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Berezech

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Tout ce qui a été posté par Berezech

  1. ça me rappelle une vieille blague soviétique : "En 1969, lors d'une cérémonie officielle au Kremlin, un jeune officier tenta d'assassiner Brejnev, mais il manqua son coup et sa balle blessa un cosmonaute qui venait de se faire décorer. Boudionnyï, vétéran de l'Armée rouge, était là. Son voisin l'entendit grommeler : - Si cet imbécile avait eu un sabre..." EDIT : l'anecdote est répertoriée dans le "le communisme est-il soluble dans l'alcool", recueil de commérages et blagounettes à l'humour noir qui circulaient parmi la population au temps de l'ère soviétique. Est-elle vrai ? Je ne crois pas. En revanche le mec qui l'a inventé était franchement drôle dans le contexte de l'époque.
  2. Des experts j'en suis pas si convaincu que ça. Les institutions oui, elle fonctionnent avec de l'expertise. Mais à la lecture des différents programmes dans DSI, (en fait plus de la façon dont ils sont formulés) j'ai pas mal de doute sur les partis politiques eux mêmes. J'ai peur qu'en fait tu es surtout beaucoup de profils Sciences Po / Ecole de commerce qui CROIENT savoir ou qui ont une culture superficielle des questions de défenses, ainsi qu'un pool de "personnes ressources" variées (les "experts") qui ont aussi des priorités, des objectifs, des chapelles ou des places à prendre en ligne de mire (pour prendre un exemple simple, un mec proche de l'industrie de l'armement, n'est pas forcément l'expert le plus objectif et souhaitable au moment d'élaborer ses choix stratégiques, dédicace aux tazus). ça se ressent justement quand les orientations stratégiques sont formulées purement en terme de moyen et pas d'objectifs, de priorisation et de choix, ainsi que dans la sous estimation des carences. Aimer l'armée française ne doit pas conduire par exemple à occulter le fait que le niveau d'entraînement de l'AdT par exemple se dégrade ou que le contrat opérationnel pour les opex n'est plus tenable dans la durée. (ou que le service militaire nouveau il va falloir le financer sur des crédits déjà existant en puisant sur un outil déjà sous financé) La question du budget à 2% fait consensus, mais curieusement dans la pratique on a jamais trouvé d'arbitrage dans ce sens au moment de la décision. Tout simplement parce que pleins de gens ne savent juste pas ou ils veulent aller en terme de défense ou les impératifs à l'instant t n'en font pas la priorité. Au moment du choix ils priorisent autre chose, et je pense qu'il vaudrait mieux l'assumer que continuer à tenir ce discours dangereux, qui révèle surtout l'incompréhension fondamentale de l'outil défense en tant que tel par les politiques.
  3. Berezech

    Hermann Goering

    L'incarnation de la médiocrité nazie par excellence, et de tous les vices concentré arbitrairement dans un mec à l'autorité (pas que) disproportionnée. Que dire de plus ? Je n'ai jamais compris comment les plus hauts dirigeants nazis ont pu tous, mais alors tous (avec peut être Speer comme exception en tant qu'organisateur capable, mais tout aussi coupable des crimes nazis et corrompu), être d'aussi médiocres gangsters / intrigants.
  4. Je jetterai pas le bébé avec l'eau du bain. (bon BFMTV voilà voilà ok), J'ai quand même trouvé les premières réactions mesurées et raisonnées sur des sites de presses (écrites) qui relevaient les inconséquences ainsi que les faits propres à l'auteur de l'attaque d'hier soir et à son affiliation. Pour le coup j'ai rapidement été voir sur twitter, et c'était guère plus digne que la télé en direct, surtout avec le contexte qui a fait que tout le monde a absolument tenu à prendre position dès la première minute sur les faits sans savoir de quoi il retournait. (mentions spéciales aussi bien aux "ça va aider telle candidate" qu'aux "et alors monsieur l'ouvrier de chez ford, on désarme toujours la police ?") De grâce épargnons la presse (je vais plagier Pascal), si tout le monde la lisait avant de l'ouvrir on aurait parfois moins de réactions spontanées en deux lignes. Et pour le coup sur Air-Def on est pas parti en vrille, c'est que le poste menace intérieure est planqué dans la section actu armée de terre ou qu'on devient plus résilient ?
