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hadriel

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Messages posté(e)s par hadriel

  1. Il y a beaucoup de fantasmes sur l'impression 3D (j'ai entendu l'autre jour à la radio un journaliste s'extasier sur le fait qu'avec l'impression 3D, chacun pourrait créer les objets qu'il veut chez soi et que ce serait la fin du capitalisme...). Faut voir que si il y a des installations lourdes et des procédés longs et compliqués pour obtenir des aciers résistants, des revêtements spéciaux, des circuits imprimés et autre joyeusetés, c'est parce que c'est nécessaire. Pour l'instant, l'impression 3D (il y a de nombreuse techniques différentes) sert pas mal au prototypage mais on n'obtient que rarement des pièces bonnes pour être employées dans un produit fini. Par exemple, on peut fraiser un bloc moteur avec une machine multi-axes, mais on perd énormément de matière (donc on a transporté du poids pour rien), et derrière il faut intégrer tout l'électronique dans le bloc moteur, monter des pièces en plus à l'intérieur, etc... A moins d'avoir sous la main un excellent manuel interactif (ce qui coute très cher à rédiger aux industriels), et toutes les pièces nécessitant des traitements un peu avancés, c'est plus compliqué que d'avoir un moteur avec toutes les pièces intégrées. Et dans un contexte militaire on n'a pas forcément le luxe d'attendre que la machine ait fini puis de peaufiner l'assemblage en rajoutant des pièces.

    Pour la bouffe, il va bien falloir nourrir tes cellules si tu veux qu'elles se multiplient et se différencient, je vois pas non plus l'intérêt par rapport à des sachet lyophilisés (pour le gout et la texture, le congelé reste quand même une valeur sure). D'une façon générale, il n'y a pas de gain de masse à moins d'utiliser les ressources disponible sur place (en gros l'eau dans l'alimentaire)

    Désolé de casser un peu le trip, moi aussi je rêve de pouvoir faire imprimer une pintade au cèpes à mon micro-onde...

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  2. On va faire quoi avec 4 Leclerc? On a vraiment l'impression que l'EMA sort l'argenterie pour montrer à Hollande combien tout est nécessaire et qu'il ne faudra pas trop réduire le budget de la défense après le livre blanc.

    Ceci dit si en face ils sont équipés comme le Hezbollah en ATGM, ça peut avoir un intérêt.

    NB: Pourrait-on donner ici à l'opposition un autre nom que "terroristes", qui masque sa nature complexe, incite à des réactions à la Bush sur la "War on Terror" et donc fausse les analyses?

  3. Sur une des vidéos du mindef, on peut voir les slides d'une présentation faite à le Drian au CDAOA sur la manoeuvre logistique air. Ils y a bien mention de mouvements de GBU-49.

    Le téléphone satellitaire, c'est probablement parce que les Rafale sont hors de contact radio lorsqu'ils survolent l'Algérie et le Nord du Niger si il n'y a pas un KC 135 ou un Atl à côté (enfin à 400-600 km). Faudrait vraiment intégrer une petite satcom au Rafale, ça permettrait de rafraichir la situation tactique en TBA en toute discrétion, et de faire remonter de l'info rapidement. Les F-15I ont ça je crois.

    Une antenne satcom pour avions de IAI: http://www.iai.co.il/sip_storage/FILES/8/38678.pdf

  4. Sur les journalistes, je crois que l'armée française a très mal pris le coup des journalistes otages en Afghanistan. Il  y a eu beaucoup de réflexions du type "on va leur facturer l'opération" et de "on a déjà assez de choses à faire sans une prise d'otage", même en haut de la hiérarchie. Il faut reconnaitre que si ça recommence, on n'a pas fini d'en entendre parler au 20h. On n'est justement pas pendant desert storm, la ligne de front n'est pas aussi bien définie, etc... Je pense que c'est une bonne décision de l'EMA.

  5. http://www.air-cosmos.com/defense/drones-plus-d-allonge-pour-les-harfang.html

    Merchet dit qu'on va déployer deux MALE à Niamey, Air et Couscous qu'on peut augmenter leur temps de vol de 2 heures en enlevant le SAR et son carénage ( on passe de 24h à 26h).

    NB: Le SAR est peut-être l'instrument le plus utile dans le contexte malien non? Il a un mode de détection de cibles mobiles. L'enlever fait passer le temps sur zone de 17h à 19h, ce qui ne me semble pas un gain énorme au regard de la perte de capacités.

  6. Si c'est un AESA, on doit pouvoir dédier une part des modules à l'écoute et une autre à l'émission, non?

    Et je ne crois pas qu'il y ait de programme de pod de guerre électronique pour les F-22 ou F-35 dans l'Air Force.

  7. Les 6 antennes d'écoute EM doivent aussi permettre d'assurer des communications directionnelles. On peut raisonnablement penser qu'elles peuvent donc aussi faire du brouillage.

  8. La haute technologie c'est une stratégie économique [...]

       Je suis tout à fait d'accord qu'il faut essayer de soutenir l'industrie de défense parce que c'est bon pour la balance commerciale, pour avoir des produits à "troquer" avec des pays étrangers contre d'autre choses, que ça représente des emplois et une expertise technique. Mais ça ne nous dit pas quels systèmes développer si on n'a pas une stratégie claire. Comme de toute façon les industriels ne produiront pas beaucoup de produits uniquement pour l'export, on doit même se concentrer sur nos besoins et pas sur ceux de nos éventuels clients.

