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Messages posté(e)s par Berezech

  1. Sinon j'ai essayé d'évaluer le nombre de point de passage sur le système de canal au sud du Dniepr (qui est assez large pour empêcher des véhicules de passer, mais pas toujours plein d'eau d'après ce que j'ai vu, donc parfois praticable à gué) en me demandant si les Ukrainiens pouvaient tenter un isolement de la section à l'ouest du canal Nova Kakhova en détruisant les ponts.
    C'est compliqué. Il faudrait au moins en démolir une dizaine (dont le barrage du canal), pour gêner les russes, et presque une trentaine (dont certains ont l'air costaud, pas juste un tablier à crever) pour réellement isoler cette section du front. Et encore faut il pouvoir le faire régulièrement sachant que les russes sont relativement ingénieux quant aux moyens de franchissement, ils pourraient reproduire ce qu'ont fait les ukrainiens sur l'Inhulets en créant des gués artificiels.

    Par ailleurs comment maintenir un franchissement durable sur le Dniepr pour les moyens lourds sans qu'il se fasse fracasser par l'artillerie ? On aurait sans doute une situation inversée du siège de Kherson.

  2. il y a 7 minutes, Aldo a dit :

    Ca veut dire que la région va être inondée ? :blink:

    Non, je pense qu'ils n'ont fait sauter que les passerelles.

    Désolé que le débat devienne ad hominem, ça n'était pas mon intention de lancer une séquence comme celle là, je pense qu'on peut s'automodérer et éviter les procès d'intention de part et d'autre et juste échanger nos arguments s'en y mettre du personnel (même si le sujet est sensible).

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  3. il y a 18 minutes, bubzy a dit :

    Pourquoi feraient ils cela ? 

    Pourquoi gaspiller des munitions et des tubes pour Zéro objectif miliaires, avec le risque de retombées politiques et d'image désastreuse ? 

    Pour tuer des ukrainiens et leurs moyens militaires. Les ukrainiens utilisent les villes comme bastion / zone de regroupement / hub logistique et pour cacher du matos.
    Bon par ailleurs les russes ont plusieurs fois montré que si militairement ça patine une bonne grosse démonstration de virilité brutale sur une cible civile au moins ça fait des images pour la propagande à défaut de gagner la guerre. Et qu'ils s'en foutent de passer pour des bouchers. Vieux principe de Machiavel dans leur tête : "mieux vaut être craint que méprisé". (Machiavel disait aussi "qu'il vaut mieux être aimé que craint", mais bon je pense que cette étape est dépassée).
    Je m'efforce de ne pas prendre les russes pour des couillons, en revanche ils semblent avoir largement démontré leur penchant pour, les exactions, la violence cynique et opportuniste.

    Pour la poursuite j'ai l'impression qu'on assiste au même problème qu'avait les armées du XVIIIe siècle avant Napoléon/les guerres révolutionnaires ou les armées immenses de la WWI avec une grosse traîne log taillée pour la guerre de siège : impossible d'aller assez vite pour poursuivre, enchainer et détruire l'adversaire. A fortiori à Izium, Lyman et Kherson les russes ont toujours pu se rétablir derrière un obstacle naturel favorable.

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  4. https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022/11/des-ponts-pas-loin-point-de-situation.html
     

    Citation

     

    Dans la confrontation de ces stratégies, tout est donc affaire d’économie des forces. Et c’est là que le transfert des brigades de manœuvre de Kherson peut avoir un effet stratégique soit en étant engagé dans une autre bataille, soit en roquant avec des brigades en couverture au nord et qui, elles, seraient engagées. Le défi majeur est pour les Ukrainiens de conserver leur supériorité en nombre d’unités de combat de bon niveau tactique et grâce à cela de multiplier les victoires dans le plus court laps de temps possible. Il a fallu aux Alliés douze offensives victorieuses de juillet à novembre 1918 pour briser complètement à la fois l’armée allemande et accélérer les changements politiques en Allemagne. Il en faudra moins, peut-être cinq ou six, pour briser l’armée russe, si possible avant l’arrivée des 200 000 hommes en cours de préparation en Russie.

