Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Rechercher dans la communauté

Affichage des résultats pour « Buschkowsky ».

  • Rechercher par étiquettes

    Saisir les étiquettes en les séparant par une virgule.
  • Rechercher par auteur

Type du contenu


Forums

  • Site Air-defense.net
    • Remarques et idées
    • Demandes d'articles
    • Annonces importantes
  • Général
    • Divers
    • Politique etrangère / Relations internationales
    • Economie et défense
    • Evénements
    • Histoire militaire
    • Presentez vous
    • Journal Air-défense
  • Armée de Terre
    • Armées de terre nationales
    • Divers Terre
    • Actualités terre
  • Armée de l'air
    • Armées de l'air nationales
    • Divers air
    • Actualités air
  • Marine de guerre
    • Marines nationales
    • Divers marine
    • Actualités marines
  • Hélicoptères
    • Hélicoptères militaires
    • Hélicoptères Civils
  • Aviation civile et Espace
    • Aviation de ligne, d'affaire...
    • Engins spatiaux, Espace...
  • Partage d'information
    • Vidéos et Photos
    • Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
    • Quiz identification
  • Conflits fictifs
    • Uchronies
    • Matériels: à l'épreuve du feu
    • Conflits probables
    • Wargames
  • Guerre non-conventionnelle
    • Dissuasion nucléaire
    • Divers non-conventionnel
    • Militarisation de l'espace

Blogs

  • Air-defense.net blog
  • Tonton Pascal's Blog
  • Armées et Santé
  • Bombes et bières blog

