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Messages posté(e)s par Chimera
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il y a 45 minutes, Boule75 a dit :
Et là je veux bien les citations significatives non-anonymes, etc... Je n'ai pas vu ça.
Si le terme pillage peut paraitre excessif, 1h30 d'audition d'Eric Trappier devant le Sénat suffisent largement à comprendre l'origine de son agacement, le sens de son propos et l'objectif de son intervention. S'il te faut autre chose que des citations non-anonymes, tu as le PDG de la boite on-the-record pour te dire ce qu'il se passe, body langage à l'appui.
On est donc loin de la "fuite de bout de rapport caviardé d'un hypothétique général" dans un journal allemand.
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il y a une heure, Pakal a dit :
Et nous on aura un proto qui tiendra compte d'une partie de leurs idées et de leurs techno (s'il en est) mais qui sera une bonne base pour continuer seul
Je ne pense pas qu'il soit si facile de quitter aussi facilement une organisation industrielle installée et des partenariats signés. J'aimerais beaucoup que cet foutu SCAF s'arrête le plus rapidement possible pour laisser la plus grande latitude possible a Dassault and co dans le choix des partenaires alternatifs. Sortir au moment du roll out du proto me semble déjà etre trop tard...
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Il y a 8 heures, Billou a dit :
C’est bien que ca commence à transparaitre pour le grand public, bcp de gens ne s’en rendent pas compte ou balaient l’argument de la main.
Quiconque a travaillé un peu avec les allemands dans le secteur industriel peut témoigner du niveau stratosphérique du boulard de ces derniers.
Pour ma part, c'était dans les composants en verre, un acteur bien connu du secteur, je ne m'en suis jamais remis.
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Il y a 6 heures, g4lly a dit :
Ce qui se joue ici c'est le lead - pour pas dire la domination - dans l'Union "post pacifisme" .
Que nos décideurs n'arrivent pas à le comprendre me dépasse. En prenant un peu de hauteur sur les divers sujets go-politique, stratégiques et industriels, on remarque une chose : l'Allemagne est dans une opposition permanente avec la France depuis maintenant une bonne 10aine d'années (espace, nucléaire, taxonomie, Turquie, Russie, système bancaire, rôle de la Chine).
Citation... la seule chose qui m'échappe un peu c'est le calendrier ... j'ai du mal à comprendre si le peu d'empressement allemand ne sert qu'a ralentir la France - nous empêcher de produire un 6g avant les autres de l'union et donc nous empêcher d'imposer notre vision de facto - ... ou s'ils pensent vraiment que la guerre de "demain" va attendre très au delà de 2040.
Non, ils n'ont pas de vision stratégique à long terme, quand on voit comment ils gèrent leur plan d'équipement sur une vision si court-termiste, ne pas y voir quelconque plan stratégique ou de vision de leur part. Et puis surtout, ils n'utilisent pas ce qu'ils achètent.
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il y a 2 minutes, Kelkin a dit :
Erreur de fil, non ? Ici c'est pour le succès commercial grandissant du Rafale ; pour la mort inévitable du SCAF, c'est ailleurs.
AH oui zut.
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Citation
L'Allemagne, l'Espagne et la France veulent faire voler ensemble le nouvel avion de combat européen. En interne, la Bundeswehr dit : un projet dominé par Paris, que les deux autres doivent payer. En outre, il n'y a pratiquement aucune "approche technologique innovante".
Le projet phare d'un avion de combat européen commun suscite des réserves, selon le "Spiegel". Dans une déclaration secrète destinée au ministère de la défense, des experts du bureau des achats de la Bundeswehr à Coblence concluent que le contrat avec la France et l'Espagne "doit être renégocié d'un point de vue technique et économique", selon le magazine d'information. Dans sa forme actuelle, les experts estiment que le contrat "n'est pas prêt à être signé".
