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FATac

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Tout ce qui a été posté par FATac

  1. Question de goûts ... de gustibus et coloribus non disputandum ... moi, je l'aime bien. Encore que, pour la couleur ... cette photo est parfaitement atroce ! En plus, on dirait qu'il a été peint par certains marins (ceux qui disent parfois que "peinture sur merde = propreté")
  2. FATac

    L'Inde

    Juste pour modérer un peu les calcules de T/W ratio et tutti-quanti ... Sait on seulement ce que l'on compare ? Les poussées utilisées sont celles mesurées au banc. C'est la "tare" du moteur - je crois que c'est comme ça qu'on dit car le banc réalise une forme de "pesée", d'ou la poussée exprimée en kg ou en t (à tort) ainsi qu'en N. A t'on réellement un moyen de vérifier cette poussée "in situ", réacteurs montés dans un avion ? De plus, il me semble que cette poussée est "statique", réacteur fixé à son banc, au niveau de la mer et gavé de tout l'air qu'il veut respirer. Dans un avion, avec une veine d'alimentation différente, une vitesse d'avance (même à l'arrêt, le PA prenant une route Avia, face au vent), le rendement est il le même ? Est il comparable d'un appareil à l'autre ? L'expérience a montré que, déjà, le changement d'altitude avait une influence non négligeable et imprévue (cas des F-16 et des Mirage 2000 ou la supériorité des performances de poussée de l'un s'estompe au profit de l'autre en grimpant). Si je dis çà, c'est parce que je suis simplement et totalement perplexe face à ces valeurs brandies dans la discussion. Vous l'aurez remarqué, je préfère douter avant d'affirmer ...
  3. FATac

    Force aérienne pakistanaise

    Pour le Pakistan, c'est le 2e crash de Mirage 5 en à peine plus d'un mois. Ils ont une flotte de près de 80 Mirage 5 et presque autant de Mirage III, tous livrés avant le milieu des années 70. Ces appareils vont sur les 40 ans. Ils sont, certes, d'une conception "rustique", bien plus mécaniques que les Mirage 2000 Indiens, mais 40 ans, ça commence à compter sérieusement pour des appareils de combat ? Non ? Les Mirages Indiens ayant la moitié de cet age et étant d'une génération postérieure, je me garderai bien de lier les deux séries en cours pour parler d'une "mauvaise passe".
  4. FATac

