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  1. 1) C'est possible de remettre en état un réacteur même après une fusion partielle dans le coeur. Tchernobyl-1 par exemple, aurait subi une fusion partielle au début des années 80s (09/09/82). Il a ensuite été remis en service. Par contre, il y a des inspections très très poussées à faire, non-seulement du fait "perturbation forte du fonctionnement", mais aussi du fait du séisme ! Endoscopie sur le circuit eau (et y'en a des kilomètres très surement!), inspection ultra-sonore des parties métalliques etc ... en gros, beaucoup de temps pour faire un diagnostic (notamment évaluer l'état de la cuve suite à l'introduction d'eau de mer. Les conditions pression-températures / rayonnement gamma&neutronique / éléments chimiques en présence sont assez exotiques et je ne pense pas que l'on puisse fidèlement modéliser l'état de la cuve sans un minimum de mesureS in situ.) Il y aura très probablement des investissements importants à faire, et donc pour des réacteurs assez vieux (40 ans pour le n°1) c'est pas sur que cela soit sensé. La procédure de remise en état - j'avoue que là, je n'ai aucune idée précise. Il faudrait que j'en parle à mon grand-parrain, il travail dans ce secteur (enfin, sur des modèle de réacteur "submersible" ;) ) 2) le démantèlement - la seule étape que je peux te garantir à 100% c'est l'attente pour que les produits haute activité - courte demi-vie disparaissent en grande partie. Pour le reste je n'en sais une fois encore pas grand chose. Il faudrait voir la situation actuelle à TMI (d'après wiki, ils ont retiré le combustible, ne reste plus que l'infrastructure contaminée, si quelqu'un a de la lecture intéressante là dessus je suis preneur.).
  2. Donc bilan de la journée, on se retrouve avec le cas réacteur n°1 étendu au réacteur n°2 et 3, c'est-à-dire défaut de refroidissement avec possibilité de fusion locale du combustible (=relachement de césium comme vu sur n°1) et dégazage de l'enceinte réacteur pour faire tomber la pression - en relâchant des radio-isotopes dans l'atmosphère. Ce n'est pas mieux qu'hier : / car le problème s'étend, mais sa gravité ne semble pas avoir évolué dramatiquement aujourd'hui (c-a-d, on avait déjà une fusion partielle sur n°1 avérée hier, on a rien de "pire" à annoncer aujourd'hui). Les radio-isotopes gazeux issus de la réaction (Xénon et Iode) ont des demi-vie très courte. Cela signifie qu'ils sont très radioactifs mais disparaissent très vite. Concretement, 1 000 atomes d'Iode 131 ou 1 000 atomes de Césium 137 émettent la même quantité de rayonnement Béta lorsqu'ils disparaissent. Sauf que les 500 atomes d'Iode 131 auront émis 500 rayons en 8jours. Les 500 atomes de Césium 137 feront le même effet ... en 30 ans ! Donc l'élévation significative (c-à-d à surveiller quoique pas dangereuse dans l'immédiat) du niveau de rayonnement relevée n'est pas problématique si liée majoritairement à la présence d'Iode/Xénon - cela voudrait dire que des quantité très faibles sont présentes (rappelez-vous : très actif donc faible quantité => gros impact), et que d'ici quelques semaine ils auront tous disparus naturellement. Si c'est par contre une élévation majoritairement liée au Césium et autres produit de fission, alors dans ce cas il faudra décontaminer ... une fois encore, on a pas les infos pour trancher ! Par contre on en profite pour affoler tout le monde :).
  3. Oui mais cela a un effet sur la santé perceptible après quelques journées d'expositions, voir, induit un risque de cancer après quelques semaines d'expositions. En gros, c'est pas habitable en l'état. On peut traverser la zone, s'y calfeutrer provisoirement, mais guère plus. Sinon c'est conséquences sanitaires directes.
