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Rob1

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Tout ce qui a été posté par Rob1

  1. Une vidéo d'un ex-officier de blindés qui corrige quelques idées reçues sur les chars américains de la WWII. C'est en anglais sans sous-titres mais il y a des slides de présentation lisibles. J'apprends surtout : - bien que les divisions blindés aient un rôle d'exploitation, la doctrine US prévoit parfaitement que les chars rencontrent des chars adverses pendant l'offensive - la doctrine prévoit l'utilisation des Tank Destroyers uniquement en défensive, pas en offensive. La division blindée est considérée capable de contrer des offensives blindées ennemies avec ses moyens organiques (infanterie, blindés, artillerie) - du débarquement au 8 mai 45, les chars américains ont rencontré des Tigre I à trois reprises seulement. Il ne détaille pas et c'est dommage, mais la première fois les Sherman ont gagné, la deuxième fois le Pershing a perdu, et la troisième fois le Tigre était en train d'être chargé sur un train donc ca n'a pas été un combat équitable. - le Sherman n'avait apparemment pas plus particulièrement tendance à brûler qu'un autre char, et son taux de survie d'équipages est le plus élevé des chars alliés grâce à ses ouvertures faciles d'accès dans l'axe des sièges et des ressorts assistant l'ouverture de trappes, permettant d'évacuer rapidement.
  2. Dans la postface de son roman "les deux morts de John Speidel", l'auteur dit qu'après être revenu du Viêt-nam, il a vu dans un hôpital militaire un survivant de la guerre hispano-américaine.
  3. Rob1

    Naval special warfare

    Je suppose que c'est de l'ERDL, un ancêtre du Woodland qui n'a pas été standard dans les armées US mais pas mal utilisé au Viêt-nam. Le BDU Woodland n'étant adopté qu'en 1981. https://en.wikipedia.org/wiki/ERDL_pattern
  4. Rob1

    Naval special warfare

    Je suis allé feuilleter quelques bouquins sur les SEAL, on parle de jeans, de Levi's mais il n'y a jamais de vocabulaire parlant de pantalons de marins, de tenue de travail de la marine. Je note aussi sur la deuxième vidéo à 12:00 un M16 avec un chargeur énorme. Peut-être un chargeur de 40 coups de HK 33 que les SEAL utilisaient.
  5. Rob1