  5. Attaque sur les Champs-Elysées: le point sur l'enquête http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/live/2017/04/21/en-direct-au-lendemain-de-la-fusillade-sur-les-champs-elysees-les-reactions-des-politiques_5114700_4854003.html Pendant ce temps là le bruit bat son plein. Comme il se doit. Et untel et untel se lient les mains en promettant des task forces trucs, et vas-y qu'on va aller faire la guerre. Il en est même un, bien en vu pour gagner, qui te raconte qu'il y a eu d'autres attaques à Paris hier soir. Niveau résilience en haut, ça donne le ton.
  6. Je suis comment dire ... de plus en plus, vis à vis de Trump ... je n'ai pas d'adjectif. https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2017/04/18/the-white-houses-misleading-statements-about-trumps-armada-heading-to-north-korea/?utm_term=.47f02c8de923 Le battlegroup du Carl Vinson voguait vers le sud quand Trump a lancé sa démonstration de force en disant l'envoyer devant la Corée.
  7. @Tancrède : truc que j'ai pas mentionné dans mon poste, mais c'est bien évidemment le problème de l'acceptabilité (et la préparation mentale des populations européennes au phénomène) qui risque de pêcher dans mon argumentation. Mais là encore je l'attribue aux divers discours de l'autruche des élites politiques qui ont préféré de pas prendre le problème à bras le corps. Pour l'intégration dans le système économique tu marques un point. Reste que je perçois ça comme solvable via des investissements et une politique de long terme. Pour ne pas être trop confus j'y vois personnellement une politique de résilience face à une Turquie ou une Russie qui nous menacerons systématiquement avec cet outil là (et via la subversion qu'ils exercent sur le débat démocratique). Pour la distinction migrant/réfugié on peut en faire une sur des critères juridiques, mais franchement dans la réalité la différence est toute théorique quand tu te retrouves face à la personne. Les chaînes de causalité des migrants économiques sont liés à des questions elles mêmes politiques mais dont la violence s'exerce par des voies plus subtiles. Et plusieurs années dans le travail avec les populations qui demandent l'asile m'ont enseigné que tout est possible dans le domaine. Tu trouves ? Je m'attendais plus à me faire incendier sur l'immigration d'après guerre (celle des populations issues de l'Empire colonial). Parce que les migrants italiens/polonais/espagnols/portugais/orientaux, centraux, russes blancs, métèques et juifs de tout poils, ils se sont au final bien intégrés je trouve. Plus généralement sur l'intégration des populations migrantes il y a des réussites et des échecs (je parle de phénomène macro, pas d'Omar Sy dans Intouchable), et je pense que ça nécessite un bilan plus nuancé que "c'est évident". EDIT : j'en profite pour glisser ceci ici : http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2015/10/13/l-insee-bouscule-les-idees-recues-sur-l-immigration_4788773_3224.html Des stats édifiantes. Au niveau français on est sur un solde très faible. Niveau UE à 500k c'est aussi très faible démographiquement.
  8. On risque de partir sur un HS déjà mainte fois discuté (mais bon fait c'est fait). Je ne suis pas de cet avis. On sait comment le gérer, je l'ai vu pour avoir passé du temps à la frontière macédonienne et à Chios l'an dernier, il y a plusieurs dizaines d'agences financées par les fonds européens et notamment ECHO sur place qui (sous) traitent la question de la gestion du flux en urgence (mais une urgence qui se pérennise faute de solidarité européenne). Il y a à Bruxelles même des gens qui savent gérer ces problèmes parce qu'ils les traite déjà de fait depuis plusieurs années en Europe, (impossible de faire autrement), mais aussi via la coopération internationale un peu partout dans le monde. Installer des gens et les dispatcher on sait le faire, et les flux dont tu parles ne sont pas insurmontables, pour les réfugiés syriens on est probablement même plus sur du million (il n'y a pas de réserves illimitées de migrants voulant venir en Europe, et ils sont très largement minoritaires dans les flux de migrations mondiaux). Je rappelle que la "crise" de 2015 c'était bêtement le niveau du flux habituel de réfugié en Europe de 1989, sur un ensemble politique et géographique beaucoup plus réduit et ayant à gérer la réunification allemande. Je renvoie aussi à l'exemple plus personnel de "l'exode espagnol" de 1939. On a accueilli plus de 500 000 personnes (en France, seule) à la chute de la république Espagnole, dont 50% sont repartis dès les hostilités terminées, puis progressivement après 39-45 (ou ils se sont intégrés durablement, comme ma famille qui s'est mixée rapidement). Le mix est d'ailleurs jamais assez souligné, mais il est très réel en statistique matrimonial. En terme de politique publique ça n'a rien de très différent de l'effort produit dans les années 50-60 pour loger, éduquer et valoriser des pans de