  4. 1 mSv/h ça commence à être significatif Le mieux que l'on puisse souhaiter est que cela soit le fait de particule gazeuses, et non de retombées contaminant le sol. sortir du nucléaire n'est pas forcément une référence de l'objectivité, mais devant de telles mesures je commence aussi à m'inquiéter :-[ La protection civile japonaise n'a pas de dosimètriste en action ? étrange étrange : /
  5. Calmons nous ! Pour le moment les rejets (pour ce que l'on en sait) sont bien inférieurs à la catastrophe de Tchernobyl. Aujourd'hui Kiev (100km sud) et Minsk (300km nord) sont 2 capitales tout à fait vivables ! On parle de notre pauvre compatriote terrorisé qui est pourtant à 70 bornes de la centrale !!! Même à 70km de Tchernobyl le 26 avril, il n'y avait que des risques limités pour qui se tenait aux mesures élémentaires de confinement ! Ensuite, au grès des retombées, il y a des endroits à 70km où, en effet, il est dangereux de consommer des produits locaux et où les sols sont souillés. Par précaution, évacuation des femmes enceintes & enfants sur les semaines "d'émission", limitations des déplacements inutiles pour les résidents, contrôle strict de l'alimentation et nettoyage des chaumières - voila les mesures à prendre. Les soviétiques ont pourtant maintenu les cérémonies du 1er mai pour l'idéologie : / et ça c'est pas terrible. Mais bon aujourd'hui vous pouvez vivre à Kiev sans problème et les égouts de la ville ne sont pas particulièrement embourbés de déchets radioactifs malgré le nettoyage à grandes eaux de la ville fin avril / début mai 1986. Je pense que dans les centaines d'usines touchées par le tsunami, la destruction / l'arrachage des cuves de produits chimiques va produire une pollution d'agent toxiques potentiellement bien plus grande pour les cultures & nappes phréatiques que ce que l'on connait pour l'instant des fuites à Fukushima ... et pourtant nos journalistes ne la ramènent pas sur ce sujet ! L'agitation sur le nucléaire montre bien que l'opinion est sensibilisée, et on reçoit quand même un minimum d'infos. Mais concernant les produits chimiques / métaux lourds qui se sont fait éparpillés par le tsunami - pas un mot pour l'instant : / L'atome c'est plus vendeur.
  6. Mmm, je peux donner ma petite opinion basé sur mon cursus d'ingé matériaux (oui oui, un jour je me présenterais ^^) et sur du bons sens : -La fusion conduit à un abaissement de la densité, ce qui serait contraire à la concentration nécessaire de la matière fissile pour obtenir l'explosion thermonucléaire. -La fusion du combustible endommage généralement son enceinte de confinement, libérant donc "plus d'espace" pour la même quantité de matière fissile, et là aussi cela ne va pas dans le sens de l'explosion. -Je n'ai par contre aucune idée sur l'influence de la température et de la structure sur la neutronique (déroulement de la réaction).Là il y a peut-être un danger (?) Et quid d'un mélange de fluides combu fondu + eau supercritique ? -Enfin, le bon sens nous dis que si du simple combustible nucléaire pouvait constituer une bombe, alors il y aura depuis longtemps des puissances nucléaires un peu partout. Ce n'est pas si simple, il faut non-seulement concentrer (enrichir) en produit fissible, mais il faut en plus pouvoir contracter cette masse fissible d'une certaine manière (ceinture d'explosif) dans un certain timing pour produire l'explosion. Je n'en sais pas plus, si ce n'est que c'est assez technique&pointu.
  7. +1, on peut constater que la situation est très sérieuse et préoccupante, au vu du choc reçu, des mesures prises (évac...) et des moyens déployés, mais pour tirer des conclusions sur la dangerosité il faudrait avoir des mesures !