Rechercher les résultats dans…

Rechercher les résultats qui contiennent…


Date de création

  • Début

    Fin


Dernière mise à jour

  • Début

    Fin


Filtrer par nombre de…

Inscription

  • Début

    Fin


Groupe


AIM


MSN


Website URL


ICQ


Yahoo


Jabber


Skype


Location


Interests

8 résultats trouvés

  1. https://www.welt.de/politik/deutschland/article181764904/Sigmar-Gabriel-Sozialdemokratie-braucht-mehr-Buschkowskys.html (4 octobre 2018) Heinz Buschkowsky, ancien maire d'arrondissement de Berlin, critique la volonté d'intégration de certains immigrés. C'est un raciste, dit le SPD de Neukölln. L'ancien ministre des Affaires étrangères Gabriel défend vigoureusement son collègue du parti. Au contraire, il a beaucoup fait pendant son mandat pour l'intégration et l'éducation des immigrés. "Plus que toutes les paroles, ces actes montrent ce qu'Heinz Buschkowsky est moins que tout : un raciste", écrivait Gabriel dans une contribution pour le Tagesspiegel de Berlin. Jusqu'en 2015, Buschkowsky a été maire du quartier à problèmes de Neukölln et continue de contribuer au débat politique, également avec des remarques critiques sur le manque de volonté d'intégration de certains immigrants. Les rangs du SPD de Neukölln ont donc récemment porté des accusations de racisme et exigé d'exclure Buschkowsky du SPD. "La social-démocratie n'a pas besoin de moins de Buschkowskys, mais plutôt de plus, écrit Gabriel. Buschkowsky est "l'un de ceux qui ne veulent pas accepter les conditions qui prévalent et qui ressentent encore de la colère et de la rage face à l'ignorance et à l'inaction, car il en subit quotidiennement les conséquences dans sa propre vie quotidienne". Selon lui, la société et la politique allemandes n'ont pas réussi l'intégration parce qu'elles ont trop peu investi dans l'éducation de la petite enfance, la formation et l'acquisition de la langue, et dans la part des immigrants qui se sont installés dans leurs sociétés parallèles. C'est ce qui distingue Buschkowsky de l'ancien politicien du SPD Thilo Sarrazin. "Là où Thilo Sarrazin s'enlise dans la renaissance intellectuelle de l'eugénisme - le lien entre les questions génétiques et sociales - et devient ainsi raciste, Heinz Buschkowsky reste très proche de la réalité et terre à terre ", explique Gabriel.
  2. Cela me fait repenser à ce que disait Buschkowsky, ancien maire SPD de Neuköln dans la banlieue de Berlin : http://www.air-defense.net/forum/topic/19506-migrations-de-masse-vers-leurope/?page=61&tab=comments#comment-909803 (10 octobre 2015) Nous aurions besoin au pied levé de 20.000 enseignants pour apprendre l'allemand aux réfugiés. On ne les a pas du tout. Il nous faut des logements. Cela prend deux à trois ans. Si nous ne voulons pas de quartiers surpeuplés créant des barrières sociales, nous devons cette fois-ci faire attention à l'obtention d'une meilleure mixité sociale. Cela veut dire que des logements à loyer modéré doivent aussi être construits dans les quartiers bourgeois. Cela ne va pas toujours susciter la joie. J'ai bien peur que cela n'échoue. Beaucoup d'acquiescement hypocrite, mais au final on se retrouve avec la ghettoïsation des réfugiés. Il y a des exemples de cela partout. De la Suède à l'Angleterre, de Kiel-Gaarden à Dortmund-Nord.
  3. Voici ci-dessous encore un texte sur l'islam en Allemagne. Bien que cela ait l'air plutôt bien ficelé philosophiquement, quand on a lu toute la page, on reste un peu sur sa faim. Cela a a l'air très abstrait, théorique, pas suffisamment testé dans le réel et l'expérience vécue, à la différence de Heinz Buschkowsky évoqué ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/19506-migrations-de-masse-vers-leurope/?page=61#comment-909803 Il y a des détails bizarres mais mineurs comme l'adjectif "arabo-musulman" alors que la majorité des musulmans allemands sont des Turcs, le fait de parler de "communauté musulmane" au singulier alors qu'il y a des chiites, des alevis, etc... et des problèmes peut-être plus difficiles comme cette idée très réformiste, très social-démocrate d'une communauté musulmane qui s'invente et se réinvente pour trouver sa place dans la société, qui risque d'être difficile à faire passer chez des personnes se définissant comme islamo-conservatrices, pour qui la référence religieuse pérennise la sécurité que les choses qui ne doivent pas changer ne changent pas. Pour qui le fait que les choses ne changent pas est une