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FATac

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Tout ce qui a été posté par FATac

  1. La remarque Russe est légitime ... pour sa pertinence, cela dépendra de la lecture qui peut être faite de la convention de Montreux. Pour ce qui est de la présence de bâtiments militaires d'états non-riverains de la Mer Noire limitée à 21 jours, il y a un risque d'objection : les navires étant entrés dans la mer territoriale d'un état riverain, voire dans les eaux intérieures ou au port, ont, stricto-sensu, quitté la Mer Noire. Je sais que c'est du pinaillage, mais dans les services diplomatiques US et OTAN, il y a certainement des anciens avocats capable de défendre cette possibilité (vu le nombre d'avocats produits outre-atlantique ...)
  2. @ nazdravlje Je dois reconnaitre que je ne suis pas dans le secret des dieux de la stratégie, ni dans les états-majors, et que j'ai peut-être gobé un max de propagande en écoutant ce que disaient les politiques et les militaires depuis près de 40 ans. Cependant, comme Akhilleus, je ne crois pas que, depuis la seconde guerre mondiale, la France, voire même l'OTAN, ait élaboré de plan de conquète militaire en direction de l'Est. Pour les périodes que je connais le mieux : 1950-1960 l'OTAN est en pleine organisation. Il s'agit de construire un tout à partir de plein de rien. La menace des bombardiers stratégiques russes est démesurée. La structure est vulnérable et le sait. Dans ces conditions, on prépare rarement une offensive. 1975-1985 l'OTAN est mature. Toutefois, il s'agit toujours d'un assemblage où chacun campe un peu sur son pré-carré, en n'y souhaitant pas l'intervention des autres tant qu'il n'est pas en difficulté. La structure, pour ce que j'en sais, reste conçue comme un outil défensif, destiné à arrêter et repousser le plus vite possible les hordes de blindés soviétiques. Les capacités offensives, en hommes comme en matériels, sont insuffisantes pour une campagne. Pour illustrer ça, j'ai principalement trois points concernant les matériels : - Les intercepteurs européens ont très souvent eu de courtes pattes. C'est davantage lié à une conception défensive qu'à la volonté de les utiliser comme une aviation de front (type soviétique). - Les missiles tactiques français (Pluton et Hadès) ont fait grincer les dents de nos alliés allemands car leur doctrine d'emploi et leur portée impliquaient de vitrifier l'une ou l'autre des vallées d'outre-Rhin pour éviter l'invasion. - Le développement important de l'arme anti-char en Centre Europe, notamment portative (missiles Milan, etc.) est plus destiné à stopper une avancée (les chars se ruent sur nos postes AC camouflés) qu'à aller chercher le matériel adverse sur son terrain (difficile d'approcher un peloton d'une position de char défendue et avec des sentinelles).
  3. FATac

    Les abris anti-atomique.

    @Tactac Je suis entièrement d'accord, je l'ai écrit, les appareils éteints grillent quand même s'ils ne sont pas protégés/durcis. Le civil est mort, le militaire bouge encore, sauf s'il a militarisé des matériels civils pour que ça coute moins cher. ;) Le remède pourrait être pire que le mal ... si le camp d'en face le sait, il fera des lancements fictifs, avortés ou autres, de même signature, juste pour mettre à mal tes nerfs et ton économie (avec les arrêts/reprises à chaque alerte, les pillages qui peuvent en résulter, le manque de confiance de la population, et la lassitude qui ne fera pas aller à l'abri pour une alerte réelle, etc.). D'ailleurs, sur la psychose populaire et la crainte d'une frappe, c'est un point amusant dans le roman de Eric L. Harry (10 Juin 1999, la 3e guerre mondiale vient de commencer) : après un échange d'ICBM entre Russie et USA, la population américaine se terre à la campagne, fuit les villes par crainte d'une seconde frappe, désertant les usines et réduisant significativement l'effort de guerre US.
  4. FATac

    Les abris anti-atomique.

