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  1. Perso j’ai du mal à croire à ce FCTM. Marché trop limité, besoins disparates… sans une version civile pour ancrer le tout ça sera beaucoup trop cher.

    Mais qui dit version civile dit ATR… faut voir si les Italiens seraient partants pour remplacer leurs C-27J. Si on en fait un remplaçant des C-295 et C-27J avec en plus une version civile ATR ça peut *peut être* tenir la route.

  2. 43 minutes ago, Eau tarie said:

    Donc la vérité c'est plutôt l'équivalent de la MN tous  2/3 ans

    Oui j’ai la même chose… ils construisent 8-10 frégates et destroyers par an, soit la moitié de la flotte de 1er rang de la MN chaque année.

    Et un PA tout les 4-5 ans, 1.5 navires amphibies par an etc…

    … et ce sont en général de grosses unités bien armées donc en termes de tonnage et d’armement l’écart est encore plus impressionnant.

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  3. 1 hour ago, Scarabé said:

    Et nous dans 15 ans le CDG, les Rafale M, et les 2 Horizons seront en fin de vie. Le PA NG ne sera pas opérationel. On n'ira pas risquer nos vieux bateaux face à une flotte chinoise au top  en operations de guerre prés de ses côtes

    Vision peut être un peu pessimiste (j’espère!). Je ne suis pas trop inquiet pour la qualité de nos systèmes défensifs AA, ASM et guerre elec qui devraient rester efficaces dans 15 ans malgré leur âge, grâce aux modernisations (Rafale M F4 ou F5 par exemple, pour coller au sujet :tongue:).

    C’est plus une question de moyens - quantité plus que de qualité… manque de missiles, de frégates, de sous-marins. Et bien sûr on ne pourra jamais foncer en pleine Mer de Chine sans un parapluie USN (déjà le cas aujourd’hui, d’ailleurs).

    C’est peut être plus pertinent de jouer l’interoperabilité à fond avec les alliés, et de tabler sur des scénarios d’intervention au niveau de la 2eme chaîne d’îles (stratégie du grignotage de la menace chinoise plutôt que la confrontation frontale dans leur pré-carré).

  4. 2 hours ago, Fusilier said:

    Partir d'un principe "simple": la mer domine la terre; et c'est encore  plus vrai dans le Pacifique.

    Aujourd'hui,c'est encore plus vrai, si j'ose dire, les bases fixes, ce sont des cibles (pour les missiles) dont l'existence dépend de la capacité à tenir la mer.

    Très bonne remarque, qui tient heureusement aussi pour l’agresseur. Avant de débouler en Nouvelle Calédonie ou en Polynésie une escadre Chinoise avec 1, 2 ou 3 porte avions aurait probablement du pain sur la planche, car il faudrait assurer ses flancs et neutraliser Guam, Honolulu, Singapour, Okinawa, Darwin…

    …c’est pour ca que je répète qu’il ne faut pas adopter une vision trop franco-française ancrée sur la protection du Pacifique Sud. Oui pour qqs EPC mieux armés que les frégates de surveillance et des passages temporaires de l’armée de l’air (car les bases fixes, comme Midway, ont quand même un rôle « d’éponge » pour absorber et diluer la puissance aéronavale ennemie).

    Mais le risque militaire pour le Pacifique Sud reste limité… cette zone est tout simplement trop périphérique. Les vrais enjeux aéronavals sont dans le Pacifique Nord*, et c’est là que les missions du GANdes SNA et de nos frégates à Singapour ou en Asie prennent tout leur sens. Pour le Pacifique Sud le risque c’est plutôt le travail d’influence au niveau des sociétés civiles et des économies locales, qui ne coûte pas cher et peut rapporter gros.


    * Plus précisément au niveau des 1ere et 2eme chaînes d’îles, pour rappel:

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  5. 5 hours ago, wagdoox said:

    ca depend du poids de ce que tu veux lancer j’ai parle de mq9 comme de rafale soit de 4 a 24 tonnes

    Tout dépend de la mission. Il y a des drones tactiques à aile fixe de <1 tonne comme le Bayraktar TB2, le MQ-1 Predator, le Heron Tactical, Hermes 450 etc. qui sont largement suffisants pour faire de la surveillance maritime de zone multi-capteurs (avec même un armement très léger). L’avantage de ces drones c’est qu’ils peuvent décoller de pistes très courtes y compris (en théorie) d’une frégate aménagée d’un pont d’envol.