valeur. http://www.deutschlandfunk.de/wolfgang-thierse-fundamentalistische-interpretationen-von.694.de.html?dram:article_id=351949 (21 avril 2016) Wolfgang Thierse : "Les interprétations fondamentalistes de la religion ne conviennent pas dans notre pays" La société allemande devrait se préparer au pluralisme croissant, qui recèlerait un plein potentiel de conflit social et culturel, a dit Wolfgang Thierse, politicien SPD et ancien président du Bundestag à Deutschlandfunk. Il est selon lui important de faire entrer les communautés musulmanes dans un tissu de liens avec nous, tant au niveau politique que dans l'interaction quotidienne. Bettina Klein s'est entretenue avec Wolfgang Thierse. Bettina Klein : l'Islam et l'Allemagne, cela ne va pas ensemble quoi qu'on fasse, trouve l'AfD, trouvent au moins plusieurs politiciens de ce parti qui pour cela ces derniers jours a été sévèrement critiqué depuis presque toutes les directions, d'autant plus qu'ils ont mis une équivalence entre la religion et les courants politiques de l'islam. Mais c'est un fait que de plus en plus des personnes d'autres cercles culturels et religieux viennent chez nous, et la question se pose de savoir à quel point nous sommes prêts à cela dans un pays et un continent qui fonde ses valeurs sur les racines judéo-chrétiennes, comme Helmut Kohl l'a réaffirmé plusieurs fois dans son texte le plus récent. Avons nous un problème avec le pluralisme religieux ici dans ce pays ? Nous allons pouvoir maintenant en parler avec Wolfgang Thierse, ancien politicien SPD, ancien président et vice-président du Bundestag. Il est en même temps un catholique croyant et pratiquant. Bonjour monsieur Thierse. Wolfgang Thierse: Bonjour madame Klein. Klein: Je cite pour commencer le politologue Ulrich Willems de l'université de Münster. Je suis tombé dessus dans une recherche sur le thème religion et politique. Il dit "La politique allemande n'a pas préparé la population en temps et en heure à la liberté de religion et fui les débats sur ce sujet". Est-ce aussi votre impression ? Thierse: Non, je ne peux pas dire cela. Et pourquoi donc ce reproche à la politique ? On pourrait pourtant tout autant le faire au public, à la science, aux médias, etc. Non, nous en sommes là, face à l'afflux de tant de réfugiés musulmans, débutants dans l'apprentissage et la compréhension que notre société devient pluraliste encore un cran de plus sur le plan ethno-culturel et le plan de la religion et de la vision du monde, et c'est un défi, oui. Klein: Je crois que cela vient aussi du fait que les conflits à ce sujet ont peut-être été trop abandonnés aux tribunaux, qui n'arrêtent pas de s'occuper de ces questions. Les musulmans exigent maintenant un accès aux mêmes ressources publiques que les Églises et un public religio-critique se met à critiquer les pratiques telles que le port du voile ou la circoncision. Il y a là un énorme besoin de discussion dans la société. Thierse: Le besoin est là et je me souviens que sur les voiles, les burkas, les croix dans les écoles ou ailleurs on a pourtant depuis des années toujours et encore massivement débattu publiquement, et de tels débats publics peuvent quand même être des processus d'apprentissage. Klein: Mais la critique est précisément que la politique ne se déclenche pas, mais qu'on porte cela à chaque fois devant les tribunaux et nous n'arrivons pas suffisamment à nous entendre sur le rôle que les religions autres que la religion chrétienne devraient exercer en Allemagne. Thierse: Oui, nous nous entendons là-dessus tout de même, et je trouve que nous devons le faire de façon encore plus intensive. Je crois que le point de départ est de faire plus clairement la distinction. Entre temps, c'est habituel non seulement chez l'AfD, mais aussi dans les cercles soi-disant éclairés de parler du danger de la religion de façon indifférenciée, et qu'on ne fasse plus la différence entre les éléments de la religion porteurs de paix et le danger présent dans l'idéologisation de la religion, dans son utilisation, dans son abus pour justifier la violence. De telles distinctions sont importantes. "Nous avons le droit de demander quel islam a sa place en Allemagne" Et nous devons comprendre - et cela doit être dit à ceux qui exigent que la religion leur fasse le plaisir de disparaître complètement de l'espace public - que tout d'abord cela n'est pas compatible avec le principe constitutionnel de liberté de religion, et que deuxièmement que ce n'est pas une bonne idée sur le plan pratique, car