    L'EMP (Electro Magnetic Pulse, ou IEM pour Impulsion Electro Magnétique) ne détruira pas systématiquement TOUS les circuits, mais seulement les plus fragiles - genre, ceux qui ne résistent pas à un impact de foudre dans un proche rayon, comme ces foutues cartes Modem/PCI ... Il n'y a pas besoin qu'ils fonctionnent pour que les appareils grillent. Les militaires utilisent déjà beaucoup de circuits "durcis" capable de résister assez bien, voire dotés d'une partie jouant finalement un rôle de fusible pour évacuer la décharge. Les circuits à base de lampes sont aussi très résistants et il en existe encore. La cage de Faraday est aussi une protection efficace. Les bobinages sont relativement sensibles, avec un gros risque de claquage ... adieu dynamos et moteurs électriques mal protégés. C'est surtout le réseau de communication civil qui va morfler. 30 minutes, c'est le temps de vol. On n'a ce temps que si l'adversaire nous prévient gentiment que la dégelée va partir. Sinon, entre la détection IR de lancement par satellite, la confirmation radar de celui-ci, l'analyse de trajectoire et des cibles probables, le préavis le plus raisonnable n'est que de 10 à 15 minutes. Oui, ce serait catastrophique. Il y aurait un vent à la Tchernobyl, mais aussi des quantités énormes de matière contaminée. La situation d'Hiroshima et Nagasaki diffère un peu de ce qui pourrait arriver maintenant : - Il y aurait certainement bien plus de kilo ou de mégatonnes en jeu qu'à l'époque - Les constructions modernes sont "en dur", ce qui laissera une énorme masse de gravas contaminés là où les villes japonaises étaient de construction légère et la contamination a surtout été atmosphérique, par les fumées (incendies de matériaux contaminés). - La reconstruction n'a pas été immédiate, non plus ... il y a eu pas mal de lessivage, naturel ou humain, qui a décontaminé la zone.
  5. [ironie] Attendez qu'une République Islamique s'installe en Abkhazie et que l'Ossétie du Sud reconnaisse l'indépendance du Kosovo, de la Tchétchénie, voire du Tibet, et là on aura une idée du vrai bordel intégral. [/ironie]
  6. FATac