    Le MQ-9B est dans une catégorie supérieure plutôt optimisé pour les missions à plusieurs centaines de kilomètres (genre chasse au barbus en Afrique et Asie Centrale). C’est une grosse bête donc il faudrait un gros porte hélicoptères genre Mistral… ce qui mobilise beaucoup de moyens pour un intérêt opérationnel qui reste à définir. Ce serait beaucoup plus logique de le baser à terre de façon ponctuelle.

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  6. 5 minutes ago, wagdoox said:

    L’idee c’est plus d’avoir une grosse fregate avec beaucoup d’endurance pour rester en asie pacifique. Et toujours cette idee de lancer des drones

    Effectivement ça c’est peut être intéressant et plusieurs chantiers navals ont travaillé sur des concepts de frégate ou bâtiment mère porte drones dans ce sens. Mais pas besoin de nucléaire pour avoir beaucoup d’endurance et c’est très différent du machin capable de lancer des Rafale que tu décrivais dans ton poste.

  7. 30 minutes ago, BPCs said:

    On peut prendre l'exemple d'un appareil actuellement proposé comme le Sea Avenger de GA  qui est à 20h d'autonomie.

    Oui, sans armement et en orbite lente. Une fois armé (reconversion de la soute carburant interne en soute à bombe) et en mission de pénétration rapide (environnement haute intensité oblige) l’autonomie sera bien moindre (au moins de moitié).

    Par exemple pour l’aile volante X-45C j’avais déjà posté quelques données sur le fil MAWS. On est dans l’ordre de grandeur d’un Mirage 2000 (16.5 tonnes), dont 2 tonnes d’emport, avec un rayon d’action de 1,200nm @ M0.85 soit 5.5 heures d’autonomie à haute altitude. C’est déjà beaucoup plus réaliste…

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  8. 31 minutes ago, BPCs said:

    Actuellement un MQ-9B c'est 2 t d'emport en plus du carburant.

    Non. Comme tous les avions l’emport max vient aux dépens du carburant.

    En plus tu parles d’un truc qui vole à 200 noeuds qui n’est pas adapté à la haute intensité.

    Pour les ailes volantes on peut extrapoler des données connues pour les X-47B et autres… c’est de la taille d’un Etendard ou Rafale et ca ne vole pas des dizaines d’heures quand c’est rempli de bombes.

    Franchement on tourne en rond. Tu t’es fixé sur une solution sans en voir les limitations, au point de faire fi des lois de la physique et de tous les RETEX de combat. Je veux bien que les UAV et UCAV apporteront un plus, mais faut pas non plus exagérer à outrance l’aspect transformationnel.

     

  9. 1 hour ago, BPCs said:

    Et une pontée ce sera toujours en 2040 l'ensemble des appareils qui atteindront l'objectif à l'instant t.

    Mais, en 2040, les "pontées" seront mixtes avions pilotés et ucav.

    Et rien n'empêchera les UCAV d'être lancés plusieurs heures avant les Jets.

    Non, c’est trop simplificateur. D’abord pour avoir de la masse on ne parle pas d’une seule pontée, mais de plusieurs grosses pontées répétées le plus rapidement possible sur 1 journée +. Les UCAV doivent donc s’insérer dans le rythme de ces pontées qui sera plus ou moins continu sur 24, 72 ou 120 heures.

    Ensuite le fait d’être piloté ou non ne change en rien les lois de la physique (l’équation de Breguet). Rien n’empêche un Rafale aujourd’hui d’être lancé plusieurs heures avant un strike… suffit de le charger à ras de bidons, de voler très haut et de couper un moteur, et de n’emporter que de l’armement léger. Car c’est ça un drone de nos jours… un truc rempli de beaucoup de carburant et très peu d’armement qui vole lent et haut. Après il y a bien les UCAV petits et rapides comme les remote carrier (finalement pas si éloignés d’un Etendard IVM) mais tout de suite on perd beaucoup en autonomie.