si la religion fait partie du problème, alors elle peut et doit aussi faire partie de la solution. C'est pourquoi le traitement public de la religion, le traitement juste, équitable de la religion est une tâche à laquelle nous devons nous atteler. Klein: Restons en encore au point que vous venez d'évoquer. Vous exigez une distinction et indiquez pourtant aussi le danger de certains courants religieux. Est-ce que l'AfD marque un point, lorsqu'elle met en garde contre les courants politiques de l'islam, et peut-être ne devrait-on pas laisser ce parti seul à parler de ce problème. Thierse: Dans la mesure où il le reproche à l'islam, c'est une erreur grossière. Mais nous avons cependant le droit de dire et de demander quel islam a sa place en Allemagne, l'islam qui s'accorde à nos conditions sur la distinction entre religion et politique, la distinction entre Église et État, sur la tolérance, sur la reconnaissance de l'égalité des droits [entre l'homme et la femme etc...] et sur la liberté religieuse. C'est déjà une chose que nous adressons à toutes les religions et pour cela, on peut déjà dire que les interprétations fondamentalistes, les interprétations de la religion qui encouragent la violence ne conviennent pas dans notre pays. Klein: Mais comment réussit-on la séparation et comment réussit-on cette distinction au quotidien ? Thierse: On doit en parler ensemble. Ce que l'on pense en privé et ressent et ce dont on est convaincu est une chose. On ne peut l'interdire à personne. Mais lorsque cela se transforme en prises de position publiques, lorsque cela se transforme en actes, tels que la justification du terrorisme, la justification de l'antisémitisme, et l'hostilité à la démocratie, alors nous devons nous défendre en public, dans les médias, dans le système éducatif, et aussi dans des batailles juridiques. Klein: Cela ne va pas forcément jusqu'à la légitimation du terrorisme, mais parfois il y a simplement d'autres systèmes de valeurs, lorsque nous pensons par exemple à la place de la femme, à l'égalité des droits entre les sexes, qui chez nous dans la société est définie d'une certaine façon . Comment doivent se comporter les gens dans les questions de tous les jours, lorsqu'au nom d'une religion leur est transmise une tout autre vision du monde ? Thierse: La seule réaction possible à cela est de rechercher le dialogue, une discussion, selon les cas aussi le différend, ainsi que la contradiction, mais toujours de telle sorte que cela se passe relativement paisiblement, car je ne crois pas que l'État puisse réagir partout avec des interdits, puisse s'ingérer partout, d'autant plus que la décision de la Cour Constitutionnelle sur le BKA nous rappelle que la sphère privée, la protection de la sphère privée est un principe de haut niveau et que l'État ne peut pas s'y ingérer. L'impôt ecclésiastique aussi pour les musulmans ? Mais les voisins peuvent parler avec leurs voisins, si vous constatez par exemple que dans une famille arabo-musulmane, la femme est opprimée, et que vous répondez à cela dans le dialogue de voisinage et dites : nous ne partageons pas cela, ce n'est pas notre conception, cela ne nous plait pas. Cela devrait pourtant être permis et même être le devoir de voisins éclairés dans ce pays. Klein: Beaucoup considèrent que les communautés islamiques elles-mêmes ont cette responsabilité et ce devoir, et en lien avec cela il y a eu hier une proposition du député CSU du Bundestag Radwan, qui s'est prononcé pour une sorte - et nous en arrivons à la question de l'égalité - d'impôt ecclésiastique pour les musulmans, alors peut-être pas géré par l'État mais par les communautés elles-mêmes, mais avec pour arrière-plan que ces versements si possible empêchent que des imams ou des communautés soient financées de l'étranger et potentiellement soient aussi contrôlées dans une direction qui ensuite n'est peut-être pas en accord avec les valeurs fondamentales de notre société. Qu'en pensez-vous ? Les Églises sont des personnes morales de droit public Thierse: C'est en effet une proposition compréhensible. De toute façon il faut savoir que l'auto-compréhension de la communauté musulmane n'est pas comparable avec les Églises. Les Églises sont des personnes morales de droit public. Ainsi elles peuvent en cette qualité être des partenaires de contrat avec l'État. C'est un problème avec les communautés musulmanes que cela ne puisse pas marcher d'une façon comparable. Donc nous devons débattre sur la façon