FATac

Toi, tu n'es pas fait pour le business ! Un étalement des livraisons, c'est une baisse des cadences qui entraîne une hausse du coût de production, donc du prix unitaire. Une fois ce prix unitaire défini, une augmentation des cadences se traduit alors par des investissements supplémentaires qui entrainent une nouvelle hausse du coût de production et du prix unitaire ... Le seul levier du client pour garder un prix unitaire faible, c'est toujours de commander beaucoup, rapidement, et de ne pas revenir sur sa commande. ;)

Et pour compléter ce que dit DEFA550, ce sont des interprétations journalistiques de prises de position par des gens qui ne sont pas ou plus parties au dossiers mais qui veulent continuer à exister dans les organigrammes de HAL, du MoD, de l'Armée de l'Air indienne ou du gouvernement. Sur ce dossier, on ne compte plus les prises de paroles de la part d'experts indiens auto-proclamés ou de la part de "Senior Air Marshal" ou "Vice Air Marshal" sans activité opérationnelle ou organisationnelle depuis des années. Une couche de flou journalistique partisan par là dessus et on a un bon exemple de bouillie volatile comme la presse indienne aime utiliser pour vendre du papier et tisser des réseaux d'influence.

Les points en dictée, c'est normal de les perdre dans ce cas ! Quand même, si on te dicte "de belles orgues" et que tu écrit "de beaux orgues", tu mérites quand même une sanction, non ? L'orthodoxie du Gorafi, quand même !

Non, mais il nous arrive de raconter n'importe quoi sur des sujets que nous ne maîtrisons pas. Il nous arrive aussi d'être lus par des gens qui n'y entravent rien non plus et qui sont susceptibles d'aller ensuite raconter ce qu'ils ont compris. On en arrive alors avec des rumeurs bien ancrées qui peuvent être reprises par des "sous-journalistes" pour qui Internet est LA source fiable d'information et que se sentent dispensés de tout travail d'analyse et de recoupement. Et, de fait, quand ça arrive à l'opinion de manière défavorable, c'est difficile de lutter contre pour les officiels - tant du pays acheteur que de l'industriel vendeur. C'est une touche de couleur à prendre en compte dans le tableau global. Ca ne change pas le sujet traité, mais le rendu final peut en être altéré.

Il serait raisonnable de lâcher un peu l'affaire sur le "SPECTRA moins gonflé", un sous-SPECTRA export ou les allusions du même type - je ne dis pas ça spécialement pour toi, Claudio Lopez, c'est une remarque d'ordre général. SPECTRA, c'est un ensemble de capteurs, un système d'évaluation des risques, une bibliothèque de menaces à mettre à jour pour chaque opération ou chaque théâtre, et quelques effecteurs lui permettant de compléter son rôle de protection contre les menaces sur l'appareil. Objectivement, la principale différence entre un Rafale de l'Armée de l'Air, sur le plan du SPECTRA, c'est qu'il risquent d'être totalement identiques. Mêmes capteurs, mêmes systèmes, mêmes effecteurs ... seules les bibliothèques, données et signatures risquent de changer. Ce n'est pas pour autant qu'il s'agira d'une sous-bibliothèque ou d'une bibliothèque limitée. Cela dépendra des capacités du client pour collecter les informations lui permettant l'intégration dans le système. Ainsi, à terme, il est possible que des acheteurs du Rafale finissent par collecter des informations ou des signatures auxquelles nous n'avons pas accès habituellement, alors qu'actuellement, c'est nous qui disposons de ces éléments d'efficacité du système. Y aura t'il des échanges de données ? Ce n'est pas au niveau de la vente des avions et de leurs systèmes que cela se décidera, mais plus probablement d'état à état ou d'état-major à état-major, en fonction des collaborations et alliances en cours. Du coup, il est à peu près certain qu'il n'y aura pas de "sous-SPECTRA" ou de "SPECTRA limité" pour l'export, et j'aimerai assez que l'on cesse de propager cette idée contre-productive vis à vis des marchés et négociations en cours. Laisser supposer, par la rumeur, que le potentiel acheteur n'aura pas quelque chose d'aussi performant qu'il le pense ni vrai, ni sain. Par contre, dire qu'il lui faudra faire des efforts pour atteindre le niveau de performance qu'il le souhaite est honnête et juste.