    Donc à part quelques UAV qui voleront lent et haut et qui pourront rester en l’air 10-20h (voir plus), les pontées de UCAV ressembleront aux pontées d’avions pilotés. Et plus le pont sera grand, mieux ce sera.

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  10. 3 hours ago, BPCs said:

    le calcul en terme se strike et de pontées/j va trouver de la concurrence dans la mesure de persistance sur zone.

    C’est en effet là qu’a lieu le débat.

    Avec la fin de la guerre froide tout le monde voulait plus de « persistance », de présence en gros, sur des théâtres comme le Golfe, la Méditerranée orientale, l’Ocean Indien etc. Nous avons eu les 3 Mistral, les anglais ont fait l’impasse sur les « porte avions d’escadre » pour construire 2 gros porte aéronefs optimisés pour la frappe contre la terre en conflit de moyenne intensité, l’USN à fait de même avec ses porte aéronefs America optimisés pour le F-35B, les Italiens, Espagnols et Australiens ont suivi avec le Cavour, le Juan Carlos et les Canberra. Les Coréens, Japonais et Turcs aussi, à leur manière.

    Pour refaire la guerre du Golfe, la Libye, du CAS en Afghanistan ou les frappes contre la Syrie c’est parfait. Mais il faut être clair, ce n’est pas optimisé pour la haute intensité ou rien ne vaut la capacité de fulgurance dans un temps court avec des grosses pontées, des Hawkeye etc. Soit ce qu’on appelle « l’entrée en premier » dans un théâtre. Ou le combat d’escadre en mer.

    Bref ce n’est pas qu’une flotte de porte avions légers ou porte hélicoptères soit mauvaise pour certains scénarios, mais ça fait très années 2000. Pour 2030+ ça ne correspond pas à la menace qu’on a en face - une marine Chinoise avec plusieurs escadres de vrais porte avions.

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  11. @wagdoox Alors… par où commencer. Désolé je réponds rapidement donc un peu brut:


    1) Porte hélicoptères « nucléaire »: un non-sens pour cette mission vu le rapport coût-bénéfice… même l’USN ne peut pas se payer une telle folie

    2) Porte-hélicoptères blindé: encore un non-sens au niveau technique… blinder contre quoi? Les blindage ne marchent pas contre les missiles ou torpilles

    3) De toute façon à ce stade la reflexion d’état major porte d’abord sur les moyens, jamais sur les solutions techniques… donc n’importe qui qui parle de propulsion nucléaire, blindage etc est en train d’inventer

    4) Répétition de la lubie que pour le prix d’un gros porte avions (+ son escorte) on peut se payer plusieurs petits porte avions

    5) Délires techniques qu’un porte hélicoptères de taille moyenne pourrait opérer des Rafale ou des SCAF de manière  efficace et en nombre suffisant pour avoir un intérêt tactique

    6) Gros amalgame que la raison qu’on a perdu le contrat australien c’est qu’on n’avait pas assez de moyens militaires (et surtout d’aviation) dans nos confettis du Pacifique Sud, et qu’avec quelques porte hélicoptères nous serions plus présents et donc « respectés ». Alors que la réalité c’est que ce qu’il nous manque c’est la capacité de peser dans une confrontation frontale musclée avec une escadre chinoise là où elle aura lieu, c’est à dire dans le Pacifique Nord. Or pour ça ce n’est pas des porte-hélicoptères qu’il nous faut, mais des gros PA et des SNA

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  12. 15 minutes ago, wagdoox said:

    ensuite la marine parait reflechir dure au remplacement des mistrales par des portes helico nucleaire et blindé, capable d’operer des ailes fixes. Drones suffisemment leger ou rafale avec catapultes (la question reste dans l’air). En tout cas la perte du contrat australien a ete un reveil brutal mais bienvenu (dans l’interet de l’outre mers fr). 
    on s’est rendu compte qu’on rien pour agir si loin dans la durée mise a par le gan. Trop cher pour etre demultiplié de maniere a repondre au besoin. 
    au final on a l’air de revenir a l’idee des pa leger en nombre en plus du pang.