d'atteindre en quelque sorte au sens du droit constitutionnel religieux des rapports comparables entre les différentes communautés religieuses et l'État. Il y a des essais qui sont faits en matière de cours de religion à l'école, de théologie islamique à l'université, pour parvenir à de tels contrats. L'État se fabrique lui-même d'une certaine façon ses partenaires islamiques. Mais c'est entièrement et fortement controversé au sein des communautés musulmanes, car l'islam a une autocompréhension tout à fait différente. Il ne se comprend pas dans le même sens qu'une Église, comme des Églises comme les chrétiens catholiques et protestants font. Klein: C'est là que le modèle allemand de coopération entre l'État et l'Église, et je cite à nouveau le chercheur de Münster que j'avais évoqué précédemment, qui exige au minimum un débat pour savoir si le modèle de coopération relativement étroite entre l'État et l'Église est toujours adapté de nos jours pour garantir une liberté religieuse à égalité de droits entre les majorités et les minorités religieuses, si nous considérons, et ce n'est qu'un exemple, que l'État par exemple prélève l'impôt ecclésiastique. La séparation radicale de l'Église et l'État comme en France n'est pas un modèle à suivre. Thierse: Oui, mais c'est un bel exemple. L'État y gagne. C'est un rapport de bénéfice réciproque. Si une telle proposition est faite et si l'on doit discuter de telles propositions, il faut aussi imaginer quelles alternatives il y a. Le modèle laïciste en France, donc une séparation radicale de l'Église et de l'État n'est pas plus réussi, si l'on pense aux sociétés parallèles islamiques en France. L'Allemagne a un bon retour d'expérience avec ce qu'on a appelé parfois la séparation coopérative de l'Église et de l'État. L'État est neutre, neutre sur le plan de la vision du monde. Il ne favorise aucune vision du monde et permet par là la liberté de religion et de vision du monde de ses citoyens et il les invite expressément à collaborer au bien commun à partir de leurs différentes convictions, et je crois que c'est un bon modèle, auquel nous devrions en principe nous tenir. On doit discuter de la transformation des relations juridiques existant jusqu'à présent entre l'État et les Églises en un droit constitutionnel religieux, qui garantisse plus fortement qu'auparavant des droits analogues aux autres communautés religieuses. C'est un processus en cours. La communauté musulmane s'accroit. Elle se constitue maintenant comme quelque chose de nouveau [comme une page blanche à écrire]. Mais c'est un processus qui s'effectue avec une relative peine, comme on peut l'observer. Klein: Je voudrais maintenant vous demander la chose suivante : pour vous s'agit-il de donner un rôle fort aux autres communautés religieuses comme pour les Églises chrétiennes, ou bien devrait-on justifier par là que l'on retire aux Églises certains des rôles spéciaux qui leur sont donnés. Thierse: Je ne sais pas de quels rôles spéciaux vous parlez. Klein: L'impôt ecclésiastique est un exemple, mais il y a aussi la participation aux conseils d'experts consultatifs. Les Églises y sont représentées autrement que les autres groupes religieux en Allemagne. C'est ce que je voulais dire. Thierse: Oui. Mais encore une fois : le fait que les Églises, que les chrétiens soient représentés dans ces conseils vient du fait qu'ils constituent 60% ou les deux tiers de la population. C'est compréhensible. Les autres qui y participent, on ne sait pas exactement combien de personnes ils représentent. Que les communautés religieuses, qui sont ancrées dans la population - en dernière analyse l'Allemagne est un pays de tradition chrétienne - que celles-ci jouent un rôle public perceptible, je trouve cela raisonnable et correspond au principe fondamental de liberté religieuse. Il ne faudrait raisonnablement pas changer cela. Si d'autres communautés religieuses se présentent et atteignent une certaine force et se constituent en institution, on devrait leur donner une chance égale de participation active à la vie publique. Klein: Et il faut ancrer cela aussi dans la constitution ? Thierse: On n'a pas besoin de l'ancrer dans la constitution. C'est le principe de liberté religieuse qui est maintenu. On doit l'ancrer par la réglementation des relations juridiques, et nous nous retrouvons au point où la communauté musulmane ne peut pas jusqu'à présent s'organiser en personne morale de droit public de la même façon. On verra si ce