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FATac

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Tout ce qui a été posté par FATac

  1. Tiens, j'ai profité de la promo steam et je m'y suis un peu remis ... La version 0.20.2 change beaucoup de la 0.13 que j'avais essayé il y a quelques temps. C'est bon, ça !! Au second essai, toujours un tir inhabité, malgré quelques défauts (détachement dissymétrique des boosters), ma sonde a échappé à l'attraction de Kerbin et est partie sur une orbite solaire dont l'apoaxis est presque sur l'orbite de Duna !! Et elle tourne encore ... (ainsi que deux paquets de débris, dont un de 2,5 t, qui sont sur une trajectoire de libération - que je soupçonne pourtant de n'être qu'une orbite un peu plus resserrée). Va falloir explorer toutes les possibilités offertes par cette nouvelle version ... je dois avouer que j'ai presque l'impression de repartir de zéro. Les bases sont là, mais je ne maitrise pas toutes les combinaisons offertes !
  2. FATac

    Aéronavale et l'avenir

    Je n'ai pas la réponse, mais j'ai d'autres questions partant de là ... S'il s'agit de faire la défense anti-aérienne autour du PA, quelle est la part de l'action qui revient aux appareils de guet aérien et intercepteurs, et quelle est la part qui revient à la FAA ou la FDA qui accompagne le GAN (notamment dans la tenue du rôle Red Crown) ? Sinon, sur un autre aspect : les moyens de défense AA du GAN ne sont ils pas "un peu dissuasifs" pour celui qui voudrait s'y attaquer mais ne disposerait pas des moyens suffisants pour assurer son coup ? C'est quand même, un peu, qui s'y frotte s'y pique. D'autant qu'on commence à en voir les effets bien avant d'en être tout près (bulle de détection des Hawkeyes, bulle de contrôle de la FDA, CAP et mouvements d'intercepteurs que l'on peut, soi-même, constater sur ses propres radars de veille, etc.). Ca ne donne pas forcément envie de se lancer à l'aventure sans avoir sérieusement une bonne ration de biscuits derrière soi. Enfin, selon une des façons dont on peut voir les choses, la dernière utilisation du PAN en anti-aérien doit remonter à Harmattan, non ? Faire décoller des chasseurs, armés de MICA bons de guerre, dans le but de faire tomber tout avion qui se présenterait (établissement d'une no-fly-zone ou couverture aérienne de raids), il me semble que c'est bien un rôle Air-Air. Que des coups soient tirés ou non.
  3. FATac

    Remplacer les Alpha-Jet ???