    Je ne sais pas d’où tu tires ça mais certainement pas de gens qui bossent dans la Marine. Je sais bien qu’il y a 2-3 blogs et aussi des membres ici qui « animent » ce genre de réflexion mais faut être clair c’est du rêve de fanboy, complètement déconnecté de la réalité…

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  13. 9 hours ago, Bocket said:

    départ de cargos chargés malgré le retrait de la Russie de l'accord . Un sérieux casus belli si la Russie coulait ces navires.

    Justement la Russie a-t-elle les moyens de couler les navires civils longeant la côte ukrainienne?

    Avec 4 sous-marins dispos dont seulement 1 ou 2 à la mer face aux moyens ASM ukrainiens (faibles mais pas inexistants…).  Voila peut être d’ailleurs une occasion pour la France de livrer des sonars remorqués Captas (comme ceux qui ont été testés sur les BSAH et EDA-R).

    Après il y a l’aviation russe, mais elle serait assez exposée en s’approchant trop des côtes… surtout que l’Ukraine pourrait coller un système SAM sur l’île aux Serpents et garder quelques MIG-29 en alerte.

  14. 2 hours ago, Salverius said:

    A priori, le PANG ne reste doté que de trois brins d'arrêt, alors que les PA américains sont dotés de 4 brins. 

    Vous avez une explication ? 

    Les PA américains sont aussi dotés de 3 brins depuis le CVN 76 (debut années 2000).

    Il n’y a plus besoin de 4 brins compte tenu des améliorations de la précision des trajectoires d’appontage… et de toute façon attraper le 1er brin était considéré comme un appontage “dangereux” car cela implique un passage au ras de la poupe avec risque de se planter vu le manque de marges verticales.

    P.S. C’est ce qu’on appelle un “ramp strike”… la hantise pour tout pilote appontant de nuit.

     

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  15. 2eme anecdote lunaire, d’une autre unité de mobilisés dans la même région de Svatove, suite à une plainte d’un jeune Moscovite père de 2 enfants mobilisé et traité comme de la chair à canon.

    https://meduza.io/en/news/2022/10/26/general-alexander-lapin-personally-threatened-retreating-conscripts-with-a-pistol

    Quote

    Le général Alexandre Lapin a personnellement menacé les conscrits en retraite avec un pistolet

    13 h 50, le 26 octobre 2022

    Source : Sota

    Le colonel général Alexander Lapin, commandant du groupe d'armées russe Centre en Ukraine, a utilisé un pistolet pour menacer personnellement le commandant d'une unité mobilisée, qui s'est retirée des lignes de front sans ordre. Un conscrit de Moscou en a parlé dans le cadre d'une plainte officielle, rapporte Sota. La publication n'a pas nommé l'homme mais écrit qu'ils connaissent son nom et qu'ils ont des copies de sa plainte et de ses papiers d'appel, qu'il a envoyés au point de vente.

    Le résident de Moscou a été mobilisé le 22 septembre et se trouvait déjà en Ukraine le 7 octobre. Selon Sota, il a reçu un pistolet rouillé et aucune formation "à part une journée d'entraînement au tir". Lui et ses camarades conscrits ont été envoyés dans une zone près de la ville de Svatove dans la région annexée de Louhansk. Ils ont été sous le feu pendant au moins un jour et demi, à la suite de quoi pas moins de 10 hommes ont été tués. L'homme de Moscou et ses collègues conscrits ont décidé de se retirer à Svatove pour obtenir de nouvelles commandes.

    "Comme il n'y avait ni officiers ni commandement, nous nous sommes donné pour tâche de trouver le quartier général et de nous renseigner sur les actions futures. Nous nous trouvions devant une station de ravitaillement en carburant lorsque le colonel général Lapin s'est approché de nous avec son service de sécurité personnel. Lorsqu'il a appris la situation de la retraite, il a braqué son pistolet sur la tempe du lieutenant V, le commandant de la cinquième compagnie, et nous a ordonné de retourner [au front]. Il nous a également adressé un certain nombre d'insultes (traîtres, déserteurs et beaucoup de mots plus offensants) », indique la plainte.

