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g4lly

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Tout ce qui a été posté par g4lly

  1. g4lly

    FREMM Italie

    Donc aucune opposition avec des salves de missiles de croisière bon marché?! Ca me fascine ... tellement c'était la doctrine partout d'envoyer des missiles de croisière sur les navire. Pour les drones c'est utilisé depuis longtemps, les USA ont des drones leurres depuis toujours, Israël a utilisé des drones leurres pendant le Kippour ... Pareil en 82 avec les Scout et les Samson - les TALD USA qui consomment la DCA adversaire sur des fausses cibles - ... A aucun moment les mecs se sont dit que ça aller infuser en dehors des USA et d’Israël? D'autant que les résultats était plutôt très bon... Certes la plupart des antinavires dédiés étaient encore à guidage radar avant 2000 ... pourtant les missile de croisière avec imagerie IR et reconnaissance de de scene DSMAC existait déjà, reconnaitre un carrefour ou un frégate c'est bonnet blanc et blanc bonnet, ça aurait du mettre la puce à l'oreille, d'autant qu'on développait le Scalp EG au même moment. Les Popeye IIR étaient ops depuis des lustres d'ailleurs, même si l'imagerie IR n'est pas le moyen de plus populaire pour viser un navire ça marche aussi.
  2. La limitation vient souvent du débattement vertical du canon ... mais si c'est un char ou un canon d'assaut ... 10 km pour un obus non guidé c'est déjà vraiment loin. En général sur ce genre d'engin on ne stock pas beaucoup de coups pret comme on peut le faire pour l'artillerie ... donc à 10km ça va être du saupoudrage plus qu'autre chose. Sauf si tu veux y envoyer une munition guidée.
  3. Forcément puisque ce sont les ukrainiens nos sources ...
  4. La bonne nouvelle c'est que la guerre est bientôt finie donc ...
  5. Les pays baltes ont ils une frontiere commune avec l'Ukraine? Et ils seront envahis par qui? Par les troupes russes assurant l'occupation l'Ukraine?
  6. Rien ... sauf si tu es en guerre avec la Russie. Mais justement on veut éviter ... et que ce soit l'Ukraine qui soit en guerre.
  7. Alors autant faire la guerre avec l'Ukraine ? Et reprendre tout le pays ... comme ça il n'y a rien a négocier sauf la reddition de la Russie. Pour le moment la zone occupé par la Russie en Ukraine est tres modeste en vrai ... et assez mal fichu. C'est un territoire long et étroit, en boomerang ... sans profondeur stratégique, parce que pour beaucoup dos à la mer.
  8. Qu'en sanctuarisant la moitié du pays servant de base arrière à l'autre moitié du pays on sera probablement en guerre avec la Russie. Tu me diras que c'est déjà plus ou moins le cas avec les pays OTAN frontalier de l'Ukraine ... mais là ... la crainte Russe sera concrète, l'OTAN est vraiment à la porte. Si c'était pour créer une ligne de cessez le feu ... et qu'il s'ensuivait un arrêt des combats, sanctuariser une zone serait vu comme un geste d'apaisement. Mais la sanctuariser pour qu'elle puisse mieux attaquer l'adversaire c'est un peu l'inverse quand même.
  9. g4lly

    Le successeur du CdG

    Il peut y avoir d'autres impératif opérationnel comme filer tel vitesse sur un seul réacteur, ou sur seulement une ligne etc. etc. qui conduise à demander 30kts mini nominal. On peut imaginer aussi un besoin défensif ... comme aller plus vitesse qu'un SNA ... ou distancer facilement un SSK en plongée etc. etc.
  10. Bah non, Sumy, Kharkiv et Chenihiv sont frontaliers.
  11. Non ce ne sont pas des imbéciles ... ce sont des manipulateurs qui veulent continuer à faire comme avant sans en avoir l'air ... en cannibalisant la ressource collective. Des parasites à mon sens.