    Bâtiments de Soutien Marine

    Alors, pour commencer, on va tordre le cou à une idée reçue. Certes, les ouvrier Coréens sont sur le chantier 70 à 80 heures par semaine, comme chez Samsung Naval (c'est un bon exemple, c'est celui que je connais, même s'ils sont plus proche des 60 heures). Seulement ils ne travaillent pas 70 à 80 heures, très loin de là. Il y a un aspect culturel, local. Chacun se doit d'être présent au travail AVANT son supérieur direct, et d'en partir APRES. Le soudeur est donc là avant le chef d'équipe, qui est là avant le contremaître, qui est présent avant le responsable de secteur, qui vient avant l'ingénieur chantier, ... ,les gars du BE, ... , les cadres, la direction. Résultat des courses, certains ouvriers doublent leur durée de travail avec cette présence "de politesse". Ca ne pose pas vraiment de problème, ils mangent (font leurs trois repas quotidiens sur le chantier), dorment parfois, s'occupent, boivent un coup ensemble (en fin de journée), etc. Sur les secteurs en activité journalière, ils ne se mettent réellement au travail qu'au coup de sirène. Sur les secteurs en activité continue (3/8), il est courant d'avoir une équipe au travail, pendant que la suivante glande en attendant l'arrivée de la hiérarchie. Par contre, il est vrai que le salaire y est, en moyenne, la moitié du nôtre (mais le coût de la vie n'est pas le même non plus, certains biens de consommation et services y étant 3 à 4 fois moins chers).
  5. Ce calcul me choque un peu. Conclure à 50% de fiabilité avec un échec sur 2 tests me paraît excessif. On ne sait rien de 8 tests qui auraient pu suivre et réussir, donnant 90% de fiabilité. Un pourcentage de réussite ou de fiabilité n'a d'intérêt que lorsque l'on considère une longue série ou de grands nombres. Là, la granularité est trop forte : les valeurs possibles sont 100% de fiabilité, 50% ou 0%. Une fiabilité réelle de 15%, par exemple, ne pourra jamais être appréhendé sur aussi peu de valeurs.
  6. Alpacks, as-tu des notions de Génie Mécanique, de Génie des Matériaux ou de Génie Industriel ? On reprend les bases ? Qu'est-ce qui empêche de faire de la spectrométrie/spectroscopie ? Peut être bien la technologie de l'époque, non ? Je rappelle que c'est à la charnière des années 40/50, d'une part, et que la spectrométrie de masse qui a presque 30 ans quitte tout juste les laboratoires (le rythme de la recherche n'est pas le même que maintenant). Je rappelle aussi que cette méthode de détection des compositions chimiques et isotopiques repose aussi sur une ionisation du matériau, pas forcément facile à obtenir sur un composé métallique ou cristallin destiné à tenir des températures assez hautes. En outre, la composition massique brute t'éclaire très très peu sur les conditions de production métallurgiques. Le même alliage (massique) peut avoir des comportements variables selon les températures auxquelles il est fondu/coulé, la vitesse de refroidissement, les éventuels recuits, la diffusion thermique dans les moules, etc. Un copeau d'usinage, par contre, va donner des informations précieuses. Il va compléter l'analyse cristallographique de la pièce, et permettre de mieux comprendre certains paramètres, tels que la vitesse d'avancement des outils de coupe - quitte à tenter de reproduire ces copeaux en usinant une pièce cassée, justement. La métallurgie soviétique, pour les Anglais de l'époque, c'est encore la fonderie d'acier et de fonte reliée en direct à la fabrique de tracteurs ou de rails de chemins de fer. C'est un peu de l'angélisme de leur part de sous-estimer le potentiel soviétique, mais ils n'ont pas vraiment réalisé les progrès effectués à marche forcé depuis la chute de la monarchie - ou ils ont surestimé l'impact des purges staliniennes et de la grande guerre patriotique sur ces aspects. En plus, vu le nombre de matériels (potentiellement sensibles côté technologiques) livrés à l'URSS pour achever la guerre, il est possible que la technologie du Nene n'ait pas parue critique au moment où elle est passée à l'Est (46/47). Même maintenant, l'analyse métallurgique reste une discipline très difficile à mettre en oeuvre et si l'on peut connaître les caractéristique d'un alliage dont on dispose d'échantillons, cela donne cependant très peu d'informations sur la manière de l'obtenir et de le travailler. Il faut donc procéder par tâtonnements, afin de reproduire ces caractéristiques. Obtenir des caractéristiques supplémentaires (sur les copeaux d'usinage) permet donc de gagner du temps sur cette rétro-conception. On est loin de la simple formalité que tu décris.
  7. Si, selon tes canons, ils ne sont pas trop cons, et que donc ils ont identifié le truc comme étant au nord de chez eux ... alors rien ne les empêche de penser que cela vient du même côté que la menace habituelle, hein ? Et si ça vient du même côté que le Hezbollah, mais que cela semble un peu plus "king size", ils peuvent aussi se dire que le Hez' a eu un gros coup de main de son principal soutien. C'est qui déjà, ce soutien ? Quand tu vis sous la menace permanente, le raccourci est facile et tentant (sans jugement de valeur, c'est juste du comportement humain de base).
  8. FATac

