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amarito

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Messages posté(e)s par amarito

  1. Ouaip, dans la version showtime, les Français ne sont pas présentés à leur avantage... loin de là  O0

    Il y en a une autre qui était gratinée dans son rôle... Caterina Sforza. Savonarola y compris passait pour quelqu'un de censé à côté d'elle.

    J'aime bien cette série. La version de canal+ ne m'inspirait pas trop et puis bon deux séries sur les borgias...

     

    En parlant de C+, je viens tout juste d'entendre parler du Bureau des Légendes, DGSE, services secrets syriens, algériens => session binge watching :)

    Bilan assez décevant pour ma part, on tombe dans les travers de la série francaise, à savoir une écriture faiblarde et une réalisation assez molle.

    Tout n'est pas à jeter cependant, l'intrigue syrienne est bien écrite et relativement crédible contrairement à tout la partie algérienne qui sombre dans le n'importe quoi assez vite, ainsi que la partie "didactique" avec la jeune recrue.

  2. Disons que c'est pas un angle auquel je pense spontanément en me renseignant sur un conflit. Faudrait que je creuse là-dedans.... Pour créer un topic historique sur le doping à la guerre :-X . 

    Malgré les risques à moyen et long terme il y a une rationalité dans la prise d'excitants type khat, cocaine ou amphets, mais je suis curieux de savoir ce qui motivait les GI shootés à l'héro ou l'opium au Vietnam.

  3. Par rapport aux autres séries Marvel (Agents of Shield.... Bof. Agent Carter: pas mal, mais ça casse pas 3 pattes à un canard) et DC (Arrow: mauvais. Flash: à chier), c'est clair qu'on n'est pas dans la même catégorie, ce qui laisse augurer plutôt pas mal, ou en tout cas avec espérance, pour les autres séries Marvel faisant partie de la même fournée que Daredevil (univers Marvel partagé): Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist et The Defenders, minisérie qui, comme le film Avengers fait pour les autres films de superhéros Marvel, réunit les héros des séries précédentes pour une intrigue commune. Donc apparemment ils font le même effort pour ces séries (Marvel est pété de thunes depuis l'explosion des films), ça pourrait sortir du lot, et vu que les prods sont communes, y'a pas de raison pour que la qualité au moins visuelle soit pas au rendez-vous. 

    Vraiment chouette ce Daredevil sur Netflix. J'irais même jusqu'à dire que c'est le meilleur truc qu'on ait pu voir niveau super-héros tous medias audio-visuels confondus (blockbusters hollywoodiens compris). Ca m'a donné envie de relire des comics, je m'étais arrêté il y a une quinzaine d'années a Sin Sity et Preacher, je lis en ce moment Y,Unmanned /Vertigo DC, si t'as des conseils je suis preneur.

  4. Apparemment Bouteflika garde certaines prérogatives sans être un militaire.L'armée algérienne a toujours beaucoup de pouvoir et d’influence, mais moins qu'en Égypte j'ai l'impression.

    Oui le curseur du pouvoir s'est déplacé dans le sens de la présidence de la république au détriment de l'influence "occulte" des militaires (état profond/services secrets compris), ce qui est une bonne chose dans l'absolu dans un pays qui se veut être un régime civil et démocratique. Le problème c'est que cette évolution s'est produite en même temps qu'avait lieu un enrichissement exceptionnel du pays qui s'est naturellement accompagné d'une hausse tout aussi exceptionnelle des niveaux de corruption. Les réformes démocratiques et économiques n'avaient dès lors que peu d'intérêt d'être encouragées par les élites du pays pour qui le statu quo est devenu le mot d'ordre. Nous autres algériens, faut qu'on ait le dos au mur pour faire bouger les choses dans le bon sens :)

     

    Pour revenir à ta question sur les rapports avec l'Egypte, j'ajouterais à la liste d'Actyon des liens entre ces deux pays le soutien important apporté par l'Egypte aux algériens pendant la guerre d'indépendance. Mais ces dernières années, on est surtout revenu aux rivalités mesquines entre pays arabes, atteignant leur apogée en 2009 pour des histoires de football. Depuis que les militaires et Sissi ont repris le pouvoir en Egypte, je dirais que les rapports sont en apparence chaleureux et qu'il y a des sujets d'entente partielle (trouver une solution au chaos lybien), mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont alignés géopolitiquement ou que ce sont des pays amis et/ou alliés.

