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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

L'assassinat de Kennedy, en 1963, n'a toujours pas été élucidé.

J'ai cru ado aux thèses de la conspiration, mais j'ai changé d'avis après avoir vu que pas mal d'arguments qui paraissaient béton étaient en fait foireux si on creuse un peu. Je sais que la peu de gens du grand public croient à la thèse d'Oswald solitaire d'après les sondages, mais je n'ai pas l'impression que les historiens en débattent beaucoup.

Bon après, je n'ai pas lu tout sur le sujet, à lui seul le livre Reclaiming History de Vincent Bugliosi qui démonte les différentes théories d'une conspiration fait 1600 pages. :combatc:

Il y a 2 heures, pascal a dit :

Le film de Zapruder a clairement montré qu'il est tué par un tir de face quasiment horizontal.

Au contraire : si on prend les images 312 et 313 du film Zapruder (celle où la tête de Kennedy est explosée + celle qui précède) et qu'on met la voiture au même niveau pour compenser les mouvements du cameraman, la tête de Kennedy fait un petit mouvement brusque vers l'avant juste dans l'intervalle où a lieu l'impact, et ce n'est qu'après que son corps fait son grand mouvement vers l'arrière.

Idem avec les prétendus zigzags de la balle précédente, si on aligne JFK et le gouverneur Connally comme ils l'étaient dans la voiture, la balle vole droit.

 

Si le tireur a agi seul et qu'il n'a pas laissé de manifeste derrière lui, alors il y a peu de chances qu'on aie un jour une explication sur son geste qui satisfasse la curiosité du public.

Je crois que la meilleure explication pour expliquer la croyance du public est celle que j'avais lue il y a très longtemps : personne ne veut croire qu'une personne ayant une telle envergure que Kennedy ait pu être assassiné par une personne de si petite envergure qu'Oswald...

Seulement voila, si l'Oswald avec son fusil acheté à 12 dollars par correspondance arrive à mettre une balle dans la tête de quelqu'un, ce quelqu'un meurt, tout John F. Kennedy qu'il soit.

 

Un truc qui devrait être plus dur à croire, c'est que depuis Nixon compris, tous les présidents des Etats-Unis ont fait l'objet d'au moins une tentative d'assassinat : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_United_States_presidential_assassination_attempts_and_plots

 

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il y a 10 minutes, Rob1 a dit :

Au contraire :

Oui et c'est d'ailleurs certainement pour ça que l'orifice de sortie du projectile se situe à l'arrière du crâne ...

La balle qui lui emporte l'arrière du crâne et un bon tiers du cerveau est la 3e tirée sur Kennedy ...

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il y a 51 minutes, Rob1 a dit :

Je sais que la peu de gens du grand public croient à la thèse d'Oswald solitaire d'après les sondages, mais je n'ai pas l'impression que les historiens en débattent beaucoup.

Au contraire : si on prend les images 312 et 313 du film Zapruder ................

Je rajouterai en particulier au sujet de la vidéo, avec son frame à 18 img / seconde et la résolution de l'époque:

Je vais faire un // avec un truc plus joyeux, le sport. Sur un contact litigieux, même en 2000 pixels de large et même à 60 fps, une vision 2D sur un écran ( une image ) peut prêter à bien des confusions et des erreurs. Il n'est pas rare que la première visu qui passe laisse peu de chance au doute  a priori ( donc les premières secondes peuvent amener un jugement du genre "quel con l'arbitre" ou autre chose ), puis un autre angle de vue, puis un autre, et la vision 3D apparait ou on s'en rapproche, et parfois on se dit "merdum, en fait, c'est pas du tout ce qu'on voyait au début".

Le film n'est qu'un élément parmi d'autres, beaucoup d'autres. ll serait sage de ne pas tout bâtir là dessus, ni de faire du cherry picking en prenant uniquement ce que l'on souhaite a priori, pour obtenir la démonstration a psotériori.

Et pour la classification, celà ne signifie pas non plus qu'il y a des choses surlecultante à cacher, et ça ne signifie pas non plus qu'une "vérité" supérieure aux autres y figure. 

 

Ce qui vaut pour JFK vaudrait de la même manière pour bcp d'autres cas, d'ailleurs. Comme dit par Rob, le fait d'être une personnalité n'empêche pas de toujours appartenir au commun des mortels.

