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Messages posté(e)s par Berezech

  1. Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

    Il manque quand même un bout majeur dans ton enchaînement de défauts sur dettes : c'est que, comme tu le dis pourtant, les "banques européennes [ont] des créances les unes avec les autres".

    Bilbao crève, qui met en péril Santander, qui met en péril Bidule.
    Mais Bidule était endetté auprès de Bilbao.
    Bidule est-il toujours en péril si sa dette vis à vis de Bilbao est compensée par sa créance sur Santander ?

    La sommes des dettes est un mauvais indicateur, dans le sens où il masque les créances.
    A prête 1000 à B, qui prête 500 à C et 500 à D, qui eux-même les prêtent à A : la somme des dettes est de 3000, et pourtant c'est un système à somme nulle...


    Non seulement le liquidateur va essayer de récupérer ce qui est récupérable, mais tes déposants viennent retirer leur argent en masse dès la chute de la 1ere banque, plus personne ne veut non plus faire affaire avec toi, ou de prêter de liquidité (ou à un tarif prohibitif). Et avec moins d'1% de ton bilan réellement dans les caisses tu ne peux pas durer longtemps ...
     

     

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  2. Il y a 9 heures, true_cricket a dit :

    C'est quoi un système monétaire alternatif? Une autre monnaie que les allemands appelleraient Mark?

    L'Euro est un Mark un peu dévalué.
    Techniquement ça serait un EuroDeutsheMark réservé au club du nord du Rhin qui devrait s'apprécier. Et nous on aurait un EuroFrancPesetasLire qui devrait se déprécier. Enfin à terme j'imagine qu'on trouverait un terme technos, ou que chaque pays reprendrait le contrôle de sa monnaie. C'est la situation que je redoute si il n'y a pas une entente au niveau européen.

     

     

    Il y a 6 heures, Boule75 a dit :

     

    As-tu des données là-dessus ?

    Moui. En attendant les taux d'emprunt souverain, qui s'étaient tendus voici 10 jours, sont revenus à des niveaux bien bas avec peu d'écarts entre Italie, France, Espagne et Allemagne.

    Tape "Target2 Imbalance" dans ton moteur de recherche préféré. Target 2 ne représente pas une "dette" que contracterait les pays déficits vis à vis des pays surplus, mais il montre les déséquilibres dans les transactions bancaires.
    En fait je prends un exemple, en France tu prends le département de Paris, et celui de l'Ariège. Le premier a un fort PIB, une démographie forte, un fort dynamisme. Le second est sous peuplé, pauvre et avec une activité industrielle déclinante, en plus zone montagneuse en partie qui requiert de lourds investissements. Pour ajuster les niveaux de vie l'Etat français agit pour redistribuer une partie de la richesse de Paris vers l'Ariège, à travers les impôts, la sécu etc ... A l'échelle européenne tu n'as pour l'instant pas ce mécanisme (le budget de l'UE n'a pas la taille critique, même à travers les fonds structurels) donc les pays qui ont un avantage creusent la différence avec les zones plus pauvres. C'est notamment le problème avec une Allemagne très attractive pour les capitaux étrangers (population bien formée, cadre légal/culturel, outil industriel, services publics, salaires modérés). Si tu as de l'épargne monétaire vaut-il actuellement mieux aller l'investir dans un pays en excédent commercial ou en plus les lois sont trèèèès favorables au patrimoine, ou dans un pays ou les perspectives sont plus difficiles ? Non seulement l'Allemagne a des excédents vis à vis des autres pays, mais son avantage ne fait que se renforcer.


     

    Il y a 4 heures, Fusilier a dit :

    Ca demande démonstration, chiffres à l'appui. A ma connaissance le système bancaire allemand est loin d'être en forme, la DB est proche de la faillite. A contrario,  Santander est la plus grosse banque UE et solide, même si son ratio de rentabilité est inférieur à HSBC  A contrario DB ne rapporte presque rien elle a même des pertes

    Le problème des banques européennes, c'est qu'elles ont des créances les unes avec les autres. Techniquement juste l'effondrement d'une ou deux institutions moyenne menacerait l'ensemble du système bancaire (comme en 2008 en fait ou le sacrifice discutable de Lehman Brother a déclenché la crise bancaire fin 2008 malgré le plan américain). Le crédit de Bilbao crève ? Il ne peut plus rembourser Santander. Santander passe par pertes et profits, et elle perd ... plus que ce qu'elle ne peut encaisser, elle fait faillite, sauf qu'elle devait de l'argent à 10 autres banques, qui devaient de l'argent à la DB et à BNP ... etc ... faillite en chaîne à cause d'un seul domino défaillant. C'est aggravé par la quantité limitée de dépôt des banques (en liquidité), je pensais qu'après 2008 elles devaient avoir 6% de leur bilan en liquide, en réalité on est plutôt autour de 1% ... Il suffit qu'elle ne puisse pas faire face à une petite partie de leurs dettes pour que les taux montent sur le marché interbancaire, ou qu'elles déposent le bilan.