    En considérant comme acquise la victoire à Kherson, les Ukrainiens en ont obtenu deux en trois mois. Il resterait donc encore trois ou quatre grands batailles à gagner d’ici au printemps à la limite quel que soit l’endroit pourvu qu’elles permettent de casser l’armée russe. Comme en novembre 1918, il n’y aurait même pas besoin de pénétrer sur le territoire pour obtenir la victoire. L’Alsace-Lorraine n’a pas été libérée par la conquête mais par l’effondrement de l’armée allemande. Dans ce cadre là, la stratégie organique a autant d’importance que la stratégie opérationnelle. Gagne celui-ci qui emploie le mieux ses forces, mais gagne aussi celui qui est le plus apte à créer, former, reconstituer, transformer ses forces par exemple en « armée alpine » pour l’hiver. Les cinq victoires ukrainiennes à venir dans les six mois se forgent maintenant à l’arrière.   

     

     

    il y a 37 minutes, mgtstrategy a dit :

    Du coup, les russes sont de l'autre coté... 

    Kherson risque de tomber...

     

    So what? Ca apporte quoi à cette guerre et la suite?

    Défaite politique pour la Russie, mais amélioration relative de sa situation opérationelle (si ils ont pu sortir l'essentiel de leurs forces ce qui a l'air d'être le cas).
    Pour les Ukr, victoire morale, de nouvelles possibilités de faire pression sur la bande côtières, et eux aussi ont des troupes libérées.

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  5. il y a 11 minutes, Tyler a dit :

    Ça ne serait pas justement le moment de lancer la grande offensive sud?

    Si j'ai bien suivi, il y a une partie relativement importante de l'armée ukr dont on a pas entendu parler depuis un moment et du matériel occidental qui est censé y être mais n'a pas encore été vu. Les soldats évacués de kherson sont les troupes expérimentés les plus disponibles mais elles ne doivent pas être très fraîches.

    Il vaut peut être mieux ne pas leur laisser le temps de se reconstituer et de former de nouveaux conscrits?

    Les Ukr attendent la fin de la raspoutitsa et le gel (fin novembre, début décembre). Ou bien ils estiment que ce n'est pas faisable, et continuent à attritionner les russes en attendant la prochaine opportunité.

  6. il y a 9 minutes, Ciders a dit :

    La ville de Nova Khakovka est en rive gauche, d'où ma supposition initiale. Si les Russes parviennent à s'y maintenir, ils conserveraient et le barrage et l'entrée du canal. Bien sûr, il est probable que les Ukrainiens installés juste en face ne les laisseraient pas tranquilles et que le barrage et ses environs deviennent un dangereux no man's land.

    https://www.google.fr/maps/place/Centrale+hydroélectrique+de+Kakhovka/@46.7694172,33.3592679,14.46z/data=!4m13!1m7!3m6!1s0x40c38ffaf953e55b:0xe7dd49fae35d59f8!2sNova+Kakhovka,+Kherson,+Ukraine,+74900!3b1!8m2!3d46.7515251!4d33.3678207!3m4!1s0x40c3854022407b99:0x8b499c66946348c!8m2!3d46.774826!4d33.3718376

    Question liée au problème posé ici : est-ce que les Ukrainiens seront en mesure de se saisir de têtes de pont sur la rive gauche et si oui, de quelle ampleur ?

     

    Je partais sur l'hypothèse plus conservatrice qu'ils n'allaient pas essayer de se précipiter rive gauche en commettant la même erreur que les russes et que la ligne de Front se stabiliserait sur le Dniepr, mais plus je regarde le fleuve plus je me rends compte que cette notion est floue tellement il y a de bras, de marais, d'aménagements pour le cabotage, et en prenant en compte le fait que la rive droite est plus haute que la gauche. Il va y avoir de nouveaux combats pour déterminer la nouvelle ligne de front et pas mal d'escarmouches à venir.
    Les Russes n'ont à mon sens aucun intérêt à faire péter le barrage, les Ukrainiens non plus. La centrale est plutôt rive gauche.

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  7. il y a 21 minutes, Ciders a dit :

    Et un dernier point, même si avec l'hiver à venir les besoins seront moins grands. Si l'Ukraine reprend bien Nova Khakovka, elle reprendra également le contrôle des vannes du canal de Crimée. Avec toutes les conséquences que cela peut impliquer.