    Lapin est parti plus tard et les hommes mobilisés ont parlé avec un colonel Rumyantsev. Les conscrits lui ont demandé de la nourriture et de l'eau, ce à quoi il a apparemment répondu "tu ne devrais pas manger, ni boire, ni dormir". Il a envoyé les conscrits dormir dans la forêt, est revenu le lendemain matin (ivre, selon la plainte officielle) et a recommencé à "utiliser un langage offensant et à [nous] humilier verbalement". Ce jour-là, il a envoyé aux conscrits de la nourriture et de l'eau, et plus tard le même jour, ils ont été recueillis et emmenés "à la frontière russe près de Belgorod". 

    Selon Sota, l'homme est maintenant dans une unité à Belgorod, où lui et d'autres militaires sont sous pression pour retourner au front. Son épouse a porté plainte auprès du procureur militaire et du Commissaire aux droits de l'homme. La femme élève seule deux jeunes enfants et compte sur le retour de son mari.

     

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  16. L’histoire d’une section de mobilisés, engagés sur le front Est près de Svatove dès le 9 octobre.

    https://meduza.io/en/feature/2022/10/26/written-off-in-advance

    Sans entraînement, sans radio, sans armes d’appui, mal encadrés, obligés d’acheter leur propre uniformes et paquetage…

    Sans surprise, le résultat n’est pas brillant. Les performances des unités autour d’eux ne semblent pas meilleures.
     

    Citation

    Perdus d’avance

    Comment un « peloton » non formé et non armé de nouveaux conscrits de Moscou a été décimé près de Svatove

    11h55, le 26 octobre 2022

    Source : Mediazona

    Le 8 octobre, un groupe de nouveaux conscrits de la région de Moscou a enregistré une vidéo discrète mais toujours urgente, dans lequel ils espéraient parler au public civil de leur situation. Leur peloton de 30 était sur le point d'être envoyé à Lyman, pour y prendre part à une offensive russe. Les soldats, vêtus d'uniformes en lambeaux que chacun devait rassembler autour des magasins de détail, ont déclaré qu'ils allaient au front sans aucune formation et avec des armes « rouillées, coincées ou coincées ». Avec seulement une journée d'entraînement au tir et aucune connaissance des véhicules que certains d'entre eux auraient à conduire, ils ne se sentaient absolument pas préparés à être envoyés dans un «point chaud» de la guerre. Le lendemain de l'enregistrement de la vidéo, le peloton de 30 a été envoyé dans la région de Louhansk. Le 17 octobre, lorsque la vidéo a été publiée pour la première fois sur YouTube, il ne restait plus que 13 hommes dans l'unité. Les autres étaient soit morts, soit portés disparus. Voici ce qui est arrivé au peloton, publié récemment par Mediazona et les vidéos enregistrées par les soldats - dont l'une est encore inédite.

    La plupart des hommes qui sont apparus dans la vidéo publiée avaient été enrôlés du 23 au 25 septembre, c'est-à-dire dans les tout premiers jours de la mobilisation, qui a commencé le 21 septembre.

    Selon sa sœur, l'un d'entre eux a reçu un brouillon de lettre le 22 septembre. Le 25 septembre, il a été envoyé, directement du bureau de conscription, à la base militaire d'Alabino, un village à la périphérie de Naro-Fominsk, une ville du la région de Moscou. Au cours des quelques jours qu'il y a passés, il a pu s'acheter un uniforme et tous les autres équipements essentiels.

    D'Alabino, les conscrits ont été emmenés dans un camp près du village de Nikitovka dans la région de Belgorod, qui partage une frontière avec l'Ukraine. De là, via un village appelé Khokhlovo, ils ont été envoyés dans la région de Louhansk. Pendant tout ce temps, ils n'ont rien reçu qui ressemble à une formation adéquate. Les hommes mobilisés sont affectés au premier peloton, deuxième compagnie du quinzième régiment de fusiliers motorisés au sein de la division « d'élite » Taman, stationnée à Naro-Fominsk.