développement va dans cette direction. Je pense qu'on devrait l'encourager. Entre temps, l'Allemagne est devenue très tolérante. Klein: Pour finir, monsieur Thierse, il est déjà historique en Allemagne que la religion est plus fortement couplée au sol que dans d'autres régions du monde. Rien que par le lieu d'habitation on peut deviner qui est quoi, d'imprégnation catholique ou protestante, même s'il n'y a peut-être plus d'appartenance officielle à une Église. Est-ce que cela pourrait conduire au résultat qu'on est moins ouvert aux autres religions qui viennent ici ? Thierse: Ah, je trouve que ce pays est devenu entre temps très tolérante, qu'elle a beaucoup appris. Il y a peu de sectarisme sur le plan de la vision du monde religieuse. Il y a certes aussi du fondamentalisme religieux tout comme un fondamentalisme a-religieux athée. Mais dans leur majorité les Allemands ont appris que nous vivons dans un pays pluraliste. Selon tous les sondages que je connais, les gens disent qu'on devrait être ouvert vis à vis des religions. On devrait aussi veiller à ce que l'on se comporte de façon paisible les uns avec les autres. Cela vaut, je crois, pour la plupart des Allemands. Klein: Vous êtes donc dans l'ensemble optimiste sur ce que l'avenir nous prépare, et sur la poursuite de l'immigration que nous recevons depuis d'autres religions ? Thierse: Nous devons comprendre que le pluralisme qui s'adoucit ou qui augmente n'est pas une idylle, mais qu'il recèle un plein potentiel de conflit social et culturel, et nous devons nous y préparer. Klein: Wolfgang Thierse, ancien politicien SPD et ancien président du Bundestag, sur la question du traitement des religions ce matin sur Deutschlandfunk. Merci à vous pour votre visite, monsieur Thierse. Thierse: Au revoir. Merci.
  4. Ils seront payés comme les Allemands, au smic. Merkel et le patronat voulaient les sous-payer pour les rendre employables dans des petits boulots non qualifiés et ainsi éviter d'en faire des chômeurs indemnisés. C'est ce que proposaient l'économiste Hans Werner Sinn ici (en faisant payer par l'État un complément de salaire) ou l'ancien maire SPD Heinz Buschkowsky ici .
  5. http://www.spiegel.de/international/germany/cologne-attacks-trigger-raw-debate-on-immigration-in-germany-a-1071175.html (8 janvier 2016) Autre article du Spiegel traduit en anglais sur Cologne, très long et exhaustif, co-rédigé par pas moins de 21 journalistes. Voir notamment vers la fin de l'article les propos d'Ercan Yasaroglu, travailleur social dans le quartier de Kreuzberg à Berlin, pour qui le modus operandi combinant délits sexuels et vols n'est pas une nouveauté. http://www.n24.de/n24/Mediathek/videos/d/7897662/-wer-sich-nicht-anpasst--muss-den-koffer-nicht-auspacken-.html (12 janvier 2016) Pour Heinz Buschkowsky (déjà présenté ici), les expulsions sont un "placebo". Pour éviter la création de ghettos, il pense qu'il faut fixer le lieu de résidence de chaque réfugié, par exemple pendant les trois premières années. C'est une proposition faite aussi par Sigmar Gabriel : http://www.welt.de/politik/deutschland/article150845472/Gabriel-will-Fluechtlingen-Wohnsitz-vorschreiben.html (10 janvier 2016) http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/fluechtlinge-oekonomen-diskutieren-in-berlin-ueber-die-fluechtlingsformel-a-1071916.html (14 janvier 2016) Débat entre Sigmar Gabriel et des économistes (notamment Sinn et Fratzcher, déjà présentés ici et là) sur la question des réfugiés. Sur les Ghettos, Sinn dit qu'il y en a déjà : tout Offenbach, Cologne-Deutz et Berlin-Kreutzberg. Un intervenant le reprend en disant non, pas Cologne-Deutz, mais Cologne-Kalk. Fratzcher nuance en disant que Kreuzberg est un "ghetto gentil". Yasaroglu dans l'article du Spiegel pré-cité dit pourtant que la délinquance a explosé depuis deux ans à Kreuzberg, du jamais vu. Sur ce thème des quartiers difficiles voir aussi l'article sur Mannheim-Neckarstadt-West que j'avais traduit ici. - - - - - Plus anecdotiques, j'ai vu passer les affaires suivantes dans l'actualité récente : l'élu local bavarois qui vient voir Merkel avec un car de réfugiés : http://www.lepoint.fr/europe/allemagne-un-elu-mecontent-adresse-un-car-rempli-de-refugies-a-merkel-14-01-2016-2009891_2626.php (14 janvier 2016). La municipalité de Bornheim, près de Bonn, interdit la piscine aux réfugiés adultes masculins pendant une semaine : http://www.spiegel.de/panorama/bornheim-tabuzone-schwimmbad-streit-ueber-fluechtlinge-a-1072280.html (15 janvier 2016).