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Il y a 2 heures, Rob1 a dit :

Je crois que la meilleure explication pour expliquer la croyance du public est celle que j'avais lue il y a très longtemps : personne ne veut croire qu'une personne ayant une telle envergure que Kennedy ait pu être assassiné par une personne de si petite envergure qu'Oswald...

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu appelles l'envergure.

Oswald avait voyagé à l'étranger, au Japon comme militaire, puis en URSS, puis au Mexique. Par rapport à l'Américain moyen de l'époque, c'était un personnage extrêmement romanesque.

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Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu appelles l'envergure.

En VO c'était "it is very difficult for them to accept the idea that someone as inconsequential as Oswald could have killed someone as consequential as Kennedy". J'ai traduit à la va-vite comme j'ai pu.

 

C'est bien la première fois que je vois Oswald décrit comme romanesque.

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il y a 9 minutes, Teenytoon a dit :

@Wallaby vraiment ? Entre un président des états-unis et un touriste qui a beaucoup voyagé tu ne vois pas la différence d'envergure ? :huh:

En 1960 les touristes ne prenaient pas l'avion. L'avion était hors de prix pour le commun des mortels. Il était réservé à ce qu'on appelle la "jet set".

De fait, Oswald a fait la plupart de ses voyages en bateau.

Ceci pour dire que ça ne correspond pas à l'image du "touriste" que l'on a aujourd'hui.

Modifié par Wallaby
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il y a 4 minutes, Wallaby a dit :

En 1960 les touristes ne prenaient pas l'avion. L'avion était hors de prix pour le commun des mortels. Il était réservé à ce qu'on appelle la "jet set".

De fait, Oswald a fait la plupart de ses voyages en bateau.

C'est un peu exagéré. Il y a moins de trafic aérien qu'aujourd'hui mais il est nettement plus ouvert qu'auparavant.

Ceci étant dit... on doit vraiment lancer un débat sur la mort de JFK alors qu'on ne sait toujours pas où s'enfuit John Patrick Mason à la fin de Rock ?

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il y a 6 minutes, Tetsuo a dit :

pffff !!! pusiqu on te dit qu il est mort , vaporisé !!

Vers l'océan, oui. Il paraît.

On a des images ? Des preuves scientifiques ? A-t-on cherché des empreintes ou de l'ADN sur les vagues ? Il faut monter une commission d'enquête !

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Il y a 18 heures, Patrick a dit :

Après, sait-on jamais, Vance est fan de De Gaulle, ce qui est assez incroyable, donc on peut s'attendre à tout et surtout à n'importe quoi!

En fait je ne trouve pas celà incroyable.

CdG a défendu en premier lieu les intérêts de SON pays, en s'opposant quelque part aux intérêts de l'allié US a posteriori de l'aide décisive reçue. L'alliance est donc une priorité d'ordre 2.

Vance et Donald ont exactement la même approche, America First. On peut trouver du style, du panache et des qualités à un "joueur" adverse, quand bien même il aurait été contre "nos" intérêts à un moment, surtout quand on a finalement qq valeurs communes. 

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Il y a 2 heures, Paschi a dit :

Joe Biden renonce à se représenter

Les sondages les plus récents semblaient donné un petit peu plus de chance à Harris, plutot que Biden, de battre Trump, meme si on est de l'ordre du 1% d'écart, et donc largement dans la marge d'erreur, elle semblait bénéficier d'une meilleure dynamique.

En France Harris a une mauvaise image, mais au USA c'est assez différent, même si sa carrière de procureur a laissé pas mal de trace chez les "progressistes" qui l'accuse de conservatisme, voir pire.

Un petit résumé de l'ambivalence https://www.vox.com/future-perfect/2019/1/23/18184192/kamala-harris-president-campaign-criminal-justice-record

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il y a une heure, Patrick a dit :

ce qui ne colle pourtant pas trop avec la formule "no big gov" des Républicains MAGA.

Attention, en fin je pense, à ne pas traduire en version francophone trop vite le no big gov.

La notion s'entend sur 2 points: législation / interventionnisme ET le point budgétaire.

 Sur le législatif intervention, je passe, je crois que c'est assez clair.

Pour la notion budget, tu peux faire du light en gouv', du "no big gov" ( mettons la moitié de notre dépense étatique à nous si tu veux ) tout en y mettant en même temps 4 % PIB sur la def, et pas mal sur l'intérieur. C'est assez simple si j'ose dire, il "suffit" de taper dans la justice, l'éducation, le social, etc.....et sur ces derniers chapitres c'est purement privé et l'usager casque au lieu de la communauté.