    F-18

    Effectivement, je viens de le vérifier aussi : c'est vrai ! Le F-14, le F-15 et le F-18 ont exactement le même nez, en terme de design général : Un gros radar dans un gros cône devant, une case à équipement avec, derrière, les pieds du pilote sous la planche de bord, en dessous du pare-brise, puis le siège éjectable, grosso-modo au dessus du puis de train d'atterrissage. Ensuite, il y a les vraies différences entre les avions. D'ailleurs, en fait, c'est le même nez que le F-4 et que le F-105. Les nez des SEM, Mirage III et 2000 ainsi que du Rafale sont méchamment pompés dessus, les américains pourraient faire un procès pour copie illicite de design patenté. Les seuls qui s'en démarquent sont les F-86 et F-100, le T-33 et le F-5, les Mig 17, 19 et 21, le Mig 27 (probablement à cause d'un procès en propriété intellectuelle qui a fait arrêter la production du Mig 23 dont le design était une pure copie des autres). En fait, on passera sous silence : - le fait que le F-18 a son canon dans le nez, sur le dessus contrairement au F-15 (emplanture de l'aile droite) et F-14 (côté du nez si ma mémoire est bonne). - le fait que le F-14 a un pare-brise à montants comme le F-4, à contrario des F-15 et F-18 - le fait que le F-15 est dépourvu de la perche rétractable qu'il y a dans le nez des F-14 et F-18 Parce que tout ça, ce sont juste des petits détails qui ne font pas vraiment la différence entre ces appareils tous similaires.
  9. FATac

    Littoral Combat Ship

    Chevalier Gilles, au secours !!! :lol:
  10. Je sais bien que cela rajoute de la complexité, et un petit risque de pollution, mais il reste tout à fait possible d'utiliser un même espace pour deux fluides alternativement, à condition d'avoir des outres souples à l'intérieur de la soute ou du ballast. Ainsi, en mode "Ballast", c'est l'outre à eau, branchée sur des pompes sous la ligne de flottaison qui sert. En mode "soute à carburant", c'est une autre outre, branchée sur les canalisations de nourrice. Techniquement, c'est jouable. Je ne dis pas que c'est souhaitable.
  11. FATac

    Gripen

    Sauf que cette configuration précise correspond à une mission précise, en buddy-lasing, et qu'il existe d'autres possibilités, d'autres combinaisons d'emport pour permettre la désignation autonome. Il est donc hâtif de conclure ainsi. C'est un appeau à troll avec le risque de réveiller les Gripen-Fanboys qui sommeillent parmi nous.
  12. FATac

    Gripen

    Oui ... Comme les Typhoon, aussi. Et comme les Rafale il n'y a pas si longtemps que ça. Et en plus, même, certains y trouvent d'autres avantages ...
  13. Si leur armement principal est à base de canons et de tubes lance-torpilles, on peut déjà intégrer les gros progrès de l'artillerie, en les transposant au domaine naval : - coordonnées des cibles transmises à la conduite de tir (couplage radar, déjà disponible en fin de WWII, mais largement amélioré depuis) - obus guidés (caméras, IIR, radar millimétrique, GPS) - télémétrie et prise en compte de l'aérologie sur la trajectoire - kits augmenteurs de portée ou réducteurs de trainée de culot - conduite de tir améliorée (centrale inertielle, détection des mouvements de plate-forme, asservissement en site et en azimut des canons, asservissement de l'ordre de tir pour partir au bon moment et améliorer la précision) - capacités de tirs multiples à impacts simultanés (imaginez 3 tourelles de 3 canons, tirant chacun 3 fois en quelques dizaines de secondes, et les 27 obus de marine tombant au même moment au même endroit)
  14. A priori, de ce que j'ai compris, la torpille lourde est principalement un outil de lutte anti-surface (même si elles peuvent descendre à des profondeurs susceptibles d'engager n'importe quel sous-marin). S'agissant des sous-marins, le choix de lutte anti-surface par torpille lourde ou par missile reste entier, et dépend certainement de la portée d'engagement. C'est pourquoi les sous-marins restent équipés des deux armements. Les développements des torpilles lourdes se poursuivent donc (F21), et l'entretien de celles existantes est toujours à l'ordre du jour (la visite de l'atelier torpilles, à DCNS Brest est d'ailleurs passionnante ... quand on peut le visiter en l'absence de matériel sensible). S'agissant des navires de surface, il devient très-très-très inconfortable de venir tirer de la torpille lourde sur des navires adverses. C'est du combat naval à portée visuelle et à portée d'artillerie. On préfère donc utiliser du missile pour le faire à une distance à laquelle on se sent en sécurité. En outre, vu les vitesses des torpilles lourdes, les temps de parcours entre le tir et l'impact ne sont pas en leur faveur, notamment par rapport aux missiles, même tirés verticalement, ou par rapport à une volée d'obus. Reste la torpille légère, qui peut être utilisée dans la même enveloppe (voire supérieure). La MU90 va plus vite, plus loin que la plupart des torpilles lourdes. Tant pis pour son efficacité moindre liée à son poids plume (4 à 5 fois moins qu'une torpille lourde). Et tant mieux pour la possibilité que cela offre de la faire tirer par un aéronef. Cela offre des solutions de tir déportées et permet d'éviter d'engager le flotteur à portée visuelle.
  15. FATac