    Ne pas négliger la masse des pylônes et des adaptateurs ou éjecteurs/porte-bombes ...
  4. Pas grave ! Je suis totalement pour la pensée unique : chacun la sienne !! Il y a eu, récemment (moins de 1 an il me semble), une excellente série de 4 articles sur l'ascension et la chute de René Fonck dans Le Fana de l'Aviation. La pensée unique que Fonck a eu à affronter est celle dominant les années 1945 à 1955. Il me semble que la violence de celle-ci soit sans commune mesure avec la cotonnade actuelle qui me semble plus proche de la démarche unique (issue du même modèle de formation) que de la pensée politique unique, vu la façon dont l'opinion peut s'exprimer aujourd'hui, quelle qu'elle soit. ;)
  5. Tout-ça n'est pas dans le sujet, mais mérite quelques précisions de rigueur ! Un court-circuit ne fera pas déclencher un différentiel. Le différentiel déclenche en cas de fuite de courant (mise à la terre intempestive - protection des personnes contre les risques d'électrisation). Un court-circuit fera déclencher un disjoncteur ou sauter un fusible (appel de courant supérieur à l'intensité de coupure - protection des biens, notamment contre le risque d'incendie d'origine électrique). Sinon, à ma connaissance, liaison Tension / Intensité n'a que peu d'importance en cas de cours-circuit. Ce qui compte, à ce moment, c'est la puissance que la source électrique est capable de produire. Et cette puissance, facteur de l'Intensité par la Tension (l'un croit quand l'autre décroit, effectivement, mais le produit reste constant) dépend de la capacité de la source, donc des batteries. En première approche, pour un même travail électrique, un circuit à la tension de fonctionnement deux fois plus faible utilisera, effectivement une intensité deux fois plus forte ... mais la batterie qui sera au bout aura, finalement, la même capacité. Le court-circuit n'est pas spécialement plus dangereux à faible tension - pour une même densité de batterie. Le soucis vient davantage de la multiplication des points de consommation électrique dans les appareils, ce qui nécessite une alimentation dimensionnée plus largement, et ce qui présente donc une puissance potentiellement plus importante en cas de court-circuit. Quant à la proposition d'EDF de passer l'alimentation domestique à 600 V, elle me surprends. Cela fait changer de domaine de basse-tension. Même si un décret de 1995 a gommé la différence entre les 2 domaines de basse-tension pour n'en faire qu'un, il reste communément admis que le passage de l'un à l'autre des anciens sous-domaines n'est pas sans conséquence (négative) sur la sécurité. 600 V est hors de toutes les courbes de tension limite et de durée de contact en sécurité, pour tous milieux. Peux-tu m'orienter vers une référence ? Je ne suis pas certain de bien voir la sécurité supplémentaire offerte par le passage à 600 V. Je connais l'alimentation en 600 V car c'est une des variantes disponibles au Canada - c'est un des équivalents de notre 380-400 V triphasé, ce qui se décline en 347 V en monophasé. Ce n'est pas l'alimentation "tout venant" (qui elle, est en 120/208 V) au Canada. Elle est réservée à de gros consommateurs, et à des installations lourdes. Accessoirement, la "sécurité" des installations électriques domestiques, au Canada et aux USA, m'a fait blêmir à plusieurs reprises. L'Europe est peut être ultra-normative dans ce domaine, mais je ne suis pas sûr que ce soit un mal. Enfin, le passage au 220/380 V (devenu ensuite 230/400 V) dans les années 50 (poursuivi dans les années 60 et jusqu'au milieu des années 70, car je me suis pris une bourre en manipulant un transfo 110 vers 220 à cette époque, chez mes grands-parents) est uniquement lié à la construction d'un réseau national unique à partir de réseaux multiples aux caractéristiques différentes. Désolé pour ce (long) HS ... seule la partie en gras reste dans le sujet mais, à mes yeux, le reste méritait d'être d'être énoncé.
  6. FATac

    [Rafale Marine]

    Magnifique photo !! Au jeu des différences : - La fenêtre du DDM est, effectivement, d'une couleur différente. - Le M 38, comme souligné par Pascal, n'a pas son insigne de flottille. - Le M 38 dispose de son lance-paillettes sur le raccord karman, pas le M 27. - Le M 27 est, globalement, plus ... euh ... comment dire ... sa livrée a plus vécu. - Le gland de la perche semble différent d'un appareil à l'autre (semble ... je n'ai pas dit qu'il l'était). Allez, en cherchant bien, on doit pouvoir monter à 7 différences, non ? Certaines pastilles de contrôle semblent manquer sur le M 27 (juste au dessus des éjecteurs de leurres, la pastille la plus avant) ... par exemple.
  7. FATac