    Pourquoi alors qu'elle est en faillite (objectivement) la DB continue à magnétiser de l'argent ? c'est vrai qu'il y a la un paradoxe. C'est parce que les fonds de ces banques ne sont pas garantis de la même manière.
    Si tu veux c'est un peu comme si les différents pays avaient une police d'assurance différentes. In fine c'est bien l'épargne des citoyens/résidents qui garantie la solvabilité de cette police d'assurance, plus ou moins crédible selon la situation macro économique de ces pays (et l'Etat garantie ces dépôts ... sur la foi des dépôts eux même, c'est une boucle). Et l'Allemagne a des tonnes d'épargnes (dans des banques en faillites certes, mais "Too big to fail".)
    Pour diverses raisons (voir le fil Allemagne ou j'ai expliqué les avantages et les faiblesses à mon sens de celle-ci) l'Allemagne semble offrir une meilleur garantie aux dépôts, de par son excédent budgétaire et sa dette modérée, son fort niveau d'épargne, un patrimoine privé et public conséquent ... et plus subtilement de par la concentration du capital dans son système, et son poids politique en Europe.
    La crédibilité de cette police d'assurance diverge entre pays de la zone UE. L'Espagne ou l'Italie ne peuvent pas espérer à l'heure actuelle sauver leur système bancaire seules. Et les Allemands ne veulent pas étendre leur garantie, à tord, car cela flingue la crédibilité de la zone euro à long terme, à raison, parce qu'ils protègent aussi les intérêts de leurs citoyens, et de leur nation, en calculant qu'ils n'ont pas réellement les moyens d'étendre cette garantie à l'infini, ou que c'est trop compliqué à faire passer auprès de l'électeur Allemand qui a la fierté d'être présenté comme un modèle éthique de fourmi épargnante dure à la tâche face à ces rastapopoulos de Latin.

    La fierté et la politique l'emporte ici sur la seule explication économique.

     

     


    Pourquoi après 2008 et 2012 (crise de l'Euro) ça n'a pas été la catastrophe, et pourquoi ça pourrait l'ête maintenant.

    Parce qu'on a massivement déclenché les leviers de la politique monétaire et budgétaire. Et qu'on les a gardé appuyé sur l'accélérateur à fond jusqu'à aujourd'hui.
    Je m'explique : les US ont fait une relance budgétaire et monétaire massives jusque autour de 2015, l'UE aussi dans une moindre mesure et un peu en retard (de 2008 à 2010), avant d'enchaîner sur l'austérité budgétaire ... et une politique monétaire extrêmement accommodante (taux négatifs, puis QE), on appuyait à la fois sur le frein (en flinguant l'investissement public et privé, durant l'austérité), et sur l'accélérateur (les taux bas, le QE). Ajoute que l'inflation s'est installée à 1%, voir moins, alors qu'on menait une politique monétaire accommodante.
    Ce qui dans les faits signifie qu'on se maintenait à peine au bord de la déflation et de la crise.
    Un exemple de ça en janvier : les banques ont demandé à l'Etat d'abaisser les taux du livret A, soit disant pour aider à construire du logement social grâce à un taux accomodant (excuse publique que peu de gens ont relevé mais pas très crédible), tout simplement parce que rémunérer les livrets leur coûte trop cher pour se maintenir à flot. C'est pire pour les fonds de placement garantis (type assurance vie en fond euro) qui n'achètent que de la dette publique, avec les taux négatifs, il y avait une menace sur l'épargne des personnes plaçant leur argent ... Mais malgré leur faible rentabilité les banques restent en quelque sorte "mort vivantes" parce que le QE, des garantis, des rachats de titres, et la gestion de l'épargne de la population (à un prix de plus en plus élevé) ... leurs permettent d'éviter la faillite (de justesse).

    Le système a tenu ... parce que tu ne deales plus avec le capitalisme de marché financiarisé sauvage. Tu deales avec l'Union soviétique des actionnaires capitalistes. En cas de crise ils comptent sur les pouvoirs publics pour intervenir massivement et palier leur défaillance patente. C'est ça le néolibéralisme : les marchés financiers, les banques, sont régulés par les pouvoirs publics qui interviennent.
    Idem avec le choc sur le REPO en octobre. Les banques ont laissé la FED socialiser le marché interbancaire ! Privatisation des profits, socialisation des pertes. A la sortie les plus gros acteurs rachètent les titres à faible valeur, et tu vois se former une concentration du capital entre les mains d'un pool plus restreint d'oligopoles et de monopoles.
    Le tout sous la forme d'un chantage : si vous ne nous sauvez pas, c'est l'épargne de la population qui y passe.

    A la fin c'est le contribuable qui paie la facture (en la lissant sur des décennies via les dettes publiuqes) de sauvegarde du système (en échange de son épargne), et on recommence un nouveau cycle (est-ce possible ?)
    C'est une forme assez sophistiquée d'extorsion en quelque sorte. Et une redistribution de la richesse du milieu vers le haut à terme.

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  3. Merci @rogue0, je pense que c'est effectivement plus le sujet ici.

    Pour ma part je suis un critique radical de l'UE ... Tout en plaidant pour rester dedans et profiter de la crise pour la transformer en profondeur (notamment afin qu'elle intervienne massivement dans l'économie avec un budget à la hauteur, finaliser l'union bancaire, se doter d'institutions souveraines et démocratiques).