    [Turboprop] de combat

    Objectivement, je crois que ce sont les derniers 2000 C (RDI) non upgradés qui vont devenir des CT, pas les D à qui il manque les canons. Leur capacité air-air (aux C) n'est plus au gout du jour (pas fox-3) et ils commencent déjà à être utilisés en chasseurs-bombardiers (bombes lisses ou guidées laser avec illumination par un tiers). Djibouti ne serait pas un petit peu notre zone d'expérimentation, dans ce domaine ? Petite question : Pour de l'appui-feu en 2000 (admettons, CT), il y a les deux DEFA, de la bombe ... On pourrait penser à un retour de la roquette, non ? Question supplémentaire : on peut envisager l'usage de pods reco (NG ou pas) pour en faire aussi des 2000 CR ? Effectivement, l'appui-feu façon "Guerre d'Algérie" n'est plus dans nos doctrines d'emploi, tant en Afrique qu'en Afghanistan. Nous sommes plus dans une logique du "tout pointu".
  7. @ nazdravlje Pour ce que j'en sais, la population Géorgienne n'est pas vraiment abreuvée de propagande. Certes, toute la population n'a pas la télévision, et ceux qui ne l'ont pas font avec la radio et la presse écrite. Dans ce domaine, ce n'est pas rose. Depuis qu'il a chassé E. Chevardnadze, en 2003/2004, M. Saakachvili a restreint les moyens d'expression de l'opposition et censuré Internet. Cependant, les habitants qui ont la télévision captent, en plus de la télévision d'état, des chaines étrangères, et notamment Russes, qu'ils comprennent. Il est ainsi facile de savoir ce qui se dit en face, pour ceux qui veulent connaitre l'envers du décor. Pour son accession au pouvoir, l'élection de 2004 semble correcte. C'est l'établissement de l'état d'urgence en 2007 et la réélection dans des conditions douteuses de 2008 qui sont contestées. A cela s'ajoute une hystérie quant aux luttes internes pour le pouvoir, à coup de rumeurs, d'empoisonnements, d'accusation de corruption ou de fraudes, d'éviction brutale et autoritaire de ministres (trop) compétents ... Le climat politique était suffisamment malsain pour qu'un président aux abois tente une opération pour redorer son blason. Pour ce qui est de la justification de l'intervention, il est dit que c'est la réponse aux derniers tirs séparatistes sur les villages Géorgien d'Ossétie du Sud. Il semble que, ce point étant avéré, l'intervention paraisse légitime au peuple Géorgien - sans évoquer une éventuelle disproportion dans l'usage de la force, déjà ... Dire que "les gens ne sont pas toujours aussi bêtes" ... ça m'inquiète. Ma petite expérience me montre que malheureusement ... souvent ... si. Ce qui est rassurant, c'est que "les gens ne sont pas longtemps aussi bêtes", pour peu que la presse, les réseaux, les discussions leur permettent de confronter leurs points de vue et de se faire leur opinion. C'est ce que je veux dire par "Ca durera ce que ça durera ...". Un jour, les Géorgiens se diront qu'ils ont été trompés et tourneront la page. On ne peut simplement pas savoir quand. Tout ce que je suis près à parier, c'est que plus la présence Russe durera sur le sol Géorgien, plus cela prendra de temps.
  8. Non, non, pas à cause de (ou grace à) la propagande. Tout simplement à cause d'un principe de base de la psychologie de comptoir. Quand tout va mal, en France, ceux qui refont le monde accoudés au bar terminent toujours par "il leur faudrait une bonne guerre !". Sous entendu : une guerre resserre les liens dans la population, et rapproche le peuple de ses leaders - tant que ça ne dure pas trop ou que ce n'est pas trop dur. On l'a vu avec "l'union sacrée" en 14, ou bien plus récemment, avec l'adhésion massive des américains aux buts de guerre lors du démarrage des opérations en Afghanistan ou en Irak. Là, M. Saakachvili est parti en guerre précipitamment, mais il est parti avec son peuple derrière lui. MM. Medvedev et Poutine ont répliqué avec leur peuple derrière eux, aussi. Comme je l'ai déjà expliqué, la persistance Russe sur le sol Géorgien (je ne parle pas des deux régions séparatistes) ne fait que légitimer l'actionde M. Saakachvili et resserre les rangs des Géorgiens, même modérés, derrière leur chef. Il n'y a pas besoin de propagande pour ça ... C'est humain ... Ca durera ce que ça durera ...
  9. On va discuter sur le sexe des anges, là ... mais ce n'est pas exactement la définition que j'en avais. Un trou noir est une singularité de l'espace-temps. A ce titre, soit la masse tend vers l'infini pour une taille quelconque, soit la masse est finie, dans une taille tendant vers l'infini. Attention, toutefois, car la tendance vers l'infini n'est pas l'infini ... et peut donc être finie ... Cette singularité (concentration trop élevée, pas vraiment une rupture du continuum) dévie les photons à un point où ils ne peuvent quitter le champ gravitationnel local, d'où le "noir". Ainsi, il est admis, mathématiquement, qu'un trou noir de la masse du soleil (2 x 10^18 Gigatonnes) aurait un diamètre de 3 km (au lieu de 1 400 000 km). Ceci pour "l'objet matériel", si tant est que la matière ait encore un sens à ce niveau d'effondrement sur elle même. Le diamètre de l'horizon, c'est à dire la partie dont aucune information ne peut sortir, les photons retombant sur la "surface", serait probablement supérieur. Ceci dit, un trou noir, ça reste un monstre mathématique avant tout et un truc qu'il est impossible d'observer directement, par essence. Quant à l'expression "Trou noir de laboratoire" qui plait bien à Tactac, je sais bien ce qu'elle a de choquant (vu notamment les bouffées énormes de rayons X émises par les "candidats trous noir" observés indirectement - il y a de quoi stériliser la moitié du système solaire). Toutefois, l'expérience évoquée dans le lien de kotaï est bien une expérience de laboratoire (gros, le labo) et pourrait aboutir à la création de nano-trous noirs. Ce ne sont pas, quand même, des expériences de coin de paillasse. ;)
  10. Un trou noir n'est pas le gigantesque aspirateur que l'on suppose. Si un trou-noir de masse égale à celle du soleil se trouvait à la place de celui-ci, aucune orbite des planètes du système solaire n'en serait affectée. Si le trou noir apparait comme un ogre dévorant tout sur son passage, c'est que la supernova qui l'a précédé a semé un fameux chaos dans le voisinage. Un trou noir "de laboratoire", si c'est possible, ne représenterait pas un champ gravitationnel supérieur à la masse qui l'a créé. Certains théoriciens disent même que de tels trous noirs existent déjà, et se baladent parmi nous - une des pistes d'explication de la "matière sombre". Donc pour un trou noir "aspirant", il faudrait une bonne supernova, donc rassembler plus de trois masses solaires et y déclencher/entretenir une bonne réaction de fusion. Le rassemblement de ces 3 masses solaires sur un côté de la terre serait certainement un facteur de déséquilibre, voire de dislocation (effet de marée, effectivement) avant même l'allumage. C'est, certes, très efficace, mais je doute que cela représente le moindre cout pour faire sauter la planète. Pour recoller à l'objectif, avec des couts moindres, je ne vois qu'une pistes : provoquer un dégazage massif du CO2 dissout dans les lacs et les océans -> La catastrophe du lac Nyos à l'échelle planétaire. Ceux qui ne seront pas asphyxiés immédiatement par l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère périront dans l'enfer de l'emballement de l'effet de serre qui s'ensuivra, pour atteindre des températures dignes de Venus, dans les 300/350°C. Seulement pour y arriver, je ne suis pas sûr que l'immersion du stock mondial de Mentos soit suffisante. :lol:
  11. Je ne suis plus trop au fait des capacités de nos troupes terrestres, mais j'ai une petite question : avant d'envisager un appui avec des moyens lourds extérieurs (artillerie, CAS, ...), nos troupes n'ont pas de moyens légers pour masquer une manoeuvre évasive ? Nos fantassins n'ont pas de grenades fumigènes, ou de grenades de saturation sensorielles (les flashbang, parait-il réellement efficaces en combat rapproché) ? Et les VAB, ils n'ont pas (plus) de pots fumigènes pour se soustraire aux vues et aux tirs ennemis ? On a démonté les pots avec la chute du mur de Berlin ou bien on les a supposé inutiles vu que tout le monde a des conduites de tir IR maintenant ? En fait, je me demande si un rideau de fumée n'aurait pas permis aux éléments séparés de réussir plus tôt une jonction et de concentrer leurs moyens de feu, ainsi que de donner un écran aux fantassins débarqués. Par contre, l'écran de fumée masque aussi l'ennemi et peut géner un appui-feu éventuel ... mais avec 50m entre des lignes disloquées, est il raisonnable d'attendre un appui-feu ? Notez bien qu'il s'agit d'une considération de salon, je n'ai aucune expérience pratique dans le domaine.
  12. Euh ... :-[ g4lly, Zamorana ... cet article date du mois d'Aout, certes, mais 2006. Depuis, je crois que l'engagement a un peu changé de nature, côté OTAN comme côté Taliban ...
  13. FATac