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  5. Ouais, on l'a filée comme sujet à des collégiens et personne n'a remarqué qu'il y avait un lézard.

     

    Après recherche, gloire au grand... donne "Böyük Stalin eşq olsun" en azéri, mais l'orthographe du premier mot ne marche pas. La 2e lettre semble être un Ѳ (fita).

     

    Et puis, il y a un A majuscule dans Staline et un a minuscule à la fin ???

    Bravo, t'as trouvé ca doit être de l'azeri. En russe/slave, J se prononce Y (comme yo-yo) et Y se prononce OU. 

    J'étais passé à coté car j'avais pris la deuxième lettre pour un b (accent sourd) et ESQ pour ESO. 

    Les majuscules/minuscules ca doit juste etre une fantaisie de graphiste, ils étaient créatifs à l'époque.

  6. Bon s'est pas encore la III guerre mondiale ?

     

    Depuis le temps j'avais l'impression qu'elle allait commencé .

     

    Je fais de l'ironie bien sûr .

    Haha un peu de patience, maintenant que Poutine est devenu l'ennemi numéro 1 du monde libre, on ne va plus le lacher jusqu'à ce qu'il y ait un "regime change" pour le bien des russes. On est entrés clairement dans une épreuve de bras de fer partie pour durer, avec des probabilités non négligeables que ca dégénère. Ca va moi je suis à Paris, ca va être binaire, soit on gagne et tout va bien, soit on perd et je vais vite être carbonisé.

  7. Dans le même genre d'affiche, il y a celle-là un peu moins outrancière :

     

    stalinbis.jpg

     

    Par contre, le texte ce n'est pas du cyrillique classique - il y a un "s" pour Staline au lieu du "c". Quelqu'un a-t-il une idée de ce que c'est ?

    Une vraie colle ça ! J'ai envoyé du google image dans tous les sens, tout le monde disserte sur cette affiche de 1938, traduisant la partie écrite en russe mais je ne trouve rien sur la première phrase.

    Bizarre, d'autant que le début ressemble (BbJYK STALINA) ressemble a un truc slave mais j'ai vérifié ca ne colle avec rien de facile à trouver et la suite à un machin européen du nord ou turc.

    Je pense que ca doit être une des innombrables langues parlées (et reconnues) en URSS/Russie http://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_officielles_de_Russie

  8. La télé russe est pas mieux; je crois qu'il faut s'y faire.... Où que ce soit dans le monde, la télé et le domaine du "divertissement" au sens le plus large sont des échecs de cette expérience qu'on appelle l'humanité :-X . Oups. 

    Un truc qui me fascine dans les médias russes (mais aussi, assez fréquemment, est européen, même si c'est moins systématique) est cette obsession pour l'assimilation de l'occident à l'homosexualité: on connaît les pseudo "arguments" sur le domaine, répétés à l'envi sous toutes les formes possibles (ce serait quelque part "contagieux", ça se répand par la législation et la propagande, ça fait dégénérer la jeunesse, ça mène à la pédophilie et à la zoophilie.... Le refrain n'a rien de nouveau et reste toujours aussi stupide), mais ce qui est hallucinant, c'est de toujours entendre cette assimilation/invective à l'encontre de l'occident, directement dans les premiers griefs et qualificatifs quand "l'homme de la rue" est interrogé (le travail d'un bon martelage/endoctrinement). Les Slaves ont un problème d'insécurité dans leur virilité, ces temps-ci? 

    Allons allons, l'homme de la rue d'ici va lancer du "p***" aussi si on le chauffe un peu. Faut pas faire mine de découvrir l'eau chaude. Nous sommes rationnels et nous savons bien qu'il y a pas plus ou moins d'homosexualité dans aucune région du monde (enfin sauf chez les anglais), ce qui change c'est l'acceptation sociale de celle ci. La Russie fait partie des régions plus conservatrices à cet égard, mais il y a quand meme des progrès par rapport à il y un demi-siècle, faut leur laisser le temps surtout lorsqu'on constate la vitesse à laquelle les choses ont changé en Occident.