population qui jusque là n'étaient pas pris en charge par les pouvoirs publics. Tu peux tout au plus y coller des éléments spécifiques (inter-culturalité, prise en charge des traumatismes post conflits, lutte contre la criminalité organisée ...) mais sur des pays fortement peuplés et riches, et en coordonnant l'effort via les pays de l'UE qui sont prêts à participer (difficulté que je ne sous estime pas), c'est franchement pas l'echelle de l'Exode. Les réfugiés pris en charge en France à l'année c'est actuellement 0,03% de la population. Et puisqu'on parle de flux, il y a les flux entrant, mais surtout les sortants (que curieusement on ne souligne jamais dans le débat public). En moyenne un étranger réside 10 ans en France, puis repart vers son pays d'origine ou une autre destination. J'avais pointé il y a plus d'un an que la France était à la lisière du déficit en terme d'entrée-sortie. (chiffres issus du rapport du comité de contrôle sur l'immigration de 2014 ) Pour le reste de ton message j'ai déjà pointé les difficultés de la Grèce (j'ai constaté sur place les limites de la générosité des populations et autorités locales qui m'ont franchement impressionné). Tant que les gouvernements européens continuent d'avoir la trouille des possibles réactions de leurs opinions et de faire des concessions (légitimant ainsi les discours nationalistes-identitaires) à ces représentations idéologiques du problème, cela bloque le processus de coopération et de solidarité pourtant absolument nécessaire pour traiter le problème. En attendant on se bloque dans des postures faussement urgentes en laissant ces fameux "drames" que tu décris se produire. Au grand bénéfice de nos "partenaires" turques. (pour recoller au sujet).
  9. Non. (l'AME et c'est tout, c'est pas une aide c'est une prise en charge médicale minimale parce que faire autrement est con/plus cher en terme de santé publique). Désolé de réagir (une énième fois) sur ce sujet, mais deux pages sur le sujet du référendum, et tout ce que je vois c'est des plaintes sur "l'Europe est faible", "les migrants vont déferler/nous manger"; "Erdogan est machiavélique et nos démocraties sont lâches/désarmées". En terme d'impact de relation internationale il y a mille autre choses à commenter : - Déjà la définitive coupure politique avec l'UE, Erdogan est définitivement hors course pour une adhésion, je me demande même si il ne risque pas des conséquences au sein du Conseil de l'Europe (en tout cas son système judiciaire est clairement plus compatible). - ça risque d'entraîner des répercussions sur les divers accords UE/Turquie. Et Erdo peut bien menacer tant qu'il veut de nous noyer de réfugiés, ça ne marche pas comme ça (l'immense majorité des syriens aspirent à retourner en Syrie quand les hostilités auront cessées) et ça pourrait même pousser l'UE à organiser sérieusement sa politique d'accueil (à savoir décharger notamment la Grèce et l'Italie de leurs surplus, mettre la convention Dublin aux chiottes, créer des fonds et des programmes d'intégrations communs, canaliser les nouveaux arrivant pour organiser leurs répartitions, communiquer en direction des populations ...) et d'affronter enfin les fameuses conséquences sociales et politique, les prendre à bras le corps au lieu de continuer à faire la tortue qui s'émeut à chaque naufrage. - Erdogan va t'il basculer définitivement vers Moscou ou chercher d'autres appuis au MO, la Turquie sous Erdogan s'est beaucoup isolée et est montée en tension à répétition avec presque tous ses voisins. Les conséquences pour l'OTAN, le contrôle des détroits devient dès lors problématique. - La question chypriote qui vient de se re-bloquer après de récentes avancées. - Si la Turquie devient un pays peu fiable, faut-il investir en moyens en Bulgarie et en Grèce pour protéger le flanc sud est de l'OTAN. Ouip. Depuis longtemps pour la Grèce, plus récemment pour la Bulgarie (au début de la décennie), et avec le soutien opérationnel de l'UE pour le renforcement du dispositif et de la surveillance. ça avait pas mal fait scandale parce qu'au début la cloture avait rouillé en moins d'un an, coutant une véritable fortune à installer, puis remplacer, et les migrants passaient assez facilement à travers les patrouilles bulgares. Depuis le renforcement de l'obstacle et la violence avec laquelle les migrants ont été traité en Bulgarie se sont montré assez dissuasifs pour les passages directs. Cela étant ça passe toujours (mais plus lentement, plus cher, et en renforçant au passage les réseaux de criminalité qui se structure autour de ce business), ou directement via des visas (vrais-faux, faux vrais, vrais vrais, faux faux ... toutes les combinaisons sont possibles) ou avec des flux qui se déplacent vers le nord (avec des passages par l'Europe de l'est, plus cher, plus long, mais ça passe). Pour l'entrée via les îles grecs ça se fait via des bateaux gonflables. L'activité peut être menée par des opérateurs privés