    Le stress bancaire (en zone euro), on y est déjà, d'ou les nouveaux plans de sauvetages de la BCE (avec l'aide soutenue de la FED, et pour l'instant même Trump n'a pas fait opposition).
    ça n'est pas nouveau, cela fait écho à la crise de la zone euro au début des années 2010 et on est dans la continuation des crises préexistantes. Des bilans pourris qui contrairement aux banques américaines n'ont pas été épuré post-2008, et une tension sur la liquidité.
    Pour rappel il y a eu une crise sur le REPO (les prêts de liquidité interbancaire à court terme) en octobre 2019 qui a conduit la FED à intervenir massivement d'octobre à au moins janvier (je n'ai vérifié depuis) en injectant de l'argent à taux zéro pour compenser l'incapacité des banques à se prêter des liquidités entre elle.  On était autour de 1 Billion de $ la dernière fois que j'ai vérifié.
    C'est là que la crise financière a réellement commencé.
    Ici pour moi le risque est très élevé. La politique monétaire pourrait retarder la crise mais pas l'arrêter, le choc budgétaire des Etats et une action vigoureuse de restructuration des banques (et surtout des grandes malades, la DB, BNP Paribas, les banques italiennes et espagnoles ...) sera aussi nécessaire, et peut potentiellement éviter une catastrophe ... si il y a une coopération efficace, et que l'Allemagne arrête de jouer à l'hégémon égoïste (et de mettre le nez dans le caca de son système financier corrompu, je pense aux banques des landers, c'est là qu'est le blocage réel en fait)

    Sur le système monétaire alternatif, il y a déjà dans les faits plusieurs euros au sein de la zone euro. Je sais c'est contradictoire.
    Mais dans les faits tu as une fuite importante des capitaux de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie (le patrimoine possédé par les plus riches nationaux de ces pays ... coucou le patriotisme) ... des banques de leurs pays, vers les banques allemandes. Il y a une anticipation généralisée d'effondrement du système bancaire dans ces pays, et l'idée que l'Allemagne est plus à même de garantir la sécurité de ces fonds.
    C'est notamment ce que montrait le débat autour de Target2 et du mécanisme de compensation bancaire montrant un énorme déséquilibre Nord/Sud dans la zone Euro.
    Si les Allemands ne sont pas idiots, ils ont travaillé à un système monétaire alternatif en secret (et franchement si j'étais le ministre des finances allemands je serai idiot de ne pas y penser). Nous devons nous préparer à cette hypothèse.
    Le risque ici dépend du degré de gravité de la crise, de la coopération entre pays de l'Europe. Est ce qu'il y a un risque à un moment que Macron dise aux élites Allemandes d'aller se faire foutre avec leur hégémonie suicidaire au conseil européen (avec le soutien d'une Italie et d'une Espagne moribondes, et d'une partie du Benelux), ce qui s'ensuivrait d'une réaction du ministre de l'économie allemande allant faire un petit commentaire crasseux dans la presse sur l'état des banques françaises pour faire monter le Spread de la France, et derrière une escalade qui finit en divorce brutal ?
    Je pense que les élites allemandes sont profondément égoïstes, jusqu'auboutiste et stupides, là ou les élites françaises sont stupides mais finiront par faire le bon choix ... faute d'autres options.

    Pour revenir au système de paiement alternatif, Je ne pense pas que c'est le genre de truc qui doit être rendu public, mais ça doit exister comme solution de dernier recours, préparé en secret, ne serait ce que pour menacer les allemands si on est au bord du gouffre (sans bluffer, c'est à dire que si ils ne prennent pas les options coopératives c'est nous qui nous nous cassons). ça aussi c'est du rapport de force. Tout le monde essaye de bluffer les allemands depuis 30 ans, c'est idiot et c'est perçu comme de la faiblesse à juste titre.

    Je reviendrai sur le reste dans la journée, il est tard et je vais essayer de dormir un peu.

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  4. Il y a 6 heures, Boule75 a dit :

    On est bien d'accord mais il reste les fondamentaux.

    Tu as l'air de penser qu'il existe des lois, ou des principes génériques qui s'appliquent de tout temps en toute circonstance.
    Or je ne pense pas pour ma part qu'il y ait l'équivalent d'une loi de la gravité universelle (pour reprendre ta métaphore) en économie. La "loi de l'offre et de la demande" n'est que le modèle de base qu'on enseigne aux étudiants en simplifiant ad infinitam la réalité.

     

    Il y a 6 heures, Boule75 a dit :

    quand il n'y a plus de PQ pas cher chez Leclerc, et que tu as besoin d'en acheter, tu va chez Super-Copain à l'angle en bas qui te le vend 3 ou 5 fois plus cher. Quand la récolte de blé est mauvaise les prix montent. Quand le Golfe est clos on a un choc pétrolier. Quand la ville subit un siège, le prix du beurre augmente.

