurs actes, même si elles vont totalement à l'opposé de la cause qu'ils sont supposés défendre... pourvu qu'ils aient l'occasion ne serait-ce qu'un moment de faire le beau à leurs propres yeux.

    L'un des problèmes, parallèles à ce qu'on voit dans de nombreux pays, surtout en occident, est le risque de dérive autoritariste et technocratique qu'on constate chez tous les bien-pensants qui se voient de plus en plus comme le "camp du bien", et ce de façon de plus en plus monopolistique: ce qu'on voyait comme la "pensée unique" encore récemment est devenu une espèce de compromis plus ou moins permanent recouvrant une portion en fait déjà à la base très réduite, mais se réduisant encore plus, du spectre des idées politiques, et une portion pas si importante de l'électorat, mais une très dominante des élites fréquemment dirigeantes (ou orbitant pas loin) et des médias. On est dans cette orbite, ou on est un populiste/fasciste/raciste/extrêmiste, et sans doute un nazi violeur de petites filles (ceci dit, aucune condamnation des diverses itérations de la gauche, du "populisme" aux extrêmes les plus violents, qui sont aujourd'hui bien plus nombreux et actifs que leurs homologues des droites très dures à extrêmes). 

    Vu que cette "clique" au spectre d'idées étroit occupe une position dominante dans les instances gouvernantes nationales et européennes, je crains l'autoritarisme sauce technocratique, celui qui se fait en douce, morceau par morceau, avec les apparences d'un gant de velours, méthode qui a tendance à n'être dénoncée quand elle arrive que (ou presque) par les hurluberlus, les enragés et les extrêmistes, soient les seuls à être suffisamment impliqués dans l'observation et la réaction outrancière (et à n'être pas écoutés, voire pointés du doigt, parce qu'ils sont des hurluberlus, des enragés et des extrêmistes), quand le reste est trop accommodant et a la navrante habitude de se bouger trop tard, voire à accepter le fait accompli en se contentant de râler. 

    Que des eurodéputés aient poussé ce genre de mesure pour prendre une posture face caméra (mais bon, qui en Europe en a quelque chose à foutre des députés européens? Rares sont ceux qui ont des carrures dans leurs opinions nationales), c'est certain, mais même là, je vois aussi cette tendance à s'autoproclamer le "camp du bien" et les détenteurs absolus de la capacité/prérogative de définir ce qui constitue l'acceptable dans l'arène politique. Il y a quelque chose de très idéologique là-dedans; c'est pas exactement le terme, mais, surtout à l'aune de ce qu'on voit dans la presse générale, des mouvements poussant à la censure online sous diverses formes, l'usage généralisé d'anathèmes sur qui dévie d'un pouce de la ligne.... Il y a comme des éléments d'un fanatisme embryonnaire qui prétend savoir ce qu'est "le sens de l'histoire", le "progrès".... Et que quiconque n'est pas d'accord non seulement est hérétique, mais doit être condamné et brûlé. 

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  22. 7 minutes ago, Carl said:

    C'est pas tant le fait qu'il fasse n'importe quoi pour gagner son fric qui est gênant, c'est surtout le fait que ça marche. Peu importe qu'il fasse de la restauration ou autre chose, c'est une célébrité de pacotille parmi tant d'autres, et ils sont devenu vraiment nombreux et nuisibles depuis l’avènement d'internet. Construit des machines et systèmes extraordinaires, développe des services en ligne géniaux, rêve des merveilleuses applications possibles... et voilà ce que ces hordes de couillons en font.

    Bah, laisse tomber,  c'est juste d'antiques espoirs naifs et bien déçus qui remontent. Sur le net, les "forces du bien" font de moins en moins le poids face au coté obscur.  La boulette de nos 2 nigauds ne sont qu'une petite consolation.

     

    Prends à témoin Louis XI qui, après avoir fondé/organisé la Poste aux Chevaux/les Relais de Poste (premier système de communication organisant le territoire, littéralement depuis Charlemagne -où c'était plus limité encore) et l'avoir ouverte au public (du moins celui qui pouvait payer), fut atterré du contenu des courriers (oui, dès le début, y'a eu un service de surveillance des correspondances, au moins pour les gens "sensibles": l'attitude de plus en plus technocratico-fasciste des gouvernants actuels concernant Internet n'a rien de nouveau): tous parlaient d'histoires de cul et blablataient, sans savoir mais avec beaucoup d'opinions (n'est-ce pas Twitter/Facebook/Youtube....), sur la condamnation pour trahison du Cardinal de La Balue. Ca sonne ancien, et étrangement actuel. Donc, au final, nous ne décadons pas tant que ça: l'humain est égal à lui-même.... Ca fait peur. 

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  23. 3 minutes ago, Carl said:

    ou d'éprouver de la satisfaction qu'un truc pareil arrive et se diffuse rapidement. Un bouffon de "celebrity chef" qui fait une grosse bourde,  et qui met en difficulté ce vilain de Maduro, c'est un joli doublé franchement plaisant. Et ça a un petit coté rassurant. Si Maduro est assez idiot pour faire de genre de bourde et apprécier réellement ce type, alors il y a de l'espoir de le voir chuter plus rapidement, et si possible avec son régime.

    ( Par contre, apprendre l'existence de cette célébrité de pacotille,  ça aide pas a reprendre foi dans l'humanité :sad: )

     

     

    La restauration est un dur métier, qui paie mal, récompense peu.... Faut bien se démerder, et de nos jours plus qu'à d'autres époques, se composer un "personnage" est un booster pour le business: je sais rien de ce gars, ni si son personnage a quoique ce soit à voir avec la réalité de sa personnalité. C'est du business, il fait ce qu'il a à faire pour s'en sortir. 

    2 minutes ago, Alexis said:

     

     

    Le temps ne fait rien à l'affaire, comme disait Brassens :dry:

    Autre dicton : la roche tarpéienne est proche du Capitole. Je te fais confiance pour la version latine :happy:

    "arx Tarpeia Capitoli proxima". Un bien vieil adage, datant de la petite mésaventure du héros-puis-condamné Marcus Manlius, suite au siège du Capitole par les Gaulois en -390 (avec les chiens flemmards et les oies héroïques, l'épée de Brennus et "vae victis", toussa). 
     

    Quote

     

    Cela dit, je recommanderais de ne pas faire les deux en même temps...


     

    Oups, t'aurais pas pu me refiler le tuyau plus tôt? C'est malin! 

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