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Messages posté(e)s par Berezech

  1. Il y a 3 heures, Akhilleus a dit :

    Question : d'un point de vue économique est ce que la Russie pourrait/aurait intérêt à émettre des bonds de guerre ou un emprunt national pour financer ses activités militaires (sa guerre en fait) en Ukraine ?

     

    Si la Banque Centrale Russe dit qu'elle est prête à les racheter derrière sur le marché secondaire ça peut être bien. Mais c'est du Quantitative Easing. Sur une monnaie déjà en hyperinflation.

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  2. ... Et quels buts avec quel calendrier ? Poutine a quelques semaines pour obtenir un résultat décisif, et, faire plier la volonté des Ukrainiens galvanisés par un élan de nationalisme et de fierté face à l'agresseur étranger plus puissant.

    Les Ukrainiens peuvent attendre tant qu'ils sont ravitaillés en armes et qu'ils ont assez de soldats en ligne. Pas tellement Poutine.

     

    Au delà de quelques semaines il doit soit relancer les dés et étendre la conscription, passer en partie en économie de guerre, faire monter la violence sur le terrain sans garantie de résultat, résister à une nouvelle vague de sanctions contre l'oligarchie étendue de son régime. Et gérer son front intérieur. Pour l'instant la plupart des Russes sont attentistes mais ça va vite changer si les pertes continuent à s'accumuler sans perspective rapide de victoire, ou que la conscription est étendue.

    Sur le terrain les gages pris n'ont pas tous l'air tenable dans le temps. Difficile aussi de relancer la guerre de mouvement avec de grandes unités attritionnes en rase campagne à 100-150km des dépôts, et qui pour certaines sont au feu depuis longtemps et reconstituées sur place avec la dernière vague de conscrits ou de réservistes (ce qui est calamiteux, et surprenant dans une armée qui a une mauvaise expérience de cette pratique).

  3. il y a 20 minutes, Lezard-vert a dit :

    Ç’aurait pu être mais à ce stade c'est peut être devenu un peu trop ambitieux... il y a bcp de Km pour refermer la pince. Tout dépendra du volume et de la puissance des deux bras de la pince - à l'évidence les russes n'ont pas de panzer-corps pour ce faire. Si c'est à l'image de la "bataille " de Voznessensk* du 16 mars au nord-est d'Odessa ca va être vite réglé.

    *Bataille "décisive" qui a empêché les russes d'aller plus à l'ouest puis de redescendre vers le sud pour prendre Odessa par le Nord ... .. mais bon  forces en présence : côté russe 600 bonhommes , un quinzaines de  BMD  et quelques hélicos de transports mis en fuite par quelques milliers de territoriaux .... plutôt une grosse escarmouche dans un tel conflit.

    La clef que cherchent les russes depuis un moment c'est un accès aux routes aux sud de Kharkov, et leurs débouchés qui permettent de courir ensuite vers le Dniepr, il y a peu d'autres grandes localités suceptibles de servir de môle aux ukrainiens avant Dniepropetrovsk. En prenant Izioum, à terme Karkhov sera (enfin) encerclé (pour l'instant elle est apparemment toujours desservi par le train, ce qui paraît hallucinant), idem pour les unités encore sur la ligne de démarcation et les ukrainiens devront se replier à travers la vaste plaine ou connaissant les russes ils sont prêt à leur faire payer chaque pas en arrière.

    C'est marrant de voir les mêmes axes que pendant la 2nde guerre mondiale d'ailleurs.

  4. il y a une heure, Skw a dit :

    Entre Mariupol, Izioum, Zaporizhiye et Sievierodonetsk... la pression s'accentue fortement sur les forces ukrainiennes.

     

    J'ai l'impression que la plupart des commentateurs médiatiques (même les bons) ont du mal à voir que les russes avancent lentement pour préparer la nasse à l'est du Dniepr. C'est pas spectaculaire, mais ils grignotent les ailes de l'armée ukrainienne à l'est. Si ils parviennent à relancer des pointes en contournant les points durs ils pourraient complètement déstabiliser tout le dispositif ukrainien à l'est du Dniepr, et ce très rapidement.