    Ou tu vas à la supérette et tu le trouves sensiblement au même prix ... ou tu le substitue par autre chose, l'élasticité de ce truc est faiblarde (coucou le gant de toilette).
    Quand la récolte de blé est mauvaise tu le fais venir de la province d'Afrique (c'est pour ça que t'as un préfet de l'anone chez les Romains, pour organiser le marché selon des règles différentes de celle de l'offre/demande) ou tu lances des proscriptions contre les sénateurs qui pratiquent l'accaparement des terres contre la classe moyenne paysanne, ou tu pratiques le contrôle des naissances ... ou bien tu fais comme tous les gens depuis l'invention de l'agriculture céréalière : tu pousses un soupir de soulagement parce que tu sais que la culture du blé permet essentiellement au cacique local / à l'Etat de prélever des taxes facilement, et tu reviens aux légumes / racines qui sont nettement plus dur à prélever fiscalement, et qui n'a jamais été qu'un outil de domination du fort sur le faible. (voir le très bon bouquin Homo Domesticus de James C. Scott).
    Quand j'étudie un marché j'essaie avant tout d'en comprendre les règles, l'organisation, la structure. ça me dit beaucoup plus de chose que d'étudier simplement l'optimisation de la combinaison productive. Dans un monde fortement doté en capital les rendements sont très souvent énormes comme le souligne Gally.
    Prend le problème actuel des tests sur le coronavirus. On a l'entreprise Mérieux en Ariège qui en produit ... Sauf que ces petits malins cherchent à obtenir une position de monopole temporaire grâce à leur techno non compatible avec celle des autres acteurs, du coup il peuvent fixer leurs prix comme ils l'entendent et imposer leur pouvoir de marché. (d'autant qu'ici les demandeurs ont une élasticité ultra faible : ils veulent le machin tout de suite). Tu me diras qu'on retrouve l'offre et la demande, mais qu'est ce qui interdit à l'Etat français de prendre le contrôle de la boîte ou de lui imposer des conditions différentes de prix, sous peine de se voir interdire d'opérer en France ?  (hormis les règles fixées du marché, qui le sont par des gens, donc par la politique, pas par des principes abstraits).
     

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  5. il y a 30 minutes, LBP a dit :

    J'aime bien les estimations de "Croissance" !!!!

    Quand le confinement sera finit,  il y aura un plan, des plans de relance. Et comme beaucoup de projets, programmes sont reportés et comme beaucoup de gens reste chez eux sans trop dépensé.

    IL va y avoir une croissance DINGUE.

    Dans une certaine mesure c'est vrai pour les biens.
    Mais pas pour les services. Devine quelle est la part industrie / service dans notre économie en tertiérisation avancée ...

    De plus vu que tu as des effets déflationnistes et une crise financière, de multiples investissements sont reportés, les consommateurs diffèreront un certain nombre de consommation (faire des travaux chez eux, acquérir un nouveau véhicule etc ...).
    On donne souvent l'exemple du restaurateur : même si il y a reprise avec beaucoup d'afflux, ça ne rattrape pas la longue période ou aucun repas n'a été servi. Comme les trésoreries sont modestes, beaucoup de boîtes risquent la faillite.
    D'ou la précipitation de l'Etat pour dire "on garanti tout" ... et derrière un "marché" (les banques, les assurances, tous ceux qui ont des produits financiers) pas du tout rassuré qui prête en montant ses taux à l'Etat (et qui ralentit ainsi la reprise) ... tout en comptant sur celui-ci pour les sauver de la banqueroute.

    Le précédent de 1929 avec sa crise déflationniste montre qu'on a pas eu de reprise significative ... jusqu'à la guerre (y compris en Allemagne). Et sans le soutien massif américain les années post 45 ne se seraient pas appelé les 30 glorieuses en Europe.

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  6. il y a 33 minutes, ARPA a dit :

    On va avoir une crise financière européenne et mondiale. Tous les pays vont avoir besoin de trouver des fonds. Les autres pays vont faire tourner la planche à billet. Tous les pays de la zone euro risquent de devoir s'endetter massivement, ils seront peut-être intéressés par faire tourner collectivement la planche à billet.

    Actuellement c'est inenvisageable, mais dans quelques mois si en plus il faut rééquilibrer l'euro par rapport aux autres monnaies ...

    Il y a une masse considérable d'épargne disponible ... créées avec les politiques accommodantes des dix dernières années ... détenue par les tranches de populations les plus riches (et là on parle même des 0,1% en grande partie). C'est pas tant d'imprimer du nouvel argent qui est problématique, c'est déjà de correctement répartir celui qui existe déjà et d'arrêter de faire fonctionner un système financier stérile, composé à 95% d'un marché secondaire spéculatif, qui pompe même sur le PIB (aux US), j'avais lu là dessus un bon papier de chez Natixis, par Patrick Artus, daté de mars l'an dernier. Il estimait la contribution des marchés financiers à l'économie comme étant nul dans la plupart des cas, et négative aux US.