  12. Etats-Unis : la définition de l’antisémitisme élargie dans un premier vote du Congrès Les opposants à cette mesure accusent les parlementaires de pousser pour son adoption dans le but de brider la liberté d’expression sur les campus américains, secoués actuellement par des manifestations propalestiniennes. En pleine période de fortes tensions sur les campus américains, liées aux manifestations propalestiniennes, la Chambre des représentants a voté, mercredi 1er mai, pour élargir la définition de l’antisémitisme utilisée par le ministère de l’éducation. Une partie de la classe politique américaine accuse les manifestants dans les universités d’« antisémitisme », évoquant, entre autres, des slogans hostiles à Israël, grand allié des Etats-Unis au Proche-Orient. La proposition de loi, adoptée dans l’après-midi par des élus des deux bords, reprend la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Selon celle-ci, « l’antisémitisme est une certaine perception des juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte ». Un passage au Sénat incertain Les détracteurs de la proposition de loi estiment toutefois que cette définition empêche certaines critiques de l’Etat d’Israël, ce dont l’IHRA se défend. Ils accusent les parlementaires de pousser pour son adoption dans le but de brider la liberté d’expression sur les campus américains. « Les propos critiques à l’égard d’Israël ne constituent pas à eux seuls une discrimination illégale », a alerté l’élu démocrate Jerry Nadler, en s’opposant au texte. Pour entrer en vigueur, cette mesure doit encore être adoptée au Sénat, où son avenir est encore incertain, puis promulguée par le président américain, Joe Biden. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/02/etats-unis-la-definition-de-l-antisemitisme-elargie-dans-un-premier-vote-du-congres_6231063_3210.html
  13. L’humoriste Guillaume Meurice convoqué à un entretien préalable au licenciement par Radio France Dans l’attente de cet entretien, l’humoriste est suspendu de l’antenne. Dans sa chronique de dimanche, il a réitéré les propos sur Benyamin Nétanyahou qui avaient suscité les critiques d’une partie du public au début de la saison sur France Inter. L’humoriste de France Inter a rendu la nouvelle publique avant même que la presse ne s’en empare. Dans un message intitulé « A propos de liberté d’expression… », accompagné d’une émoticône clownesque, publié sur X, jeudi 2 mai en fin d’après-midi, Guillaume Meurice a annoncé qu’il était « convoqué à un entretien préalable » par Radio France, « en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de [son] contrat à durée déterminée pour faute grave ». « Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas aux deux prochaines émissions “Le Grand Dimanche soir” », écrit-il sur le réseau social. « Il m’est intimé l’ordre de cesser toute activité professionnelle à Radio France et de ne pas me présenter à mon poste de travail avant ledit entretien », ajoute-t-il, concluant « Hasta la rigolade siempre ! » Dans l’attente de cet entretien, M. Meurice est suspendu de l’antenne sous forme de mise à pied conservatoire. Dans sa chronique du dimanche 28 avril, Guillaume Meurice a réitéré les propos qui avaient suscité les critiques d’une partie du public au début de la saison sur France Inter. « Si je dis : Nétanyahou, c’est une sorte de nazi, mais sans prépuce, c’est bon, le procureur l’a dit cette semaine. Allez-y, faites-en des mugs, des tee-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française », a-t-il ri, sous les applaudissements du public. Un tollé chez certains auditeurs Quelques jours plus tôt, le parquet de Nanterre avait prononcé le classement sans suite, jeudi 18 avril, de la plainte visant l’humoriste pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite ». « Les deux infractions visées par la plainte n’apparaissent pas caractérisées », avait précisé le ministère public, interrogé par Le Monde, lundi 22 avril. La plainte avait