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  5. il y a 44 minutes, tom24 a dit :

    je suis de moins en moins convaincu que Kiev soit vraiment un objectif militaire pour les russes. C'est un point de fixation qui peut leur permettre de faire pression politiquement sur le gvt ukrainien lorsque les négociations s'engageront vraiment (à la manière de Sarajevo). Les russes ont beaucoup plus à gagner dans le sud et le Donbass où ils manoeuvrent mieux d'ailleurs. A ce sujet, ça serait intéressant de savoir comment se ventilent les pertes russes par fronts. 

    Je me suis posé la question, ça se tiendrait si l'investissement russe sur Kiev avait une économie des forces plus limitée.
    Présentement il y a au moins 1/3 des forces russes qui semblent consacré à cette seule mission. ça fait beaucoup pour fixer un volume de force vraisemblablement moindre en proportion/volume. Je pense surtout que les russes attendent un effet "cascade" avec la chute d'enfin un des môles ukrainiens pour pouvoir les effondrer les uns derrière les autres, PUIS encercler Kiev et l'attaquer en règle.

     

  6. il y a 26 minutes, HK a dit :

    Stratégie de la guerre d’usure… combien de jours un GTIA blindé russe peut-il rester efficace avec un ravitaillement aux comptes gouttes, une pression constante des ukrainiens, dans un comfort exécrable, et qqs pertes par jour? Avant que le matériel tombe en panne ou que les hommes les moins motivés abandonnent leurs véhicules?

    A ce rythme et si on en croit les estimations des SR occidentaux et en 15 jours (2-4 000 morts russes, si on prend un ratio 1 tué-6 blessés, ça fait 12 à 24000 blessés, ça me paraît énorme), dans 3 mois ça fait 12 à 24 000 morts, 72 000 à 144 000 blessés. Le reste en bouilli niveau moral et équipement. L'armée russe serait exsangue, ses meilleurs matériels perdus, ses meilleurs soldats se faisant grignoter dans une guerre d'attrition ingagnable, la société russe durablement traumatisée, son économie en ruine.

    De fait les russes vont devoir appeler des conscrits dans vraiment pas longtemps vu le rythme ... et pire devoir les engager dans les unités de combat sur du vieux matos déstocké. Et ça en soit même pour Poutine l'aventurier c'est une ligne difficile à franchir.

    Je trouve que c'est une belle illustration de la maxime "la guerre ne résout pas souvent les problèmes, elle a tendance à en créer de nouveaux."

    In fine c'est même la survie de la fédération de Russie qui est sur la table. L'Etat russe est au bord du défaut de paiement, la tête des russes qui se sont habitués à la société de consommation quand les salaires des fonctionnaires ou les retraites ne vont pas tomber dans les semaines à venir ...
     

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  7. Question concernant la Biélorussie, quelque chose a l'air de ne pas s'y dérouler de manière fluide pour Moscou et j'aimerai savoir si certains ont des informations.
    Radio rumeur marche à fond, j'ai vu passé sur Twitter une lettre soit disant du chef d'EM qui aurait démissionné et d'officiers qui refuseraient de participer aux opérations militaires contre l'Ukraine. Je ne les retranscris pas ici c'est sans intérêt et invérifiable et ça sent l'agit-prop.

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  8. il y a 41 minutes, g4lly a dit :

    On peut foutre le bordel en installant des postes d'observation à la turque en Ukraine dans une zone tampon ... De "sécurité".

    Depuis le début du conflit je zieute la carte et je me disais que du point de vue de l'Otan la Ruthénie subcarpatique ferait un superbe pied dans la porte. Ne serait ce que pour empêcher les russes d'avoir une tête de pont menaçant la Hongrie et la Slovaquie (ce qui permettrait à Poutine de faire pression sur eux). Et garder à un gouvernement ukrainien en exil au moins un petit morceau ou se reconstituer / mener la guérilla. 
    ça fait également un moyen de pression éventuel au cas ou les russes entreraient en Moldavie.
     

  9. Il y a 9 heures, lum a dit :

    Bonjour, voici une carte de l'evolution du front date du 5 mars. Elle provient de Readovka News (Russes). Bien que cette carte soit donnee par le camp adverse (et donc a prendre avec beaucoup de recule et de precaution), elle m'interpelle car elle montre une zone de combat a la frontiere de la Transnistrie. Quelqu'un aurait des infos sur des possible combats dans cette zone ou cela est purement de la propagande ? Merci

     

    Il n'y avait avant guerre et d'après ce que j'ai lu ici, qu'un seul battegroup russe en Transnitrie (à mettre en balance avec les 17 basés en Crimée), je ne crois pas que les russes sortent de Transnitrie pour des raisons politiques. Si les russes y font quelque chose ils attendront d'être rejoint par le gros de leurs forces. Au pire ils font juste des coups de main.