    Le F-35

    [HS et en retard] Si le Rafale décolle plus court que le Jaguar, ce n'est certainement pas lié à un avantage sur le nombre de réacteurs. ;) [/HS]
  8. D'où, aussi, l'usage occasionnel de poussée dissymétrique. Le J79 produit sa fumée essentiellement en puissance militaire (MIL Throttle). Pour éviter ça, un usage s'est développé qui consistait à passer un moteur en plein réduit (IDLE) et l'autre en Post-Combustion (AB). En trimant correctement l'avion, ça passait sans soucis et offrait un peu de discrétion à certaines phases de vol. Sinon, quelques versions du moteur ont reçu des dispositifs de réduction de fumées, mais je ne crois pas que cela ait été probant.
  9. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Certes, il s'agit d'une opinion. Elle correspond à une certaine idée de la France. Elle relève certainement à l'éducation que j'ai reçue (du primaire à l'université), retouchée par mon passage à l'armée, et par ma vie professionnelle, tant dans le privé que dans la fonction publique (j'ai la chance d'avoir pu comparer). Cependant, cette opinion est relativement banale et répandue et elle l'est d'autant plus que l'on se rapproche des sphères de pouvoir et de décision. Je peux t'assurer qu'elle est partagée par les quelques galonnés étoilés que j'ai eu l'occasion de rencontrer, les parlementaires (peu nombreux, il est vrai) avec qui j'ai eu l'occasion d'avoir des discussions relativement "cool" et détendues, ainsi qu'avec le seul ministre en exercice que j'ai eu la chance de croiser (à l'occasion d'une remise de décoration). Quelque part, c'est une idée assez gaullienne (!) mais aussi un peu typée XIXe siècle et IIIe république, j'en conviens : les forces armées, c'est le peuple de France - conscription ou pas - parce que c'est l'organe de la violence que le politique peut exercer au nom du peuple. Attaquer l'armée, c'est attaquer la France. L'attaquer gravement, durement, la priver de capacités majeures, c'est un outrage qui justifie des représailles en proportion, avec une frappe à caractère politique fort (en ce sens, viser nucléairement des forces, des cités ou un lieu de décision, c'est d'égale valeur car tous sont des symboles politiques). En conséquence, la guerre nucléaire, parce qu'elle a un caractère politique majeur, sera essentiellement une guerre de symboles. Parce qu'on s'attaque à nos symboles (de force par exemple), alors la dissuasion nous autorise à une retaliation sur les symboles ennemis - même de nature différente. Je ne connais pas suffisamment ni François Hollande, ni Jacques Chirac pour pouvoir trancher définitivement. Pas plus que je ne l'aurais pu pour Nicolas Sarkozy. Toutefois, je remarque que le costume de chef des armées peut parfois faire grandir la posture de certains hommes politiques ... peut être assez pour être capable de cette décision. Clairement, pour tous nos présidents de ces 20 dernières années, j'ai vu un avant et un après investiture, dans l'ampleur du personnage, comme pour essayer de se hisser à la hauteur des enjeu - avec plus ou moins de succès, chacun le voit comme il le veut. Pour tous ceux qui peuvent y être confrontés, c'est effectivement la psychologie des chefs d'états sur le point d'en découdre qui comptera. Cependant, cette psychologie aura certainement été "travaillée" par la montée en tension, en pression, et par les éventuelles gesticulations mutuelles qui auront précédé un tel échange de missiles. Dans cette construction psychologique, il est probable (je ne vais pas écrire certain, même si je le pense) que les décideurs vont cristalliser leur décision sur des positions simples, des symboles, effectivement. Réduire la situation à ces symboles permet de simplifier la prise de décision. Le symbole "peuple de France" étant déjà atteint par la frappe initiale anti-force subie (indirectement, puisque "seules" les forces armées auraient été touchées, à 200 ou 300000 victimes collatérales près), il n'y a rien à espérer de la suite. Il est alors simple et logique de taper (fort) un symbole adverse, quel qu'en soit le prix humain (et on s'en fout quand on raisonne symboliquement). Allez, je vais être retors : au contraire, la présence permanente de 2 SNLE permet d'entretenir ce genre de doute ! En effet, cela permet, après avoir subi une frappe anti-force, de pouvoir répondre soit par une frappe anti-force, soit par une frappe anti-cité. Le choix est cornélien car l'anti-cité va paraître disproportionnée et génocidaire quand l'autre choix est possible ... mais l'autre choix n'est pas garanti car sachant ses forces potentiellement menacées, l'adversaire peut tenter de les protéger ou les dissimuler, ne nous laissant alors que le choix anti-cité, donc disproportionné et génocidaire ... ou alors la reddition et c'est l'échec de la dissuasion. De cette manière, un choix initial supérieur se traduit par l'absence de choix final ... Si notre choix peut être orienté, alors il nous rend prévisibles. Tordu, non ? La dissuasion, c'est aussi ça ... J'insiste encore sur le côté paroxysmique de cette forme de conflit, qui abolit le discernement, les valeurs humaines, et place la bataille dans le champ des symboles et des idées, plus que dans le décompte des victimes ou des dégâts. Les déclarations de Valéry Giscard d'Estaing sont à prendre pour ce qu'elle sont : les déclarations d'un ex-président, qui n'a pas vécu de crise montant jusqu'à ce point d'ébullition, et qui a eu un après-mandat assez long pour réfléchir à ce qu'il aurait pu faire ou ne pas faire, sans toutefois se retrouver sous la pression qu'il aurait eu à subir dans un pareil contexte. Sans vouloir lui manquer de respect, cette déclaration est tellement hors-contexte qu'elle n'a, à mes yeux, pas beaucoup plus de valeur que son roman "La Princesse et le Président".
  10. FATac