    Le barrage du canal est sur la rive gauche non ? (entre Nova Khakovka et Tavriisk)
    Le barrage sur le Dniepr je me demande comment ils vont le gérer en plein No Man's land ...

    Et pour le canal lui même, je me demandais si les Ukr pourraient couper les ponts pour faire comme les alliés dans le Cotentin en forçant les russes à devoir passer plus au sud.

    C'est la fiesta au centre de Kherson :

    https://t.me/hueviyherson/28772

  8. il y a 3 minutes, Ciders a dit :

    Je ne pensais pas tant à ça qu'à toutes les voies de communication du secteur, plus les dépôts avancés, les centres de commandement, les concentrations de troupes... enfin tout quoi. Tout va être potentiellement accessible de Kherson jusqu'à Armiansk comme le montre @Métal_Hurlant. Le pire étant évitable côté russe, puisqu’à priori les Ukrainiens ne seront pas encore en mesure de s'en prendre aux axes les plus à l'est, notamment ceux qui passent vers Henichesk.

    Je suis allé regarder les ponts, effectivement ça ferait mal à la log russe.

    Et puis je pense à l'hiver => les soldats restent près d'habitations chaudes et isolées quand c'est possible, surtout la nuit.

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  9. C'est terminé d'ailleurs autour du pont d'Antonivka, le pont de barge a pris cher (le camion au milieu me laisse penser que pas mal de matériel n'a pu être transféré) et il n'y a plus d'activité :
     

    Les troupes russes se dirigeraient plutôt vers le port fluvial pour fuir sur des petites embarcations.

     

    Vue du dessus :
     

     

  10. il y a 1 minute, Banzinou a dit :

    Enfin l'obstacle de la dent j'ai pas l'impression que ça retarde plus de 10 minutes des chars....

    Et quid si le char fonce dessus rapidement ? Elle se retourne ? Car là en avançant lentement il semble tout faire pour'l'enfoncer, et surtout il ne reprend pas son élan pour passer.

    PAs vraiment convaincu pour le coup 

    Bah 10 minutes avec une équipe qui te tire des Kornets dessus, les obus de 152mm qui tombent partout autour, et les balles de petits calibres qui viennent frapper sur le blindage, perso je ne serai pas serein. Le but de ces trucs est de gêner la manœuvre sous le feu, pas d'arrêter le char tout seul un jour calme.

    J'examine sur Gmaps et OSM le cours du Dniepr, et je me demande si on ne va pas assister à une "guerre d'archipel" pour le delta du fleuve, beaucoup d'îles intermédiaires (certaines avec des villages) pouvant servir de tremplin pour traverser le fleuve, des canaux, et pas vraiment de "ligne" naturelle. le points le plus étroit du Dniepr en dehors du delta est le barrage de Nova Khakova, là aussi  même problématique, je me demande sur quelle position vont se fixer les belligérants.

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  11. Je me disais que les russes pouvaient au pire faire passer le pont à pied à leur infanterie mais j'ai lu que les ukrainien auraient fait un trou net dedans (mais on a pas de confirmation visuelle donc ...).
     



    Bref, en ce moment c'est la foire à la rumeur, déjà en temps normal c'est la fiesta chez les slaves, mais avec la panique et la vitesse ce soir le chaos est démultiplié, wait and see.

    Je pense qu'on sera plus sur quelques centaines une fois le matin venu.

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  12. Le drapeau ukrainien flotte déjà Novokairi, (probablement une initiative locale pas forcément présence de l'armée ukrainienne mais ça indique que les russes se sont tirés)

    Il y a des bombardements et des frappes massives sur les points de passage.

    Quant aux ukrainiens pro-russes, soit ils ont déguerpis avec les russes, soit la seule chose à laquelle ils aspirent c'est sans doute la paix, le plus vite possible, peu importe qui l'emportera. C'est le discours que produise les ukrainiens les plus pro-russes des zones libérés que j'ai pu entendre, et ils n'ont pas de sympathie pour ce qu'ils perçoivent comme un occupant violent, brutal, et un régime politique nettement moins ouvert et pacifique que l'ukrainien.