  10. J'ai été regardé quelques vidéos d'influenceurs russes en anglais (je n'ai retenu que des gros qui ont plusieurs centaines de milliers d'abonnés) pour voir ce qu'ils disaient des sanctions. Bon le filtre youtube m'a sans doute sélectionné du contenu et ça n'a rien de scientifique ou de représentatif, mais grosso modo ils évoquaient :

    - Le rouble est en hyperinflation (ce qui atomise les dépôts et l'épargne des russes) et les prix à la consommation augmentent.
    - Il y a des queues devant les guichets pour retirer des devises étrangères, mais les banques ont fermé les retraits.
    - Tous les versements en devises étrangères sont bloqués vers les banques sanctionnées.
    - Le gouvernement russe a fait injonction à tous ses déposants de convertir 80% de leurs devises étrangères en rouble.

    - Idem sur les revenus touchés en devise étrangère. Et rétroactivement depuis janvier 2022.
    - Vu le cours du rouble (152 vs 1 $) les déposants russes n'étaient pas enchantés à l'idée de convertir leurs euros et dollars en roubles.
    - Les russes que j'ai entendu disent que les sanctions ne pousseront pas le peuple russe à se tourner contre leur gouvernement.
    - Ils étaient tous contre la guerre
    - Ils sont résignés à voir leur niveau de vie diminuer, et feront avec.
    - Il sont inquiets pour les retraites et autres revenus de transferts

    J'ai aussi relevé l'analyse de Paul Krugman qui estimait que le couple Russie/Chine étaient pas très pertinent économiquement, surtout en raison de la non complémentarité des économie (hormis sur les matières premières, mais disons que c'est jamais le fondement d'une relation économique équilibrée) et de la taille de leurs économies, l'écart est plus considérable par exemple que comparé à l'italie de 1940-45 par rapport à l'Allemagne.

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  11. J'avais cette impression (peut être erronée, corrigez moi si je me trompe) qu'il n'y a pas de "nucléaire tactique", dans le sens ou le nucléaire sera forcément immédiatement stratégique et donnera lieu dès le lancement à une réponse de même nature. Evidemment les russes ont des armes tactiques qui entretiennent le doute (Iskander entre autre), donc ça ne serait pas détecté comme un ICBM d'entrée de jeu et on a pas de précédent (hormis Hiroshima et Nagasaki mais à l'époque personne ne peut répondre, les bombes sont moins puissantes et le monde entier est virtuellement coalisé contre le Japon).

    En tout cas ça mettrait immédiatement Vladimir au ban de l'humanité.

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  12. il y a 28 minutes, Alexis a dit :

    Pendant la guerre d'Algérie, la France a mobilisé pendant presque 8 ans une force d'occupation de 470 000 hommes, pour défendre une "Algérie française" qui serait débarrassée des "terroristes".

    La Russie est trois fois plus peuplée aujourd'hui que la France l'était alors. Maintenir 200 000 hommes dans la durée pour défendre une "Ukraine russe" débarrassée des "néonazis" serait donc un effort environ 6 fois plus petit que celui que la France a maintenu pendant 8 ans avant de finalement mettre les pouces.

    Attention cependant, le retrait français d'Algérie est très lié aux surcoûts de l'opération ... et notamment au choix fait de privilégier la dissuasion nucléaire par rapport à une armée coloniale de masse. Le choix de se tourner résolument vers 'Europe et de concentrer les investissements sur la métropole. Un choix rétrospectivement plutôt heureux sur le plan social et économique. Garder l'Algérie aurait nécessité d'investir massivement dans autre chose que le militaire, et de sortir de la misère la population algérienne à coût de grands travaux, de programmes d'éducation ... ce qui aurait probablement amplifié le sentiment nationaliste.
    A l'inverse la Russie semble privilégier l'empire et les coûts qui vont avec (pour des bénéfices pas évidents, nuls à court terme en tout cas, incertain à long terme), mais cela se fait (et se fera) au détriment du reste, surtout si ils doivent éternellement garder une armée de biffins sur place forcés de commettre des horreurs pour tenir le pays.

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