    [Rafale]

    Ce qui parait admirable dans la gestion de ce problème (et peut être même typiquement français), c'est qu'on a un problème aux interfaces entre deux systèmes, qui provoque une bataille de tranchée sur les plans juridiques et techniques entre deux intervenants majeurs du dossiers, et dont la réponse finale sera, au bout du compte, fournie par un troisième interlocuteur qui, bien que concerné, était jusqu'à présent tenu à l'écart de l'empoignade.
  11. FATac

    [Rafale]

    J'espère que ce sera bien plus robuste et fiable que la "pièce standard d'aspirateur domestique" car si j'en crois mes récentes expériences dans le domaine (domestique), le dernier 1/3 ne rentre plus, et pourtant, c'est à vitesse nulle et il n'y a donc pas de contrainte aérodynamique qui freinerait l'enroulage. ;) Bonne nouvelle, quand même.
  12. Air & Cosmos hors série sur les forces aériennes dans le monde. ;) On y apprend cet upgrade, ainsi que le tir de Black-Shaheen pendant le conflit Libyen.
  13. Ils peuvent d'autant plus se permettre de les garder un peu qu'à l'issue des Retex d'Harmattan, ils viennent de prendre la décision de commander un upgrade pour intéger une GBU non prise en compte (la 12 de mémoire, je n'ai plus ma référence avec moi). On upgrade pas ainsi un appareil dont l'espérance de vie est nulle dans ses forces. Accessoirement, ça ne laisse pas forcément augurer d'une issue rapide des discussions du Typhoon ou du Rafale ...
  14. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Et je l'assume parfaitement. :) A contrario, moi je ne me pose pas la question, et je ne crois pas qu'il soit raisonnable d'accéder à la magistrature suprême en ayant ce type d'interrogation susceptible de suspendre l'action présidentielle (ça ne veut pas dire que je brigue un mandat, hein ! Juste que le Président ou le candidat Président doit savoir qu'il peut être amené à prendre cette très lourde décision et dans un délai très bref, et sur la base d'élements d'informations partiels). Ma part de raisonnement, c'est que si nos forces sont visées, c'est certes notre armée, mais c'est aussi toute la France. L'armée n'est que le bras "vengeur" de notre politique. C'est l'outil qui permet à la violence politique d'être exercée. La politique menée par l'exécutif en place, elle, est le résultat direct de la volonté du peuple, par le biais du suffrage universel (que l'on ait voté pour le candidat en place ou pour son challenger, la règle veut qu'à l'issue du scrutin le peuple investisse le vainqueur comme Président et comme représentant de sa volonté pour la durée du mandat). Attaquer l'armée, c'est donc attaquer le peuple de France, et peu importe le nombre des victimes. Certes, j'admets une possible graduation de la riposte : - attaquer un de nos détachement militaire à l'étranger ne justifie pas la vitrification - une attaque conventionnelle, même sur notre territoire, ne justifie pas, non plus, l'anéantissement tant qu'elle reste contrôlable par nos moyens classiques et ne remet pas en cause l'existence de l'Etat. - une attaque visant à nous désarmer, à anéantir l'outil militaire, lui-même outil de la politique suivie au nom du peuple de France, ça c'est à mes yeux assez grave pour justifier la vaporisation d'un objectif adverse, quel qu'il soit (civil, donc politique, ou militaire, donc politique aussi). En matière de dissuasion, le doute profite à l'adversaire. Qu'il doute de notre résolution, et il peut nous attaquer avec davantage de confiance. Que nous le fassions douter de ses chances de réussites sans dégâts sérieux, et sa confiance chutera, ce qui représente la principale victoire de la dissuasion (qui gagne quand on ne s'en sert pas - ce qui est très différent de ne servir à rien).