    Naval special warfare

    J'avais entendu dire que les jeans étaient utilisés car moins "bruyants" que les treillis standard. Pas sûr que ce soient des trucs de marins. A noter aussi une lampe-torche scotchée sur le côté d'une mitrailleuse Stoner 63, je ne savais pas que le truc de la lampe sur l'arme remontait à aussi longtemps. A la réflexion, je remarque que les SEAL et les gars du MACV-SOG étaient très libres dans le choix des tenues et des matériels. En comparaison, les FS anglaises et françaises ont une apparence assez uniforme jusqu'aux années 80-90.
  6. Pour les erreurs factuelles, j'ai aussi relevé : - les escadrons du 22 SAS sont nommés A, B, D (et non C) et G, et dans chacun il y a un mix de spécialistes chuteurs/nautiques/motorisés/alpins. - l'AWACS qui détecte une explosion dans le désert quand le SAS teste son plastic... les AWACS ne sont pas équipés de détecteurs IR - les F-15E n'étaient armés d'AIM-7 que pour les missions lointaines, sinon ils avaient des F-15C en escorte - qui ne leur ont laissé aucune victoire aérienne - contrairement à ce qui a parfois été affirmé, peu de Tornados perdus l'ont réellement été lors de l'utilisation du machin antipiste BL 755 - les SAS opéraient habituellement en troupes (16 hommes en 4 véhicules) ou demi-escadron (le double). Certes il y a eu des cas de jeeps isolées (en reco avancée ou en cache-vie de jour) qui ont eu des ennuis. Mais bon, comme je l'ai dit, il est plus facile de lister dans ce livre les erreurs que ce qui est correct. Pour le McGuffin
  7. Penkovsky est connu parce qu'il a eu un procès public, mais déterminer le détail de son activité est plus difficile. Il est juste mentionné dans le bouquin parce que la crise accélère la décision de l'arrêter (il est officiellement arrêté le 22 octobre 1962), et parce qu'il a fourni le manuel des missiles R-12 (SS-4 Sandal). Le consensus historique actuel sur Penkovsky est qu'il ne savait rien du déploiement des missiles à Cuba, mais que ses infos sur les techniques et procédures des missiles fournies avant ont aidé les analystes photo de la CIA à identifier les missiles à Cuba, à connaître l'état d'avancement de leurs sites et leurs performances détaillées. On trouve le noms de code de ses informations sur les missiles, Ironbark, sur la plupart des briefings faits à JFK pendant la crise. Un truc étrange dans le bouquin est qu'il note que la portée des SS-4 dans les rapports d'époque de la CIA était donnée pour 1020 miles nautiques (1900 km) alors qu'elle serait en fait de 2080 km. Seulement l'auteur n'explique pas d'où la CIA tenait ce nombre (manuel Penkovsky ou estimation ?), ni d'où lui-même tire son nombre (c'est celui qu'on trouve par ex sur wiki) et pourquoi il serait plus juste. J'ai essayé de creuser mais pas trouvé. A noter que pour un site de SS-4 dans l'est de Cuba, cet écart de 180 km faisait la différence entre ne pas pouvoir atteindre New York et pouvoir...
  8. Quelques bouquins lus récemment : One minute to midnight de Michael Dobbs. Récit extrêmement bien document de la crise des missiles de Cuba en novembre 1962. Dobbs a réussi à trouver pas mal d'éléments inédits et les a utilisés très intelligemment. Par ex. les photos prises par les avions de reconnaissance US sur Cuba ont été déclassifiées et en croisant avec des récits russes, il a reconstitué tous les mouvements des missiles et des têtes nucléaires sur l'île. Le récit démolit pas mal de légendes trop belles pour être vraies : - les estimations US sur les forces soviétiques à Cuba étaient largement à côté de la plaque. Elles parlaient de 4000 à 6000 soldats "sino-soviétiques" (vocabulaire régulier depuis la guerre de Corée, mais obsolète depuis la rupture Chine-URSS), estimés en fonction du nombre de places des navires ayant accosté à Cuba. Sauf que pour essayer de cacher le déploiement, les cabines étaient occupées à 200% et les cargos transportant les missiles avaient aussi le personnel en soute. En fait il y avait 40 000 soldats soviétiques à Cuba (un quart étant incapacités par le voyage ou l'acclimatation). Côté armes nucléaires tactiques, si les caisses transportant des bombardiers Il-28 ont bien été identifiés, les roquettes d'artillerie FROG ont été détectées par hasard par les reconnaissances photo pendant la crise et les deux batteries de missiles antinavires côtiers nucléaires FKR sont passées inaperçues... Une défendait les approches de Cuba où les Américains prévoyaient de débarquer en cas d'invasion, et l'autre devait raser Guantánamo d'entrée de jeu si le conflit éclatait. Bref, s'il y avait eu invasion de Cuba, il y aurait eu quelques mauvaises surprises. - le fameux moment "eyeball to eyeball" où les navires soviétiques ont fait demi-tour plutôt que de forcer le blocus n'a jamais eu lieu. En fait, Khrouchtchev avait donné ordre aux navires de faire demi-tour plus de 24 heures avant, et les navires soviétiques et US les plus proches étaient encore à 500 miles nautiques l'un de l'autre. Il a fallu ces 24 heures pour que la nouvelle position des navires soit détectée par goniométrie, confirmée avec assez de précision pour être certaine, pointée sur la carte à l'état-major de la Navy et que l'info monte à la Maison-Blanche. - le "canal officieux" via un journaliste US et le résident du KGB Alexandr Feklissov n'en était pas un. Chacun croit que c'est l'autre qui a proposé de promettre la non-invasion contre le retrait des missiles de Cuba. Alors que le groupe de crise à la Maison-Blanche a tout misé dessus, les messages de Feklissov ne sont pas parvenus à Khrouchtchev avant la fin de la crise. - La deuxième lettre de Khrouchtchev où il demandait en plus le retrait des missiles de Turquie n'a pas été pris sous l'influence de "faucons" mais par K. lui-même qui, après le demi-tour des navires et les appels aux négociations dans la presse occidentale, pensait qu'il avait le temps et la marge de manœuvre pour obtenir plus. Il ne se doutait pas que ce revirement allait largement refroidir la Maison-Blanche au point de croire qu'il n'était plus possible de négocier. - Dans les récits tout à la gloire de JFK, on parle très succinctement du U-2 qui s'est égaré dans l'espace aérien soviétique. Dobbs a découvert des papiers qui montrent que le U-2 a volé pendant 1h15 et plusieurs centaines de kilomètres en territoire soviétique, déclenchant le décollage d'intercepteurs soviétiques, et en retour de F-102 armés de missiles Falcon nucléaires. Heureusement les chasseurs des deux côtés ne se sont pas rencontrés... Carte et récit un peu plus détaillé ici : http://www.checksix-forums.com/viewtopic.php?f=279&t=192757 - En conclusion, Dobbs pense qu'on a eu beaucoup de chance d'avoir eu Kennedy et Khrouchtchev comme leaders au moment de cette crise, des leaders sachant qu'il y aurait des trucs qui foireraient, des leaders sachant qu'il serait facile de déclencher une guerre mais beaucoup plus difficile de l'arrêter (tous deux ont fait la WWII), et des leaders ayant la volonté de chercher à sortir de ce merdier en mettant de côté leurs égos. A l'inverse, Castro est parti dans un trip de révolutionnaire latino-américain tragique et pensait que le plus important était sa dignité, c'est à dire aucune concession quitte à être tué - tant pis si tué signifie aussi déclencher une 3e guerre mondiale. D'une manière quelque peu ironique, Kennedy s'est fait flinguer en 1963 par un loser militant de "fair play for Cuba", Khrouchtchev a été renversé en 1964 à cause de son aventurisme dangereux, alors que Castro (qui pensait être le grand perdant de la crise) a continué à régner sur son île "sanctuarisée" pendant un demi-siècle. Autre conclusion, la sortie de crise a fait oublier à l'entourage de Kennedy à quel point il y avait des choses inattendues en politique étrangère, et ils se sont lancés dans le Viêt-nam en pensant que la bonne combinaison de "la carotte et le bâton" leur permettrait d'arriver à leurs fins. Évidemment, ca n'a pas marché.
  9. Ce qui m'étonne le plus c'est le niveau "cour de récré" de l'histoire racontée. His rifle was so high-powered that the bullet decapitated the bearded warrior, who stood well over six feet tall. Mon Dieu qu'il était terrifiant...
  10. Rob1