avec des capitaux modestes. (modeste du genre le bateau qui cale au bout de 5 km dans le bras de mer entre Lesbos et l'Anatolie ...), et le principal outil dissuasif c'est que l'accord UE-Turquie prévoit le refoulement (très certainement illégal au regard des conventions internationales qu'ont signé les parties, mais c'est un autre sujet) une fois arrivé en Grèce (sur les îles grecques en fait) (confinement dans des camps sous équipés et administrés, puis renvoie vers la Turquie). L'eau reste un obstacle toujours aussi efficace. La Grèce est réellement dépassée en terme de capacité d'accueil (les populations locales et le gouvernent local font vraiment beaucoup) mais ils n'ont pas les capacités pour gérer le flux, je ne parle pas de gardes frontex ou de bateaux de patrouilles supplémentaires, je parle vraiment de moyen de traitement administratif et d'une prise en charge sociale durable et rationnelle des populations arrivantes ET locales. Il est bien évident que caler tous les réfugiés sur les îles d'arrivée, ou même à Athènes, est une idée stupide (et celle retenue par défaut en attendant des solutions durables).
  10. Il y a une prise de conscience, je pense, (après le gueulage de pas mal d'expert de défense dans les cercles et la presse spécialisée) de la bosse budgétaire, ou en tout cas de certains énormes programmes dont le financement va se poser dès le quinquennat (notamment le successeur du Charles de Gaulle, dont les premiers financement se pose dès 2020). Pas sur que les candidats aient saisi l'ampleur de l'effort budgétaire qui va être nécessaire mais en tout cas le message est parvenu aux équipes de campagne (les staffers quoi, le cercle qui bosse sur les diverses questions et tentent de les articuler dans un programme plus ou moins cohérent), que se lancer dans des folies gadgets comme le SM d'été, c'était pas le moment. Je crois que c'est un des trucs sur lesquels tout le monde est d'accord. Et ce qui est encore plus rigolo c'est les deux autres mois de campagne électoral qu'on va se payer derrière jusqu'au second tour des législatives. Pour rester dans le sujet, je suis franchement inquiet de savoir quelle sera la qualité du personnel politique issue de la grande recomposition à laquelle on va assister, et de savoir si il y aura encore les cadres capables de défendre la Défense et son budget au Parlement. Je parierai pas ma chemise dessus.
  11. Trouvaille d'un collègue : https://translate.google.fr/translate?sl=auto&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fkommersant.ru%2Fdoc%2F3268867&edit-text=&act=url Message assez clair : "don't fuck in my backyard" et pas d'autodétermination pour les protectorats russes.
  12. J'ai toujours été très déstabilisé en (re)lisant Shirow. Les univers d'anticipation qu'il propose sont toujours assez réalistes, complexes, remplis de personnages aussi cools que minables, et s'attaquent à pleins de problématiques assez subtiles. La formulation assez spéciale en plus qu'ont les japonais pour poser les problèmes m'a pas mal interrogé (un truc que j'ai retrouvé plus tard en lisant Murakami). Et en même temps le mec te balance ses commentaires sociaux ultra-réactionnaires en plein milieux sur la nécessité de mettre à mort systématiquement les terroristes . C'est un grand amateur de sociologie des organisations, de technologie, et des problèmes éthiques et philosophiques qui vont avec. Le tome II d'Appleseed dans le genre est une immense dissertation assez bien planquée derrière une trame narrative épique et distrayante. Alors on peut dire qu'il se prend le choux sur rien, moi j'y vois surtout parfois de bonnes intuitions, et pas réellement de méthode ordonnée (pour un sciences pipoteur comme Tancrède, ça doit être l'équivalent de faire un plan en 8 parties, et 18 sous-parties dans une dialectique qu'on a branché sur le nombre de cartouches tirées par case. On dira que Shirow fait des "bullets points"), ou plus exactement une méthode qui suit une trame narrative qui se veut avant tout dynamique. Finalement je trouve ça assez réaliste. On traîne souvent avec des persos qui n'ont pas un background universitaire et dont la perspective est purement pratique (même si ils sont "pas cons" dans le sens ou l'auteur leur prête souvent sa propre capacité d'analyse et sa vision du monde), ils tentent de théoriser avec des concepts simple (l'aspect vulgarisation de l'oeuvre de Shirow). Je trouve que GITS est de toute façon un peu court, il y aurait eu bien d'autres choses à dire. (Déjà j'étais sur ma faim avec les 5 tomes d'Appleseed). Mais il y a de vraies sujets intéressant dedans, et encore assez peu perçus ou anticipés dans le débat public en ce début de XXIe siècle
  13. Article 7 statut de Rome (cocher les mention (in)utiles), à l'exception du c) et du j), on est en plein dedans. (et c'est largement documenté sur le fil et dans les rapports des organisations internationales). Peu importe que le conflit soit interne.