  15. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Ne prenons pas de gants : de fait, nos avis divergent et largement. ;) A mes yeux, l'essentiel de la divergence tient à l'appréciation globale du processus de dissuasion. J'ai davantage l'impression que tu cherches une réponse technique au défi posé par le scénario évoqué : conserver pleine et entière la capacité de frappe en retour avec le choix anti-force ou anti-cité à tout prix. Pour moi, ce problème n'a plus à être résolu par un choix ou une affectation de moyens car la situation est déjà terriblement dégradée par la frappe anti-force subie initialement. A ce stade, la volonté de nuisance adverse est prouvée et la dissuasion peut entrer pleinement en jeu : on se fout de la peinture de détails, on barbouille au nuke. Je suis loin d'être un partisan de l'apocalypse nucléaire, mais pour moi, une frappe anti-force sur nos moyens peut obtenir, en réponse, aussi bien une contre-frappe anti-force qu'une frappe anti-cité. A cet instant, le politique doit juste avoir les co****es d'assumer son poste et cette décision qui doit être aussi automatique qu'irrévocable (sinon, la dissuasion ne sert à rien). Voila, je crois, ce qui explique et sous-tend notre divergence persistante sur nos moyens de dissuasion nucléaire et leur mise en oeuvre. Il reste encore une divergence profonde, c'est sur le côté "classique" d'un tel scénario. S'agissant d'un conflit nuke, c'est à dire d'une situation qui ne s'est jamais présentée et dont on fait tout pour l'éviter, j'ai du mal à conceptualiser le "classique". Tout au plus, pour moi, c'est une hypothèse parmi un paquet d'autres. Probablement jouée plusieurs fois en wargame dans les écoles supérieures militaires, afin d'en connaître les probabilités et de déterminer les réponses les plus adaptées. Cela permet, ensuite, d'apporter au politique les meilleures options pour y parer. Cela n'a, cependant, rien de certain et la probabilité d'occurrence peut être faible en fonction des différentes parades envisagées (il y a des aspects de théorie des jeux, avec une recherche du gain maximal pour une perte minimale OU de gain optimal en évitant les pertes maximales ... c'est un vaste domaine).
  16. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Ce que j'ai écrit peut précisément être compris comme "une chaine double est plus fiable qu'une chaine simple, mais pas beaucoup plus (vraiment pas beaucoup) si elle est faite pareil". Si tu veux poursuivre sur l'image de la chaine, il va falloir complexifier l'image (ce qui illustre son manque de pertinence au delà de la simple appréhension de l'idée). Prenons cette chaine, donc, avec une masse suspendue qui correspond à un truc que l'on veut vachement garder (la capacité de tir). La chaine est dimensionnée, sur chacun de ses maillons, pour résister à cette masse. Maintenant, si on veut nous voler ce truc (nous dénier la capacité de tir), le bandit va essayer de l'arracher en tirant dessus. La force exercée sur la chaine est supérieure à la simple masse, mais tant qu'elle est sous la résistance prévue pour les maillons, le système reste robuste. S'il tire trop fort, on perd. La chaine double peut être mise en place de plusieurs manières. On peut doubler la première chaine, avec une autre légèrement plus longue. Ce n'est pas bon car si la première casse, il faut que la seconde soit assez forte pour résister à elle toute seule. Si elle lâche, elle n'a servi à rien. Si elle tient, c'est que la première ne servait à rien, si ce n'est de fusible et d'avertisseur. Ce cas de parallélisme est très particulier et n'est mis en oeuvre que lorsque l'on a une dissymétrie tranchée entre les deux chaines et que l'on accepte la rupture de l'une car cela apporte quelque chose (une information sur la traction exercée par exemple). On peut doubler la première chaine par une seconde, identique (et donc de même longueur). Gros avantage, le dimensionnement à l'identique permet d'éviter un surdimensionnement puisqu'il va répartir la traction sur les deux chaines à la fois. Chacune est donc sollicitée pour moitié et la résistance de l'ensemble double. Avantage ! Mais c'est là que le fiabiliste émet des doutes sur l'importance de cet avantage. Si les deux chaines sont identiques, les défauts éventuels de l'une seront aussi présents sur l'autre. Ainsi, si pour une raison quelconque de facilité de fabrication, les maillons des chaines ne sont pas des maillons soudés, mais des demi-maillons collés à la cyanocrylate (si, si, ça résiste très, très bien à la traction, c'est même utilisé dans l'industrie pour déplacer des charges lourdes en les collant à une masse suspendue sous une grue ou un pont roulant). Pas de problème, ça tient aussi bien et ça résiste à la tentative de vol, à l'arrachement. Seulement voila ... ça ne tient pas au cisaillement ni aux vibrations. Un coup de marteau sur une chaine, ou sur les deux, et tout pète. Le défaut est le même et tout lâche à la fois. C'est ça, l'effet de la duplication de chaine. Pour en terminer sur les chaines, pour la fiabilité, il en faut 2 (ou plus) de même "longueur" de manière à répartir l'effort de traction, mais venant de procédés complètement distincts. Chacune doit être capable de résister seule à la tentative de vol. C'est pourquoi la dissuasion est construite sur une duade (quand on manque de moyens) ou une triade stratégique (quand on est plus riche). Chaque composante a sa résistance propre et permet de conserver la capacité de tir. La capacité de tir, c'est toujours la masse au bout de la chaine. Simplement le SLNE et ses M51 ou le Rafale et son ASMP-A sont des maillons intercalés dans la chaine. C'est là que je te rejoins sur l'intérêt de la troisième composante, mais nos avis divergent sur son absolue nécessité (tant que l'on dispose déjà de 2 chaines, la 3e est un luxe en période de crise), ainsi que sur la solution retenue pour bâtir celle-ci. Si, d'une manière ou d'une autres, nos ennemis disposent d'une solution fiable à 90% pour localiser ou pour détruire un de nos sous-marins, la solution reste très fiable pour en localiser ou détruire deux (ou plus). Ce n'est qu'une question de moyens (et certains adversaires potentiels ou hypothétiques n'en manquent pas, loin de là). Si nous pouvons leur refuser cette solution en misant davantage sur la discrétion, la furtivité, la dilution, la disparition dans les bulles de l'atlantique, alors nos moyens sont bien mieux utilisés qu'en multipliant ceux-ci alors qu'il sont vulnérables. Cependant, il y aura TOUJOURS des scénarios pour prendre en défaut notre dissuasion. Et moins nous y consacrerons de moyens, et plus ces scénarios seront nombreux. C'est désagréable à admettre, mais c'est une réalité. Plus nos compatriotes voudront de confort et de services publics, avec la plus faible participation possible (pression fiscale, sur les particuliers comme les entreprise), et moins l'état pourra garantir leur sécurité, surtout dans les contextes de conflit paroxysmiques.
  17. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Ce point mérite d'être traité à part. Que ce soit du point de vue industriel ou bien dans un cadre académique, les spécialistes de la fiabilité des systèmes ou de la répartition des risques répètent qu'il faut bien prendre l'image de la chaine et de ses maillons pour ce qu'elle est : un cliché de vulgarisation. Ce n'est en aucun cas une vérité absolue. L'image vaut pour la suite des éléments, actions ou conditions nécessaires pour accomplir l'objectif. S'agissant in fine du tir d'un missile nucléaire, la permanence à la mer de un ou de deux SNLE ne constitue pas un maillon plus solide de la chaine de dissuasion, mais une duplication de la chaine, avec une duplication des faiblesses des maillons. Par exemple si les SNLE sont vulnérables ou détectables, qu'il y en ait un ou deux ne changera pas significativement la fiabilité globale, ce sera une amélioration marginale. De même, le maillon communication vers les SNLE n'est pas renforcé par la disponibilité de deux patrouilles simultanées. etc. Prudence, donc, avec les images ou les comparaisons. Elles peuvent être de bon sens, illustratives, mais s'avérer finalement fausses dans le monde très particulier de la dissuasion.
