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Messages posté(e)s par FATac

  1. Les F3 pas opérationnels ??? Tu es sûr du fait ?

    Il me semble que même si la capacité F3 n'est pas opérationnelle, il n'y a pas de régression et que les F3 sont utilisables sans contrainte en capacité F2.

    Et puis ce n'est certainement pas cela qui va gêner le CEAM, puisque c'est eux qui explorent les capacités et leurs doctrines d'emploi.  ;)

  2. 20 000 J. Suffisament d'énergie pour faire monter une masse de 100kg a 20m ... ou pour propulser a 20 m.s-1 la meme masse de 100kg a l'horizontale.

    Donc imagine toi te prendre un objet de 100kg te tomber dessus de 20m et tu aura une idée de l'effet possible.

    Ca, c'est dans le cas d'un impact sans pénétration, ni dissipation d'énergie en déformation des tissus mous.

    Sur du vivant, les balles rentrent dedans, se déforment, font du canelloni à l'intérieur (un trou à chaque bout et du hachis entre les deux).

    Dans les faits, avec quasiment toutes les armes à feu, la victime tombe simplement comme une grosse m...e, ou éventuellement bascule dans le sens du tir (légende, ou pas, sur le cas des américains victimes des MG42 ... avec une balle qui a tapé une vertèbre, et la seconde qui s'est encastrée dans la première).

    J'ai, disponible, un article de Science & Vie, du début des années 80, sur le réalisme des tirs d'armes à feu, au cinéma ... Hors les problèmes de licence et de copyright, que je ne sais pas trop comment gérer, je peux envisager d'en faire un scan ... (publié alors sous la responsabilité de l'équipe de modération  ;))

  3. Toute cette vidéo doit être considéré comme un délire d'ingénieurs et/ou de membres de l'AFA....

    Pour moi, elle est même du niveau d'un bon (voire excellent) Fan-Art ... On se fait plaisir en dézinguant tout ce qui passe, on se fait un peu peur en s'inventant une petite menace que l'on arrivera finalement à gérer, c'est beau, c'est net, et au passage, si l'on a raconté n'importe quoi, tant pis, de toutes manières la grande majorité du public ne s'en apercevra pas.

    Je ne connaissais cette vidéo que de réputation ... maintenant que je l'ai vue, je sais que c'est un tissu de conneries basé sur du pignolage d'agents de presse de l'USAF et de LM/Rockwell/Raytheon.

    La traduction est à chier, avec une reprise quasi-littérale des "gros" mots et du jargon technico-scientifique cher à nos chers yankees, alors qu'il existe des tournures idiomatiques françaises très simples pour exprimer ce qu'ils disent (le passage sur l'AIM-9X vaut son pesant de pistaches, dans le domaine).

    Fermez le ban ...

    Pour en revenir à l'avion qui nous est cher, il n'a pas fait beaucoup de sorties "prestigieuses", depuis Red Flag 2008-04. Aucun avion français n'est prévu à Nellis, en 2009, et seuls des 2000 (5 D et 3 N) sont allés à Red Flag Alaska, au printemps.

    Je sais bien qu'un avion d'arme, c'est fait pour être opérationnel avant tout, et que les gros raouts comme ça ne sont pas forcément des priorités, notamment quand le nombre d'avion est encore assez faible, mais bon ...

    J'imagine que quelques Rafales seront du NTM en Belgique, à Kleine-Brogel, du 14 au 25 septembre. Encore que ... La 11F vole encore sur SEM, le Cambresis sur Mirage 2000 ... est-ce que le CEAM et le Cote d'Argent pourront divertir un appareil pour l'occasion ... ce serait bien ! Cela donnerait l'occasion de se frotter à du Typhoon ... ou de collaborer avec (ceux des italiens du XII Gruppo CI, par exemple, car je crois que les espagnols n'ont pas encore transformé leur 142 Escuadra)

  4. Vous arrêtez de jouer les mauvaises langues?

    Ce n'était pas mon intention initiale  :-X ... juste faire quelques bons mots (smileys à l'appui), sans pour autant donner dans le F-35-bashing ... encore qu'avec un avion qui n'est pas encore un avion d'armes et qui reste aussi chahuté dans son développement, c'est tentant.