    menaces intérieures

    Plus du tout. La théorie de la cryptologie est publique depuis la 2ème moitié des années 1970 aux USA. La mettre en oeuvre demande quelques compétences, initialement réservé à des compagnies privées pour de gros clients (grandes compagnies, banques) mais à partir des années 90 avec PGP on a des logiciels de bonne qualité, accessibles au débutant, qui tournent sur un PC, et disponibles gratuitement. Cette histoire de téléphone portable crypté c'est un pas de plus dans la facilité d'utilisation : elle est intégrée sur le smartphone sans même que l'utilisateur ait à l'installer ou cliquer pour la mettre en marche. Effectivement pour la fusillade de San Bernardino il y a un téléphone de ce genre qui ennuie les autorités. Dans le même genre, Ramzi Youssef (l'artificier de l'attentat de 1993 contre le World Trade Center) avait un PC dont une partie du contenu du disque dur n'a jamais pu être examinée. Ce sont les seuls cas dont j'ai entendu parler où du chiffrage a vraiment tenu les autorités en échec.
  11. J'ai cru comprendre que la grille représente trois dimensions : deux dimensions d'espace dans le sens de la grille et la dimension temporelle en vertical. Qu'est-ce qu'une grille 3D changerait ? Ca donnerait juste une échelle à la dimension temporelle, non ?
  12. Tu fais ta liste et on compare quand tu as fini ? Je ne connais pas les premiers livres de Forsyth. J'ai bien aimé le film Le quatrième protocole avec Michael Caine et un jeune Pierce Brosnan, et le roman Le Manipulateur (quatre histoires courtes autour du même personnage, où l'auteur montre qu'il maîtrise différents types d'intrigues). Moins aimé Le Vengeur et plutôt déçu par L'Afghan et Le Cobra.
  13. Rob1

    menaces intérieures

    C'est peut-être le fait que ce soit un produit commercial destiné à la grande consommation (iOS 8) qui les gêne. En tout cas c'est un sujet chaud depuis plus d'un an avec plusieurs communications appocalyptiques du directeur du FBI : http://www.nytimes.com/2014/09/27/technology/iphone-locks-out-the-nsa-signaling-a-post-snowden-era-.html?_r=0
  14. Rob1

    menaces intérieures

    Le dirlo de la CIA fait allusion à certains produits spécifiques qui, depuis quelques temps, et profitant d'un trou dans la loi américaine, sont proposés par certaines companies. Ce sont des smartphones dont certaines communications (je ne sais plus si c'est téléphonique ou sms) sont chiffrés point-to-point (de l'utilisateur émettant le message à celui le recevant) sans aucun moyen pour une personne extérieure d'avoir la clé, pas même la compagnie qui propose ce produit. Donc même si elle collaborait avec les autorités, elle ne pourrait rien faire. Et ca énerve beaucoup certains, dont les directeurs du FBI et de la CIA qui se sont exprimés sur le sujet... sans avoir d'exemples où ces produits les ont mis en échecs (ce qui ne veut pas dire que cela ne peut pas arriver).
  15. Rob1