    Gripen

    En vidéo, les flammes, on ne les voit qu'en faible luminosité. En photo, c'est toujours plus évident. Là, le Gripen décolle avec la PC, ça se voit à la "rondelle orange lumineuse" de la tuyère quand on le voit de dos ou 3/4 dos. La luminosité est trop forte pour que le cône de PC soit visible.
  16. FATac

    Photos SNA et SNLE

    C'est juste le clapot qui prend particulièrement le soleil.
  17. Pire, peut être, mais il va falloir l'accepter. Juste ... je rappelle aux tenants de la thèse du SA-8 que le F-15 volait à 30000 pieds lorsqu'il est devenu incontrolable. La portée du SA-8 est de l'ordre de 5000 m, en altitude. La perte de contrôle est survenue lors d'un virage brutal avec un angle d'attaque soutenu, et une dissymétrie de charge prononcée (une bombes de moins d'un côté que de l'autre et un réservoir qui contenait encore trop de carburant, à cause d'un défaut de vidange, du côté le plus lourd). Ces configurations ne sont certainement pas ouvertes car elles ne sont pas prévues. Ces défauts sont supportables pris isolément ... et tous ensemble c'est toujours comme ça que surviennent tous les accidents ... le principe des barillets qui s'alignent. Comme tout accident, les causes sont complexes, mais explicables et reproductibles, notamment au simulateur, ce qui est (officiellement) le cas pour cet accident (mais on nous ment certainement ! ;-)). C'est l'accumulation qui fait tomber les avions ... Le rapport est super intéressant à lire (http://usaf.aib.law.af.mil/ExecSum2011/F-15E_Libya_21%20Mar%2011.pdf pour ceux qui comprennent l'anglais). La séquence est bien décrite, la sensibilité (connue) du F15 aux disymétries est soulignée, et le balayage de configurations fait au simulateur, malgré quelques limites avouées, est édifiant. A la limite, je me demande si un fil de discussion dédié à cette perte ne serait pas mieux que d'en discuter ici (où ça n'a rien à faire) ou dans le fil des frappes sur la Libye. Après, on ne peut pas exclure (et ça s'est dit) que l'avion ait subi des dommages
  18. Lis tous les mots de la phrase de Raoul. Le concept, c'est pour 1 Million d'€uros. Bien sûr qu'on peut faire mieux que ça. Mais c'est plus cher pour une portée plus grande - et si tu mets plus dans le Balistique, vois en comparaison ce que ça offre en plus dans les solutions qui lui sont opposées.
  19. FATac

    Aéronavale US

    C'est aussi dans le dernier Air International : le 13 avril dernier, la Navy a sorti un RfI (Request for Information) à destination de l'Industrie pour un F/A-XX destiné à succéder au F/A-18 E/F aux alentours de 2030. Ses missions : Supériorité aérienne et capacités multi-rôle Air-Sol, avec une Strike terrestre ou naval et de CAS. Il doit aussi être capable de ravitaillement Buddy-Buddy, de faire de la reconnaissance, de la surveillance ou de l'acquisition déportée d'objectifs, ainsi que de l'attaque électronique. Certains points ont été mis en valeur : pilotage humain optionnel, motorisation améliorée (comprendre surpuissante) et une furtivité accrue. Le projet peut être construit ex nihilo, ou bien dérivé d'une plate-forme déjà existante. C'est LM qui a pris ça comme une menace directe sur le F-35 C puisque c'est lui qui était sensé faire suite au F/A-18 E/F. Ils n'aiment pas trop cette recherche d'alternative. Boeing a reçu la demande favorablement car ils estiment qu'il est possible de continuer à développer le Super-Hornet pour atteindre les objectfs de cette RfI. Le but de la RfI est aussi de voir qui a les capacités de répondre à ces attentes dans le délai demandé ... [Troll] Chiche qu'on leur propose le Rafale ? Il fait presque tout ce qui est demandé, et la chaîne devrait être disponible vers 2030, justement.[/Troll]
  20. Ceci dit, le concours de b**e devrait plutôt plutôt se dérouler dans cette section : http://www.air-defense.net/forum/index.php?board=69.0, plutôt qu'ici.
  21. FATac