     

    Quant au discours sur la virilité, c'est largement analysé par ailleurs depuis plusieurs décennies en Occident, travaux qui ont été ensuite repris à charge par divers "intellectuels" conservateurs ou réactionnaires pour dénoncer une décadence des moeurs et des valeurs dans les sociétés modernes, les russes n'ont pas inventé l'eau chaude non plus. C'est un discours très courant que de dire que l'expansion du capitalisme libéral financier a avancé accompagné de la libération des moeurs depuis les années 60 mais plus encore par celle de l'individu devenu centre au détriment de la société (et de sa brique élémentaire "traditionnelle" la famille), le tout validé et amplifié par le discours ambiant porté par tous les medias.

    Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose, il faut bien matraquer a longueur d'émission de télé que les gays sont des gens normaux, le public général est un peu con faut lui expliquer. Les russes pour une raison qui leur est propre ont décidé de matraquer un autre discours pour cons : " vous avez raison de penser comme des cons". Je ne sais pas si c'est pour se démarquer de l'Occident qu'ils font ca ou selon un agenda qui leur est propre, mais je sais que dans cet affrontement de propagandes, les gays ne sont qu'un pretexte pour les uns comme pour les autres.

  9. Bien joué Nemo ! Moi j'ai continué pour les grossieretés de Deb et toutes les sottises du commissariat. La saison avec le tueur "Trinity" aurait pu constituer un bon final, en tout cas un meilleur que celui qu'on a eu.

     

    Back to business, pour ceux qui aiment les ambiances années 20, "Boardwalk Empire" par exemple, jetez un oeil à "Peaky Blinders" qui raconte l'ascension d'un gang avec un bandit intelligent et charismatique, les hommes sont marqués aussi par les traumatismes vécus dans les tranchées de la 1GM. La comparaison s'arrête là, puisque ca se passe en GB Southampton je crois, les gangsters sont irlandos-gitans (?), trafiquent dans les chevaux et le pari illégal, il y aussi des agitateurs communistes, indépendantistes et loyalistes irlandais et la nemesis du gangster en chef en la personne d'un redoutable flic/militaire du service secret de sa majesté qui rend compte directement à Winston Churchill. Bon point c'est donc une mini-série (donc pas trop long) qui permet un peu de s'instruire sur des communautés peu connues et retrace assez fidèlement l'ambiance de l'époque. Il faut noter cependant que la bande-son (contrairement à BE qui puisait uniquement dans le répertoire musical de l'époque) est exclusivement composée de groupes bien rock n roll, c'est bizarre mais on s'y fait.

    Peaky-Blinders-Soundtrack.jpg

  10. Juste comme ça. Combien de séries/épisodes vous visionnez par semaines ? vous avez une vie à coté, vous dormez ? Moi je suis pas encore à la moitié de Dexter !

    Une heure ou deux en période creuse, quatre heures en moyenne et une vingtaine les semaines où il y a binge watching ! Je n'ai pas de vie en ce moment et je dors peu, tu as bien deviné. Je regarde en mangeant, dans le métro, le train, l'avion, n'importe où en fait, les trucs moins passionnants sont souvent torchés sur un coin de mon écran en multi-taches  - je fais ca pour les séries que je trouve un peu nulles mais qui m'ont accroché à cause d'un personnage ou de la curiosité par rapport à la suite (l'arme de destruction massive de la série). Je peux te dire ainsi que passé la première saison je savais qu'il n'y avait plus rien à attendre de Dexter, j'ai continué jusqu'au bout (comment vas tu survivre sans te faire spoiler !!!!) et j'ai trouvé la suite décevante comme prévu. Je te conseille "Hannibal", c'est la rolls royce du macabre esthétisant, avec une reflexion pas inintéressante sur les serial killers et une saison 2 magistrale.

