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FATac

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Tout ce qui a été posté par FATac

  1. FATac

    Eurofighter

    Juste au passage, pour tordre le cou à l'antienne du "plus puissant"... Les puissances dont beaucoup s'enorgueillissent sont mesurées au banc, à vitesse nulle et quasiment au niveau de la mer, dans des conditions de température normées (15-20° C si ma mémoire est bonne). Mais une fois dans la veine d'alimentation du planeur, en altitude par -40°C ou au niveau de la mer, en ambiance humide par +35°C (cas des Rafale M dans le golfe), avec une vitesse qui vient altérer le champ de vitesses et de pressions en entrée de compresseur, eh bien certains moteurs respirent mieux que d'autres... Outre les qualités aérodynamiques propres à la cellule, ce sont ces différences de performances et de rendement, dans les différentes tranches d'altitudes de 0 à 10000 m qui font que l'appareil réputé le moins puissant peut envisager de se retrouver perché plus haut avant l'autre...
  2. J'ai entendu un commentaire d'un membre du Barreau à ce sujet... Le corollaire de cette "obligation" de déverrouiller son téléphone sur injonction des autorités, et les avocats ne manqueront pas de le défendre, c'est que le motif du contrôle du téléphone doit être motivé a priori et que les éléments incriminants découverts à cette occasion doivent correspondre à la procédure en cours. Il va falloir être prudent dans la mise en œuvre de cette "obligation", au risque de voir des procédures entières frappées de nullité et d'augmenter encore le sentiment d'injustice des forces de l'ordre vis-à-vis des décisions des juges. En fait, ce n'est pas un cadeau, c'est une augmentation de la difficulté. :-/
  3. FATac