     

    Il y a 1 heure, CortoMaltese a dit :

    Pour Pavlivka que les russes déclarent avoir capturé, le drapeau (seule preuve visuelle à ma connaissance) a été géolocalisé, et il se trouve dans ce qui était déjà identifié comme une zone grise, donc wait & see, pas impossible que tout ça soit un peu prématuré.

    Les ukrainiens ont l'air ravis de s'en servir de killbox. ça ne m'étonnerai pas qu'ils aient laissé les russes revenir pour continuer à tirer sur la seule route goudronnée au milieu du champ de boue menant à Pavlivka et laisser les russes qui ont avancé dans le coin crever. La position à Vulhedar est en plus légèrement en surplomb derrière.

    Les russes auraient dû se replier rive gauche du Dniepr il y a déjà deux mois. Beaucoup de soldats vont payer de leur vie l'acharnement à rester rive droite dans les heures qui viennent.

  13. C'est ce que j'ai entendu sur Pavlivka, les russes ont pénétré le dispositif ukrainien, certaines positions ukr se retrouvant encerclées mais pas détruites, et ont avancé jusque dans la ville, mais avec leur ravitaillement / et leurs renforts devant venir par un secteur embourbé, à découvert, sous le feu précis de l'artillerie Ukr, avec des tranchées Ukr qui ont continué le combat sur place.
    Par contre découverte personnelle, la carte de Liveuamap est imprécise dans ce secteur, il semble bien que les russes aient conquis bon gré mal gré le petit saillant de Volodymyrivka à l'est, sans doute il y a quelques temps (peut être des mois). Il y a en fait un vaste no man's land à découvert dans le secteur.

    Côté Svatove idem, les contre attaques furieuses des russes vers Nevke  Makivka leur ont coûté une dizaine de véhicule et quelques dizaines de soldats. Les histoires de bataillons entièrement anéantie sont exagérés, parfois par les conscrits eux mêmes qui ont retraité en désordre, la plupart des types se retrouvant dispersés et justifiant leur repli par la destruction perçue de l'unité (faut être courageux, et repeindre le réel, pour être lâche, un classique de la culture militaire russo-soviétique intolérante à l'échec). Faut dire que le FSB et les unités de secondes lignes ont pas l'air de blaguer, sans que ça entraîne le peloton, on a pas mal d'histoire de mauvais traitements, de tortures et autres trucs de séides de régimes autoritaires complètement cons et contre productifs d'un point de vue militaire.

    Pas besoin d'exagérer les pertes russes, elles restent à un niveau remarquablement élevé au regard des gains quasi-nuls.

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  14. Dure vie d'une compagnie de mobilisés envoyés replatrer le front, je comprends mieux pourquoi les russes ont peur de leur encadrement :

    Traduction avec Reverso :

    Mediazona rapporte que le 13 octobre, Lapin a violemment confronté le lieutenant Dmitri Vodnev, qui a retiré sa compagnie des bombardements au village de Kolomyichykha, près de Svatove dans l’oblast de Lougansk. Le récit de retour est issu du récit d’un autre soldat publié par SOTA.

    Comme de nombreux autres mobiks, les hommes de Vodnev n’ont pas reçu d’examen médical ni d’entraînement au combat après avoir été mobilisés dans le 423e régiment de fusiliers motorisés de Yampolsky vers le 22 septembre. Ils n’ont eu qu’une journée d’entraînement au tir dans un camp militaire à Belgorod.

    Quelques jours plus tard, les hommes ont été envoyés en Ukraine pour défendre une partie de la ligne de front fortement contestée près de Kolomyychikha. Les derniers rapports en date du 26 octobre indiquent que la région est toujours le théâtre de combats violents et de bombardements intenses.

    Les Russes disposaient d’un équipement tout à fait inadéquat – un autre membre de la même unité, Nikita Pavlov, a déclaré n’avoir reçu qu’un AK-74M rouillé endommagé qui ne pouvait pas être tiré. Ils se sont réfugiés dans un hangar à tracteurs près de Kolomyychikha, et sont arrivés le 7 octobre.

    Les hommes ont filmé leurs conditions de vie le 11 octobre. Une vidéo les montre vivant dans des conditions sordides, sans chaleur, sans lumière, sans nourriture ni eau. Ils se plaignent tous d’avoir des problèmes respiratoires. Pavlov dit qu’ils ont butiné des pommiers du village.