    L'Inde

    Ah oui ? Comme les A-4 Skyhawk, la famille des Etendards, même Super et Modernisés, les AV-8B et Sea-Harrier, les A-7 Corsair II, les F-8 Crusader, ou le T-45 Goshawk, ou aussi le F-35 Lightning II ... :-\ Bon, Ok, ils sont tous vieux, sauf le F-35 qui est encore un mythe ... :lol: Un gripen navalisé, STOBAR, j'y crois pas une seconde non plus (gros remaniement de la structure à prévoir !), mais je trouve quand même l'idée intéressante.
  14. FATac

    [Turboprop] de combat

    OV-10 plutôt ... non ;) Pour moi, le Bronco était un peu léger. Il ne me semble pas qu'il ait une survavibilité extrême (manque de blindage, larges vitrages) et en plus, il se traine. C'était, je crois, un avion d'observation, de frappe légère et de FAC au profit d'autres appareils de CAS. Par contre, décollage et atterrissage ultra court, capacités d'emport respectable. Les 4 x .50 7.62 c'est peut être un peu très limite par les temps qui courent. Il faudrait y aller aux roquettes et aux bombes détonnant à proximité du sol pour avoir une chance sérieuse de briser un raid toyota.
  15. FATac

    [Turboprop] de combat

    Able Dog, au secours ... le retour des Skyraiders ... :lol: Sinon, j'aime bien l'idée d'un Frogfoot occidentalisé (normes OTAN) ... où qu'il soit produit. =)
  16. FATac

    [Turboprop] de combat

    Je suis d'accord avec le non-choix de l'epsilon (qui se traine, tiré par son pauvre 6 cylindres à plat). Par contre, une version "export" a été construite avec quatre points d'ancrage sous la voilure. Le Togo en a acheté 4 exemplaires. L'Epsilon peut donc être engagé dans des missions d'attaque légère avec un armement comprenant bombes et roquettes. Sinon, politiquement incorrect actuellement, il reste aussi les Su-25 et Mi-24 ... Avec un gros coup de coeur pour ce dernier dont la cabine permet, en plus de l'armement sous voilure/tourelle, de d'aéroporter de petits pelotons de fantassins.
  17. FATac

    Bonjour à tous!