    Pour magnétiser l'argent dans le contexte actuel et sans violer les traités :

    Tu émets des bonds de la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Tu proposes un taux d'intérêt attractif (n'importe quoi de pas négatif dans le contexte actuel)
    Tu annonces que la BCE se tient prêt à les racheter sur le marché secondaire
    (même si elle ne le fera pas, le seul fait de l'annoncer renforce la confiance des investisseurs).
    ça va partir comme des petits pains. Tu utilises l'argent pour des choses utiles selon des critères qui ne dépendent pas purement de la logique rentable.
    L'effet multiplicateur (voir les travaux récents du FMI) étant supérieur à 1 à priori, ça devrait être du baume pour l'économie européenne.

    Tu rembourses une fois sortie de la déflation lorsqu'on est revenu à un niveau d'inflation sain (2%).

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  7. Le Conseil d'Etat statuait en référé aujourd'hui sur la requête du syndicat des jeunes médecins demandant un confinement total.

    https://www.conseil-etat.fr/ressources/decisions-contentieuses/dernieres-decisions-importantes/conseil-d-etat-22-mars-2020-demande-de-confinement-total?fbclid=IwAR24TH9-2uMN6siX6W5XwGt8nmfEG1wy0biKiJUGoklbWL_r6zPRZ9XAeDI
     

    Il a prononcé plusieurs injonction (et rejeté une partie de la requête du SJM) qui devraient être annoncé demain, et durcissant le confinement.

    Le paragraphe le plus important :

    "Il est enjoint au Premier ministre et au ministre de la santé, de prendre dans les quarante-huit heures les mesures suivantes :
    - préciser la portée de la dérogation au confinement pour raison de santé ;
    - réexaminer le maintien de la dérogation pour « déplacements brefs, à proximité du domicile » compte tenu des enjeux majeurs de santé publique et de la consigne de confinement ;
    - évaluer les risques pour la santé publique du maintien en fonctionnement des marchés ouverts, compte tenu de leur taille et de leur niveau de fréquentation."

    Le SJM et les autres intervenants demandant également le ravitaillement à domicile de la population et une injonction à accélérer les tests sur la population.
    Le CE a estimé que l'administration n'était pas en mesure d'assurer le ravitaillement par elle même, et le gouvernement aurait donné assez de garanties de son travail avec plusieurs industriels sur les tests pour qu'il ne soit pas nécessaire de lui faire injonction supplémentaire. (je résume)

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  8. Un biologiste médical (qui réalise les tests sur le virus) explique pourquoi la capacité de test de la France est aussi limitée selon lui.
    Apparemment ce qui manque ce sont les réactifs chimiques ... que nous ne produisons plus et qui doivent venir des US et de la Chine. Ce qui n'est plus le cas.
    Les équipes réalisant les tests doivent elles même faire ces réactifs ce qui ralentit leur capacité à tester un nombre important de patients.

    https://mobile.twitter.com/BioHospitalix/status/1241336319982395398

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  9. Le ministère des armées lance un appel à projet pour lutter contre le Covid 19

    https://www.defense.gouv.fr/aid/appels-a-projets/appel-a-projets-lutte-covid-19?fbclid=IwAR0_LAR6saT6fYhmxoKR7eAyfTFTkrBTmwF9SQLKhOG8C7mZkXuWqUKrIdU

    "Cet appel à projets du ministère des Armées, lancé par l’Agence de l’Innovation de Défense (AID), dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre le COVID-19, vise à disposer de propositions pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Il porte sur la recherche de solutions innovantes, qu'elles soient d’ordre technologique, organisationnel, managérial ou d’adaptation de processus industriels, qui pourraient être directement mobilisables afin de : protéger la population, soutenir la prise en charge des malades, tester la population, surveiller l’évolution de la maladie au niveau individuel et l’évolution de la pandémie, ou aider à limiter les contraintes pendant la période de crise.

    Important : les projets devront être d’une maturité technologique suffisante pour être employables pendant l’actuelle pandémie. Ces solutions innovantes devront être facilement et rapidement reproductibles et s'appliquer à l'échelle de l'ensemble du territoire national dans l'enveloppe budgétaire définie. 

    Un budget de 10 000 000€ TTC est prévu pour cet appel à projets, qui vise à financer un à plusieurs projets d’intérêt.  

    Pour permettre le soutien d’un maximum de projets prometteurs, sauf exceptions dûment justifiées, les projets retenus par cet appel à projets ne seront pas cumulables avec les financements flash mis en place par l’UE ou l’ANR

    Les propositions de réponse sont attendues et évaluées au fil de l'eau jusqu’au 12 avril 2020. Les propositions tardives pourront être étudiées mais les chances de succès seront fortement réduites. "

    Champ de recherche :

     

    - Protections individuelles ou collectives, soignants et populations (e.g. masques, « hygiaphones de fortune », concepts innovants de protection, de barrières, techniques de recyclage, Do It Yourself, etc.) ;

    - Gestion de la distance de sécurité entre individus ;

    - Automatisation de tâches pour le prélèvement, le nettoyage du matériel ou des salles ;

    - Facilitation du déploiement d’hôpitaux de campagne en soutien aux populations ; 

    - Gestion de crise, aiguillage, structuration/modularité des chaînes de prise en charge (e.g. gestion logistique, RH, etc.) ;

    - Production de nouvelles solutions de décontamination pour tout type de surface, pour petits et grands matériels, pour les espaces de vie, etc. ;  

    - Capacité de production en masse de solutions de décontamination ; 