  11. Oui, je me suis forcé à partir d'un moment: agréable souvent, avec plein de bonnes scènes et idées, mais je ne sais VRAIMENT pas pourquoi, à quasiment aucun moment elle ne m'a fait franchement éclater de rire. Une série comique (même plutôt carrément bouffonne) qu'on regarde sans que le rire ne s'extériorise est-elle vraiment bonne à nos yeux? Est-ce un blocage particulier (état psychologique général à la période du visionnage, humeur au moment du visionnage, toussa)? Est-ce une forme d'humour qui fonctionne moins bien avec moi (bizarrement, en général, les comiques féminins me font moins rire: ça joue peut-être)? 

    En effet, rire à gorge déployée (LOL) est une mesure imparable du caractère comique d'une production. Je viens de revoir quelques passages en deux minutes, j'ai produit un rire sonore et trouvé ca intense et brillant. Mais c'est vrai que je la placerais davantage Veep dans la catégorie des comédies satiriques "spirituelles" (witty) plutot que bouffones. Je dois avoir un sens de l'humour trop américain, j'essaye de convertir mon entourage à "It's always sunny in Philadelphia" et presque tout le monde trouve ca nul.

     

    Mais pour HoC, je trouve aussi qu'ils sont passé à côté de l'élitisme du personnage central de la série, élément qui, sans être très explicite, lui donne une bonne partie de son ton, de son humour et de son originalité, tout comme The New Statesman et son inénarrable enculé de première Alan B'Stard trouvait sa saveur via ce personnage d'arriviste thatchérien sans scrupule au milieu des good old boys qu'il méprise et envie à la fois, voulant être de la bande et se faisant encore plus salaud qu'eux pour y parvenir. Dans le HoC américain, je trouve le personnage de Frank Underwood pas assez travaillé justement dans l'impact de son background: ils en font un rêve américain dans son parcours, avec juste une légère teinture de complexe de l'origine merdique vs aristocratisme excessif du parvenu (ça va ensemble), sans trouver une expression satisfaisante de la chose, qui prend trop peu de place dans le rôle et son script, là où cela compte beaucoup plus dans la série originale. La faute est là moins à Spacey (dont je trouve cependant qu'il surjoue l'accent et les manières) qu'à ceux qui ont conçu le personnage et rédigent ses lignes de dialogue, son rôle, ses manifestations et son évolution (ou sa révélation) dans l'histoire. Comme un cul entre 2 chaises mal assumé et mal rendu: ils auraient du prendre l'aristocrate du vieux sud ou l'upper WASP de Nouvelle Angleterre, ou faire le franc parvenu qui se joue et se vit comme tel (ou chez qui ça se voit un peu plus). Quelque chose de plus tranché, quoi, parce que la présente version medley manque de caractère intrinsèque, soit ce qui transparaît de lui, de son ton, de ses envies et motivations sans qu'il ait à rien dire (hors des dents qui rayent le parquet, ce qui est de toute façon la base de travail du personnage quel qu'il soit). Comme si malgré tout, ils pouvaient pas s'empêcher de faire du personnage une leçon de morale malgré tout ce qu'il fait: un peu de rêve américain et d'élitisme pour bouffer à tous les râteliers. 

    Une bonne manière de forcer un peu de saveur dans ce registre aurait été de lui coller un antagoniste, ou toute autre forme d'intervenant, avec un background privilégié de vieille aristocratie blanche, le genre de perso qui lui colle à la peau pendant très longtemps, avec qui il a un rapport amour/haine sous une forme ou une autre, et qui formaliste ce rapport à l'origine sociale visuellement, forçant son attitude à ce phénomène à se manifester un peu (y compris dans les manières qu'il adopte) et la mettant en évidence. 

     

     

    Mais j'avais oublié aussi ce détail de la vieille série: ses familiers l'appellent FU  :lol: !!!!! Ils auraient du le reprendre aussi en version ricaine, avec d'autres détails qui limiteraient la sur tendance au drama et à la prise trop au sérieux des Américains. Comme Alan B'Stard, FU est décidément un personnage bien plus attachant (et repoussant en même temps). 

    Vrai, il y a une légèreté dans le cynisme chez les anglais que les américains ont troqué pour un truc qui se prend plus au sérieux. Il suffit d'écouter les thèmes musicaux des deux séries, tous deux très "étatiques" dans le thème principal (pouet pouet baroque anglais vs pouet pouet Hollywood Washington) mais chez les anglais il y a des petites notes guillerettes et malicieuses comme le personnage principal. 