Un non big gov peut être tout à fait compatible avec du régalien ultra fort et bien budgété. 

 

( et merci pour les vidéos trés intéressantes )

 

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https://www.youtube.com/watch?v=h09frb99DEQ&t=2026s

- Harris sera la candidate
- elle vient de Californie, ce qui est mauvais parce que cet état est de toute façon bleu et que l'agenda woke y est dissuasif
- il est plutôt utile qu'elle ait été longtemps procureur, ainsi elle peut représenter tough on crime
- qu'elle ait été critiquée à l'époque par les progressistes en tant que procureure n'a pas d'importance, l'ère Floyd et defund the police est de toute façon terminée
- Biden lui avait donné le thème de l'immigration, sur lequel il était impossible qu'elle fasse bonne figure, c'était d'ailleurs voulu.
- elle sait débattre, mais pas faire de bons discours
- il se peut qu'Obama ne l'ait pas soutenue jusqu'à présent parce qu'il veut voir une légitimation par la convention du parti, car cela donne de meilleures chances d'élection
- d'autre part, une lutte pour le statut de candidat pourrait être dommageable pour les démocrates
- le thème de l'avortement jouera un rôle important
- il se pourrait que Harris soit bon pour le nombre total de voix (vote populaire), mais qu'il échoue dans les swing states

 

Modifié par Manuel77
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Archive du 17 janvier 2019 :

Le 12/08/2020 à 18:00, Wallaby a dit :

https://www.nytimes.com/2019/01/17/opinion/kamala-harris-criminal-justice.html (17 janvier 2019)

San Francisco - Avec la reconnaissance croissante du fait que les procureurs détiennent les clés d'un système de justice pénale plus équitable, le terme de "procureur progressiste" est presque devenu à la mode. C'est ainsi que se décrit la sénatrice californienne Kamala Harris, candidate probable à l'élection présidentielle et ancienne procureure.

Mais elle ne l'est pas.

À maintes reprises, lorsque les progressistes l'ont exhortée à embrasser les réformes de la justice pénale en tant que procureure de district puis procureure générale de l'État, Mme Harris s'y est opposée ou a gardé le silence. Plus troublant encore, Mme Harris s'est battue bec et ongles pour faire respecter des condamnations injustifiées obtenues grâce à des fautes officielles, notamment la falsification de preuves, les faux témoignages et la suppression d'informations cruciales par les procureurs.

Considérez son dossier en tant que procureur de San Francisco de 2004 à 2011. Mme Harris a été critiquée en 2010 pour avoir dissimulé des informations sur un technicien de laboratoire de la police qui avait été accusé d'avoir "intentionnellement saboté" son travail et d'avoir volé des drogues dans le laboratoire. Après qu'une note de service ait fait surface, montrant que les adjoints de Mme Harris étaient au courant des méfaits du technicien et de sa récente condamnation, mais n'ont pas alerté les avocats de la défense, un juge a condamné l'indifférence de Mme Harris à l'égard de la violation systémique des droits constitutionnels des accusés.

Mme Harris a contesté la décision en faisant valoir que la juge, dont le mari était un avocat de la défense et avait parlé publiquement de l'importance de la divulgation des preuves, était en conflit d'intérêts. Mme Harris a perdu. Plus de 600 affaires traitées par le technicien corrompu ont été rejetées.

Mme Harris s'est également faite la championne d'une législation de l'État en vertu de laquelle les parents dont les enfants avaient l'habitude de faire l'école buissonnière à l'école primaire pouvaient être poursuivis, malgré les craintes que cela ne touche de manière disproportionnée les personnes de couleur à faible revenu.

Mme Harris était tout aussi régressive en tant que procureure générale de l'État. Lorsqu'un juge fédéral du comté d'Orange a décidé que la peine de mort était inconstitutionnelle en 2014, Mme Harris a fait appel. Dans une déclaration publique, elle a fait valoir l'argument bizarre selon lequel la décision "sape d'importantes protections que nos tribunaux fournissent aux défenseurs". (Les quelque 740 hommes et femmes en attente d'exécution en Californie pourraient ne pas être d'accord).

En 2014, elle a refusé de prendre position sur la proposition 47, une initiative de vote approuvée par les électeurs, qui réduisait certains crimes de bas niveau à des délits. Cette année-là, elle a ri lorsqu'un journaliste lui a demandé si elle soutiendrait la légalisation de la marijuana à des fins récréatives. Mme Harris a finalement fait marche arrière en 2018, bien après que l'opinion publique ait changé d'avis sur le sujet.