  18. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Je vais rappeler les chiffres, réels, des grands cycles de nos SNLE et de leurs équipages. Le cycle de vie, c'est, étalé sur près de 30 ans, des périodes de 7 ans (+- 1 an) de cycles opérationnels, suivi de périodes de 2 ans d'IPER ou de refonte. Le cycle opérationnel, c'est une alternance de 5 semaines à quai ou en essais (tout ça est compté dans l'immobilisation pour entretien - IE) et 10 semaines de patrouille, pour chaque navire. Le cycle des équipages, c'est deux équipages pour chaque navire, un bleu et un rouge. Quand le navire est en IE, les deux équipages participent simultanément à son entretien. Le sortant ET celui qui partira sur la prochaine patrouille. Quand un équipage part en patrouille, le second commence par prendre ses permissions (quelques semaines, rarement plus de 3 ou 4), puis revient à Brest pour de la formation et de l'entrainement en simulateur. L'ensemble des systèmes de nos SNLE est disponible ou simulé à terre, ce qui permet de valider la cohésion et le travail d'équipe. C'est indispensable car 1/3 de l'effectif est renouvelé à l'occasion de cette période d'entraînement. Cependant, à l'issue de cet entrainement, il n'y a pas d'exigence de sortie d'essai, d'entrainement ou de validation. L'équipage participe à l'entretien avec l'équipage de la patrouille rentrante avant de partir pour sa propre patrouille. Il peut éventuellement mener une sortie préalable si des systèmes critiques ont été altérés ou changés suite à avarie, mais il n'y a aucun caractère obligatoire ni systématique (d'autant moins vu le coût en "nettoyage des abords" que nécessite une sortie de SNLE, que ce soit pour une patrouille ou pour des essais). Donc, si vous calculez bien, on est en position, tous les 9 ans, d'avoir 4 SNLE disponibles simultanément pendant 1 an (ou moins, ou plus les IPER pouvant être décalées, avancées ou reculées si la situation l'exige). Et le reste du temps, 3 SNLE sont disponibles. Le cycle opérationnel permet d'en avoir 2 en patrouille, pour 1 en entretien. Encore une fois, il y a de la souplesse. Ponctuellement, on peut accepter de n'en avoir qu'un en patrouille, tout comme on peut pousser les feux pour en avoir 3, quitte à accepter une impasse temporaire sur l'entretien. Quant aux équipages, on le voit, il n'y a pas des masses de glandouille. Ca turbine même plutôt pas mal, avec des périodes d'activité de près de 25 semaines consécutives (entrainement, entretien, patrouille, entretien), avant un petit mois de perm. Il y a juste la période d'IPER pendant laquelle, si je me souviens bien, un seul équipage est maintenu, ce qui permet à ceux de l'autre d'aller passer des cours de spécialisation ou des qualifications complémentaires pour leur carrière. Enfin, la patrouille, en condition de discrétion "diluée" commence à quelques centaines de nautiques des côtes bretonnes. En moins de 48h après l'appareillage, le navire peut considérer qu'il est sur le territoire de sa mission. Et pour les fortunes de mer, comme celle du Triomphant, le chantier de l'Ile Longue fait le maximum pour permettre au plus vite un retour à 3 SNLE disponibles, quitte à accélerer l'IPER en cours au même moment ou a avancer l'IPER du navire endommagé. Dans la période transitoire à 2 SNLE, le cycle opérationnel permet une permanence en patrouille, avec 1 navire les deux tiers du temps, 2 le dernier tiers. Globalement, on essaye au maximum de réduire les périodes ou l'on est "pants down". Cela serait, certes, plus facile à 5 ou à 6 SNLE, mais cela serait considérablement plus coûteux (+50 %), à l'heure où de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer le coût de la dissuasion qui grève d'autres budgets ou le développement d'autres projets.
  19. FATac