été déposée le 6 novembre 2023 par « l’Organisation juive européenne [et avait] donné lieu à une enquête préliminaire dirigée par le parquet de Nanterre et confiée à la BRDP [brigade de répression de la délinquance contre la personne] » après que Guillaume Meurice, dimanche 29 octobre, s’était lancé dans un inventaire des « déguisements pour faire peur » à l’approche d’Halloween. « Alors, en ce moment, il y a le déguisement Nétanyahou, qui marche pas mal pour faire peur, avait-il dit. Vous voyez qui c’est ? Une sorte de nazi, mais sans prépuce. » La phrase avait suscité un tollé chez certains auditeurs, jusqu’à pousser Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, à s’exprimer après avoir reçu plusieurs centaines de courriels. Elle avait alors condamné les menaces de mort « qui sont inacceptables et pénalement répréhensibles » dont l’humoriste était la cible. M. Meurice avait été convoqué par Sibyle Veil, la PDG de Radio France, qui l’avait notifié d’un « avertissement », Mme Veil assurant dans un entretien à La Tribune Dimanche ne pas avoir souhaité le licencier, pour « ne pas envoyer un signal que certains se seraient empressés d’instrumentaliser ». L’humoriste, estimant ne pas avoir « commis de faute et [n’avoir] fait que [s]on métier », avait annoncé qu’il contesterait cet avertissement en justice. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), de son côté, saisie à la fin d’octobre, avait adressé une mise en garde à la radio publique. Le régulateur avait estimé que la blague de Guillaume Meurice avait « porté atteinte au bon exercice par Radio France de ses missions et à la relation de confiance qu’elle se doit d’entretenir avec l’ensemble de ses auditeurs » et avait appelé à « la plus grande vigilance au regard de la situation particulièrement sensible liée au conflit au Proche-Orient ». Contacté, Guillaume Meurice n’avait pas répondu à nos sollicitations, jeudi en fin d’après-midi. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/02/l-humoriste-guillaume-meurice-convoque-a-un-entretien-prealable-au-licenciement-par-radio-france_6231223_3234.html
  14. Il a quoi de spécial ce canon ? C'est bêtement un 105 tank NATO ?
  15. g4lly

    Crotale mistral et autre

    C'est fascinant ... nos Crotale NG doivent tenir jusqu'en 2026/2027 mais on en a déjà plus assez
  16. On a déjà eu une chevauché vers Kiev alors que l'armée russe était en pleine forme ... ça a fini en eau de boudin, et face à des troupes pas forcément d'élite. Depuis des semaines les ukrainiens citadelisent les villes importantes en essayant de créer des chaines de très gros point d'appui. Ce sont des position qui peuvent etre tenu par des troupes modestes, et modestement équipées.
  17. C'est sur que la France est absolument indemne de toute fortification
  18. La turbine fonctionne comme un broyeur ... ça aspire tellement fort qu'il n'y a pas moyen de filtrer sauf de très gros objets. Pour la "pompe" elle n'est pas graissé!!! c'est lubrifié par l'eau ... c'est une vulgaire hélice accroché à un arbre d'hélice traditionnel.
  19. Les approvisionnements se sont diversifiés Pour compenser la chute des livraisons de gaz russe, les Européens sont allés chercher d’autres fournisseurs. Les livraisons de GNL américain ont ainsi été multipliées par trois entre 2021 et 2023 et les Etats-Unis sont désormais le premier fournisseur de GNL en Europe et le deuxième fournisseur gazier tout court, derrière la Norvège, mais devant la Russie, l’Algérie et le Qatar. Ces pays ont certes permis à l’UE d’éviter des ruptures d’approvisionnement, mais ils ne lui ont pas pour autant fait de cadeau. « On va dire avec beaucoup d’amitié à nos amis américains, nos amis norvégiens : “Vous êtes super, vous nous fournissez du gaz”, mais il y a un truc qui ne peut pas marcher très longtemps, c’est qu’on ne peut pas payer, nous, le gaz quatre fois plus cher que vous vous le vendez à vos industriels », déclarait Emmanuel Macron, le 6 octobre 