    Ceci dit, merci, PD7, pour les précisions et les rappels comparatifs.  ;)

  5. Tiens, le râteau, c'est pas mal comme nom pur un mud mover :lol:

    Oui et, chargé comme il est sur ces photos, c'est sûrement une vraie brouette. :lol:

    Il va certainement pbêcher par la maniabilité à pleine capacité d'emport ...  :lol:

    D'un autre côté, pour le moment il a des clients à la pelle !  :-[  :lol:

  6. Les pylônes sont quand vraiment massifs. On voit que ça!

    Si ça se trouve, ils sont vraiment massifs parce qu'ils sont furtifs ... au radar car visuellement, ils sont loin d'être low observable  :lol:

  7. c'est quoi le CAP ? :-\

    Combat Air Patrol ... une mission de supériorité aérienne, de base ... façon tournée des popotes du F-15 ou d'un 2000-5F ... on patrouille la zone, et on nettoie tout ce qu'on trouve ou qu'on nous envoie éliminer.

  8. Lorsque le projet de redressement de la marine nationale avait été mis en oeuvre dans les années 50 par l'amiral Nomy, deux porte-avions ont été construits entre 1955 et 1961, le Clem et le Foch. Il existait à cette époque une volonté et une cohérence qui font malheureusement défauts aujourd'hui et la France de la IVeme République n'était pas riche ....  

    On peut voir les choses différemment ...

    Dans les années 50, même si les conflits coloniaux commençaient à coûter sérieusement, la situation, tant militaire qu'économique était très différente de la situation actuelle :

    - l'économie était une économie de plein emploi.

    - nos amis et alliés nous inondaient de produits de consommation, d'appareils militaires et d'outils de production, gratuitement ou à pas cher (plan Marshall, ré-équipement dans le cadre de l'OTAN, modernisation de nos navires, dans les chantiers américains, en 43/44/45, plans Lend-Lease et Mutual Aid, ...).

    - la FOST n'existait pas, et ne nous coutait donc rien.

    - la France comptait quelques départements de plus et pouvait s'appuyer aussi sur les ressources (matérielles et humaines) des colonies qui n'étaient pas encore en conflit.

    Les plans de la marine prévoyaient comme objectif, en 1946, de disposer à terme de 12 portes-avions (8 de combat et 4 d'escorte). Avec au départ, le déjà vieux Bearn, rejoint par le Dixmude (ex HMS Bitter) et l'Arromanches (ex HMS Colossus), puis le La Fayette (ex USS Langley) et le Bois Belleau (ex USS Belleau Wood), le plan pouvait tenir la route, à condition de s'équiper rapidement des coques complémentaires.

    Au final, dans les années 60, il ne restait plus que les Foch et Clémenceau, accompagnés de l'Arromanches qui a tenu jusqu'au milieu des années 70. C'est pas flambant, et on sent venir la déflation qui mène jusqu'à ne disposer aujourd'hui que d'un demi-porte avion.

    La volonté de l'époque m'apparait plus comme un doux rêve de puissance que comme la mise en oeuvre réelle d'un projet cohérent. Il ne faut pas oublier qu'à cette époque, notre Marine réapprenait un peu son métier, mais à l'heure américaine, avec la découverte et l'appropriation des méthodes de travail US, de la logistique et des outils qui vont avec, etc.