    - Soutien à la prise en charge médicale (production du matériel ou traitement manquant, concept de recyclage, de détournement ou autre idée permettant de pallier ces manques) ;

    - Détection du virus dans l’environnement ; 

    - Diagnostic et autodiagnostic rapide et conduite à tenir associée - dépistage massif - dépistage participatif ; 

    - Gestion de l’impact psychologique individuel et sociétal (communication et sensibilisation sur la crise et l’épidémie, amélioration de la perception du risque d’épidémie, gestion de l’après crise, etc.) ;

    - Facteurs de limitation des déplacements et lutte contre la transgression ;

    - Amélioration du travail à distance (outils de continuité numérique, sécurisation, etc.) ;

    - Amélioration de la vie en isolement à domicile (numériques mais aussi hors solutions numériques) ;

    - Autres thèmes dûment argumentés.

     

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  10.  

    Coronavirus: appelés en renfort, les soignants du service de santé des armées sont déjà «épuisés»

    20 mars 2020 Par Justine Brabant

    Annoncé en grande pompe par Macron, le renfort du Service de santé des armées aux soignants sera surtout symbolique, celui-ci ne représentant qu’une infime proportion des capacités médicales françaises et ayant été affaibli ces dernières années par des réductions d’effectifs, combinées à un grand nombre d’opérations extérieures.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/200320/coronavirus-appeles-en-renfort-les-soignants-du-service-de-sante-des-armees-sont-deja-epuises?xtor=CS7-1046&utm_content=buffer19224&utm_medium=social&utm_source=Facebook_Page&utm_campaign=CM&fbclid=IwAR2qOcVc0fryINdU1iif8VfGdOmT59U3QYQaBn1YUYluQbLGU-BMjYkwxtk

    Quelqu'un a des infos supplémentaires ? Je ne suis plus abonné donc je n'ai pas pu lire l'article.

     

    il y a 42 minutes, Gibbs le Cajun a dit :

    Mes grands-parents ont connu l'exode en 1940, ils étaient enfants et ont quitté à pieds la Picardie la peur au ventre  quand les teutons ont déboulé à coup de canons... Subi les bombardements et mitraillage de la Lutwaffe, vu la misère et la détresse humaine, les morts et les blessés, la faim, le stress, la fatigue ... Et une haine gravée à jamais contre les "boches" comme ils disaient , déjà qu'ils étaient pas aimé par leurs  pères qui avaient combattu en 14-18, et dont l'un d'eux a était gravement blessé dès 1914 ... Et l'occupation accentuera cette haine du "boche"... 

    Franchement, ils sont à vomir ! 

    https://amp.lepoint.fr/2367952?__twitter_impression=true

    Anecdote HS : mon arrière grand mère espagnol (et ses deux fils) avaient un peu le même état d'esprit (ce qui a conduit mon grand père à rejoindre les FFI, puis la 1ere armée française, et à se faire tuer dans la trouée de Belfort en novembre 44). Ils s'étaient fait mitraillés par la légion Condor durant la Retirada, elle était furieuse parce qu'elle avait embarqué un jambon dans la fuite, la famille vivait dessus pendant la marche. Le messerschmidt les avait mitraillé près de la frontière, le temps de sauter dans le fossé ... son précieux jambon avait disparu. Un petit malin avait fait main basse dessus pendant qu'ils avaient la tête baissé.

    PS : l'article du Point est insupportable et donne la nausée.

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  11. J'ai été surpris en sortant faire les courses aujourd'hui de voir quelques personnes avec des masques chirurgicaux ...
    Quand les pharmacies n'en ont plus depuis 10 jours ... et que les personnels de santé qui viennent encore à domicile s'occuper d'un de mes proches se plaignent de n'avoir pratiquement aucune protection, ou rationnées au ridicule (même pas un masque chirurgical par jour cette semaine pour les infirmiers libéraux, un peu plus la semaine prochaine pour les infirmiers et aide soignants, et des clopinettes pour les aides à domicile qui sont au système D).

    Dans l'ensemble quand même j'ai trouvé que les gens commencent à prendre le pli (bon pas tous ... faut encore expliquer les distances à certain), mais les gens faisaient la queue dans le calme, il n'y avait pas trop de monde aux courses, ni de pénuries, dans un supermarché de province de taille moyenne on était 100 dans le magasin tranquille sans se marcher sur les pieds. Aucun problème pour avoir des produits frais. Le magasin était bien organisé, il y avait un bandeau plastique protégeant les caissières (pas de masques pour elles par contre, ni de masques).
    Les gens laissaient civiquement passer les personnes âgées et avait un mot gentil et encourageant pour les salariés du supermarché.

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  12. il y a une heure, Boule75 a dit :

    Faut voir. D'un point de vue strictement financier pour chacun des acteurs sans intervention particulière : oui. Etat et entreprises qui continuent à payer salaires et frais fixes sans rien encaisser, ça va piquer.

    Mais du point de vue de la capacité à produire, ça n'a pas grand chose à voir avec une grosse guerre : infrastructures et moyens de production demeurent intacts ; reste la question des décès des personnes essentielles, qui pourrait faire plus mal.