Tout à fait. Le soucis, c'est qu'en matière de gestion des risques (oh, que je déteste accoler ces deux notions), les taux sont des éléments hérité d'un passé qui ne représente pas forcément l'avenir. Un taux de panne ou d'accidents ne demande qu'à déraper avec le temps, l'age et les usages et nécessite de constant efforts pour rester limité (c'est pour cela que je préfère la maîtrise des risques à la gestion de ceux-ci). Croisons les doigts pour que la situation actuelle du Rafale perdure et que sa vie opérationnelle soit à l'image de ces taux historiquement bas.

Tiens ... encore cette photo ... c'est pas comme s'il en existait des centaines du même appareil. Déjà, en 2009, elle était utilisée ... Et déjà, ça m'avait fait tiquer : http://www.air-defense.net/forum/topic/10102-presse-guerre-des-unes/

Si l'on se fie au précédent des Mirage 2000 (Egyptiens et Indiens, déjà) cet axiome n'est pas vérifié.

Parce qu'en matière militaire, tout n'a pas à être rendu public. Sont rendues publiques les choses qui peuvent l'être sans compromettre quoi que ce soit, notamment sur les opérations en cours ou à venir. Sont rendues publiques les choses qui ont une utilité à être rendues publiques (communication, diplomatie, avertissement ou intoxication).

Ben ... je crois que si tu cumules porte latérale et rampe arrière, ça doit aller encore plus vite, non ?

Capitaine Obvious ! Sors de ce corps ! :D

Dassault n'a pas de "queues blanches". Je crois que ce type de fabrication sans client final (ou pour un client qui s'est dédit avant la livraison) ne se pratique plus depuis de nombreuses années dans le domaine des avion de combat. Les garanties à la commande sont généralement telles que le client prend généralement livraison ou bien cherche lui-meme un substitut pour absorber ce qu'il ne peut plus intégrer (un peu à l'image des Typhoons Autrichiens/Allemands ou Saoudiens/Anglais).

Il me semble que l'on a dit et redit que le montage envisagé c'est de prélever, tout de suite, des créneaux dans les chaines de production pour satisfaire l'export et rejeter ensuite les productions pour la France à une date ultérieure - ce qui soulage les budgets actuels et à court terme. En théorie, cela ne doit donc pas affecter l'effectif total dont nous devrions disposer - sous réserve que nous soyons, capacitairement, capable d'attendre pour prendre livraison de nos matériels. Le risque est que nous soyons effectivement capables, et qu'aux yeux du politique (de tout bord), cela ne soit la preuve de l'absence de besoin, ce qui conduirait alors à une annulation des tranches les plus tardives.

Il me semblait que l'opercule était frangible et qu'il se déchirait sous la pression des gaz du tir du premier obus de la rafale. Par contre, il me semblait aussi qu'il n'était pas systématiquement remplacé, notamment quand la menace anti-aérienne était faible. Son rôle étant, semble t'il, de diminuer la signature radar de l'appareil, alors en l'absence de menace ce n'est pas la peine de les gâcher en les remplaçant quand un nouveau tir est probable à la mission suivante. Alors, rumeur bien ancrée ou bien traditions d'un autre temps (celui des débuts, qui a précédé la maturité actuelle) ?

Tiens ... pour tenter d'expliquer les erreurs toujours possibles : on parle de moteur N°1 et de moteur N°2 ou bien de moteur bâbord et tribord (ou gauche et droite, comme vous voulez) ? Est-on sur que tout le monde a toujours les mêmes références ? Les qualifications le supposent, mais finalement, au quotidien, est-ce bien le cas ?