  8. http://www.atom-moc.pref.fukushima.jp/dynamic/C0014-PC.html Les échelles sont en NANO-gray, soit RIEN DU TOUT !!! Donc à moins que je ne rate une info importante écrite en Japonais, je n'y vois rien d'inquiétant. Pour les unités, ça balance entre " la détection " et "l'exploitation en biologie". Je m'explique. Le becquerel, c'est le nombre de désintégration par seconde. C'est facile à mesurer, et on peut donc savoir si il y a beaucoup de substance radioactive ou non dans l'objet à analyser. Mais cela ne renseigne pas sur l'énergie dégagée par cet objet. En effet, les rayonnements alpha / beta / gamma sont différents. Avoir x becquerel en pur alpha ca peut être de la rigolade, quand 1/100ème de x en pur gamma cela peut représenter un risque sérieux. Pour mieux comprendre cela, il y a donc le Gray, qui correspond à l'énergie reçu par 1kg de matière lors d'une exposition à l'objet. Oui mais, 1kg de matière, pour déterminer les éventuels dégats biologique, ce n'est pas précis. Pour cela, il y a donc le Sievert, qui pondère l'énergie reçu "théorique" (le Gray) en un équivalent "dose" permettant une meilleur compréhension des effets sur l'organisme. Ensuite, même le Sievert reste vague parfois. Si vous prenez 10 Sv d'exposition sur l'ongle de votre 4ème orteil gauche, c'est la mort de votre orteil/pied, mais pas du bonhomme. 5 Sv en exposition globale ça suffirait par contre pour vous tuer. Voila pour quelques éléments qui vous épargneront les visites wikipédia.
  9. http://theglobalherald.com/radiation-readings-higher-than-normal-at-fukushima-daiichi-nuclear-plant-japan/13349/ C'est grosso-modo 1/50eme de ce qu'on pris les premiers intervenant à Tchernobyl. Ça commence à faire beaucoup. Il n'y a pas d'indication sur le lieu d'exposition, ni sur la durée. Si c'est en 20min dans le bâtiment réacteur, ca peut se comprendre. Si c'est en 5 min à l'extérieur, ça fout les boules :-[
  10. Ce qui m'agace le plus, c'est que l'on a très, très peu d'informations chiffrées sur le niveau actuel de radiation sur site. Les chiffres d'hier était de quelques mSv par heure maximum (unité de dose "absorbée", c-à-d l'énergie reçu sous forme de radiation (Gray) pondérée par certains facteurs pour mieux modéliser les réponses de l'organisme), voir des µSv en ville. A titre d'indication, Tchernobyl c'était quelques Sievert/Heure sur site (!!!). Par rapport aux (peu de) chiffres connus sur le cas Japonais, c'est pour le moment plusieurs milliers de fois inférieur à Tchernobyl. Il nous faut des valeurs ! Pas pour faire de l'exploitation ultra-fine (y'a des radiologues / cancérologues ici ? ;) ) mais surtout pour avoir un ordre de grandeur. Car dire "y'a du césium dans l'air" lors dans accident nucléaire ... c'est un peu comme dire "on a trouvé des trace de combustion de kérosène" après un crash aérien.
  11. Une trentaine d'année je crois, a peu près pareil que le strontium-90. Les médias font une fixation sur les centrales nucléaires, mais perso, je me demande, sur les nombreux sites industriels touchés par le séisme&tsunami, combien de millier de mètre cube de produits chimiques ont foutus le camp dans la nature ...
  12. Salut à tous. Non, pour Tchernobyl, il y avait des barres de combustible + du matériel coeur à même le sol / sur les toits dès les premières minutes. Ici le réacteur (réaction neutronique) a été coupé dès le début du séisme (barres modératrices). Par contre, la décroissance radioactive naturelle des matériaux dans le coeur produit pas mal d'énergie à évacuer, d'où le besoin urgent en refroidissement. A Tchernobyl, le problème est la perte totale du confinement (bouclier supérieur) + incendie qui entraine les résidus de combustion & fines particules de combustible à l'extérieur. Ici il n'y a pas d'incendie signalé au niveau du coeur (pour le moment :x) donc les rejets potentiels c'est - eau de refroidissement souillée, vapeur souillée, iode & isotopes gazeux radioactifs libéré par perte de confinement. Mais le gros morceau devrait rester solide en l'absence d'incendie ou de fusion. On nous annonce un "équivalent dose annuel" par heure. Si quelqu'un avait la valeur chiffrée (en mSv/h je suppose ?) ça serait un élément intéressant, car la "dose annuelle" n'est pas la même pour le civil lambda que pour un travailleur de l'industrie nucléaire. Tchernobyl, c'était équivalent dose létale en 45-90 minutes (estimé, dépendant de l'endroit). Voila pour les quelques réflexions que je peux apporter. EDIT : j'ai craqué. premier message... va falloir se présenter ?
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