  9. Bien vu Clemor !

    Il s’agit d’un dreadnought de la classe Tegetthoff, aussi connu sous le nom de classe Viribus Unitis car le SMS Viribus Unitis fut le premier à être construit. Il s’agit d’une classe de bateau Austro-Hongrois. Pour celui de la photo, je dirai que c’est soit le SMS Viribus Unitis coulé par une mine, soit le SMS Szent Istvan, torpillé par des vedettes italiennes (me senble-t-il  :rolleyes: ). Les deux ont été coulé pendant la première guerre mondiale. Par contre les date exacte, i don’t no.  :-X

    C'est le SMS Viribus Unitis, et son histoire est pleine d'ironie.

    C'est un cuirassé Austro-Hongrois, qui est peu sorti en Adriatique, Austro-Hongrois et Italiens préférant tous deux éviter de confronter leurs flottes.

    Fin octobre 1918, l'Empire Austro-Hongrois s'effondre et signe un armistice avec l'Italie, à Salonique, le 29. Dans le même temps, l'Empire perd son accès à la côte avec la fondation d'une fédération de nations yougoslaves, autour de la Croatie. La flotte civile et militaire austro-hongroise est cédée à la nouvelle structure croate qui se met en place. Le SMS Viribus Unitis change alors de pavillon.

    Dans le même temps, les italiens préparaient un assaut commando nocturne sur le port qui abritait le Viribus Unitis et le Tegetthoff. Deux plongeurs, sur une torpille allemande récupérée, désamorcée et modifiée pour être pilotable et transporter une charge. L'ancêtre des Maïales, en somme. L'assaut a été lancé au soir du 30 octobre, la nouvelle de l'armistice n'étant probablement pas parvenue à la hiérarchie des plongeurs.

    Les plongeurs ont rencontré de grandes difficultés à pénétrer le port discretement, alors même que tous les navires étaient pavoisés et que les équipages fêtaient l'armistice. Ils ont réussi à déposer leur charge sur le Viribus Unitis, avant d'être repérés et capturés. Amenés sur le navire, ils ont avoué l'avoir miné, ce qui a conduit à l'évacuation de la majorité de l'équipage, mais n'ont pas révélé la position de leur charge, ce qui a mené le bâtiment à sa perte lorsqu'elle a explosé le 1er Novembre 1918, au petit matin.

    Plein d'ironie du sort, donc. Ce navire est coulé, deux jours après l'armistice, alors qu'il ne porte plus les couleurs d'un des belligérants, mais les couleurs d'un état qui n'est plus partie au conflit.

  10. La tendance de ces dernières années, favorable au marché européen, fait que personnellement je crois que le Rafale est un candidat de poids face à un probable F-22 destiné à l’export.

    Nous ne sommes pas tout à fait dans la bonne section pour parler aéronefs (et hors sujet pour l'Espagne), mais cette évocation d'un parc espagnol composé d'Eurofighter ET de possibles Rafale me rend tout chose.

    J'adorerais !  ;)

  11. Bon, allez, je vais me lancer, moi aussi.

    Image IPB

    Lui, il a donné dans le "pas de bol" !

    Je vient d'avoir une idée saugrenu ... personne a encore developpé une "space armor" anti torpille pour navire de combat ? une sorte de grillage comme on en place au mouillage, mais qui pourrait etre déployer en route au besoin.

    Sinon, pour rebondir sur ce sujet, j'ai peur qu'il n'y ait pas de solutions technique fiable et valable pour cela.

    Les filets anti-torpilles de la WW-I, tenu à +- 5m de la coque par une ceinture de mats ne pouvaient être déployés qu'au mouillage.

    En route, ils posent des problèmes de résistance à l'avancement, imposent des efforts structurels importants, et ne tiennent pas bien en place (s'enfoncent sous le courant relatif).

    Bien avant que ne naissent les "System HARd Kill" des véhicules blindés, certains avaient envisagés des filets tombant en place en cas d'alerte, ou des ceintures de boudins gonflables (par pyrotechnie), en cas d'urgence, pour prendre l'impact de la torpille si possible, ou assurer la flottaison en cas de dommage. Je ne crois pas que cela ait été suivi d'effet (sinon, il en existerait partout, de nos jours).