  14. Sur le dossier Syrien (ou ukrainien) je suis d'une prudence de chat. (même si je ne le cache pas, j'aurais aimé voir une rébellion démocratique l'emporter sans plonger le pays dans la guerre civile, mais c'est complètement du fantasme au regard de la réalité telle qu'elle a été depuis 5-6 ans), je suis surtout sensible à la souffrance des civils syriens et des nombreuses personnes qui ont été touchées à des degrés divers par le conflit. J'ai trouvé que le Monde avait dans ce cas une analyse intéressante, elle n'emporte pas mon jugement définitif sur cette affaire, mais elle était suffisamment argumentée pour qu'elle amène quelques éléments rationnels utiles dans le débat. Les divers éléments me font pour l'instant favoriser l'hypothèse d'un bombardement chimique du régime, mais avec quoi et comment, ça reste compliqué. On en saura plus dans quelques années après les enquêtes. (c'est le genre d'événement qui ne passera pas à la trappe vu sa gravité) Pour le reste, Bashar a déjà suffisamment de crimes de guerres / vs l'humanité aux fesses (que ça soit au baril, au sarin ou via les bombes à cluster russes), dont j'espère qu'il aura à répondre pour pourrir le reste de son existence en prison. Idem pour tous les autres protagonistes de cette guerre civile crade qui ne fait la part belle qu'aux divers seigneurs de la guerre. Et je leur souhaite à tous de ne pas se réincarner / de pourrir en enfer après leur mort, si ils ont un dieu dans lequel ils croient.
  15. Comme le pointait le Guardian https://www.theguardian.com/world/2017/apr/12/japanese-warships-join-us-fleet-north-korea
  16. Décodage du Monde sur la com de la Russie et du régime : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/04/12/bombardement-chimique-de-khan-cheikhoun-en-syrie-les-intox-a-l-epreuve-des-faits_5110175_4355770.html ça rejoint certaines observations déjà faite ici, notamment le rapport du "MIT".
  17. https://www.theguardian.com/world/2017/apr/09/us-navy-strike-group-north-korea-peninsula-syria-missile-strike Mouais. Ils prêtent quand même à la Chine des intentions bien surprenantes.
  18. On pense ce qu'on veut du DI, mais ça a été pendant plusieurs décennies une règle tacite relativement respectée dans la période post WW2/Corée (jusque dans les années 2000 avec un prélude inquiétant au Kosovo). ça avait notamment le mérite d'éviter des annexions de territoires et des prises de gages, et de confiner les conflits à des luttes à l'intérieur des états via proxy. Bref c'est pas un outil qui interdit le conflit, mais qui le régule, avec des exceptions encadrées (invitation de l'Etat souverain, résolution du conseil de sécurité ...). L'exemple récent Gambien montre que c'est pas non plus toujours idiot d'intervenir, même si là les rapports de force étaient démesurés. Un mec qui commence à fumer une partie de sa population ça peut déstabiliser le système international et la paix directement. (et on en revient aux sources du conflit syrien). Si on commence à s'intimider à coup de guns directement pour chaque problème, on ferait mieux de commencer à stocker beaucoup de guns et de renoncer à nos modes de vie "civilisés".
  19. ... Un autre clou dans le cercueil du droit international. Cela étant vu l'évolution des choses, j'ai l'impression qu'il sera difficile de revenir à autre chose qu'à des rapports de force dans un futur proche.