    Pavlov décrit ce qui s’est passé par la suite : "Dans l’après-midi, des tirs massifs de mortier ont commencé sur nous. Notre 2e peloton et notre 1er peloton se couchent dans la ceinture forestière, les 5e et 6e compagnies se couchent également dans la ceinture forestière.

    Deux heures de pilonnage ont fait plus de 4 morts et 3 blessés. Toujours après les bombardements, les 5ème et 6ème compagnies ont fui dans un sous-sol d’école. Une compagnie de communications et un KAMAZ [camion] chargé de munitions et de mines sont arrivés.

    Nous avons ordonné à la société de communication de s’allonger dans la zone boisée. Le conducteur de la deuxième KAMAZ, réalisant ce qui se passait, est rapidement revenu.

    Dans la soirée de ce jour-là, le feu a commencé à tomber sur nous. Les commandants de la compagnie de communications nous ont ordonné de nous asseoir derrière un hangar, et à la suite du bombardement de deux heures, le deuxième hangar a été détruit et un BMP non réchauffé a été détruit.

    Le lendemain matin, nous sommes tombés sous le feu nourri, qui a duré plus de quatre heures. La compagnie de communication s’est dispersée dans la panique pendant les bombardements. En conséquence, plus de 6 hommes ont été tués et plus de 3 ont été blessés.

    Le récit de Pavlov est corroboré par un récit similaire d’un soldat d’une autre unité sous le 15e régiment de fusiliers à moteur des Gardes, qui tenait la deuxième ligne derrière les hommes du 423e régiment. Il a pu observer leur sort sous le bombardement ukrainien.

    « Pendant sept heures, ils étaient là – de 12 h à 19 h – et bombardés de mortiers. Le major leur a ordonné, comme ils me l’ont dit, de tenir un hangar. Ils sont partis, une autre compagnie est venue, et encore une fois le major a dit d’occuper ce hangar où le mortier [ukrainien] était pilonné.

    La stupidité brillante du commandant! Puis à 19:00 ils ont commencé à battre en retraite. On leur a demandé : "Qui êtes-vous, d’où venez-vous ?"

    [Ils ont répondu], "Le village est rendu, il n’y a presque personne là-bas, ceux qui ont survécu se cachent dans le sous-sol de l’école, les chars arrivent maintenant". Puis il y eut un bombardement d’artillerie et nous les suivîmes.

    Les hommes ont été conseillés de partir par un soldat professionnel, un sergent, qui leur a dit, "Si vous voulez vivre, alors allez sur la route. Il y a des camions et des chars KAMAZ là-bas." Ils n’ont trouvé qu’un seul char, car tous les officiers étaient déjà partis dans les camions, et ont marché vers Svatove.

    Quelques heures plus tard, tard dans la nuit, ils ont atteint une station-service à l’entrée de Svatove – probablement la station АЗС sur la route P07 juste à l’ouest de la ville. Ils ont été arrêtés par des soldats et empêchés d’aller plus loin. Les hommes ont été forcés de dormir sur des trottoirs en plein air.

    Pavlov dit que "puisqu’il n’y avait pas d’officiers et de commandants, nous nous sommes mis à la tâche de trouver le quartier général et de demander des actions supplémentaires." Le commandant de la 5ème compagnie, le lieutenant Dmitry Vodnev, est allé chercher les officiers, mais a trouvé seulement les policiers militaires.

    Les hommes n’ont pas été autorisés à entrer dans Svatove. Après que Vodnev a parlé aux députés de la retraite de Kolomyychikha, ils ont informé le colonel général Lapin. Il s’est rendu à la station-service pour réprimander les survivants – qui étaient une cinquantaine – pour essayer de les forcer à retourner au front.

    Pavlov écrit : "Le colonel général Lapin a mis un pistolet sur la tête du lieutenant [Vodnev], exigeant que nous retournions, et il a également jeté beaucoup d’insultes sur nous (traîtres, déserteurs et beaucoup de jurons)." Vodnev a été enlevé par les gardes du corps de Lapin pour 'correction'.