2022. Surtout, d’un point de vue géopolitique, cette stratégie n’est pas forcément la plus audacieuse : en se tournant très largement vers son partenaire américain, avec lequel elle a négocié des contrats à long terme, l’UE a créé une nouvelle dépendance dont certains redoutent les conséquences en cas de retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Enfin, les associations de défense de l’environnement regrettent le remplacement d’une énergie fossile (le gaz classique) par une autre énergie fossile (sous forme liquéfiée). D’autant que ce type de marchandise s’avère encore plus nocif pour la planète lorsqu’il s’agit de gaz de schiste, produit aux Etats-Unis par fracturation hydraulique – une méthode interdite en France depuis 2011. L’usage du solaire, de l’éolien et de l’hydraulique s’est accru Les Européens ont accéléré, à l’occasion de cette crise majeure, leur recours aux énergies renouvelables. La part du solaire, de l’éolien ou de l’hydraulique a également progressé dans leur consommation énergétique. Elle représentait 23 % en 2022, selon Eurostat, contre 21,9 % en 2021, et les Vingt-Sept, dans le cadre du pacte vert, qui doit leur permettre d’atteindre la neutralité carbone en 2050, ont prévu qu’elle s’élèverait à 42,5 % en 2030. Dans le domaine plus spécifique de l’électricité, la part des renouvelables est déjà montée à 44 % en 2023, d’après le cercle de réflexion britannique Ember. A l’inverse, celle du gaz diminue (16,8 %), l’éolien la dépassant pour la première fois, tout comme celle du charbon (12,3 %). « [En 2023], l’UE a été capable de produire, pour la toute première fois, davantage d’énergie à partir d’éoliennes qu’à partir du gaz », s’est félicitée, le 23 avril, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, devant le Parlement de Strasbourg, louant « une magnifique réussite ». Le recours croissant aux énergies renouvelables, s’il a l’immense mérite d’être bénéfique d’un point de vue climatique, crée aussi de nouvelles dépendances. Car la Chine domine largement la chaîne de valeur pour la fabrication des panneaux solaires, ainsi que pour les métaux stratégiques servant à construire les éoliennes et les batteries des voitures électriques. Les Européens, qui cherchent à relancer leur industrie verte, en ont bien conscience. Mais, à ce stade, ils n’ont pas encore trouvé la recette qui leur permettra d’éviter cet écueil. Le nucléaire connaît un regain d’intérêt Emmanuel Macron, qui avait deux semaines avant le début de la guerre annoncé son intention de lancer le chantier d’au moins six nouveaux réacteurs nucléaires français, a trouvé, avec l’invasion russe, de nouveaux arguments pour en faire l’article sur la scène européenne. Des mois durant, la France a lutté contre l’Allemagne pour que l’atome puisse bénéficier des mêmes avantages que les énergies renouvelables. Elle compte aujourd’hui aller plus loin. A l’occasion de son second discours de la Sorbonne, jeudi 25 avril, Emmanuel Macron a appelé les Vingt-Sept à « assumer de construire l’Europe de l’atome ». Paris compte faire avancer sa cause en s’appuyant sur l’« alliance du nucléaire » qui rassemble, autour de la France, onze pays, dont cinq avec des réacteurs de conception soviétique (Bulgarie, République tchèque, Hongrie, Finlande et Slovaquie). Face à elle, un autre groupe informel – « les amis des renouvelables » –, qui rassemble treize pays, dont l’Allemagne, l’Autriche et le Luxembourg, ne compte pas se laisser faire. L’atome reste la première source électrique de l’UE (22,9 % au cours de l’année écoulée), malgré la fermeture, en avril 2023 des trois derniers réacteurs allemands. Pour Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie, l’« abandon » du nucléaire par l’UE ces dernières années a constitué l’une de ses « erreurs monumentales » en matière d’énergie, comme il l’a répété, le 16 avril, à Bruges (Belgique), au Collège d’Europe. Le prix du gaz est retombé Après un emballement qui était d’ailleurs antérieur à la