    Bienvenue ! Sinon, il est possible de corriger le pseudo.
  18. Je crois qu'il ne plait pas (plus) à grand monde. M. Saakachvili, pour apprécié qu'il était lorsqu'il était maire de Tbilissi, n'a pas réellement fait ses preuves dans le rôle d'homme d'état sur la scène internationale. Sur le plan interne, sa gestion autocratique, ainsi que la pression sur les élections de janvier dernier n'ont pas, non plus, été appréciées. Il a finalement eu un comportement quasi-hystérique à chaque montée de la tension dans la région, et il y en a eu beaucoup ces 12 derniers mois. Toutefois, aucune troupe étrangère ne pourra le déposer sans ébranler sérieusement l'ordre du monde, vu comment les positions se sont crispées en vue d'un affrontement de blocs. Un changement de président, en Géorgie, est une affaire interne qu'il faut absolument laisser aux géorgiens, eux-même. Le soucis, c'est que la présence russe, et surtout sa persistance, légitiment l'action de M. Saakachvili qui a maintenant beau jeu de crier "vous voyez bien que c'est l'annexion de la Géorgie qu'ils voulaient, ils veulent abattre notre démocratie (!), etc. etc.". C'est, je crois, la principale erreur des russes dans ce conflit : un retrait rapide de leurs troupes, même avec occupation des régions séparatistes, aurait permis une retombée rapide de la pression et au peuple géorgien de demander des comptes plus rapidement à leurs dirigeants. Un retrait lent resserre la population autour de son chef, même illégitime, même s'il les a emmené dans une voie sans issue.
  19. En bas de la 114e page de ce même topic. ;)
  20. Si l'on se livre à un exercice (hasardeux) d'interprétation, on peut dire que l'intention y était PARCE QUE les russes avaient évacué la ville, et en avaient largement parlé à la télévision et dans les journaux (que tous les géorgiens peuvent capter et comprendre, militaires et politiques compris). Au final, les vainqueurs écriront l'histoire, et elle n'est pas encore finie ... quant à la vérité, chaque camp verra la la sienne. :-[
  21. Au moment des tirs, Tshkinvali, ça peut être considéré comme une coquille vide, une cité préalablement évacuée de plus de la moitié de ses habitants, ainsi que les média russes l'avaient eux-même annoncés dès le 2 aout. Déjà, côté civils sans défenses, ça limite les pertes - sans les exclure, soyons honnêtes. En outre, pour rester honnête aussi, ceux qui sont restés, et ont donc subi le feu géorgien sont à répartir en trois populations : - ceux qui n'ont pas voulu quitter leur foyer, et c'est tragique, - ceux qui, d'origine géorgienne, ont préféré rester ou bien n'ont pas eu le droit de partir, et c'est tragique aussi, - un petit noyau de combattants sud-ossète dont on pourrait croire qu'ils ont été tentés d'utiliser la ville comme bouclier humain, et c'est criminel - saluons alors l'initiative russe d'évacuation préalable. Ensuite, s'agissant d'une base de repli des paramilitaires sud-ossètes, l'absence d'objectifs militaires devient toute relative. C'est pas Grozny, mais la tendance au parallèle est quand même facile. Et ce n'est pas non plus une excuse. Enfin, concernant le bombardement massif, le tir de MLRS pendant plusieurs heures, le pilonnage en règle et l'anéantissement total de la cité, on commence à se faire une meilleure idée, maintenant que la tension redescend un peu. Les médias des deux côtés ont été largement utilisés pour faire monter la mayonnaise. La plupart des déclarations ont été alarmistes, et l'on commence à voir que les dégats, bien qu'important en vies humaines et en matériel, ne sont pas à la hauteur des tous premiers chiffres connus, et c'est heureux. En passant, comme ça, un tir de plusieurs heures, avec toute une batterie de Grad, ça représente quel poids/volume/cout de munition ? Juste pour savoir si c'est compatible avec les ressources financières et la logistique d'un pays relativement petit comme la Géorgie.
  22. FATac