    [Chine] J-10B & J-10C

    Il parait que les Chinois recrutent des Anglais : pilotes de la RAF, et visiblement PR de chez BAe ! On en a la preuve : ils chargent la maquette avec tout ce qu'on peut accrocher d'offensif dessous. Pas la peine que ce soit réaliste... On croirait qu'on essaye de nous vendre un Typhoon.
  4. La question est même excellente. La dernière fois qu'on lui en a parlé (c'est pas si souvent, on ne veut pas le brusquer non plus), il avait énormément de distance vis-à-vis de ce conflit qu'il ne comprend et ne cautionne pas. Pour lui, l'aide occidentale est de bonne guerre, l'ingérence russe en Ukraine est intolérable (depuis longtemps). Après, il ne fait pas la différence entre aide militaire, humanitaire et financière. Tout ça c'est de l'aide, et ce sont des facteurs qui avantagent le camp qui les reçoit face au camp qui ne les reçoit pas. Mais la durée du conflit, la mobilisation, les pertes, la ruine progressive de son pays qu'il juge inévitable pour une aventure vouée à l'échec à ses yeux commencent à lui miner un peu le moral. Il est davantage en mode "qu'on en finisse vite !" en ce moment. Accessoirement, il est horrifié par les possibles crimes de guerre russe (et du pillage) et admiratif du traitement ukrainien des prisonniers de guerre - même s'il admet que le filtre pro-occidental de l'information va nécessairement faire pencher le traitement de cette manière. Il n'a, cependant, pas oublié les mauvais traitements de prisonniers russes par des petits barons nazillons en début de conflit, mais estime que les forces ukrainiennes ont été reprises sous contrôle une fois que la vague initiale ne les a pas submergés, et espère que ça n'arrivera plus - il est sans nouvelles d'au moins deux neveux mobilisés et espère juste qu'ils s'en sortiront. Pour lui, si l'objectif de Poutine avait, effectivement, été une dénazification de l'Ukraine, il fallait rentrer chez soi juste après la chute de Marioupol en chantant "Mission accomplie !" (et en promettant de revenir si les habitants de DNR/LPR subissaient la moindre exaction à l'avenir).
  5. J'ai un collègue ukrainien (celui qui partage son bureau avec un collègue russe et qui continuent de se vanner mutuellement, même s'il est vrai que la durée de la crise tend un peu les relations) qui m'a donné des éléments subjectifs d'appréciation "vus de là-bas". La France est perçue, de ce qu'il a entendu, comme le principal soutien occidental "de l'arrière". L'aide humanitaire et matérielle fournie a largement contribué au maintien de la résilience des populations et a facilité les rotations de personnel front/arrière indispensables à un certain équilibre et à la régénération du potentiel. Ca ne se chiffre pas, ne se mesure pas, mais cela finit par se ressentir et faire parler. En gros, on n'est pas/plus ceux qui les envoient au casse-pipe (US/UK), mais ceux qui leur permettent d'en sortir et d'y tenir quand ils reviennent. Nous sommes très attendus sur l'aide que l'on pourra apporter sur les aspects énergétiques consécutifs à la campagne russe de destruction des infrastructures. Le matériel militaire français est apprécié et reconnu. Le volume, faible, n'est pas critiqué simplement pour le volume ou en comparaison des efforts des autres pays. Il est juste déploré parce que le matériel est apprécié, il plait beaucoup, il séduit. Il est qualifié de "spécial" : une conception "originale", simple, efficace, logique. Il est aisé à prendre en main, n'a pas besoin d'être dominé, contrairement aux matériels ex-soviétiques. Il est d'une efficacité au moins comparable, l'agrément d'utilisation en plus. Il semble qu'une "french touch" soit appréciée et reconnue ("Vous ne faites pas la guerre de la même manière que les autres"). Apparemment, si le CAESAR est vanté, le VAB a été apprécié sans être particulièrement un gros plus (il fait le taf, et le fait juste bien), mais le MILAN semble avoir été une très bonne surprise : ils s'attendaient à un système vieillot, dont le filoguidage rendait l'équipe de tir plus vulnérable qu'un Javelin ou équivalent Fire & Forget, mais ils ont trouvé un système qui avait sa place à part, davantage sur des positions préparées (en défense comme en lancement de contre-offensive) qu'en pur réactif d'opportunité comme d'autres anti-tanks. En gros, on se sert d'un Javelin avec des couilles, et d'un milan avec la tête. Bon, il est en France, il ne va pas débiner l'aide fournie par la France, mais vu comment il en parle, je le crois assez sincère.
  6. Même en basculant vers le calendrier grégorien, je ne trouve pas... Passer au registre mystico-traditionaliste permet de balayer facilement les objections : on est alors dans le registre de la foi, pas de la conviction. Tu y crois et tu es avec moi, tu doutes et tu es un mécréant, tu glisses vers la remise en cause et tu es finalement contre moi. L'avantage de la foi sur la raison, c'est que la foi est irréfutable. Tu peux toujours dire le contraire, ta voix n'a pas de valeur aux yeux des fidèles. Je n'irai pas jusqu'à dresser un parallèle entre la Russie de 2022 et la secte suicidaire de l'ordre du soleil (belle prétérition au passage ), mais cela donne une idée de ce à quoi peut mener la dérive et l'aveuglement sur une base mystique... Et si la menace existentielle était celle de l'auto-enfermement ? La question essentielle est alors : cette menace est-elle exogène ou endogène ? A-t-elle été déclenchée, provoquée, induite, auto-induite ou bien était-elle pré-existante, intrinsèque ?