En 2015, elle s'est opposée à un projet de loi exigeant que son bureau enquête sur les fusillades impliquant des officiers. Et elle a refusé de soutenir les normes de l'État régissant l'utilisation de caméras portées sur le corps par les policiers. Pour cela, elle s'est attiré les critiques d'une série de réformateurs de gauche, dont des sénateurs démocrates, l'A.C.L.U. et le défenseur public élu de San Francisco. La militante Phelicia Jones, qui a soutenu Mme Harris pendant des années, a demandé : "Combien de personnes doivent encore mourir avant qu'elle n'intervienne ?

Mais le pire de tout, c'est le bilan de Mme Harris dans les affaires de condamnation injustifiée. Prenons l'exemple de George Gage, un électricien sans casier judiciaire, accusé en 1999 d'avoir abusé sexuellement de sa belle-fille, qui a rapporté les allégations des années plus tard. L'affaire reposait en grande partie sur le témoignage de la belle-fille et M. Gage a été condamné.

Par la suite, le juge a découvert que le procureur avait illégalement bloqué des preuves potentiellement disculpatoires, notamment des rapports médicaux indiquant que la belle-fille avait à plusieurs reprises menti aux forces de l'ordre. Sa mère l'a même décrite comme "une menteuse pathologique" qui "vit ses mensonges".

En 2015, lorsque l'affaire est parvenue à la Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit à San Francisco, les procureurs de Mme Harris ont défendu la condamnation. Ils ont souligné que M. Gage, bien que contraint d'agir comme son propre avocat, n'avait pas correctement soulevé la question juridique devant la juridiction inférieure, comme la loi l'exigeait.

Les juges d'appel ont reconnu cet empêchement et ont envoyé l'affaire en médiation, signalant clairement à Mme Harris qu'elle devait rejeter l'affaire. Lorsqu'elle a refusé de bouger, le tribunal a maintenu la condamnation sur ce point technique. M. Gage est toujours en prison, où il purge une peine de 70 ans.

Cette affaire n'est pas une exception. Mme Harris s'est également battue pour maintenir Daniel Larsen en prison pour une peine de 28 ans à vie pour possession d'une arme dissimulée, alors que son avocat était incompétent et qu'il y avait des preuves irréfutables de son innocence. S'appuyant à nouveau sur un détail technique, Mme Harris a fait valoir que M. Larsen n'avait pas soulevé ses arguments juridiques en temps utile. (Cette fois, elle a perdu).

Elle a également défendu la condamnation de Johnny Baca pour meurtre, même si les juges ont estimé qu'un procureur avait présenté un faux témoignage lors du procès. Elle n'a cédé qu'après qu'une vidéo de la plaidoirie ait attiré l'attention nationale et embarrassé son bureau.

Et puis il y a Kevin Cooper, le condamné à mort dont le procès a été infecté par le racisme et la corruption. Il a demandé des tests ADN avancés pour prouver son innocence, mais Mme Harris s'y est opposée. (Après que l'exposé de l'affaire par le New York Times soit devenu viral, elle est revenue sur sa position).

Tout cela est une honte car le procureur général de l'État a le pouvoir et l'obligation de demander justice. Dans les cas de condamnations entachées d'irrégularités, cela signifie concéder l'erreur et l'annuler. Plutôt que de remplir cette obligation, Mme Harris a transformé des subtilités juridiques en armes afin de pouvoir cimenter des injustices.

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suite (NY Times, 17 janvier 2019)

Dans "The Truths We Hold", le mémoire récemment publié de Mme Harris, elle écrit : "L'Amérique a une histoire profonde et sombre de gens qui utilisent le pouvoir du procureur comme instrument d'injustice".

Elle ajoute : "Je connais bien cette histoire - d'hommes innocents piégés, d'accusations portées contre des personnes sans preuves suffisantes, de procureurs cachant des informations qui exonéreraient les défendeurs, de l'application disproportionnée de la loi".

Trop souvent, elle était du mauvais côté de cette histoire.

Il est vrai que les hommes politiques doivent faire des concessions pour obtenir le soutien des principaux groupes d'intérêt. L'opposition féroce et collective des forces de l'ordre et des associations locales de procureurs peut être difficile à surmonter aux urnes. Mais au cours de sa carrière, Mme Harris n'a pas troqué ou échangé pour obtenir le soutien de types plus conservateurs de la loi et de l'ordre ; elle a tout donné.