    Une autre différence réside dans le fait que la version US s'appuye beaucoup sur la psychologie et les ressorts intimes des personnages principaux, c'est un truc plutot à la mode dans les productions actuelles que je trouve intéressant quand c'est bien fait. Et là tes remarques sur le personnage d'Underwood sont justes, il manque quelque chose au tableau. Je crois que c'est du au fait qu'il ont pris le parti de le décrire comme un sociopathe, bon au début c'était intéressant de voir le fonctionnement du "power couple" qu'il forme avec la sublime Robin Wright, deux prédateurs au sang froid liés par leur ambition, le problème c'est que passé un moment il n'y a plus grand chose à raconter de la vie intérieure d'un sociopathe. Urquhart n'a pas besoin de ça, il trouve la plupart des autres cons et insignifiants, il plaisante volontiers à leur propos avec son ami Stamper. 

     

    La suite en spoiler parce que j'y cause de la dernière saison :

     

    C'est là que la dernière saison échoue misérablement. FLOTUS prise d'états d'ame torpillant un accord historique avec la Russie à cause d'un militant, tapant diverses autres crises alors qu'elle était jusqu'à présent imperturbable. Les interminables passages sur la solitude et la souffrance de Doug Stamper. Le tout baignant dans la pensée unique dominante, mort de citoyens US sous les frappes de drones, cause gay pour marquer le coté attardé des russes, les USA sont les seuls capables de regler le problème israelo-palestinien (ah ouais sans blague!), caméo de moines tibétaines (surement pas homophobes hein) pour faire chier les chinois mais surtout celui des coupes sombres dans les programmes sociaux, présentées sans aucune forme de critique comme une nécessité absolue. Frank Underwood est présenté comme une ordure absolue, capable de n'importe quoi pour gagner le pouvoir, mais totalement responsable et honnête dans l'exercice du pouvoir. On ne le voit pas déclencher de guerres ou prendre de décisions contraires à l'interet public, il s'émeut meme sincèrement face à Petrov/Poutine que celui ci ait pu tuer ses propres soldats pour faire avancer ses pions.

     

    Au fond Underwood ressemble à son époque, un type qui a des racines quelque part, qui s'en vante et cabotine (aaargh l'accent aussi) quand ca le sert mais les méprise au fond. Uniquement motivé par la réussite personnelle, c'est une caricature du nouveau rêve américain, un monde très solitaire.

  12. Vassili Grossman pour la part.

    Sinon Toukachevski est vraiment le père de l'art opératif? Il me semble que c'est plutôt un partisan de la mécanisation de l'armée et pourvoyeur d'une doctrine hyper offensive pour l'armée rouge ; que les vrais pères de l'art opératif sont Frounze et Isserson; et que la doctrine defensive/attritionnelle de Svietchine est rétrospectivement nettement plus adaptée à l'URSS.

    Je ne sais pas, je voyais Frounze plutot comme idéologue bolchévique de l'importance de l'armée, et Toukhachevski comme le plus connus des théoriciens de l'art opératif. Si tu lis les premières pages du bouquin cité plus haut (Cry Havoc sur google books) on se rend compte que c'était un personnage assez spécial, égomaniaque, très porté sur l'abstrait, les opérations en profondeur était une conséquence logique de sa vision théorique de la guerre comme affrontement d'appareils industriels, il fallait percer les lignes ennemies pour atteindre les centres de commandement et de production. De par son ambition personnelle, il était un concurrent sérieux au rôle de Napoléon soviétique. Il aurait peut etre gagné la guerre contre l'Allemagne plus rapidement, peut être trop rapidement pour le bien du reste de l'Europe.

     

    Pour revenir à Staline, il ne faut pas oublier que la majorité de ses crimes ont été commis contre son propre peuple (dans les années 30), et malgré une première phase de déstalinisation sous Khroutchev, les russes balayent ces considérations en disant que ce sont des histoires de famille. C'est normal, si vous avez eu d'atroces parents qui vous battaient pendant votre enfance, vous n'en supportez pas moins les étrangers qui prennent la liberté de les critiquer. C'était un salaud mais c'était LEUR salaud.