    Le F-35

    Personne : http://www.air-defense.net/forum/index.php?action=profile;u=482
  22. Je n'ai pas dit qu'il n'y avait aucune perte. J'ai simplement mis en doute l'affirmation péremptoire qu'un F-15 avait été abattu par les Libyens. Ma question n'était pas un signe de curiosité, mais une incitation à pousser la réflexion avant de poster, surtout sur un sujet où il y a plusieurs "vérités" contradictoires. Le rapport d'enquête de l'USAF (posté sur un autre fil de ce forum) donne une explication tout à fait acceptable de la perte. Les circonstances de la mission éliminaient en large partie le risque lié aux missiles SA portables, en passant hors de portée de celles-ci. Les USA acceptent généralement de reconnaître leurs pertes relativement facilement lorsque celles-ci sont consécutives à des fautes ou des erreurs (du commandement à l'opérationnel ... de la ventilation des missions jusqu'à leur réalisation par les pilotes). Leurs principales réticences pour les admettre sont quand ils se font prendre la main dans le sac pour un coup tordu (CIA, NSA entre autres). Là, le gouvernement Libyen étant tombé, les gentils ayant gagné, il n'y a aucune raison valable pour ne pas admettre les vraies raisons de la perte. Ils pourraient même se permettre de dire : "on a fait une connerie, on s'est jeté sur le missile" et on les croirait. Mais ils ne le font pas et fournissent une autre raison tout à fait recevable. Les Libyens ont revendiqué assez mollement avoir "abattu" cet appareil. Si un opérateur avait tiré un SA8 et touché effectivement, il serait devenu une star de l'ancien régime. On l'aurait vu sur tous les écrans des chaines gouvernementales. Tout ça n'est pas des preuves qu'il n'a pas été abattu, mais il n'y a aussi aucune preuve qu'il a été abattu. En l'absence de preuve formelle dans un sens comme dans l'autre, la raison veut que l'on prenne la cause la plus probable : défaillance ayant entraîné une dissymétrie de la configuration et une instabilité de pilotage irrattrapable.
  23. C'est un peu HS, mais voici de quoi nourrir la réflexion au sujet du pan politique de la discussion : - J'adore discuter de politique. J'ai des amis proches, de tous bords, avec lesquels nous avons des discussions passionnées et passionnantes sur ces sujets. Nous avons "grandi" dans ces discussions car elles nous ont parfois ouvert les yeux et il a fallu, d'un côté comme de l'autre, que nous admettions les mérites de chacun. Il y a des points positifs comme des points négatifs. - Je m'abstiens généralement de toute prise de position politique sur Internet (forum AD ou tout autre endroit) car il n'y a pas de discussion possible. Un sujet politique, dans un espace réseau public et ouvert est une grenade dégoupillée, dans un pot de confiture, posé en équilibre sur la porte d'entrée. Personne n'y sera sincère, personne n'acceptera de considérer la position ou l'opinion de l'autre. Cela tournera inévitablement à la guerre de tranchée, où les arguments seront envoyés comme des salves d'artilleries, sans trop faire gaffe où ça tombe, ni quels en sont les effets, puisqu'il y aura une autre salve du même calibre qui partira si toute résistance n'est pas anéantie. - L'anonymat relatif, la distance introduite par l'effet "salon/écran/clavier", l'impression de pouvoir briller d'un bon mot, et l'impunité apparente sur les mauvais mots participent à la construction d'une ambiance peu propice à un débat sincère sur un forum. L'obligation de modération (présence de modérateurs pour le respect des lois, voire pour une politique éditoriale) est parfois vécue par certains contradicteurs comme une censure inacceptable alors qu'elle est indispensable à la bonne santé de nos discussions, et notamment quand elles s'enveniment à cause des points évoqués ci-dessus. - Il doit être possible d'avoir une discussion sur des