    Le 9 octobre, ils étaient arrivés dans les environs de Svatove, une ville ukrainienne de la région de Louhansk. Là, le commandement les a déposés dans un "petit bosquet", les laissant avec une radio hors service, de sorte que les troupes n'avaient aucune communication "ni avec le quartier général, ni avec le commandant, ni avec les deuxième ou troisième pelotons". Au total, ils étaient 30 en poste,dont un chauffeur-mécanicien BMP qui n'avait jamais vu son véhicule de combat.

    Dans l'une des deux vidéos qu'ils ont réalisées, les militaires expliquent qu'ils sont à peine armés. Ils avaient des mitrailleuses, mais pas de grenades à main et pas de cartouches pour le lanceur RPG. L'une des mitrailleuses était cassée. Bientôt, le commandant de la compagnie ordonna au peloton de "rencontrer la colonne ennemie". Les soldats ont objecté qu'ils n'avaient jamais tiré avec un RPG, ce à quoi le commandant a répondu : "Pourquoi ne pas vous envoyer en première ligne, et vous réchaufferez vos armes sur place."

    Dans la soirée du 12 octobre, les positions du peloton sont sous le feu de l'artillerie ukrainienne. Une heure plus tard, ils ont vu un groupe de 30 à 40 soldats russes se diriger vers la ligne de front.

    « Nous nous sommes approchés de ces types, leur demandant ce qui se passait, si le village avait été rendu. Ils ont répondu : « La bataille est perdue, nous avons été battus au mortier, nous reculons. Il y avait environ deux compagnies là-bas, la cinquième et la sixième compagnies, des conscrits exactement comme nous. L'un d'eux a dit qu'il y aurait bientôt une bataille de chars. »

    Peu de temps après, quatre chars russes sont passés devant les positions du premier peloton, en direction de la ligne de front, phares allumés. 20 minutes plus tard, les hommes entendent des tirs d'artillerie, et bientôt les chars reviennent, à petite vitesse, toutes lumières éteintes. "Nous avons tous sauté, rassemblé nos fusils et nos gilets pare-balles, pris nos sacs et suivi les chars", a déclaré l'un des conscrits. Leurs officiers ont tenté de les empêcher de battre en retraite, mais lorsque des obus d'artillerie ont commencé à frapper à proximité, "ils se sont tous dispersés comme des cafards", sautant dans leurs véhicules et partant.

    Les conducteurs de chars ont demandé au premier peloton une «mitrailleuse de rechange» et un talkie-walkie - eux aussi n'avaient aucune communication avec leur commandement. Le peloton a continué à battre en retraite sur 20 à 25 kilomètres supplémentaires (12 à 15 miles). Au moment où ils atteignirent un point de contrôle mis en place par des combattants de la «LNR» autoproclamée, il ne restait plus que 15 d'entre eux. Cette nuit-là, ils avaient essuyé des tirs d'artillerie et ne savaient rien de ce qui arrivait à ceux qui ne parvenaient pas au point de contrôle. Les hommes de la « LNR » ont emporté leurs armes, gilets pare-balles et casques. Les membres du peloton leur ont dit de "faire ce que vous voulez, juste foutre le camp".

    Le 14 octobre, le groupe a quitté le poste de contrôle. Après avoir marché un moment, ils ont rencontré un véhicule blindé russe, dont l'équipage a accepté de les conduire à Svatove. Là, ils ont trouvé un bâtiment vide et s'y sont cachés, de peur qu'on ne leur ordonne de retourner sur la ligne de front. Pendant qu'ils se trouvaient au point de contrôle "LNR", ils avaient entendu dire que les officiers déchiraient souvent les cartes d'identité militaires des soldats lorsqu'ils les envoyaient, les écrivant comme morts ou disparus à l'avance.

    Au moment où le reste du peloton a quitté Svatove avec les autres unités russes en retraite, il n'en restait plus que 13. Le 23 octobre, Mediazona a pu joindre l'un des soldats du premier peloton, nommé Vladislav. Il a dit au journaliste au téléphone que le reste du peloton était arrivé à la base militaire dans la région de Belgorod. Il a également déclaré que le procureur général, le FSB et "beaucoup d'autres" enquêtaient sur ce qui n'allait pas dans la division de Taman.