  6. http://www.all-in.de/nachrichten/deutschland_welt/politik/SPD-Politiker-Buschkowsky-Zehn-Millionen-Fluechtlinge-bis-2020;art15808,2100903 (17 octobre2015) L'ancien maire de l'arrondissement de Berlin Neukölln Heinz Buschkowsky, SPD, table sur 10 millions de réfugiés d'ici 2020. "Jamais il n'y a eu en aussi peu de temps un aussi grand afflux de personnes d'autres aires culturelles". De nombreux réfugiés viennent "de pays avec une tout autre structure de valeurs". "Le devoir d'obéissance pré-démocratique à un ordre de droit divin qui n'admet pas la contestation" ne correspond pas à la société allemande moderne. "La vision du monde musulmane n'est pas compatible avec le canon de valeurs de la démocratie occidentale". En référence aux soi-disant "sociétés parallèles", il critique sévèrement la politique d'intégration menée jusqu'à présent. "Si nous continuons ainsi, nous allons bientôt devant de grandes difficultés". "L'intégration, il faut la vouloir, la réclamer et la mettre en mouvement activement, sans attendre que quelqu'un en ait envie". Il doute que les réfugiés puissent soulager la pénurie de main d’œuvre qualifiée : "Je ne crois pas à la fable qu'ils sont tous des médecins syriens". Il préconise une suspension du salaire minimum. http://www.focus.de/politik/ausland/fluechtlingskrise-im-news-ticker-ungarn-schliesst-grenze-zu-kroatien_id_5019543.html (17 octobre2015) 07:32 L'économiste Clemens Fuers table sur un coût de 20 à 30 milliards d'euros en comptant 800.000 réfugiés intégrés en moyenne en deux ou trois ans sur le marché du travail, au sens d'être capables de payer des impôts et de contribuer aux charges publiques. ---(16 octobre)--- 21:13 L'économiste Bernd Raffelhüschen compte 0.3% de hausse d'impôt pour 100.000 réfugiés : "pour un million de réfugiés, c'est significativement plus sombre".
  7. Il est possible en effet d'être fier d'accueillir des migrants tout en trouvant honteuses les attaques contres eux. Cela dit, une pique en direction de Schaüble n'aurait rien de gratuit et serait amplement méritée. Car ce qu'il a dit n'est pas "je suis fier de l'Allemagne parce que..." mais "l'Allemagne a sauvé l'honneur de l'Europe" c'est-à-dire qu'il a accusé tous les autres pays européens de se comporter de manière déshonorante. Accusation délirante et scandaleuse. Le choix de refuser l'arrivée irrégulière de migrants n'a rien de répréhensible, notamment pas au regard de la Convention de 1951 sur les réfugiés qui ne l'interdit nullement. Il est dommage que nul n'ait fait à Schaüble la verte réponse qu'il méritait. L'attitude française est différente de la polonaise ou de la tchèque, mais surtout qu'est-ce qui serait "pas joli-joli" dans ces attitudes ? Encore une fois, on ne parle pas de personnes en danger de mort. On parle de personnes jouissant de la sécurité physique en Turquie ou dans un autre pays, et qui choisissent de tenter de migrer pour améliorer leur vie. Il n'existe aucun devoir d'accepter leur immigration : c'est entièrement du choix des pays concernés. - L'incident d'Ohrdruf est le premier de ce type dont j'entende parler. Je soupçonne que ce n'est pas le dernier : la solidarité des migrants entre eux est naturelle - sauf en cas de disputes ethniques bien sûr - et nous parlons avant tout d'une masse d'hommes jeunes - la proportion des hommes adultes dans les réfugiés enregistrés en Méditerranée cette année reste à 69% avec seulement 13% de femmes adultes. - La déclaration de Steinmeier et Gabril a aussi été publiée en anglais sur le site du Spiegel - utile pour ceux qui comme moi ont une meilleure maîtrise de la langue de Shakespeare que de celle de Goethe. - Sinn n'a pas de pouvoir direct, il n'est qu'un économiste connu qui fait parler de lui. Sa remarque a toutefois le mérite d'attirer l'attention sur certaines des conséquences de la politique migratoire allemande - y compris des conséquences désagréables. Une croix ?! Houlala, attention, on n'est pas loin de l'islamophobie là ! Bon, ok, j'ai mérité de =======> [ ] Intéressant. La population musulmane de l'Allemagne est actuellement estimée à quatre millions de personnes, soit 5% de la population. Cet ancien maire estime donc qu'environ huit à douze millions d'habitants musulmans s'ajouteront à la population de l'Allemagne. Même si la natalité un peu au-dessus du seuil de remplacement des Allemands musulmans doit assurer une certaine augmentation mécanique - toutefois assez limitée, Buschkowsky est