Il existe un "risque important que les technologies critiques ne soient pas prêtes, pas à temps ou pas dans une mesure suffisante" et que les délais ne puissent donc pas être respectés, selon le "Spiegel" cité dans le document. Les "approches technologiques novatrices" sont de toute façon "difficilement reconnaissables". Il y a donc un risque "que les technologies essentielles ne soient pas du tout prises en compte ou seulement dans les phases ultérieures et qu'elles ne puissent pas être financées".
"Domination française"Après des mois de querelles, l'Allemagne, la France et l'Espagne ont trouvé un accord de principe à la mi-mai sur la manière de procéder avec le système de combat aérien FCAS. La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont ensuite annoncé en début de semaine qu'ils étaient parvenus à un accord sur le développement du nouvel avion de combat, qui doit succéder à l'Eurofighter et au Rafale français à partir de 2040 environ.
Selon les experts, le traité perpétue "des structures et des règles" qui "ne sont pas dans l'intérêt de l'Allemagne et satisfont presque exclusivement les positions françaises", cite encore le "Spiegel". Ainsi, la "dominance française dans le programme est très fortement ancrée".
Selon le magazine, un rapport d'étape secret du ministère fédéral de la défense datant de la semaine dernière aboutit également à une évaluation similaire. Elle a déclaré que le "fort positionnement français" conduirait à manquer l'objectif de "développer un avion de combat de 6ème génération" et à transformer le projet en une "approche Rafale-Plus avec des ressources budgétaires allemandes et espagnoles."
https://www.n-tv.de/politik/Bundeswehr-Kampfjet-Deal-nicht-zeichnungsreif-article22598142.html
Fort positionnement français. Encore heureux!
Approche Rafale + ? Moi ça me va. Ça s'appelle l'évolution et non la révolution, et ça a plutot bien marché pour les avions Dassault. Quelles révolutions technologiques en aéronautique les allemands nous proposent-ils?
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- C’est un message populaire.
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Traduction anglaise de l'article:
CitationForces Goal-2030 has been formulated to ensure the geopolitical security of the country. The plan, adopted to ensure a strong national defense system, emphasizes the need to strengthen the Bangladesh Air Force. That is why the Air Force has been told to build multiple squadrons with multi-role combat aircraft (MRCA) or warplanes capable of performing a variety of roles. Initiatives have already been taken to procure these state-of-the-art warplanes capable of providing all possible assistance on land and at sea. The Armed Forces Department has also given policy approval for the purchase of 16 such warplanes. The total cost to buy the warplanes will be Tk 25,200 crore. Of this, Tk 7,300 crore will be required for one-time payment in the first year. The Air Force Headquarters has requested the Ministry of Defense to include the issue in the forthcoming budget (FY 2021-22). A copy of the proposal has also been sent to the finance secretary, sources in the finance department said. The proposal calls for the purchase of state-of-the-art MRCA warplanes capable of providing effective defense as well as land and sea support in the face of the current geopolitical situation and potential threats. Neighboring countries have more contemporary modern warplanes. In light of the Forces Goal 2030, there are guidelines for deploying multiple MRCA squadrons in the Air Force. As part of this, an MRCA (MiG-29 fighter) squadron was added to the Air Force fleet in 1999, which is currently operating. The purchase of fighter jets required to set up another MRCA squadron is currently under consideration at the policy-making level of the government. Based on the tender process for the 16 aircraft and the proposals submitted by the governments of different countries, the Air Force says that according to the plan, the procurement process will be completed in GTZ method. In order to make an MRCA purchase agreement, a down payment of the first year will require 25 per cent of the total value or Tk 8,300 crore in the next financial year. This money needs to be kept in reserve in bulk without being included in the regular budget of the Air Force. The rest of the money has to be paid within 5-10 years. Or money can be raised for one-time payment in the first year by including it in the project form in the annual development plan. In that case also, according to the agreement, it will be necessary to make arrangements for payment in the remaining 5-10 years. According to the Air Force proposal, the Armed Forces