  13. Sans faire nécessairement la liste complète, on peut citer :

    - Extermination de l'essentiel des officiers de l'armée lors des purges de 1936, y compris notamment Toukhachevski l'équivalent russe de Guderian l'allemand, De Gaulle le français ou Liddel Hart le britannique

    Vu la postérité de l'art opérationnel, certains disent que Tukhachevski est le théoricien militaire le plus important du 20ème siècle. Enfin, il semblait également atteint de divers délires de grandeur, voir par exemple son plan de 1930 pour booster l'armée rouge a des niveaux stratosphériques qui sera rejeté pour cause de "militarisme rouge"  =D

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    Cry Havoc: How the Arms Race Drove the World to War, 1931-1941
  14. Regarde la série originale (anglaise): elle est mille fois plus jouissive: les méandres du parti conservateur britannique le lendemain du départ de Thatcher (avec des personnages fictifs évidemment), les good old boys qui reprennent les rênes (ils la détestaient), avec le "Francis" original qui, vexé au lendemain des élections, met en place son plan infernal. L'acteur est infiniment plus "juste" que Spacey (pourtant un très bon), le personnage mieux écrit, l'ambiance plus riche.... Seul problème: c'est une série du début des années 90, alors le visuel a un tantinet vieilli, l'ambiance technologique du temps nous semble à des années lumières.... Perso, je m'en tape, surtout pendant les apartés de Francis Urquart (le nom du perso) brisant le 5ème mur: infiniment plus subtil, drôle et charmant (mais aussi décadent et insupportable que tout aristo britannique) que Underwood. 

    Merci du conseil j'ai commencé hier et je dois avouer que Ian Richardson/FU est savoureux !

    C'est curieux beaucoup d'éléments de la série UK ont été repris, des noms de personnages et diverses intrigues, mais là où il s'agit de conservateurs chez les brits, ils ont pris les démocrates aux US. Bon Underwood vient du vieux sud, bastion démocrate dans l'ancien temps, ce qui fait de lui un peu une sorte d'aristo dans son genre. Mais quitte à décrir les élites américaines ils auraient pu taper chez les "brahmin" de Boston, c'est beaucoup plus intrigant pour le commun mortel que je suis.

     

    Pour rester dans le sujet des séries politiques US, j'ai vu que tu avais apprécié Alphahouse, mais as tu vu l'hilarante VEEP ?

  15. Ma philosophie c'est que l'espionnage c'est un peu comme la guerre : j'aimerais bien que ca n'existe pas dans notre monde, mais c'est utopique. Même si on l'interdisait, on a aucun moyen d'empêcher un pays voisin, depuis son territoire, d'écouter les ondes radio qui se moquent des frontières.

    Je suis d'accord. Je dirais même que l'espionnage peut -comme la guerre- être bénéfique pour l'humanité en évitant de plus grandes effusions de sang. Si on ne peut pas savoir ce que l'autre prépare, paranoia et erreurs stratégiques peuvent rapidement dégenerer.  

     

    J'ai du mal avec le terme de "surveillance de masse". Pour moi, surveiller implique une observation active du sujet. Il est bien question d'interception massive de données, mais les services sont obligés d'aller au plus "rentable" en sélectionnant du mieux possible ce qui a un intérêt. Même de cette manière, ils ont bien du mal à suivre toutes les pistes (il y avait un article récemment sur ce qu'ils avaient intercepté des auteurs des attentats de Mumbai mais sans comprendre assez pour les empêcher). Alors je les vois très mal prendre le temps de lire toutes les cartes de voeux de mamie. Quant au stockage, on voit par exemple que les bases de données de XKeyscore sont vidées pour laisser de la place aux nouvelles données rapidement (3 jours le contenu, 30 jours les métadonnées).

    Ce sont des limitations des techniques qui ne manqueront pas d'être rapidement repoussées. La distinction que tu fais entre interception et surveillance me semble ténue. Avant il fallait placer un agent pour suivre les allers et venues de la cible, ses frequentations, ouvrir sa correspondance, ecouter son téléphone, maintenant tout cela est fait automatiquement et la premier tri est effectué par des machines capables de lire ou écouter des conversations, voire de révéler des reseaux qu'une analyse humaine aurait mis des mois à trouver. Et ces agences disposent tout de meme de milliers d'analystes ensuite pour éplucher ce que la surveillance automatisée remonte. Le fait qu'il n'y ait pas un humain ecoutant chaque conversation ne rend pas le systeme moins invasif. Tu parles d'observation "active", mais un programme est fait pour etre actif, collecter, filtrer, trier, organiser et même commenter toutes les informations autour d'un individu.