guerre, dû à une forte demande mondiale, les tarifs du gaz sont repartis à la baisse. Au premier trimestre, le mégawattheure s’échangeait à moins de 30 euros sur le marché de gros néerlandais, référence continentale. Soit dix fois moins qu’au plus fort de la crise, à l’été 2022. Outre des températures anormalement douces, « la consommation de gaz en Europe [incluant l’UE, le Royaume-Uni, la Norvège et la Turquie] est tombée en 2023 à son plus bas niveau en dix ans », explique l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis, établissement américain, dans une étude présentée en février. Soit 452 milliards de mètres cubes en 2023, contre 472 milliards en 2014. Par ailleurs, compte tenu des investissements massifs qui ont été faits pour augmenter la production de GNL depuis deux ans, ajoute Ursula von der Leyen, « nous pourrions bientôt, au niveau mondial, passer d’un déficit à une abondance de GNL ». Ce qui pourrait tirer les prix vers le bas. A l’inverse, si la Chine, qui tourne aujourd’hui au ralenti, renouait avec des niveaux de croissance comparables à ceux d’avant-Covid-19, cela aurait un effet inflationniste. Si le Vieux Continent est donc parvenu à éviter le rationnement et à stabiliser les prix, il paye encore son énergie très cher, bien plus en tout cas que les Etats-Unis ou la Chine. « Les coûts de l’énergie continuent de peser sur notre compétitivité, notamment celle des industries à forte intensité énergétique », ajoute Ursula von der Leyen. Dans son rapport sur le marché intérieur, publié le 18 avril, l’ancien premier ministre italien Enrico Letta se félicite de l’unité dont les Vingt-Sept ont fait preuve dans la crise énergétique. Mais, passé l’imminence du danger, « il existe aujourd’hui un risque réel de (…) retour en arrière », de réglementations fragmentées et complexes dont se plaignent les industriels, poursuit-il. L’UE sait qu’elle doit à tout prix, si elle ne veut pas perdre la bataille des technologies propres, faire baisser le prix de l’énergie sur son sol. La Chine a déjà laminé une partie de l’industrie européenne et le précédent des panneaux solaires, qui l’a vue tuer toute concurrence alors que l’Europe faisait pourtant figure de pionnière au début des années 2000, est dans toutes les têtes. Quant aux Etats-Unis, ils tentent d’attirer les industriels européens, à coups de subventions massives, faisant craindre aux Vingt-Sept une vague de délocalisations. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/02/sevree-du-gaz-russe-l-europe-dans-le-piege-de-l-energie-chere_6231076_3234.html
  20. Sevrée du gaz russe, l’Europe dans le piège de l’énergie chère « Les défis économiques d’une Europe fragilisée » (3/5). Si le Vieux Continent est parvenu à réduire sa dépendance au gaz russe, il paye encore son énergie très cher face aux Etats-Unis ou à la Chine. Au risque de perdre la bataille de la réindustrialisation et des technologies propres. Les Européens ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas conscients du problème. En 2006, 2009 et 2014, Moscou avait déjà interrompu ponctuellement ses livraisons de gaz, sur fond de différends avec le gouvernement ukrainien. Une « brutale prise de conscience », affirmait la Commission en 2014. Elle préparait alors une stratégie pour la sécurité énergétique, qui n’a manifestement servi à rien. Les Vingt-Sept ont continué à importer ce gaz russe, si abondant et si bon marché, qui a longtemps dopé la compétitivité de l’industrie allemande. Il aura fallu que la Russie envahisse l’Ukraine, le 24 février 2022, et leur coupe par la suite le robinet des gazoducs Nord Stream et Yamal pour que les choses changent. Emmanuel Hache, économiste à l’Institut de relations internationales et stratégiques, dénonce la « faillite » de l’Europe de l’énergie. Ce manque d’anticipation, les Européens l’ont payé très cher. Politiquement, d’abord : s’ils ont, pour le charbon et le pétrole, décidé d’eux-mêmes d’un embargo sur les livraisons russes, pour