  7. Mais qu'est-ce que j'aimerais qu'on arrête de séparer génie et ingénieurs... Le génie, c'est la discipline de l'ingénieur, qu'il soit civil, militaire, électrique, climatique ou logiciel. C'est l'introduction frauduleuse de l'ingénierie (issue de engineering) qui nous le fait oublier.
  8. Encore une fois, moi, ça ne me choque aucunement. Je n'irai pas jusqu'à affirmer qu'une telle chose a été demandée, mais elle a, quand même, été négociée, ce qui montre que tous les canaux de discussion ne sont pas rompus et que les acteurs de ce conflit semblent malgré tout avoir une petite idée de leur impact sur le reste du monde et sur une partie des responsabilités qui sont les leurs. Ce qui a été discuté n'est qu'une DMZ en quelque sorte. La garantie que le couloir maritime d'exportation des céréales ne serait employé ni par des moyens offensifs ukrainiens, ni par des livraisons d'armes ou de matériel. Cette garantie assure que, si les Ukrainiens ne mettent pas de moyens dans ces corridors, les Russes n'en mettront pas non-plus. Il peut y avoir eu des discussions pour que le contrôle du respect de l'accord soit délégué à un ou plusieurs tiers, on n'en sait rien - mais ce serait alors un plus pour la Russie qui pourrait dégager les moyens militaires qui y étaient consacrés et les employer ailleurs. Ce qu'il y a de bien, avec les Russes et les Chinois, c'est qu'ils ne sont pas binaires (enfin, pas non-binaires non plus). Ils ne sont pas noirs, ou blancs, mais pleins de nuances, et parfois de superposition de nuances selon l'angle sous lequel on les étudie - alors que nous, occidentaux, aimerions les figer à un état tranché qui correspond à notre grille de lecture. C'est pour ça qu'ils paraissent parfois si insaisissables, illogiques, voire alien.
  9. Euh... oui. C'est quasiment de la dialectique soviétique, mais on a l'héritage culturel que l'on a... notamment quand on est issu de la Loubianka.
  10. Voila ! Il y a 35 ans, nous étions en guerre, froide, certes, mais en guerre. Nous vivions donc "au-dessus de nos moyens", dans une forme d'économie de guerre, avec des budgets de défense proportionnellement supérieurs à ceux d'il y a quelques années, pour acheter des masses de matériel moins coûteux que ceux de maintenant, afin d'équiper des cohortes d'appelés. Certes, on avait de la qualité, mais on a tendance à oublier à quel point c'était dispendieux - et donc sous-utilisé parce qu'il ne fallait pas perdre/user/casser. La chute du mur a provoqué ce que l'on a appelé "les dividendes de la paix". Nous n'étions plus en guerre, l'économie a atterri. L'armée s'est professionnalisée depuis et le matériel le plus qualitatif s'est alors retrouvé largement et correctement employé, montrant alors la pertinence des choix (s'agissant de choix pour une armée d'appelés, finalement mieux adaptés à une armée de métier, quelle vista (!)). Et à présent, on pourrait regretter de ne pas avoir poursuivi sur les orientations d'avant 1989/1991 ? Je n'en suis pas certain. Si l'on avait suivi cette trajectoire, d'autres axes de progrès du pays n'auraient pas pu avancer. Sans compter que si nos voisins n'avaient pas adopté une trajectoire analogue, nous aurions sans aucun doute joué le rôle de l'épouvantail surarmé au sein d'une Europe pacifiante, repoussoir pour plusieurs de nos voisins, et argument facile pour critiquer nos déficits causés par une volonté de domination martiale du continent... Si tout était question de budget et d'orientation stratégiques, ces deux aspects sont, eux-mêmes, une question d'équilibres à trouver, tant en interne dans le pays, qu'en externe avec nos voisins proches. (sinon, pour ceux qui en douteraient, oui, je suis assez ironique face à la tentation d'une simplification excessive de l'histoire récente (tranche 10-50 ans avant maintenant))
  11. Une volte face, c'est quand c'est subi. Quand c'est un choix, c'est de la stratégie : je cède ici pour gagner là, même si j'avais dit qu'ici, je ne lâcherais rien. C'est moi qui choisis, je reste le maître du jeu et des horloges. La vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Les voies du Seigneur (du Kremlin) sont impénétrables... etc. Sérieusement, on n'a aucune, mais vraiment aucune idée de comment sont mesurées et évaluées les décisions de ce type. Déjà, chez nous, on (collectif, je m'y inclus souvent) a du mal à comprendre ce qui justifie les décisions des politiques en période de tension... et on aurait la prétention de tenter d'expliquer celles d'un autre dirigeant dont la culture, déjà différente de la nôtre, est en train de prendre un virage vers le large ?
  12. FATac