Department has already approved in principle the purchase of 16 state-of-the-art Western Origin (MRCA) MRCAs. The procurement process is currently in process. The purchase of these proposed aircraft is quite expensive. For this reason, buying them from the regular budget of the Air Force will have a negative impact on the operating budget of the Air Force. As a result, there will be a deficit in installment payment, management and maintenance. According to the proposal, security is inextricably linked with a country's economic growth and overall development. Therefore, the development of the overall security system is also a priority to ensure sustainable development. Plans have been made to purchase the proposed warplanes to ensure the sovereign security of the country. Therefore, this procurement activity can be completed even if it is included in the annual development budget. The Air Force has also requested that the matter be presented at a tripartite meeting on the medium-term budget structure for the next financial year. When contacted, the senior finance secretary declined to comment. However, a senior official of the finance department told Banik Barta that work is underway to prepare the next budget. If such a proposal comes from the Ministry of Defense, it will be given special importance as it involves national security issues. The proposal said about the current capabilities of the Air Force, the professionalism of the Bangladesh Air Force in defending independence and sovereignty is now appreciated beyond the borders of the country. The contribution of other concerned ministries including finance and defense in this achievement is undeniable. As part of the implementation of Forces Goal-2030, the Air Force's inventory includes training aircraft, including fighter jets. There are also state-of-the-art transport and transport training aircraft, various types of helicopters, advanced technology air defense systems, weather radar, short-range missile systems, heavy and medium quality missiles and ammunition. The inclusion of these has made the Air Force more powerful and capable enough to withstand external enemy attacks.
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- C’est un message populaire.
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Vent de panique sur la twittosphere espagnole suite aux ventes de Rafale:
CitationEl Eurofighter es mas caro, esta siendo actualizado mas lentamente y el gobierno francés siempre colabora a nivel político ayudando a sus empresas,y son solo 1 país para ponerse de acuerdo en una venta, no 4...
CitationEl problema del Gripen es la dependencia de terceros países en tecnologías críticas y armamento; Francia puede ofrecer el sistema completo, y en muchos casos como parte de acuerdos mayores (obra pública, apoyo político...), Suecia no puede competir en esos términos.
Le constat est le même pour tout le monde, au delà des frontières.
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- C’est un message populaire.
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Hier, Eric Trappier sur BFMTV, interrogé sur la fin sur l'Indonésie.
J'aime ces sourires en coin. J'aime beaucoup.
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Eurofighter
dans Europe
Etrange ce far beyond 2050...
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Il y a 10 heures, Niafron a dit :Ou alors, comme je disais tantôt, un truc se passe.
Un truc de fond en Europe.
Un truc qui impacte l esprit des dirigeants.
Mais on le saura que dans quelques années, déjà, attendons le résultat de l appel d offre finlandais, on verra.
Une commande massive de Rafale chez eux déssinerait une carte d Europe assez intéressante.
On verra...
Cette vente à la Croatie devrait être le reveil final pour les politiques qui nous embarquent dans cette sombre affaire du SCAF franco-allemand. La 3ème voie prônée par Trappier, c'est bien cette vision d'embarquer des petits pays européens qui ne voient pas de bon oeil l'alignement permanent de leur politique étrangère et de défense avec les US ou bien avec les alliés indefectibles des US (et je mets les Allemands, danois, hollandais, belges, polonais, norvegiens, dans le même sac).
Il y avait et il y aura toujours la place à un projet européen méditerranéen avec des pays certes aux moyens budgetaires et capacités industrielles limitées mais qui doivent de toute manière s'équiper en avions de chasse et pas qu'un peu lorsqu'on fait le ratio avions/PIB.
DA aurait dû embarquer ces gens là ou bien rappeler tout l'intérêt pour la France de creer cet axe du Sud avec le lead technologique qui aurait été incontesté mais avec des transferts de technologie et du workshare maîtrisés.