    Vladislav a déclaré qu'il espérait punir les commandants qui avaient envoyé de nouveaux conscrits non formés et pratiquement non armés sur la ligne de front. Il pensait qu'environ 200 autres personnes avaient déposé des plaintes similaires auprès du procureur général.

    Plus tard dans la soirée, Vladislav a déclaré au même journaliste que lui et ses camarades « allaient encore quelque part ». Depuis, son téléphone ne répond plus.

     

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  17. 13 hours ago, Fusilier said:

    J'ai lu quelque part que c'était en novembre... 

    Oui mise à l’eau de la FDI Ronarc’h annoncée pour novembre sur Ouest France.

    https://www.ouest-france.fr/politique/defense/une-fregate-construite-a-lorient-star-du-prochain-salon-euronaval-ab38975a-3830-11ed-984f-02eb6ba41f02

    Et livraison officielle de la dernière FREMM Lorraine prévue pour le 3 novembre selon La Tribune (pour mémoire, essais débutés le 22 février).

    Ce qui est intéressant c’est qu’avec 4 FREMM « B2E » (double équipage), ça nous fait 14 équipages de frégate de 1er rang et 5 FLF de second rang… soit 19 équipages de frégate. Donc on tangeante avec le format à « 18 frégates » espéré par la Marine… du moins au niveau RH en attendant les livraisons des FDI à partir de 2024 puis 2026-2030.

     

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  18. 35 minutes ago, pascal said:

    On pourra lancer en récupérant avec la catapulte 1 à tribord

    Oui mais il faut bien garer les avions qui sont récupérés quelque part, ainsi que ceux qu’on souhaite lancer (chasseurs en alerte, nounou de réserve etc).

    La il n’y a plus que le parking tribord devant l’îlot avec une capacité d’une dizaine d’avions. Donc dès qu’on aura une pontée de plus de 6-8 avions les opérations CATAPO deviennent impossibles… sauf à les descendre un par un dans le hangar, ce qui complexifie la préparation pour le prochain cycle.

    On peut se demander à quoi ça sert et pourquoi ne pas mettre la catapulte avant à bâbord comme sur le CdG… histoire de pouvoir récupérer et rearmer/ravitailler toute la pontée sur tribord avant en minimisant les mouvements… (concept de « l’arrêt au stand » ou « pit stop » en anglais) ce qui facilite les opérations cycliques et améliore la capacité à générer des sorties.

    La on a l’impression que la priorité c’est de ne pas interrompre les appontages coûte que coûte en cas de catapultage d’urgence ou de mouvement d’hélicoptère imprévu… mais au détriment des capacités de frappe.

    Bref il y a un truc qui m’échappe…

  19. @pascal Je suis surpris quand même par quelques changements… par exemple l’angle de la piste d’appontage semble avoir été réduit ce qui fait qu’elle empiète maintenant sur le parking bâbord avant, éliminant de fait la possibilité d’y garer des avions en préparation d’une pontée future… du moins jusqu’à la fin du cycle d’appontages. Ca va à l’encontre de la flexibilité cherchée…

    Avant:

    219943-2b13cdf5037600b3dd37fc21a480684b.


    Après:

    FfW4gxsXwAQcI3a?format=jpg&name=large

    (Noter le tracé de la piste d’appontage en blanc qui a été décalé à droite, et l’intersection de la ligne de sécurité rouge avec les lignes de sécurité de la catapulte avant… cette ligne de sécurité termine aussi maintenant dans le coin bâbord avant).

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  20. On 10/17/2022 at 8:35 PM, Scarabé said:

    C est plus pour les PAG et POM ça leur donnerai une capacité AVT et Anti surface léger. 

    Selon cette vidéo de @xav le MMP aurait une capacité anti-drones donc pour les PAG et POM cette tourelle Narwhal + MMP semble assez polyvalente.

    Par contre pour les frégates et navires de combat il me semble quand même qu’une option Narwhal + Mistral serait essentielle (voir idéalement un adaptateur universel comme le dit très bien @Deres)

     

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