Si TR n'en parle pas, c'est que ça va se faire :D

Ca fait 125 millions de dollar par appareil. Même en supposant le support/MCO inclus, c'est pas un peu cher, non ? C'est 4 fois le prix fly-away annoncé sur cette page (dont la fiabilité peut être contestable par ailleurs mais qui a au moins le mérite de fixer une échelle de valeurs).

Et je complèterai en disant que, en matière d'armes, les principale qualités recherchés sont : - La sécurité (le tireur ne veut pas se faire péter la tronche en faisant usage de son arme) - La fiabilité (il veut que le coup parte quand il l'a décidé, comme il l'a décidé, et pas autrement) Tout le reste n'est que bonus, notamment la souplesse d'emploi. On ne cherche pas de nouvelles qualités si cela doit conduire à un compromis sur les principales. Du coup, l'axiome "KISS" est souvent employé comme ligne directrice de la conception (Keep It Stupid Simple).

La rigueur et l'exigence sont des graines de valeur et d'excellence qui ne demandent qu'à germer ...

1 Frégate = 1 Flotte C'est ça la France ! On a le sens de la grandeur. ;)

D'un autre côté, JMT présente, sur la page suivante, un tableau de synthèse des deux appareils (Rafale vs Typhoon). A la rubrique "Clients", le Typhoon ne compte pas les EAU sur les rangs. On est donc dans une situation ni-ni : le Rafale a perdu face aux Typhoons et F-16 aux EAU, mais le Typhoon n'a pas gagné pour autant puisque ce nouveau client n'y est pas ... Dans le même article, un autre point me chagrine : sur la même page que le tableau dont je parle, JMT évoque l'intégration des RGL (Roquettes Guidées Laser), notamment sur le point 0 de voilure, tout à l'extérieur. Déjà, il me semblait que ce point était conventionnellement le point 3, mais ce n'est pas vraiment grave. Là où je suis plus gêné, c'est quand je lis, quelques lignes plus bas, que les RGL pourraient être emportées sur des configurations asymétriques ou panachées. La configuration décrite avec 2 RGL sur un tribombe et une bombe en point central de celui-ci me pose beaucoup de questions. Je croyais que la séquence de distribution des ordres de tir interdisait ce genre de fantaisie, ou alors qu'elle en réduisait l'intérêt car elle imposait un mode "tout-ou-rien" pour le tir des roquettes. Il y a quelque chose que j'ai mal compris sur le tir des munitions ? Il est possible de distribuer des ordres d'éjection sur certains points et de "tir" sur d'autres sur le même emport ? C'est une fonctionnalité à l'étude ou une sortie de standard qui nous serait propre pour gagner en souplesse ? Ou alors c'est de l'enthousiasme de journaliste, mais c'est infondé techniquement ? Qui peut m'éclairer ?

En terme de mise en oeuvre, le catapulte depuis un porte-avion offre beaucoup plus de points de contrôle que le décollage depuis une base aérienne. Le fait d'être isolé, en pleine mer, sur un bâtiment doté de tout un équipage réputé loyal est sensé garantir le niveau de sécurité requis. Reste que la Gendarmerie veille néanmoins au respect des procédures et à la sortie des armes de leur dépôt spécial. C'est une fiction, mais le protocole est cependant bien décrit (pour SEM) dans un des albums de "Missions Kimono" : A.M.N. (le tome 7).

Le Général, de Gaulle, avait ses qualités, mais aussi ses défauts. Nous sommes en d'autres temps, avec d'autres usages et il serait peut etre bon de laisser le glorieux homme où il est, plutôt que de l'invoquer à chaque instant en regrettant le charme suranné de la supposée grandeur de la France à l'époque de ses mandats. Les leçon que l'on peut tirer de son action ne sont pas forcément transposables à la situation actuelle.

Pas encore, pas encore ... soit patient, ça viendra ...

Si tu permets la correction ;)