    menaces intérieures

    Aux dernières nouvelles, il n'y a aucune info disant que les terroristes du 13/11 ont utilisé un moyen de communication chiffré.
  16. Oui et non. L'émission était basée sur une bibliographie au point de vue simpliste sur le personnage. Les sections de contre-espionnage de l'OSS et du MI6 travaillaient en commun mais le personnel américain n'était pas formellement instruit ou tutoré par les Britanniques. Il se sont croisés quand Philby était chef de la section péninsule ibérique et Angleton travaillait à la section Italie, mais ca ne devait pas être une relation profonde, en tout cas bien moins qu'avec d'autres collègues travaillant quotidiennement sur les mêmes dossiers. Edit : en lisant la biographie de Philby écrite par Tim Milne, je découvre que ses responsabilités se sont étendues pour inclure l'Italie en plus de la péninsule ibérique, donc ils ont pu avoir plus de contacts professionnels que je ne pensais.
  17. Le fait que ces réseaux aient existé a été reconnu début années 90 mais peu de détails pratiques il me semble. Et puis des réseaux dont le boulot est de ne rien faire en attendant la troisième guerre mondiale, c'est pas très vendeur.
  18. A signaler : la saison trois de Black Sails qui a commencé à être diffusée aux USA.
  19. Rob1

    Cyberwarfare

    Je ne l'ai pas pris comme une critique, simplement je ne vois pas en quoi ce que tu soulèves serait problématique avec la position US que j'ai présentée. Je n'ai jamais dit que les USA avaient un principe de respecter la propriété intellectuelle des firmes étrangères.
  20. Rob1

    Les missiles air-air

    De nos jours, on fait des détecteurs portatifs et pas trop chers qui détectent une différence de quelques degrés, donc ces performances ne sont pas très étonnantes. En fait, la sensibilité des détecteurs IR est un domaine qui a énormément progressé ces dernières décennies.
  21. Ce livre s'est fait descendre dans le milieu historien à sa sortie. On en a un peu parlé quand le sujet Gladio a été sorti dans un fil il y a quelques jours. http://intellit.muskingum.edu/alpha_folder/G_folder/gam-gaq.html Malheureusement, je ne connais pas de livre sérieux sur les réseaux stay-behind. Pas relu depuis que je l'ai découvert il y a des années. A la réflexion, je vois aussi un petit détail commun à Octobre Rouge et au Poing de Dieu : une traduction généralement réussie sur les aspects techniques et matériels. C'est souvent un point faible de ce genre de romans. Je ne sais plus si c'est le cas pour Tempête Rouge, mais le Cardinal du Kremlin a pas mal de petites bourdes à ce sujet.
  22. Rob1

    Les missiles air-air

    J'avais vu une anecdote dans le genre... mais ca date des années 1980, la sensibilité des missiles IR n'était pas la même :
  23. Rha j'allais me pieuter mais tu me mets le Poing de Dieu sous le nez et je craque... Pour vous donner un contexte, je ne suis pas un grand fan de fiction. La réalité est moins glamour, mais aussi tellement plus étrange que la fiction. J'ai une bibliothèque remplie de documentaires sur le renseignement et les forces et spéciales et il n'y a que deux romans qui y ont trouvé leur place : Octobre Rouge de Tom Clancy et Le Poing de Dieu. Ce roman est hyper documenté (sans doute dans la veine de Clancy) et c'est d'autant plus remarquable qu'il est sorti dès 1994. En fait, je trouve plus simple de trouver ce qui est erroné que ce qui est correct dans les présentations. J'ai même lu un documentaire parlant de la CIA sous Bush Jr., qui avait un passage sur l'historique du programme irakien tellement proche d'un épisode ce roman que je me suis demandé si le journaliste avait pompé sur le roman ou si Forsyth s'était inspiré de faits parfaitement réels. Je dois avouer que je n'ai jamais trouvé la réponse à cette question ! La progression de l'intrigue est bien menée (malheureusement un peu spoilée par la couverture et le résumé de l'édition française), ce qui fait qu'on y adhère bien alors que le pitch, si on le présente tel quel, peut sembler à la limite du crédible. La preuve d'un grand talent de conteur.
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