    [Turboprop] de combat

    Pour ce qui est du potentiel des Alizés, j'avais entendu dire le contraire ... A près de 50 ans d'age et après 6 ou 7 années de retraite, ça ne va pas être facile de les remettre en ligne. Ce sont quand même des avions d'un autre age et pour lesquels nous risquons d'avoir perdu la culture d'usage, d'entretien et de mise en oeuvre - et pour lesquels j'ai peur que le coût lié à la MCO explose dès le lancement. [Mode connerie] Nos Epsilon sont aussi hors d'age, quoique plus jeunes ... mais ils ne pouvaient pas être armés ? J'ai souvenir de photos avec des paniers de roquettes ... Bon, ça se traine un peu, sur son flat 6, c'est peut être trop fragile mais bon ... oui, je m'en vais tout de suite ... :-X [/Mode] Plus sérieusement, un alpha-jet, ce n'est pas l'idéal côté robustesse/rusticité, mais ça me parait une piste jouable pour de l'appui-feu, voire de la patrouille de surveillance - c'était pas un de ses rôles possibles, à l'origine ? Evidemment, maintenant, les nôtres sont tous un peu vieux, et il y en a à peine assez pour l'écolage et le complément d'heures de vol de nos pilotes ... Et puis, le gadjet, c'est finalement HS puisque ce n'est pas un turboprop ... ;)
  23. Bon, puisque la polémique ne semble pas vouloir épargner un temps de respect pour les victimes ... Sur le dernier point, il faudra attendre les véritables retex pour conclure. La marge est large entre un affrontement qui se finit à la baïonnette et un ignoble geste de défi qui consiste à maltraiter le corps d'un ennemi déjà mort, sans compter que pour le moment, ce fait n'est pas encore avéré. Sur le témoignage en lui-même : - il est de seconde main : la soeur du militaire, avec donc une lecture émotive des faits rapportés - il n'est pas complètement brut : il peut avoir été coupé, monté ... pour avoir fréquenté des journalistes, ce que l'on dit n'est pas toujours ce qui est compris, ni ce qui est transmis. Sur une interview audio, c'est moindre que sur un papier, mais quand même, il y a un filtre. Et un dernier point : - suis-je quelqu'un de sans coeur si j'estime que le commandement a commis une faute en laissant les soldats appeler librement leurs familles et donner des détails de l'opération ? - ou bien ai-je raison de croire qu'un message d'apaisement aux familles de la part des soldats indemne, ainsi qu'un solide débriefing par l'encadrement auraient été préférables, tant pour la polémique que pour la cohésion du groupe de combat ?
  24. Tiens, un irréductible ... :lol: ... just kidding ;) Peut-être. Cependant, mon cul bien au chaud, sur ma chaise, devant mon PC, avec les JO en bruit de fond sur la télé de mon salon, dans la torpeur estivale ... j'en finis par me dire que c'est peut être vers un confort matériel similaire au mien que les Géorgiens voulaient tendre. Du coup, leur alignement vers l'ouest et ses valeurs matérialistes est logique. Et le "Business as usual" du Caucase est un sérieux frein au développement du "Business" tout court. Il va peut être falloir admettre, à défaut de comprendre, que le temps des réglement de comptes (déjà largement soldés) à la carabine ou au mortier est contre-productif : ça fini au Grad ou à la roquette quand ceux d'en face ont oublié d'acheter les nerfs qui vont avec leur costume de chef d'état (et se sont rappelés mal à propos qu'il y avait déjà eu des précédents de chantiers d'urbanisme au MLRS dans le Caucase). Je ne peux que approuver, du chef et des deux mains ! On voit où ça nous mène (et on n'a pas tout vu).
  25. J'ai eu connaissance - très indirectement, n'en étant pas destinataire - d'un message adressé par un directeur d'école Géorgien à un sympathisant français qui souhaitait avoir des informations sur le conflit. Je vous le livre tout cru avant d'en discuter : Bon. C'est un témoignage Géorgien, donc les irréductibles diront qu'il ne vaut pas tripette ... Moi, je l'apprécie parce que, même si concerné au premier chef, il tente de rester objectif et factuel. Il ne nie pas la réalité de ce qu'il est devenu coutume d'appeler "l'agression géorgienne". Il rappelle cependant que cette agression n'est qu'un des éléments de la montée des tensions qui s'est opérée là-bas depuis plusieurs mois. Il me parait de plus en plus évident que ceux qui parlent des "méchants russes qui mangent des enfants" ou des "vilains géorgiens qui veulent annexer la Rodina" ont partiellement faux. Les méchants et les vilains sont des deux côtés et n'attendaient qu'un prétexte pour s'enflammer - certains avec de meilleures capacités que les autres. Leurs soutiens respectifs leur ont, en plus, donné un peu légèrement l'assurance nécessaire pour engager l'escalade (USA/OTAN pour la Géorgie, Fédération de Russie pour l'Ossétie du Sud). Et comme toujours, c'est le petit-peuple qui trinque (comme dans le proverbe africain "quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui se font écraser").
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