    Reste le dispositif imaginé pour rendre le "Frappeur" de René Loire moins vulnérable aux missiles rasants (sea-skimming) : des jets d'eau offrant une continuité de surface et masquant un bâtiment aux formes basses sur l'eau. Il faut des pompes de folie et le leurrage de l'auto-directeur par cette technique n'est pas garanti, mais l'idée est séduisante.

  12. Nouvelle photo : qui suis-je?  =D

    Les bateaux ne sont pas mon fort, à la base, mais là, je me surprends moi-même !  =D

    Les tourelles latérales sur la coque sont très datées ... post-dreadnought, conception autour de 1910.

    En plus, sur la photo, on distingue le pavillon, derrière le mat le plus reculé, a côté de la grue, paraissant au dessus de la tourelle arrière. C'est un pavillon de la marine impériale Russe.

    Ca facilite les recherches ... Classe Gangut, probablement le Sebastopol (Севастополь) dont il existe des photos très, très proches de celle-ci

  13. Et l'autre?

    Je dirais US, construction entre deux guerres, actif WW II.

    Il ressemble un peu au USS Portland, mais il en diffère par plusieurs points (le nombre de tourelles arrières, notamment).

    Il est plus proche de la Classe Pensacola (USS Pensacola ou USS Salt Lake City).

  14. L'été la fréquentation baisse (heureusement je dirai) vu que les gens partent en vacance. De mi juin à Septembre c'est une période assez creuse avec un pic durant la fin juillet/miaoût

    Il ne faut pas oublier que, si ce mois d'Août peut paraître calme, celui de l'année dernière a connu des événements susceptibles de doper l'audience du forum :

    - Guerre en Géorgie

    - Embuscade d'Uzbin

    - Livre Blanc de la Défense

    Alors, si dopé, il était correct l'année dernière, il ne faut pas s'étonner qu'il paraisse mort cette année, hors événements spéciaux.

  15. Soit dit en passant, ne serait-il pas possible de reconvertir à moindre frais les anciens ASMP en missiles de croisière conventionnels ?

    Enfin, si la bestiole peut être tirée (ie: est-ce que c'est possible techniquement ?) depuis autre chose qu'un Mirage 2000N...

    C'est certainement possible, mais est-ce souhaitable ?

    - Cela pourrait entretenir un doute sur la nature de l'arme montée sur un avion (l'ASMP-A ayant e même facteur de forme). Si le "dissuadé" a la possibilité de faire une supposition sur la nature du suppositoire qu'il va avaler, il va parier sur le conventionnel, et la dissuasion nucléaire marche moins bien, même en usage "pré-stratégique".

    - L'ASMP se fait remplacer par l'ASMP-A, c'est pour pallier à certaines de ses obsolescences. Transformer les ASMP en missiles AS conventionnels, c'est se retrouver avec une munition qui est toujours victimes de ces obsolescences et donc inutilisable face à un adversaire un peu évolué ... donc adieu la possibilité de frappes conventionnelles de décapitation sur les centres de décision ...

    - L'ASMP, même obsolète, contient des technologies suffisamment sensibles (upgradées dans l'ASMP-A, mais pas vraiment modifiées) pour qu'il ne soit pas souhaitable de tirer une munition similaire avec le risque de la voir interceptée, non explosée, ou n'importe quoi d'autre qui permette à un adversaire de dépouiller ces technos et de pouvoir les contrer ensuite (ce qui rendrait impossible une frappe ultérieure d'ASMP-A)

    Les garder pour nous et se servir du porteur pour nos besoins (entrainement, formation, cible supersonique, etc.) me parait moins risqué.

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  16. pour dégommer du bombardier ou de l'avion de transport ça peut encore passer, mais pour des chasseurs, on oublie je pense.

    surtout qu'il faudrait déjà arriver à  détecter la cible à 400 km...

    C'est justement le rôle du missile Russe : tenter de détruire les multiplicateurs de force (ravitailleurs, AWACS, ...) qui, s'ils sont loin, ne sont pas forcément discrets.