  20. Mouais. En vrai pour l'aide matérielle de la France aux insurgés on a toujours pas le début d'une once de preuve sur des livraisons d'armes. (Il me semble par contre qu'on a des livraisons de boussoles, de jumelles nocturnes et de tout un tas de matériel dédiés aux opérations mais non létal en soi, qui sont même assumées officiellement). Les stocks d'armes françaises du régime devraient être périmés, mais c'est pas une loi absolue surtout si les stocks ont l'air d'avoir été géré avec négligence, ou tombent aux mains d'utilisateurs qui se foutent que ça leur explose au visage un coup sur dix. Ok pour un débat là dessus, mais soyons un minimum rationnels et factuels.
  21. Note que sur son programme défense c'est le seul à totalement rejeter la question budgétaire en tant que déterminant principal de la politique de défense. (une critique récurrente ici même, et chez les divers spécialistes et experts) Me semble que c'est justement plutôt frais dans le débat actuel de sortir de ce poncif, et de chercher à repenser la Défense en termes de buts et de nécessités stratégiques. Budgétairement faudrait retrouver son chiffrage (que j'ai trouvé optimiste mais sur d'autres sujets donc HS). Justement, je ne pense pas que ça soit si évident que cela. Voir le dossier de DSI n°128 de mars-avril 2017. Il y a le feu partout, à commencer par les effectifs de l'AdT et leur entraînement, la MCO du matériel existant, la préservation de la dissuasion (et des deux SNA Barracudas) et le renouvellement des équipements antédiluviens (Transall, KC-135, Sagaies ...). Pour les ZEE Mélenchon c'est quand même pas le mec qui en parle le moins, objectivement c'est un gros point de son programme (la "politique de la mer"), point contestable d'ailleurs, si on en ai à fixer des priorités stratégiques pour l'entité France et qu'on essaye d'anticiper les menaces. J'irais plus le critiquer sur sa naïveté vis à vis de ces menaces possibles ou la réalité des possibles coopérations européennes. Pour ne pas parler que de Mélenchon, je viens de retrouver cette citation magique de Fillon dans le dernier DSI :
  22. A lire dans le dernier DSI (j'ai posté dans la section concernée), un état général des armées (et il est mauvais) et de nombreux articles s'arrêtant sur ce fameux 2% (et critiquant avec raison l'approche strictement budgétaire des politiques). Il y a aussi les divers programmes, et visions des candidats à la présidentielle sur la défense.
  23. J'ai lu le dernier numéro qui dresse un état général des armées, pointe l'ensemble des changements politiques nécessaires et inventorie les divers programmes des candidats à la présidentielle. La situation est très grave, le bilan très critique, et les perspectives pas franchement optimistes. Très bien réalisé et très instructif. Contre-intuitivement les candidats qui semblent adresser avec pertinence la question de la Défense et de la géostratégie ne sont pas ceux que l'on penserait.
  24. Bon j'ai vu que la source était pas évidente, mais tu saurais me pointer vers la vidéo de TYT ? Le sujet m'intéresse.
  25. Un truc essentiel pour comprendre ce débat, c'est le zoning. Dans les grandes villes américaines des zones résidentielles entières de maisons individuelles sont abandonnées et en ruine dans certaines villes (Detroit est très connu pour ça, mais on peut citer aussi Baltimore et pas mal d'anciens grands centres industriels). Pour Baltimore les chiffres officiels donnent 17 000 "vacants" mais de sources plus variées (journalistiques notamment) on serait plutôt sur 50 000 maisons abandonnées en voie de délabrement. Evidemment la répartition dans la ville n'est pas égale, ce qui fait qu'en réalité il y a des concentrations. Certains quartiers entier sont purement et simplement vides. Ce qui n'empêche pas le prix de l'immobilier d'être très haut à peine quelques centaines de mètres plus loin. Les classes moyennes / riches préfèrent se concentrer dans les zones encore en bon état / qui sont rénovés plutôt que repeupler ces zones de vide, ou il n'y a plus de commerce, plus de services, plus vraiment de police non plus. A l'inverse l'extension "à l'horizontale" en pavillon multiplie les coûts dans certaines zones très peuplées. Plus de surface à couvrir pour les infrastructures, plus de longueur de tuyaux, plus de câblage, plus de distance à couvrir pour la police, le SAMU, les pompiers ... C'est là aussi qu'on voit la facture d'un mode de vie reposant sur des idéaux irrationnels et collectivement néfastes.
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