    Les millions d'agents des polices politiques des pays communistes écoutant leurs voisins n'étaient pas tous des analystes non plus. Je ne vois pas en quoi les programmes gigantesques de la NSA sont moins efficaces que ceux de la STASI dans cette dimension de surveillance.

     

    Il y a un bouquin de Michel Foucault qui s'appelle "Surveiller et punir", je crois qu'on ignore pour le moment la surveillance car il n'y a pas de punition (comme dans les dictatures communistes par ex). Enfin si, les types qui trollent sur internet en pretendant vouloir tuer le president americain voient rapidement debarquer le secret service ou le FBI, et bien sur les terroristes. Ces outils donnent des moyens supplementaires aux états qui n'en manquaient pas déjà. Ce n'est pas une question de voir les choses de facon manichéenne, mais plutot d'un équilibre entre société civile et état/organisations, ce petit truc qui va faire la différence entre dictature et démocratie. Et la NSA (tout comme leurs mercantiles mini-copy-cats de google et FB) font gravement pencher la balance du coté des puissants. Personne ne leur demande de dévoiler tous leurs secrets, mais le public doit avoir l'assurance qu'il y a des garde-fous. J'ai vu le documentaire de PBS "United states of secrets" qui s'attarde sur les premiers whistleblowers et l'octroi à la hussarde des pouvoirs étendus à la NSA par Bush Jr, les mensonges qu'il a répétés et qu'Obama a perpétué. Ces hommes politiques ont menti de maniere directe ou indirecte non pas pour proteger de précieux secrets des espions etrangers, tous doivent avoir une idée des capacités des agences américaines, mais pour cacher cela du grand public.  

  16. Cette tactique supposée, qui consiste à assassiner des opposants relativement connus, pour provoquer l’opprobre de la "communauté internationale" contre le pouvoir en place est elle complétement farfelue dans cette région ?

    Même si en effet, l'hypothese du false flag peut aussi servir de prétexte à un pouvoir pour faire un peu ce qu'il veut.

    Faudrait avoir l'avis d'un insider à Moscou. Nemtsov avait beau etre l'ennemi politique de Poutine, ce genre de trucs ne se font pas, ca fait partie des "règles du jeu". Imaginons qu'un individu ou groupe influent à Moscou décide dans son coin de tuer Nemtsov pour raison x ou y sans l'aval du Kremlin, le résultat comme on peut le voir est un bordel sans nom et une pluie d'accusations sur le gouvernement, il est évident que dans une telle eventualité les commanditaires seront retrouvés et leur clan écrasé.

    Ca ne laisse d'apres moi que deux possibilités, un coup du Kremlin ou un coup de l'exterieur. Si c'est le Kremlin on ne saura pas à moins d'une défection d'un haut responsable russe, si c'est un coup de l'exterieur (services ukrainiens par exemple) on ne saura pas non plus car les russes n'admettront pas que des tueurs commandités par l'étranger puissent commettre un forfait pareil à quelques metres du Kremlin.

  17. Donc, c'est en raison de ce "paraître-posant-problème" qu'il aurait été assassiné ? Désolé, mais je ne comprends pas ce que l'on est censé comprendre au visionnage de ces photos. 

    Je le répète, nous n'avons strictement aucune idée des raisons pour lesquelles il a été assassiné, et on ne le saura probablement jamais. 

    Quant à l'utilité de ces deux photos, c'est par rapport à sa postérité et à la facon dont on fera son eulogie selon différents agendas, je lis d'innombrables commentaires évoquant une perte immense, avec Nemtsov c'est l'espoir de la liberté et de la démocratie qui est mort, etc... D'autres diront que c'était un affreux, magouilleur, mythomane, tué comme un malfrat avec une pute a ses bras. 

    Je crois pour ma part que la vérité est entre les deux.

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