    Avec les liaisons de données, les acquisitions ne sont pas forcément faites par le tireur qui reste hors de portée des défenses.

    Le guidage en vol est inertiel (pendant près de 6 à 7 minutes de vol), puis avec un guidage radar actif en phase terminale.

    L'arme Russe n'a toujours pas fait la preuve de son efficacité (les mauvaises langues diront "de sa faisabilité").

    Pour nous, ce ne serait pas plus simple de rajouter un booster au Meteor ? Plutôt que d'altérer profondément un ASMP et de semer le trouble sur la nature de l'arme montée et l'intention du tireur (ce qui n'est pas souhaitable, en terme de dissuasion).

  17. Nos Jaguar du 4/11 ont aussi tiré des AGL dès les premiers jours du conflit : de l'AS/30 tiré entre 7 et 15 km du but, si je me souviens bien. C'est marginal, face à la profusion US, mais notre contribution à ce conflit a été à la mesure de nos moyens de l'époque : réelle mais modeste.

    La spécificité des F-117 était de pouvoir délivrer leur AGL dans la profondeur du dispositif ennemi, là où les autres appareils ne pouvaient pas admettre le risque de passer à travers le rideau défensif sans l'avoir préalablement neutralisé.

  18. On pourrait envisager l'utilisation de GPS, mais l'aviation civile est reticente a l'utilisation de ce systeme comme instrument primaire, et prefere toujours le conserver comme information plutot que comme valeur reelle.

    En cas de degradation du signal pour x ou y raison, ca foutrait un joli bazar.

    La principale raison est que le GPS peut fournir une vitesse-sol, mais pas la vitesse réelle de l'avion par rapport à la masse d'air qui l'entoure ... et l'information primordiale, c'est bien celle-là. Si on ne connait pas la vitesse par rapport à l'air, on ne peut pas correctement déterminer la portance, faire des alarmes de risque de décrochage ou de survitesse, ajuster les lois de commandes des CDVE, etc.

    La vitesse anémométrique est donc une donnée essentielle.

    Les sondes pitot sont une manière de le faire. Je crois qu'il existe d'autres sondes que ces tubes, j'ai entendu parler de sondes pariétales qui mesuraient la pression sur une section de fuselage, mais qui pouvaient poser problème en cas de variation de la zone de transition fluide parfait/fluide turbulent sur l'avion. Nettoyage parfait de la carlingue exigé ... il n'y a pas de "coefficient moustique" acceptable dans ce cas.

  19. Faut arrêter de croire que l'homme est supérieur à la machine.

    L'inverse est aussi vrai ... Faut arrêter de croire la machine supérieure à l'homme (en l'état actuel de la technologie).

    L'œil humain full HD, stéréoscopique? Faut pas rêver, j'aurais compris l'aigle mais l'humain. Il a certes des senseurs mais ils sont imparfait, c'est le cerveaux qui fait la traduction. De plus un avion n'a pas une bulle transparente sur 360°. Faut arrêter de croire que l'homme est supérieur à la machine.

    Les capteurs CCD sont tout aussi imparfaits que la rétine humaine (en terme de saturation, de latence, etc). Leur seul avantage éventuel est une résolution probablement supérieure, encore que, dans l'axe optique de l'oeil, je ne suis même pas sûr que la rétine ne soit pas plus dense, tout en fournissant un bon traitement périphérique.

    En outre, les pilotes sont généralement retenus avec des capacités visuelles supérieures à la moyenne de la population.

    La vision humaine EST stéréoscopique. Celle de l'aigle ne peut pas l'être vu la position de ses yeux, ou alors juste sur un très fin pinceau, devant lui, et encore, son bec va géner. C'est pour cela qu'il est obligé de secouer la tête pour estimer les distances : passer sa cible rapidement d'un oeil à l'autre, avec un mouvement calibré qu'il connait, pour récupérer une stéréoscopie - comme les poules.