    La partie financière va probablement être mitigée par des dispositifs originaux au niveau européen : il est véritablement question d'emprunt commun au niveau de l'UE (ou de la zone Euro ?) et d'endettment massif des états. Les taux d'intérêt sont remontés (mais c'est toujours inférieur à l'inflation pour fr+de sur 10 ans, de loin. Au final, c'est censé générer de l'inflation qui, si elle n'est pas absurdement élevée et destructrice, est un formidable facteur de réduction des dettes par temps de taux faibles...

    Et les marchés de la fin de semaine dernière. :unsure:

    Ptête qu'on devrait passer sur le fil éco du coup !

    L'arrêt de la production (même temporaire) démolit les anticipations des investisseurs, ça réduit la rentabilité des facteurs de production et la productivité du travail (en réduisant le facteur temps passé à produire). Et dans une chaîne de production ça la désorganise durablement. Dans un monde ou le flux continu était la base du calcul marginal et avec des trésoreries faibles, une optimisation des flux et de la logistique, c'est un désastre.
    Ajoute à ça les échéances de paiement (telle dette doit tomber telle jour pour tel acteur, si elle n'est pas remboursé à temps tout une chaine de créanciers s'écroulent, ce qui constitue ensuite un effet domino ou ceux qui sont à court de cash liquident leurs positions ... et font se cracher les boîtes).

    L'économie est comme une boucle ou tout le monde est dépendant des autres, tu ne peux pas l'arrêter et la redémarrer sans que ça casse aux entournures.

    A priori pas d'inflation à court terme, on va vers la déflation, une baisse généralisée des prix (avec un avant goût particulier avec le prix du pétrole) avec la réduction des investissements et de la consommation (et une boucle négative d'anticipation : les prix baissent, les entreprises n'investissent pas, les consommateurs attendent sans acheter, plus personne n'a de thune, les prix baissent, les entreprises licencient ou baissent les salaires, la rentabilité flanche quand même ...). Voir :


    Et comme la politique monétaire était déjà pied au plancher avec des taux négatifs (ce qui flingue des banques ayant des trésoreries très faibles et très vulnérables à ce genre de chocs) et du quantitative easing à gogo, tu as en plus une trappe à liquidité : les détenteurs d'actions et d'obligations purgent leurs portefeuilles pour détenir du liquide (ou comme on en discutait l'autre soir quand tu m'as justement repris, des bons du trésor qui sont l'ultime placement permettant de protéger sa mise) (voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Trappe_à_liquidité )

    La plupart des économistes et historiens sont d'accord pour dire que pour sortir ensuite d'un cercle déflationniste il faut y aller fort. Mais genre très, très, très fort. D'ou les plans assez dingue des banques centrales, mais comme elles étaient déjà en mode socialisme pour financier, il y a un doute sur leur capacité à atteindre un certain seuil critique.
    Il faut surtout que les Etats reprennent la main par la politique budgétaire (ou mes remarques sur le fil économie pour à minima un capitalisme dirigé par l'Etat sur le modèle Chinois ... ou américain d'après guerre). Le privé suit le preneur de risque, or le seul preneur de risque qui a la chance de pouvoir se refinancer à l'infini c'est l'Etat. Et prier pour qu'on ai une période inflationniste à la reprise pour expurger les dettes. Mais ça les riches et les puissants n'aiment pas du tout : ça détruit les inégalités de patrimoine, donc ça détruit leur patrimoine.

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  13. Il y a 3 heures, pascal a dit :

    Ce qui plante l'économie c'est le confinement; nous n'avons pas fini d'en mesurer les conséquences. Le confinement place une grande partie de la population active dotée d'un emploi en situation de chômage technique.

    Si on confine on limite potentiellement l'expansion, on réduit la durée mais on place l'économie en récession sévère ...


    Je partage ton analyse, dans le sens ou l'arrêt de la production manufacturière a désorganisé les firmes multinationales et le commerce intra-firme, jetant le dawa dans un système commercial aboutissant à une division du travail international extrêmement spécialisé (et paradoxalement complémentaire)  au détriment d'une certaine "éco-diversité" des différentes économies interconnectées (en gros les collectifs de référence qui assure l'allocation des ressources rares et la satisfaction des besoins des populations, encore largement nationaux, et de plus en plus distinct de ce que font les firmes multinationales qui ne cessent de se démultiplier sans s'identifier à un de ces collectifs particuliers).

    Cela étant dit. Le Coronavirus n'est qu'un "choc", sanitaire,  psychologique, moral, politique, au sens économique. Il n'aurait pas pu à lui seul avoir un tel effet sans des causes sous-jacentes et structurelles. ça fait deux ans que je vois d'un côté les valorisations en action des entreprises se déconnecter de leur rentabilité (dans un rapport de 1 à 5, voir un peu plus avant la crise), ou que la volatilité de certains cours était jugé inquiétante. Je le redis, il y a aussi un paquet de bulles en stand by qui pourraient détonner si la confiance continue de s'écrouler, et pas seulement aux USA, mais également en Europe ou notre système bancaire est pourri jusqu'à la moelle depuis 2008, et en Chine ou la réponse à la crise de 2008 (merci les chinois, c'est eux qui ont remonté l'économie mondiale dans la décennie écoulée en créant de la demande intérieure et en améliorant le sort de leur classe moyenne) a été rendu possible en créant de la demande dans les pays émergents (par endettement en parti).
    On ne le saura jamais, mais une autre cause aurait pu déclenché une récession comparable (une des bulles, un choc analogue sur le marché interbancaire à celui qui a eu lieu au mois d'octobre et qui a été géré in extremis par la FED).