Bien sûr, le tableau complet est plus compliqué. Pendant son mandat de procureure, Mme Harris a refusé de demander la peine de mort dans une affaire de meurtre d'un officier de police. Et elle a lancé avec succès un programme qui offrait aux délinquants non violents débutants une chance de voir leurs accusations rejetées s'ils suivaient une formation professionnelle rigoureuse. En tant que procureure générale, elle a imposé une formation sur les préjugés implicites et a été récompensée pour son travail de correction d'un retard dans les tests de dépistage des kits de viol.

Mais si Kamala Harris veut que les personnes qui se soucient du démantèlement des incarcérations de masse et de la correction des erreurs judiciaires votent pour elle, elle doit rompre radicalement avec son passé.

Une bonne première étape consisterait à présenter des excuses aux personnes condamnées à tort qu'elle s'est battue pour maintenir en prison et à faire ce qu'elle peut pour s'assurer qu'elles obtiennent justice. Elle devrait commencer par George Gage.

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archive du 9 avril 2019 :

Le 14/08/2020 à 18:53, Wallaby a dit :

https://www.city-journal.org/kamala-harris-silicon-valley (9 avril 2019)

En partie indienne-asiatique, en partie afro-caribéenne et féminine, Harris semble être en tête de la course à l'intersectionnalité qui définit actuellement en grande partie la politique démocrate. Pourtant, l'obsession nationale pour l'ethnicité et la nouveauté masque une réalité plus importante : Harris est également la candidate favorite de l'oligarchie des technologies et des médias, désormais presque uniformément alignée sur le Parti démocrate. Elle a été un succès dans tous les endroits importants - Hamptons, Hollywood et Silicon Valley - qui ont financé la campagne d'Hillary Clinton en 2016.

Contrairement à Warren et Sanders, ou à Amy Klobuchar du Minnesota, Harris n'a pas appelé à mettre un frein aux géants de la technologie, et encore moins à les démanteler. En tant que procureur général de Californie, elle n'a pas fait grand-chose pour empêcher l'agglomération du pouvoir économique qui fait de plus en plus de la Californie un État semi-féodal dominé par une poignée de grandes entreprises technologiques. Ces mastodontes de l'entreprise occupent aujourd'hui 20 % des bureaux de la Silicon Valley, et ils ont sapé la culture de start-up qui était autrefois le moteur de la croissance de la région.

L'inégalité massive qui caractérise la région semble saper le discours progressiste qui voit la Californie, et en particulier la région de la Baie de San Francisco, comme le signe avant-coureur d'un avenir plus éclairé. De plus en plus critiquée par la gauche et la droite pour ses abus de pouvoir, la Silicon Valley pourrait trouver en Kamala Harris un moyen pratique de contrer les critiques tout en conservant une façade tolérante et "woke".

Au moment où Harris se présente au Sénat, elle peut compter sur le soutien massif des cabinets d'avocats de la Région de la Baie, des promoteurs immobiliers et d'Hollywood. Plus important encore, elle a fait appel, dès le début, à des personnalités du monde de la technologie comme Sheryl Sandberg et Sean Parker de Facebook, Marc Benioff de Salesforce, Marissa Mayer de Yahoo, le capital-risqueur John Doerr, la veuve de Steve Jobs, Laurene Powell, et divers cadres d'entreprises technologiques comme Airbnb, Google et Nest, qui ont collectivement versé de l'argent dans ses campagnes. Leur investissement n'a pas été irréfléchi. Harris semble être une valeur sûre pour les dirigeants de ces entreprises technologiques. Son mari, l'avocat Doug Emhoff, était associé gérant de Venable Partners, dont les clients sont notamment Microsoft, Apple, Verizon et des associations commerciales qui s'opposent à une réglementation stricte de l'Internet.

Cette année, Mme Harris a prononcé le discours d'ouverture de la conférence Joint Venture Silicon Valley, et elle récolte une fois de plus d'importants dons de la part des géants de la technologie et des médias. En tant que candidate californienne la plus importante dans la course, elle a un grand avantage à récolter la part du lion de ces richesses : Les donateurs californiens ont contribué collectivement à la campagne de 2016 à hauteur de plus de 500 millions de dollars. Les plus grands bienfaiteurs de la campagne 2020 de Harris sont les employés d'Alphabet (la société mère de Google), dont son ancien président, Eric Schmidt-Cisco, et d'Apple, ainsi que de nombreux acteurs importants du secteur des médias et du divertissement. Pour ces entreprises, qui comptent peu de femmes ou de minorités non asiatiques à des postes de direction, et dont certains cadres sont impliqués dans des infractions à #MeToo, Harris offre un moyen à faible impact de se connecter aux préoccupations progressistes contemporaines.