    Le cerveau humain fait la traduction ? C'est certain. Mais dans tous les cas, même avec un drone téléopéré, le cerveau humain fait la traduction sur ce qu'il voit. Dans un cas, la perception est directe, voire augmentée par des capteurs électroniques supplémentaires. Dans l'autre cas, à la latence rétinienne et de la prise en charge de l'info par le cerveau, on ajoute la latence du capteur CCD, celle de l'électronique de traitement, le temps de transmission du signal (non négligeable si transmission par satellite), le traitement en réception, et la latence propre à l'affichage devant l'opérateur.

    Il ne faut pas oublier que la chaine optique d'un drone ne fournit pas habituellement de vue d'ensemble, de grand champ. C'est comme un pilote ne pilotait qu'avec des jumelles. Il voit vachement mieux ce qu'il regarde, mais c'est au bout d'un tunnel qui lui masque tout ce qui se passe autour.

    Actuellement, j'estime les plates-formes téléopérées insuffisamment dotées en capteurs pour leur accorder le même niveau de confiance qu'à une plate-forme embarquant son pilote. Il leur manque du grand champ, la possibilité pour l'opérateur de zapper d'un secteur à un autre (même dans la calotte supérieure seulement), en moins d'1/4 de seconde, etc.

    Les opérateurs de drones de combat sont ils à l'aise, par exemple, quand il s'agit d'estimer le vent entre eux et la cible, pour limiter la dérive d'éventuelles munitions non guidées (canon, roquettes ou bombes lisses).

    Je ne remets pas en cause l'utilité probable des drones de combat, ce serait hors sujet. Je souhaite juste exprimer quelques unes de leurs limites opératives, à mes yeux et en l'état actuel des techniques, qui peuvent justifier du maintient d'un pilote dans un appareil de COIN/CAS.

    Pour recoller à l'axe principal du sujet, j'aurai quand même tendance à préférer un turbo-rec au turbo-prop. Le carénage intégral d'un réacteur me parait limiter les risques d'endommagement de la soufflante par les tirs (à par de face, on a plus de chances de toucher le carénage qu'une pale ou une aube).

    Et franchement, en terme de maintenance, le réacteur me parait moins délicat que le turbo-prop (groupe réducteur, mécanisme de variation de pas de l'hélice, ...), mais je me fais peut être des idées ...

  20. En quoi cela changerait le fait qu'apres une centaine de soldats russes mort les Smertch et autres bombes thermobariques entrent en action?

    En peu de chose ... Mais ce serait moins justifiable après des pertes tardives dans des défilés de montagne, alors que les plaines sont largement tenues, que si les premières pertes ont lieu par IED à chaque kilomètre d'autoroute.

    Et c'est aussi un moyen de contre-offensive médiatique : on a été cool jusque là, on (ne) s'est (pas) battus à la régulière, mais les montagnes, c'est notre sanctuaire et c'est normal que l'on use de moyens désespérés ...

    En plus, côté politique intérieure géorgienne, cela aurait l'avantage de ne pas risquer de sacrifier la plaine arable, donc de ne pas obérer la survie de la population à l'échéance de l'hiver suivant.

    Mais ça reste, pour moi, sans issue favorable du côté du gars de 80 kg.

  21. Le seul truc qui peut requérir un changement de câblage, c'est les équipements qui requièrent de gros échanges de données. Pour un pod laser ou de reco, je peux comprendre, pour des missiles ou des bombes, non.

    Sauf quand le-dit missile comporte un imageur qui lui permet de se comporter comme un capteur supplémentaire du SNA ... en ce sens, il y a un gouffre entre le buzzer du Sidewinder et le retour d'information du MICA IR aux afficheurs du cockpit.

    Une BGL ou a guidage INS nécessite aussi, de nos jours, un échange de données plus important qu'autre fois : coordonnées de cible, fréquence ou modulation du point laser à suivre, etc. On est bien loin de la simpliste commande de largage d'autrefois. Bon, c'est pas le flux d'un Sniper, mais c'est pas rien non plus.