    Le F-35

    Ben, quand même, s'il y a 30% de réduction des vols, il y a 30% de réduction de l'exposition au bruit, c'est la base. Après, faut nuancer, mais c'est à la marge. Certes, ce bruit auquel on est moins exposé est 100 fois supérieur à celui du devancier. Mais est-ce que ça ramène 70% de vols de F-35 au niveau global de 100% de vols de F-18 ? La vraie mesure importante, pour moi, c'est la mesure de la durée d'exposition à un bruit supérieur à 90 dB pour chaque mouvement de F-35. Parce que, si au plus fort, on est à 115 dB, il y de fortes chances que le F-35 s'entende encore de plus loin que les F-18. Donc, si pour un mouvement de l'un ET de l'autre, le plus bruyant s'entend significativement plus lontemps plus fort que l'ancien, alors, oui, il y a un risque que la réduction des vols permise par la simulation ne suffise pas à compenser le bruit supérieur pour les riverains. Mais là, ces mesures, on ne les aura probablement pas avant longtemps...
  13. Si l'on considère que l'Ukraine fut, post dissolution de l'URSS, le supermarché mondial de l'armement (d'occasion), elle est en train d'en devenir le showroom mondial. Une espèce de Milipol (c'est pas un nom de ville ukrainienne, ça ?) à ciel ouvert avec des zones d'essai. C'en serait presque risible s'il n'y avait pas des gens, de part et d'autres, qui en souffrent.
  14. Encore faudrait-il que les 2000-5 qataris soient disponibles. C'est comme tous ces points d'atterrissages trouvés, depuis 10 ans, pour les -9 émiriens : un choix d'affectation d'un objet qui n'est pas à disposition. La réalité est là et nos imprécations forumesques n'y changeront rien.
  15. FATac

    Le F-35

    A Landi, il y a aussi un lotissement particulièrement actif en communication et très remonté contre la BAN et les Rafale, lotissement dont l'établissement est postérieur à celui de la base. Dommage... A Marsan et Arcachon (pour Cazaux), ça râle aussi... C'est marrant, j'ai souvenir, gamin, de mes grands-parents faisant suivre leurs factures de vitrier à la Base Aérienne de Cambrai, en l'accompagnant d'un courrier circonstancié du "tel-jour, telle heure, les vitres de la facade E/O/N/S de notre habitation ont été détruites par la déflagration consécutive au passage du mur du son par un appareil militaire..." et recevant, le plus souvent, une indemnisation correspondante. On était loin de la base, cette nuisance était vraiment pénible, comme toutes les nuisances intermittentes, mais ça ne motivait pas vraiment un mouvement de protestation excessif.
  16. N'oublions jamais que tout ce que Poutine fait, Poutine peut le défaire...
  17. Ce qui est dangereux, car ça tend - sous tes pieds - le piège du Argumentatum ad populum.
  18. Hmmm. Je ne me fierai pas à la vidéo pour compter les obus de la rafale. Ok, on voit des filets de 6/8 trançantes mais je doute que tous les obus le soient. Généralement, il y a panachage... je parie pour 1/3 ou 1/5 en traçants, ce qui fait plutôt des rafales de 20 à 30 obus.
  19. Sans parler de l'efficacité réelle, technique, du bazar, moi, je le vois bien comme un véritable handicap : un truc qui t'empêche de reculer et de tourner comme tu veux, qui va se cogner dans les murs du combat urbain, dans les arbres du combat forestier, et qui va fouetter l'infanterie d'accompagnement à hauteur de poitrine à la moindre manœuvre mal anticipée.
  20. C'est bien ce que je disais. C'est insensé ! Sinon, côté opérations, j'ai vaguement entendu qu'une centrale électrique, en Crimée, avait été visée par une attaque de drones. Sans dégâts significatifs selon les autorités russes qui condamnent cette attaque terroriste. Quelqu'un a plus d'infos ?
  21. Personne n'a de datcha du côté de Moscou. C'est aussi insensé qu'une villa de vacances dans le 9-3, un mobile-home à Melun ou cabanon méridional dans les Yvelines.
  22. FATac

    Gripen

    Bah... Oui. Et si en plus, il y a des précédents, il n'y a aucune raison que ça change...
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