le gaz, ils se sont privés d’un instrument de sanction contre Moscou. Economiquement, surtout. Les factures d’énergie des ménages et des entreprises se sont brutalement envolées à des niveaux stratosphériques. Les Etats ont, en urgence, ouvert le portefeuille pour les aider à passer ce moment difficile, ce qui a affecté leurs finances publiques. De Paris à Berlin, en passant par La Haye ou Rome, les gouvernements ont surtout eu très peur de devoir, à l’hiver 2022-2023, rationner leur économie. D’autant qu’une bonne partie du parc nucléaire français était à l’arrêt, immobilisé par des problèmes de corrosion sur certains réacteurs. Berlin et Varsovie ont, dans l’urgence, décidé de remettre en service des mines de charbon, mais cela ne pouvait suffire. Les citoyens allaient-ils pouvoir se chauffer ? Les usines pourraient-elles tourner sans encombre ? A l’été 2022, l’Allemagne, qui redoutait plus que tout des ruptures d’approvisionnement, ramassait tout ce qu’elle pouvait trouver sur les marchés, faisant s’envoler encore un peu plus les cours pour ses partenaires européens. A Bruxelles, les conseils des ministres de l’énergie se sont succédé pour essayer d’éviter le pire. Finalement, après des nuits de négociations, les Vingt-Sept se sont entendus sur un plan de riposte, qui, deux ans plus tard, a porté ses fruits. Réduction de la consommation de gaz, diversification massive des approvisionnements, achats de gaz en commun, remplissage des réserves de stockage, levée des contraintes réglementaires pour faciliter la montée en puissance des énergies renouvelables : aucun angle d’attaque n’a été ignoré. Quelle est la situation, aujourd’hui ? Cinq grands constats s’imposent. Les importations de gaz russe poursuivent Les Européens importent encore du gaz de Moscou. Car les Russes ont interrompu seulement leurs livraisons qui passaient par Nord Stream et Yamal, pas les autres. Les gazoducs Brotherhood (qui passe par l’Ukraine et alimente l’Autriche et la Hongrie) et Turkstream (par la Turquie, notamment à destination de la Bulgarie) continuent ainsi de desservir l’Union européenne (UE). Surtout, les Vingt-Sept ont augmenté leurs achats de gaz naturel liquéfié (GNL) russe. Ces importations par navire représentaient 13,5 milliards de mètres cubes en 2021 et sont montées, en 2023, à près de 18 milliards de mètres cubes, selon un rapport publié, le 19 avril, par l’Agence de coopération des régulateurs européens de l’énergie. La France reçoit à elle seule 29 % de ces livraisons, ce qui en fait le deuxième pays de destination derrière l’Espagne (37 %). « Malgré les beaux discours, dans les faits, il existe encore des contradictions dans les politiques européennes », convient Phuc-Vinh Nguyen, chercheur pour l’Institut Jacques Delors. C’est un fait, l’Europe ne s’est pas totalement débarrassée du gaz russe. Mais, même si un pays comme l’Autriche reste massivement dépendant des livraisons de Moscou, l’UE, dans son ensemble, a bel et bien été contrainte de réduire drastiquement ses approvisionnements. En 2023, les importations de gaz livré par Moscou s’élevaient à près de 43 milliards de mètres cubes – soit 15 % des importations de cet hydrocarbure par les Vingt-Sept –, contre plus de 155 milliards de mètres cubes (45 % des importations gazières) en 2021, avant la guerre. La Suède, la Finlande et les Etats baltes militent aujourd’hui pour un embargo sur le GNL russe. Mais les sanctions nécessitent l’unanimité des Vingt-Sept, et leur proposition ne fait, pour l’heure, pas consensus. Certains pays, à commencer par la Hongrie, refusent de se priver d’une ressource qui reste chère. D’autant que Kiev a annoncé son intention de ne pas renouveler l’accord sur le transit du gaz entre l’Ukraine et la Russie, qui avait été conclu en 2019 et doit expirer le 31 décembre.
  21. g4lly

    Génie

    Étonnant de conserver le bloc tourelle plutôt que de monter une casemate basse.
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