sujets "borderline", comme la politique industrielle et la politique de défense, sans pour autant verser dans la politique politicienne. Cela exige un énorme effort de modération de la part de chacun. Certains, ici, en sont capables et l'ont déjà montré. D'autres nous ont démontré le contraire avec éclat, ce qui rend toute nouvelle tentative vaine - à moins de vouloir contraindre les modérateurs à démuseler les Topols. - Enfin, pour discuter politique, il faut aussi être capable de lire et décrypter les postures. Un discours d'opposition (quelle qu'elle soit), est toujours outrancier, exagéré. C'est normal, c'est le rôle de l'opposition que de claquer des contre-arguments à la face du gouvernement, avec une mauvaise foi plus ou moins étendue. De manière systématique, les oppositions qui arrivent au pouvoir deviennent bien plus modérées dans leurs propos et dans leurs actions. Le pouvoir est une affaire de compromis quand l'opposition est une affaire de confrontation. Etes vous réellement capables de faire la différence entre la politique d'un MinDef de gauche et celle d'un MinDef de droite. Dans les deux cas, nous avons eu des gens brillants mais aussi quelques personnes dont les compétences se sont construites sur l'exercice de la responsabilité. Idéologiquement, doctrinalement, je n'ai pas vu des différences flagrantes. Cela devrait aussi militer en faveur d'un apaisement de ce type de débat dans notre communauté. Donc globalement, la discussion politique offre plus d'inconvénients que de réels avantages dans notre espace d'expression. A ce titre, je préfère l'éviter : soit en amont si tout le monde s'en tient à l'écart, soit en aval en m'en tenant moi même à l'écart (ce qui est, globalement, ma posture actuelle). Fin du HS, pour moi.
  24. Et ces discussions ont déjà été chiantes à mourir ... Leur existence ne devrait pas inciter à recommencer ... enfin, c'est mon avis. Si on essaye de dépolitiser cette discussion, on peut voir la situation sous un autre angle : Dassault est un champion de l'aéronautique et de la défense qui se trouve, actuellement, sans concurrence en France sur le segment (hyper-pointu, relativement fermé, et aux commandes trop rares) des avions de combat et systèmes dérivés. Pour un gouvernement avec un minimum de sagesse, cette situation devrait être inconfortable, l'absence de concurrence étant, par nature, susceptible d'engendrer toutes sortes de dérives (outillages ou accessoires annexes mais indispensables hors de prix, par exemple). Il y a donc tous les risques de se retrouver otage d'un groupe unique échappant à tout contrôle sauf celui de ses actionnaires directs et de se voir rançonner. Ce n'est pas confortable. A contrario, amener un peu d'émulation en ramenant un groupe extra ou supra-national dans les discussions, les marchés et les projets, si cela peut constituer une perspective de perte de souveraineté, n'est finalement pas pire qu'une absence totale de concurrence. C'est même le dernier outil qu'il reste - à moins d'ouvrir les prochains marchés d'équipement à LM, Boeing ou Sukhoï (ce que la fierté de nos politiques gaulois nous interdit). Parler d'EADS pour une mise en concurrence avec Dassault sur les marchés domestiques est donc quasiment le moins pire des leviers pour lever la pression subie par le (un) gouvernement sur ses achat. Les USA ne sont pas loin de la même situation à la suite de la concentration poussée des entreprises aéronautiques. Déjà, il est permis de se poser la question de la réelle concurrence entre le duopole LM/Boeing, et les errements de l'aventure F-35 (surtout l'inflation de ses coûts de développement et de construction) doivent interpeller un peu. C'est comme ça que je vois les choses, et la couleur du Premier Ministre ou de celui de la Défense n'y change rien.
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