Les progressistes plus axés sur l'économie, comme Klobuchar, Bernie Sanders, Warren et Tim Ryan, de l'Ohio, cherchent avant tout à lutter contre les inégalités de revenus. Ils considèrent les géants de la technologie, qui contrôlent une grande partie des médias d'information, comme un danger à la fois pour l'économie et pour la démocratie. Quoi que l'on pense de leur approche, les populistes économiques reflètent au moins une tradition qui cherche à rendre le capitalisme plus bénéfique pour les travailleurs. Ils n'excusent pas les entreprises technologiques pour leurs pratiques de délocalisation, leur manque de syndicalisation et l'étouffement de la concurrence.

Pour attirer les électeurs de la classe moyenne, Harris est favorable à une redistribution massive des revenus, par le biais du système fiscal, une mesure soutenue par nombre de ses riches alliés.

L'alliance de Harris avec les géants de la technologie lui procure une réserve de liquidités potentiellement sans fond, ainsi que la coopération d'agents qualifiés de l'ère Obama, dont beaucoup s'acquittent bien de leurs nouvelles fonctions de cadres supérieurs d'entreprises technologiques. Cette cohorte comprend Chris Lehane, le stratège d'Obama qui dirige maintenant la politique mondiale et les affaires publiques à Airbnb, ainsi que d'autres fonctionnaires qui ont décroché des contrats chez Uber, Netflix et Amazon. Une fois politiquement désengagées, des entreprises comme Apple et Google ont bénéficié d'un accès étendu à l'administration Obama - quelque 250 personnes passant de l'entreprise au gouvernement - et elles pouvaient s'attendre à un traitement similaire sous un président Harris.

Peut-être plus important encore, Harris est presque certaine d'être bien traitée par les grands médias, dont une grande partie est maintenant détenue directement par les leaders technologiques ou leurs héritiers. (The Atlantic, propriété de Laurene Powell, a déjà publié un profil chaleureux de Harris). Ceux qui menacent la richesse technologique, comme Bernie Sanders l'a fait en 2016, seront probablement moins bien considérés. Plus important encore, des entreprises comme Facebook et Google, qui contrôlent un pourcentage croissant du flux d'informations, favoriseront probablement Harris par rapport à ses adversaires démocrates plus populistes - et certainement par rapport au président Trump.

Étant donné l'obsession des médias pour le style, la race et le genre, nous ferions bien de comprendre quel programme se cache derrière les atmosphères de Harris. La réalité : si elle gagne, l'oligarchie technologique - les titans du Gilded Age contemporain - aura atteint une influence dominante, non seulement dans le domaine de l'information et des médias, mais aussi à la Maison Blanche.

 

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archive du 13 août 2020 :

Le 13/08/2020 à 19:19, Wallaby a dit :

Dans un article qui se veut critique de Kamala Harris, l'auteure dit ceci en introduction :

https://www.liberation.fr/debats/2020/08/13/kamala-harris-pourquoi-le-discours-de-l-exceptionnalite-n-est-pas-satisfaisant_1796713

Dès cette annonce, beaucoup ont salué l’événement historique que représente la candidature d’une femme noire à la vice-présidence, et on ne peut qu’être impressionnée par le parcours de Kamala Harris, fille d’une mère indienne et d’un père jamaïcain, diplômée d’Howard University, université noire fondée en 1867, procureure générale de Californie puis sénatrice, et maintenant en lice pour devenir la première vice-présidente, et peut-être première présidente de l’histoire des Etats-Unis dès les élections de 2024, tant il est possible que Joe Biden ne se présente pas pour un second mandat s’il est élu en novembre. Il est bien sûr normal de saluer celles et ceux dont le parcours hors du commun permet d’ouvrir le champ des possibles pour le plus grand nombre de personnes.

Qu'est que c'est que ce "parcours hors du commun" ? Elle est issue d'un père brillant universitaire jamaïcain et d'une mère issue d'une famille de l'élite indienne, avec un grand-père diplomate. Une famille de haute caste, la caste des bramanes (*). Elle est donc un cas d'école de reproduction des élites, et d'immobilité sociale.

(*) source : https://www.mentalfloss.com/article/90839/13-trailblazing-facts-about-kamala-harris

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