    [Rafale]

    WSO = Weapons & Systems Officers. L'équivalent de nos NOSA. TORLO = Take-Off, Refuelling & Landing Officers. Aux yeux des WSO, c'est le singe qui est dans la place avant, avec la meilleure vue, et qui fait ce que le WSO lui dit de faire.
  20. FATac

    [Rafale]

    S'il y en a, ce n'est pas forcément la majorité. Par ailleurs, en l'affirmant ainsi, tu peux froisser durablement un certain nombre de susceptibilités. Si je me souviens bien, à la base, tous sont pilotes (brevetés comme tels). Par contre, certains ont pu échouer aux sélections chasse/transport/hélico et trouver cette porte de sortie (qui reste honorable même lorsqu'elle n'est pas dans leur plan de carrière initial). Accessoirement, si les capacités de bases sont les mêmes, les capacités "supérieures" nécessaires pour être NOSA sont très différentes de celles pour être pilote. Il est tout à fait possible d'être capable de devenir l'un et pas l'autre, et vice versa : certains pilotes seraient incapable d'assurer la charge de travail et d'affronter les exigences du poste de NOSA. Enfin, je ne sais pas dans quelle mesure le Rafale n'a pas changé la donne sur les compétences entre pilote et NOSA. En effet, sur 2000-N ou sur Diesel, les postes et les compétences nécessaires sont suffisamment variés pour justifier de cursus distincts. Avec le Rafale, je me demande si la "double compétence" ne risque pas de devenir une forme de règle à long terme.
  21. FATac

    Forces de l'ordre

    Ca tombe bien : entreprenariat et délinquance relèvent généralement de la même démarche pour sortir du lot, mais procèdent de moyens différents, généralement liés à un référentiel social distinct. Les fameux repères ... qui ne sont finalement pas liés à la durée d'installation, mais plus à la capacité ou la volonté d'assimilation dans le substrat local.
  22. Et puis, diplomatiquement, c'est une très mauvaise chose de s'obstiner à prouver l'excellence de l'appareil alors que l'émir a dit qu'il était non compétitif ! Je comprends que ça puisse fâcher. :lol:
  23. FATac

    [ICBM sol-sol]

    Tiens, puisque je suis interpelé, je vais répondre à partir des informations dont je dispose effectivement ... mais je ne suis pas sûr que cela éclaire le débat. Je peux garantir - et ce n'est pas une opinion personnelle - que le nombre de SNLE en patrouille, à tout moment et en l'absence de crise majeure, est compris entre 1 et 2. Il n'y en a jamais moins de 1 (qui est le minimum admissible lors des périodes d'indisponibilité prolongée d'1 des 4). Il n'y en a jamais plus de 2 tant qu'il n'y a pas d'élément justifiant de réduire les potentiels et les entretiens en maximisant les sorties. Après, il n'existe aucun moyen public, à un instant t, de savoir si le nombre en patrouille est de 1 OU de 2. Il arrive même que 3 soient en mer simultanément, pour différents motifs, rendant indécidable le nombre réellement en patrouille et le nombre en transit ou en exercice (à part pour l'état-major et les équipages, qui savent ce qu'ils font).
  24. FATac

    Atlantique 2

    Pour le TP400, ce n'est pas un remaniement qu'il faut au CASA. C'est une redéfinition complète : tu souhaites remplacer un moteur par un autre, 4x plus puissant, mais près de 4x plus lourd, 1,5x plus long et plus large ... et avec une hélice de plus de 5m de diamètre, il va falloir être inventif pour la positionner sur une aile à 2,5 m de haut sans risquer de labourer le tarmac ... Je crois que le C-295 a d'autres possibilités d'évolution y compris comme MPA, sans envisager une transformation aussi profonde - même s'il semble improbable d'y loger toutes les capacités de l'Atl-2.
  25. FATac

    Atlantique 2

    Sauf que EADS/Airbus a dit "Niet !" Si vous voulez un MPA turboprop made in Airbus Military, je crois qu'il faut vous tourner vers le C-295 qui a déjà été promu pour ce rôle, il me semble. Mais j'ai l'impression qu'on dérive, loin, loin, loin ...
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