L'Espagne aurait dû etre embarquée en premier avec les grecs, portugais, croates et optionnellement italiens, une fois que nos cousins des alpes auraient compris tout l'intérêt de cet axe du Sud.
La fracture en Europe nord-sud n'existe pas uniquement budgétairement, culturellement et d'un point de vue du PIB par tête mais également dans l'appréciation de la relation que peuvent avoir ces pays avec les US mais aussi l'Allemagne. Il y avait un coup merveilleux à jouer et c'est à mon grand regret que je constate l'enfermement des discussions avec les allemands dont l'implication et la finalité dans le SCAF n'est même pas voilée.-
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Du coup sur le SCAF on fait 25% France, 25% Allemagne, 25% Espagne et 25% Grèce, on est bien d'accord?
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il y a 44 minutes, AkarSarren a dit :Saab a fait un communiqué
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il y a 13 minutes, Alexis a dit :
Le problème n'est pas que ces personnes expliquent ce sujet, c'est bien qu'ils le fassent on est d'accord.
Le problème c'est que seuls eux le fassent.
Il serait préférable, pour ne pas dire tout simplement normal, que des essayistes et hommes politiques d'autres tendances aussi débattent et alertent sur le sujet.
Merci Alexis d'avoir expliqué mieux que moi le fond de ma pensée.
Où sont LR sur le sujet ? Nulle part.
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Tiens, la twittersphere espagnole en émoi sur le SCAF.
Le gouvernement Sanchez ferait pression sur Indra et aurait licencié le DG d'Indra sur fond de désaccord sur le SCAF et le rachat d'ITP par Indra pour creer un gros acteur aéronautique/electronique de defense espagnol.
Bon le gars reste largué quand même:
https://twitter.com/JesusMedinaMot1/status/1397308725250203655
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- C’est un message populaire.
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J'ai mal à ma France quand il ne reste que Zemmour ou Philippot pour mediatiser politiquement les enjeux du SCAF au non initié.
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il y a 10 minutes, herciv a dit :
Messieur les Français c'est Allemagne ou seuls.
Non. C'est Allemagne ou d'autres.
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il y a 21 minutes, Hussard a dit :
Indra a développé certains systèmes de l'eurofighter.
Ils font tellement de choses qu'ils ne se sont pas emmerdés à décrire leur ligne de produits sur leur site:
https://www.indracompany.com/en/platforms
CitationEUROFIGHTER + A400M
Participation in the most important program in Europe-
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il y a 15 minutes, hadriel a dit :
Ca me rassure sur le lead de Airbus Espagne sur lle pilier furtivité, en fait ce pilier est tout petit. Le pilier remote carrier n'est pas bien gros non plus, et il doit inclure la motorisation vu que le pilier moteur c'est uniquement le moteur du NGF apparemment. Ca laisse pas de quoi faire de gros drones.
Attention aux chiffres présentés par Matthias Wachter, je ne sais d’où il sort tous ces % de répartition qui me semblent bien théoriques présentés de manière "politique". Un peu comme ce schéma ridicule de prime/main partner...
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Il y a 6 heures, Patrick a dit :
Il ne faut pas se laisser enfermer. Le monde est vaste, l'horizon ne s'arrête pas à l'autre côté du Rhin.
On peut faire de la coopération sans l'allemagne si tel est le but. C'est le modèle NeuroN, et il est infiniment plus profitable à la France et aux autres partenaires éventuels.
As-t-il été au moins envisagé par le pouvoir politique? Je ne le pense même pas.
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- C’est un message populaire.
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CitationAvion de combat SCAF: le vrai-faux accord franco-germano-espagnol
Qui dit vrai? Le 17 mai, les ministères de la Défense français, allemand et espagnol annonçaient solennellement un accord sur la suite du programme SCAF (Système de combat aérien du futur), le projet de successeur du Rafale et de l'Eurofighter. Le communiqué prévoyait le premier vol d'un démonstrateur en 2027, et non plus 2026, comme l'indiquait Challenges dès le 9 mars. Après des mois de négociations ardues entre Etats et industriels, une guerre des nerfs qui avait abouti à la menace d'un possible plan B, cet accord semblait enfin ouvrir la voie à l'entrée en service, en 2040, de ce système comprenant un avion de combat (NGF, pour New Generation Fighter), des drones d'accompagnement ("remote carriers", ou effecteurs déportés), le tout relié par un cloud de combat. Un programme estimé entre 50 et 100 milliards d'euros.