en train de partir de l'hypothèse que de nombreux millions d'immigrants musulmans arriveront en Allemagne dans les prochaines années. Il y a deux hypothèses que la plupart des Français font à propos de l'Allemagne qu'il pourrait être nécessaire de remettre en cause : - Les populations française et allemande sont en train de converger. Non, la population allemande devrait rester nettement supérieure - L'Allemagne restera forcément un pays stable et pacifique. Non, ce n'est pas certain Je n'irais pas jusqu'à dire que cela "ne peut" se passer pacifiquement. Mais qu'il y ait un risque important de relance de violence collective, sous une forme encore indéterminée, ça oui. Et ce risque est une raison suffisante pour refuser la politique qui le crée. Ces différents faits me donnent l'impression que le nombre d'incidents anti-immigrants est en augmentation. Cela inclut des faits sans grande gravité, mais indicateurs d'une tendance inquiétante. Cela va aussi jusqu'à ce que j'espère vivement ne pas être le premier cas d'assassinat d'immigrant... un enfant qui plus est ! Quant aux grands groupes d'hommes cagoulés, c'est peut-être le plus inquiétant pour l'avenir. Car cela suppose déjà une organisation même embryonnaire, un début de radicalisation. Et bien malin qui pourrait dire si certains de ces groupements pourraient évoluer vers la violence contre les gens plutôt que les biens.
  8. http://www.welt.de/politik/deutschland/article147434758/Am-Ende-steht-doch-wieder-die-Gettoisierung.html (10 octobre 2015) Heinz Buschkowsky, ancien maire SPD de Berlin-Neuköln (arrondissement très dense avec forte proportion d'immigrés) craint la ghettoïsation : Qu'est-ce qu'une intégration réussie ? C'est probablement lorsqu'un immigré accepte nos règles de vie, lorsqu'il accepte la toile de fond de la démocratie occidentale également pour lui-même. On se dit "bonjour" quand on se croise. On ne se bat pas dans la rue. Depuis environ 60 ans, il y a chez nous l'égalité homme-femme, depuis 25 ans l'éducation sans châtiments corporels. La violence conjugale est criminalisée. La religion est une affaire privée. Les lois ne sont pas des commandements divins, mais décidés par le parlement. On n'est pas obligé de manger de la saucisse blanche [charcuterie bavaroise faite avec du veau et du porc, relevé de persil et de citron] au petit déjeuner pour être intégré culturellement. Mais la constitution n'est pas que pour les Allemands, mais pour tous. Dans des points chauds comme Berlin-Neuköln ou Duisburg-Marxloh, ce n'est largement pas le cas. Nous avons déjà des sociétés parallèles dans le pays. Elles vont s'accroître si nous continuons d'assister en spectateurs à notre politique d'intégration. Nous aurions besoin au pied levé de 20.000 enseignants pour apprendre l'allemand aux réfugiés. On ne les a pas du tout. Il nous faut des logements. Cela prend deux à trois ans. Si nous ne voulons pas de quartiers surpeuplés créant des barrières sociales, nous devons cette fois-ci faire attention à l'obtention d'une meilleure mixité sociale. Cela veut dire que des logements à loyer modéré doivent aussi être construits dans les quartiers bourgeois. Cela ne va pas toujours susciter la joie. J'ai bien peur que cela n'échoue. Beaucoup d'acquiescement hypocrite, mais au final on se retrouve avec la ghettoïsation des réfugiés. Il y a des exemples de cela partout. De la Suède à l'Angleterre, de Kiel-Gaarden à Dortmund-Nord. Le nombre de musulmans va être multiplié par trois ou quatre. Leur poids politique et social va aussi augmenter et au bout d'un certain temps il fonderont des partis politiques, pour représenter leurs intérêts. La pression pour établir des rites religieux comme composante officielle de la vie sociale devrait naturellement conduire à des tensions dans une société qui est organisée de façon séculière. L'appel du muezzin et les jours de fête islamiques sont déjà des terrains d'affrontement. L'argument que l'on est "un pays occidental chrétien où sonnent les cloches et que les appels de muezzin ont lieu en Orient" à lui-seul ne suffira pas. Une minorité de 4% du peuple a des droits. Avec une proportion d'au moins 15% en 2020 les musulmans auront une tout autre conscience d'eux-mêmes et une tout autre perception de leur propre valeur. La question est donc de savoir si la société allemande est prête à se laisser pousser vers un autre contexte culturel. Voilà une tâche importante de la prochaine génération d'hommes politiques.
×
×
  • Créer...