    En arrière plan c'est le manque de coopération (monétaire, économique, la compétition déflationniste pour être un pays exportateur à tout crin, sans transferts suffisant vers les pays importateurs) qui est une des causes de cette instabilité, et un facteur possible de son aggravation.
    Il nous faudrait urgemment un nouveau Bretton Woods, et un mécanisme concerté d'ajustement entre pays "en surplus" et pays "en déficit", ce que préconisait d'ailleurs Keynes à la sortie de la 2nde guerre mondiale, et qui avait été rejeté par les US au profit d'un système centré sur le dollar (trucidé par Nixon en 1971), et ou depuis c'est un peu chacun pour soi, en laissant le "marché" (les plus forts) arbitrer.

    @FATac "There is no alternative" ... Until there is no "no alternative" anymore.

    Guetta espère voir l'Union européenne s'imposer au profit de la crise à travers un New Deal. Les Allemands semblent commencer à comprendre les contradiction de leur position (et surtout leur situation facheuse), d'autant que eux ils étaient déjà en récession avant le choc et la crise du Coronavirus ... et que la déflation mangeait déjà les économies de leurs ménages.

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  14. il y a 24 minutes, g4lly a dit :

    Ce qui est intéressant c'est la baisse de l'or ...

    Oui, mais après une hausse tendancielle depuis mai 2019. On assiste plutôt à baisse sur les 15 derniers jours (le choc du Coronavirus en Europe). Effet de rééquilibrage ?
    Mais si tu prends un histogramme depuis les année 1980 il reste à un prix élevé. Certains investisseurs ont bien compris que ce n'était pas une véritable valeur refuge (ou en tout cas elle est concurrencée par d'autres produits exotiques, forêts, art, luxe ...). Le prix de l'or, même rapporté à ses applications industrielles, n'a jamais été proportionné à son utilité, c'est fondamentalement un métal de prestige utilisé dans l'ornementation sacrée. Sa valeur élevée est une convention dans, même un univers basé sur la monnaie fiduciaire.

    Coté euro par contre, l'obligation d'Etat française à 10 ans joue aux montagnes russes. On est passé d'un taux négatif à -0,20 / -0,40, à un taux à 0,20 /0,40 (encore négatif en réel car sous l'inflation). Même tendance mais avec des taux légèrement plus négatif.
    Le taux italien montait à 2,5% avant l'intervention de la BCE qui a calmé un peu le jeu (1,72%)
     

  15. ça continue : https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/19/coronavirus-la-banque-centrale-europeenne-lance-un-plan-d-urgence-historique-pour-calmer-les-marches_6033613_3234.html

    Le plan de la BCE a été bien reçu ... En Europe (faut dire que c'était pathétique la semaine dernière), moins en Asie, ou les bourses ont continué à descendre dans la foulée.
    Les investisseurs liquident leurs actions et achètent des obligations. Les banques ont du mal à trouver des liquidités et la FED a encore du intervenir.

    Les Chinois ne peuvent pas s'endetter pour réparer le système comme en 2008, ils ont déjà une bulle pas loin de péter sur les bras.
    Les US en ont aussi plusieurs qui n'ont pas encore détonnés ... Pour l'instant la FED peut pousser son bilan et les investisseurs convertissent encore leurs liquidité en bon.

    Au plan national il va falloir socialiser une grosse partie de l'économie (et étaler la dette dans le futur via l'Etat) pour tenir la période de confinement.
    Je rappelle qu'on était au bord de la déflation AVANT la crise, avec l'économie à l'arrêt, et le pétrole qui dévisse, on risque d'avoir un retour violent dans pas très longtemps avec des licenciements, des baisses d'exportations et de production manufacturière (et à terme on avait déjà des niveaux d'investissement réels négatifs une fois la formation de capital brute amortie). Si on entre dans une spirale déflationniste c'est pas avec les bidouillages de la politique monétaire qu'on va s'en sortir, quelqu'un va devoir assumer de mener une politique industrielle et de prendre des risques la ou le secteur privé est en pleine débandade.

  16. Il y a 7 heures, Tancrède a dit :

    2 remarques:

    - j'ai lu que le gel hydro-alcoolique (dont j'ai réussi à choper in extremis un petit bidon d'un demi litre chez le pharmacien le plus malin du quartier la semaine dernière.... Le seul à avoir anticipé) était en fait moins efficace que le savon, vu qu'il n'évacuait pas ce qui était retiré de la surface de la peau, là où le savon apparemment fait ce boulot.... Info ou intox internet?

    Je laisse le prof de chimie expliquer.

    Le gras c'est pas que la vie, ça peut être la mort. Heureusement il y a le savon.

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