Problème: plusieurs sources industrielles contactées par Challenges démentent tout accord sur le SCAF, et s'étonnent d'une annonce jugée totalement prématurée. "Il n'y a aucun accord sur le budget, ni sur la propriété intellectuelle", assure un industriel. Une autre source, passablement énervée, évoque "une posture de communication" et un "communiqué mensonger" des trois Etats. Signe éloquent de ces tensions: ni Airbus, ni Dassault Aviation, ni Thales, ni Safran n'avaient publié de communiqué confirmant l'annonce des trois Etats le 17 mai. "À ce stade, il n'y a pas d'accord entre les États et les industriels. Les discussions se poursuivent" , assurait même le 17 mai dans le Figaro Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation.
A bien y regarder, les termes mêmes du communiqué des trois ministères de la Défense étaient extrêmement prudents, voire abscons. Après l’obtention d’un "accord équilibré", "les arrangements étatiques correspondants sont désormais prêts à suivre les processus administratifs nationaux en vue d'une validation formelle", indiquait ainsi le texte. Le cabinet de Florence Parly était tout aussi prudent: "Il reste des points à finaliser, qui font que les industriels ne s’engageront pas à dire que tout est finalisé", assurait-il le 17 mai.
Ecart de 80 millions d'euros
Que se passe-t-il exactement? Côté financier, les négociations se poursuivent bel et bien en coulisses. "Nous n'avons pas terminé les négociations sur les prix", confirme le cabinet de Florence Parly. Certes, les grands équilibres sont à peu près connus: le budget de la phase 1B du programme SCAF (période 2021-2024) sera de l'ordre de 3,5 milliards d'euros environ, dont, selon nos informations (hors TVA et provisions liées aux divers risques), 990 millions d'euros pour la France, 970 millions pour l'Allemagne et 940 millions pour l'Espagne. Mais les Etats continuent de négocier pied à pied. Comme indiqué par la Tribune, les trois Etats, notamment la France, demandent encore un effort de l’ordre de 5% du prix de la facture aux industriels. Selon nos informations, certains industriels seraient prêts à un effort de 3%, qu’Airbus refuse pour l'instant. L’écart serait encore de 80 millions d’euros entre la proposition des industriels et le budget des Etats.
L’autre point chaud porte sur les IPR (Intellectual Property Rights), en clair la propriété intellectuelle. Les industriels français, notamment Dassault, refusent absolument que ses partenaires puissent accéder à son "background", c’est-à-dire le savoir-faire et les technologies développées sur les différents programmes (Mirage, Rafale, Neuron) ces 60 dernières années. Dassault accepte par contre que les technologies développées en commun, dites de "foreground", soient de propriété intellectuelle partagée, à l’exception de certaines technologies ultra-stratégiques directement héritées de son expertise passée, dites "specific foreground".
Le camp allemand est sur une tout autre ligne. En gros, Berlin exige un accès aux technologies de "background" nécessaires au développement des nouvelles technologies du SCAF, et une limitation au strict minimum du "specific foreground", qu’il considère comme une trahison du principe même de coopération. Cette position est analysée par plusieurs industriels français comme la volonté de récupérer des technologies stratégiques au profit de l’industrie allemande.