       Sur la stratégie à adopter, j'ai le point de vue suivant: la guerre, c'est la continuation de la politique étrangère par d'autres moyens. C'est les diplomates qui vont utiliser une bonne partie de la défense au jour le jour: renseignement, autorisation de vente d'armes aux pays alliés, rappel de la capacité à défendre des alliés, à faire restaurer le calme dans une région. Les opérations réelles viennent en dernier, quand tout le reste n'a pas fonctionné. Du coup, il est extrêmement important d'être crédible sur la capacité technique à intervenir (assurer la volonté politique n'est pas vraiment le problème de la défense), et de montrer que le cout financier, humain et logistique pour nous est faible et ne nous pose pas de problème insurmontable.

    Quelles sont alors les opérations qu'on peut faire ou prétendre faire, et contre qui:

       -Les menaces contre les attaques massives sur le territoire national sont couvertes sur la dissuasion: les SNLE sont payés, la composant aéroportée fait en fait partie de l'ordre de bataille conventionnel de l'Adla, missiles en moins. Par contre, assurer une dissuasion parfaitement crédible dimensionne beaucoup de choses: il vaut mieux avoir des frégates ASM, des SNA et des Patmar pour défendre la FOST, et des ravitailleurs pour la composante aéroportée. Ça peut être une excuse pour acheter des capacités qui serviront en fait à autre chose, mais il y a un réel besoin derrière (à notes que les anglais font sans Patmar).

    Il vaut mieux aussi savoir ce qui se passe dans un monde ou les missiles balistiques et les bombes nucléaires se répandent:Iran, Corée du Nord, Pakistan... Il faut donc acquérir une capacité de détection de départ de missile et d'estimation de la zone visée, donc des satellites d'observations et éventuellement un radar en plus.

       -Par contre, on ne va  probablement pas lancer un ASMP dans un conflit limité où l'on est mal engagé. Il faut une capacité de faire réfléchir à deux fois avant de dépasser les bornes un état comme la Syrie ou l'Iran, qu'on ne peut pas envahir. Idéalement, cette capacité doit être acceptable par la communauté internationale et être facile à mettre en œuvre. En dernier recours, on peut lancer des attaques informatiques ou des frappes aériennes, qui essuieront peu de pertes de notre coté. Le problème est qu'une offensive aérienne c'est extrêmement lourd à mettre en place si on veut un impact au-delà du symbolique, vu qu'il faut utiliser beaucoup d'avions et prendre le temps de supprimer la DCA et l'aviation adverse, et que l'informatique n'est pas une menace très visible donc facile à manier. Du coup, je propose de développer une doctrine de frappes au missile de croisière sur les infrastructures, pour endommager le potentiel économique de la cible en détruisant des ponts, des centrales électriques, des raffineries, etc. Ca demande une capacité de lancer un nombre important de MdC, ce que nous avons déjà. Ca demande aussi un ciblage fin, ou on doit évaluer l'impact de chaque frappe en terme de dommages ressentis par l'adversaire et d'acceptabilité par la communauté internationale (ie on ne tire pas sur un hopital ou un pont à une heure de fort trafic). Il faut donc avoir des spécialistes bien renseignés de différents secteurs (énergie, transport) qui contribuent au ciblage. Il faut aussi faire un peu de publicité (discrète quand même car on vise des objectifs plus ou moins civils, même si on peut arguer du contraire) sur cette capacité.

       -La basse intensité au prochain épisode

  9. Je n'ai rien compris au post précédent et il me semble que c'est parce qu'il est plein de de contresens:

    -la gravité au sol et à 100 km d'altitude c'est pareil à un poil près (le poil valant (6100/6000)^2 -1=3%). Elle est toujours dirigée vers le centre de la Terre

    -allumer un moteur-fusée à haute altitude permet de le faire dans une région ou le frottement est faible et donc avoir moins de pertes de vitesse due au frottement, et donc d'économiser du carburant

    -Ca permet aussi de pousser plus à l'horizontale et d'avoir de dépenser moins de carburant pour ne pas perdre d'altitude, et de profiter de la vitesse déjà acquise.

    -La vitesse de satellisation en très basse altitude est d'environ 8km/s, et le lanceur doit être capable d'aller plus vite car le frottement réduit sa vitesse. Il faut environ 10 km/s de capacité d'accélération (delta v) pour un satellite en orbite basse.

  10. L'Allemagne n'en a rien a foutre car elle n'a aucune vision stratégique (ie pas vraiment besoin de satellites institutionnels et particulièrement militaires) pour l'espace et se concentre sur faucher des parts de marchés à Thales Alenia Space et à Astrium avec OHB.

    Et c'est pas 7tonnes en orbites, c'est 7t en GTO. Ca doit faire environ 15t en orbite basse.

    Pour finir, un détail amusant: la version de la fusée présentée sur le pas de tir n'est pas celle de la maquette.

  11. Pour ce qui est de rester plusieurs heures actif, il faut mieux que le navire soit immobile (cela dit ça peut toujours permettre de rendre la détection plus compliquée avec des faux échos partout dans le théatre en en lourdant plein par avion, si ils ont une signature plus ou moins correcte de loin pour un radar de PATMAR par exemple).

    Pour le leurrage d'un missile, ça m'a l'air d'être vachement directif (coins de cubes donc renvoi dans la direction d'arrivée et haute SER). Ça peut être intéressant d'avoir des paillettes moins directives, qui permettent de disperser dans toutes les directions un signal venant des brouilleur du bateau, et donc de créer une antenne déportée (la dispersion des paillettes doit par contre être maitrisée pour pas faire des interférences n'importe comment).

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