    Sans compter que certaines charges nécessitent une alimentation électrique pour maintenir leur conditionnement avant la percussion des batteries internes lors du tir, par exemple, et que les points d'emports ne sont pas tous initialement prévus pour la tension/l'intensité requise.

    Ceci explique peut être un peu cela ...

  22. En position strictement défensive, la Géorgie à des chances. Des mines anti chars et des IED sur tout les chemins peuvent ralentir une éventuelle avancé russe s'ils ne se contentent pas de pilloner de loin les sites géorgiens  :rolleyes:

    Je ne crois pas, non ...

    Des mines AC et des IED à foison conduiraient à un déminage au lance-roquette, à la munition thermobarique ou à l'artillerie lourde. Une petite centaine de victimes, côté russe, bien médiatisées en insistant sur la lâcheté des infames terroristes géorgiens qui piègent leurs routes, et hop, tout le monde sera d'accord de St Petersbourg à Vladivostok pour ne laisser qu'un champ de ruine là bas.

    La seule possibilité de résistance efficace des géorgiens est de se battre comme l'ont toujours fait les caucasiens, et pas à l'occidentale. On oublie les grandes manoeuvres en plaine, et on vérrouille les vallées. On bombarde d'une vallée à l'autre, on se tire dessus d'un versant à l'autre, on exploite au maximum le couvert et on reste mobile car on connait les lieux et on interdit l'avancée de l'adversaire par des actions de harcélement chaque fois que le terrain le rend vulnérable. De la guérilla de montagne ...

    C'est pas glamour, mais c'est la seule solution de retardement - même pas de victoire. Et je vois mal la petite Géorgie aller porter le feu chez l'ennemi russe ... à moins de se trouver tout d'un coup quelques têtes nucléaires perdues avec leur porteur ...

    Géorgie/Russie, c'est un peu comme du Audiard : Quand les gars de 130 kg disent certaines choses, les gars de 80 kg les écoutent.

  23. Il y a quelqu'un derrière le drone, mais son situation awareness est probablement bien loin de celui du pilote qui est sur place. Avec les caméras du drone, il ne peut pas faire "un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche", il est obligé de passer par un panoramique (ou il faut des drones équipés de 8/16 caméras actives simultanéement pour switcher de l'une à l'autre). Le pilote embarqué peut, lui, garder son FLIR sur un point d'intérêt, et zaper son regard sur tous les secteurs.

    L'évaluation du niveau de risque pris au sol est différente selon qu'on est sur place ou que l'on téléopère. Le fait de faire la guerre "comme un jeu vidéo" a déjà conduit à des sur-estimation du risque ou a des incompréhension de la situation qui ont conduit à des "dommages collatéraux".

    Le fait de ne pas y être, de ne pas ressentir la séparation de la GBU ou le recul canon, l'accélération lors de la ressource après la passe de tir, ... tout cela fait qu'il est beaucoup plus facile d'engager avec un drone qu'avec un avion piloté ... avec un risque accru de bavure.

  24. Je ne prends pas ce deal pour acquis, je sens que les américains sont prêt à se battre comme une bête blessée... Ca ne va pas être loyal.

    A partir de quel moment pouvons nous nous permettre de ne pas se comporter de façon loyale nous aussi, sans que cela ne porte atteinte à notre objectif de marché ?

    Que pourrions nous faire de déloyal face au SH ? Perso, je serai prêt à tout pour que cette bouze ne passe pas ... même à favoriser le Gripen (enfin, moins que le Rafale, quand même). La bête blessée, j'aimerai bien qu'elle soit mise à terre ... quitte à ce qu'elle prenne quelques coups bas

    Petit HS ... il me semble qu'en portugais, Suédois et Rutabaga, c'est le même mot (sueca/sueco) ... faudrait pas se tromper en achetant des avions aux grosses légumes, quand même !!

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