Pour résoudre ce différend, la "Tiger Team", l’équipe de négociateurs français, allemands et espagnols, a proposé un compromis. Selon nos informations, les trois Etats (France, Allemagne, Espagne) disposeraient d’un veto sur le transfert des technologies de "background", et le "specific foreground" serait limité à 15% des technologies développées. Mais les industriels français renâclent. "Ils ne font pas confiance à la DGA pour protéger leurs technologies clés, décrypte un proche des négociations. Dassault ne veut pas lâcher sur ce point." L'avionneur français, rejoint par Safran et Thales, craint que certaines technologies soient transférées en Allemagne sous pression de l'Elysée et de l'hôtel de Brienne, qui veulent absolument des résultats concrets sur ce programme militaire emblématique.
A l'hôtel de Brienne, on assure que le sujet de la propriété intellectuelle est clos. "Un accord a été trouvé sur le sujet de la propriété intellectuelle, dans toute sa complexité, assure à Challenges le cabinet de Florence Parly. Le background des industriels, français comme allemands et espagnols, est protégé: il n'y aura pas de possibilité de récupérer des technologies de façon indue. Nous nous sommes aussi assurés qu'il n'y aurait pas de boîte noire [technologie inaccessible, ndlr] pour les Etats partenaires du programme. Ceci a été validé par les industriels au plus haut niveau." Certains industriels maintiennent pourtant que le sujet reste ouvert, craignant toujours de se voir imposer des transferts de technologie sur l'autel de l'entente franco-allemande.
Le sujet reste aussi sensible qu'explosif. En Allemagne, beaucoup craignent un programme SCAF sous contrôle total français, surnommant même le SCAF (FCAS en anglais) "French Combat Air System". En France, les industriels fulminent contre les offensives allemandes, comme celle sur les moteurs du futur appareil: alors que le français Safran avait été promu leader industriel de la partie moteurs, l'allemand MTU a obtenu que ce leadership soit exercé via une coentreprise Safran-MTU... basée à Munich. "Alors que MTU n'a jamais développé un moteur complet", enrage un industriel. Au cabinet de Florence Parly, on estime que ce schéma a été retenu car Safran est leader du développement du moteur, et MTU pilote des activités de maintenance.
Les Etats font le pari qu'un accord définitif sera trouvé d’ici à l’examen du compromis sur le SCAF au Bundestag, prévu le 23 juin. "On converge à 98%", assure un familier des négociations. Selon nos informations, le calendrier espéré verrait une signature avec les industriels le 8 juillet, et une notification officielle du contrat le 1er septembre. Un scénario qui, vu les différends persistants, semble encore assez hypothétique.
Quelques remarques à l'issue de la lecture de l'article de Vincent Lamigeon:
- Quand Vincent Lamigeon/Cabirol ne réagissent pas, c'est qu'il y a anguille sous roche : mon hypothèse initiale était la bonne
- La DGA est mise sous pression par le pouvoir politique et la confiance entre la DGA et les industriels n'est plus là : c'est grave. Cela confirme ce qu'on pouvait sentir à l'écoute de Trappier devant le Sénat ; Joël Barre est très discret, se couche face au politique et ne défend pas les industriels.
- Les allemands sont toujours autant à coté de la plaque dans leurs revendications, à croire qu'ils ne lisent pas la presse grecque, égyptienne, croate.
- L'annonce d'il y quelques jours a été forcée par le politique (devinez qui), mais étrangement , coordonnés et validés par les ministères français et allemands, à la barbe des industriels. Si on voulait crisper les industriels, on ne s'y prendrait pas autrement.
- Mes doutes sur Parly sont confirmés : elle tient un double discours de fermeté en public envers les allemands qu'elle ne met pas en pratique en coulisses puisque les industriels sont mis sous pression également par Brienne pour signer, peu importe les conditions.
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Je reste maintenant convaincu que :
- La confiance n'est pas là : le projet n'est donc pas viable
- Les allemands ne sont pas le bon partenaire (Bundestag)
- Trappier est le dernier rempart face à ce projet fou
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Du MAWS Maritime Airborne Warfare System, éphémère PATMAR Franco-Allemand, au PATMAR FUTUR de la MN
dans Europe
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