    Selon le père de Vodnev, les gardes du corps « ont attaché les mains [de Vodnev] derrière son dos, l’ont emmené quelque part et l’ont jeté face contre terre, mais ne l’ont pas battu. »

    Son père dit : "Ils ont commencé à le menacer, l’accuser, ils ont dit qu’il devait revenir, et l’a insulté, [Lapin] dit : "Maudit vous et votre famille." Ses assistants filmés au téléphone ont dit : « Nous allons tout diffuser, montrer à tout le monde dans les écoles ce que vous êtes... »

    Après cela, Pavlov dit, "ils ont apporté [Vodnev] à nouveau pour nous convaincre de retourner au front, mais il a dit : "Les gars, je ne peux pas faire cela." Encore une fois, nous étions alignés [en parade] à la station-service devant le poste de contrôle de Svatove. »

    "Et là ils ont commencé à nous dire : 'Vous êtes des déserteurs, vous êtes des traîtres à la Patrie." Bien qu’ils aient commencé par dire que nous avons tout bien fait - nous nous sommes retirés, nous avons sauvé nos vies. Quand ils ont réalisé que nous n’allions pas revenir à cet endroit et juste s’asseoir et attendre qu’ils viennent, ils ont commencé à nous insulter."

    Un officier politique nommé colonel Rumyantsev est également venu pour 'motiver' les hommes. "Nous avons demandé : "Donnez-nous au moins quelque chose à manger et à boire", écrit Pavlov. "Ce à quoi le colonel Rumyantsev nous a dit que les gens comme nous ne méritent pas de manger, de boire ou de dormir." La session 'remotivation' s’est terminée brusquement quand les gardes du corps de Lapin ont repéré un drone en vol. Les officiers sont partis à la hâte, laissant les hommes mobilisés sous le contrôle de deux officiers de la police militaire qui ont reçu l’ordre d’exécuter tout homme qui sortait de la ligne.

    Ils n’ont pas revu Vodnev; il a été emmené de l’autre côté de la frontière russe pour être emprisonné au bureau du commandant à Valuyki. Il serait accusé de "sabotage de l’entraînement militaire". Le lendemain matin, après une autre nuit où les hommes ont dormi en plein air, « Le colonel Rumyantsev arriva de nouveau dans un état d’ivresse alcoolique et se mit à parler de façon abusive et à nous humilier verbalement, mettant ainsi la pression sur notre psyché.


    Puis, dans l’après-midi, il a apporté de la nourriture et de l’eau. Une heure plus tard, les combattants du PMC de Wagner sont venus à nous, et ont aussi commencé à nous insulter (nous traitant de traîtres, de lâches, de déserteurs). Les Wagnériens persuadèrent deux hommes du 423e régiment de s’engager avec eux. Les autres ont été chargés sur deux KAMAZs et conduits à la frontière russe près de Belgorod, puis emmenés dans un camp militaire à Alekseevka. Ils ont finalement pu contacter leurs proches.

    Les hommes attendent actuellement une décision sur leur avenir. Certains ont des problèmes de santé qui signifiaient qu’ils n’auraient pas dû être mobilisés du tout. Leurs familles font appel en leur nom, tandis que les hommes espèrent ne pas être renvoyés en Ukraine.

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  15. Omsk, donc Sibérie Occidentale. Donc ils se font rapiner alors qu'ils sont encore à l'entraînement de base.

    Idem à Penza, un hangar à vache ouvert aux 4 vents, du béton trempé, un peu de paille et de pauvres tapis de sol en mousse de 5 mm pour dormir. Les types auront le dos pété ou crèveront de pneumonie avant d'arriver au front.
    C'est fou de prioriser le high tech alors que ton infanterie est clochardisée ainsi.
     

     

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  16. il y a 31 minutes, Poivre62 a dit :

    Si on en croit MacKay, qui reprend les comptes rendus de l'armée Ukr,  Makiivka, que Rybar annonçait reprise il y a 2/3 jours, a été bombardé par les Russes. Si c'est exact soit ils ont été repoussés soit ils n'ont pas vraiment pris la ville. A voir ce que Rybar met sur ses cartes.

     

    Et plusieurs sources russes indiquent que les Ukr poussent pour couper l'autoroute au nord de Kremnina. On y verra plus clair dans quelques jours.

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