Areva : nomination imminente de Luc Oursel à la place d'Anne Lauvergeon

[Perry]

Anne Lauvergeon, déjà grande copine de François Mitterrand, aura eu une longévité exceptionnelle à la tête d'Areva. Nicolas Sarkozy et elle, on le sait, ce n'est pas le grand amour. Pourtant, tout le monde s'accorde sur le fait que Anne Lauvergeon était un excellent leader qui a fait d'Areva un leader mondial dans son domaine. Alors pourquoi la remplacer ? Et par qui ?

Encore un pseudo ingénieur des mines ayant vendu auparavant du transport logistique, des dentifrices ou des assurances ? Un mal Français de préférer des gens incompétents ? Quand à Henri Proglio (pas technicien mais commercial ex-HEC...), depuis qu'il est à la tête d'EDF (formé sous l'ère Jean-Marie Messier sous Vivendi, beau curriculum), il lorgne sur le nucléaire (depuis son arrivée en 2009).

Je pressent encore une belle connerie... Et je n'ai pas d'actions chez Lauvergeon.

"Le choix de Luc Oursel, un des quatre membres du directoire d'Areva, s'il est confirmé, aura été le résultat d'un compromis. Même s'il n'a rejoint Areva qu'en 2007 et a fait l'essentiel de sa carrière dans diverses entreprises (Schneider, Sidel, Geodis) après une dizaine d'années en cabinets ministériels, il fera figure de spécialiste du nucléaire. Il a dirigé l'activité nucléaire du groupe pendant quatre ans, jusqu'en janvier 2011 où il a été chargé du marketing, de l'international et des projets.

Ingénieur du Corps des Mines, « Luc Oursel permet à ce puissant Corps de conserver le nucléaire, son dernier bastion dans l'industrie française », note un spécialiste. Mais surtout, l'arrivée de ce proche d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva viendrait atténuer la victoire d'Henri Proglio. En conflit ouvert avec Anne Lauvergeon, tout à sa conquête du leadership de la filière nucléaire française, le PDG d'EDF aurait certainement préféré un candidat plus acquis à ses vues."

Lien : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20110615trib000629498/areva-nomination-imminente-de-luc-oursel-a-la-place-d-anne-lauvergeon.html

[looping]

On va encore bien se marrer....

[Ciders]

Je plussoie. Et c'était pas vraiment le moment de revenir sur le nucléaire.

Mais je ne me fais pas de soucis. Lauvergeon a de bons réseaux et une belle côte auprès des chasseurs de têtes. Elle se recasera facilement.

[g4lly]

Fin de contrat pour Anne ...

[g4lly]

http://www.bfmbusiness.com/toute-linfo-eco/emploi/les-raisons-de-l%E2%80%99%C3%A9viction-d%E2%80%99anne-lauvergeon-56082

C'est le fait du Prince : Nicolas Sarkozy veut sa tête depuis qu'elle lui a refusé Bercy. Industriellement, elle paie aussi les retards de l'EPR, l'échec d'Abu Dhabi, les relations très difficiles qu'elle entretenait avec EDF, surtout depuis l'arrivée d'Henri Proglio à la tête de l'électricien.

Jusqu'à il y a encore quelques jours, Anne Lauvergeon semblait la mieux placée pour se succéder à elle-même. Mais Nicolas Sarkozy, n'a jamais pu se résoudre, malgré Fukushima, malgré les soutiens à peine masqués de François Fillon et de Christine Lagarde, à reconduire Anne Lauvergeon.

L’ensemble de ses échecs a compté double

Il y a quelques années, le président avait proposé à la patronne d’Areva de devenir ministre de l’économie. Il n’a jamais digéré son refus. A partir de là, l'ensemble de ses échecs ont en quelque sort compté double : les retards de l'EPR finlandais et français, l'échec du contrat d'Abu Dhabi ont été mis à son débit.

Ce qui a justement contribué à faire perdre ce contrat mirobolant dans le Golfe, ce sont ses relations très tendues avec EDF en général, et Henri Proglio en particulier. Ce dernier l'avait dit avant même d'arriver chez EDF : il se voulait le patron de la filière nucléaire. C’est l’autre raison de sa disgrâce.

Des soutiens de poids

Anne Lauvergeon a tout fait pour rester, elle a agité ses réseaux, elle a eu des soutiens de poids, on l'a encore vu mercredi. Mais la candidature de Luc Oursel a changé la donne et ouvert une brèche. Ce dernier, avait fait acte de candidature il y a plusieurs mois, lors de l'élaboration de la fameuse liste de prétendants officiels.

C'est donc la fin de 10 ans de mandat. Anne Lauvergeon a créé Areva à partir de plusieurs sociétés comme Framatome et la Cogema. En une décennie, le groupe est donc devenu le leader mondial du nucléaire. Un succès qu'il doit en partie à sa patronne charismatique, diplomate et excellente commerciale.

[maminowski]

Vu les nuages sur le nuc civil elle part peut être au bon moment

[Mani]

Passe d'armes Sarkozy/Lauvergeon

Lefigaro.fr (avec Reuters) Mis à jour le 13/04/2012 à 11:16

L'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon et le président-candidat Nicolas Sarkozy se sont vivement affrontés à distance aujourd'hui, la première dénonçant un supposé système mis en place par le chef de l'Etat et le second répondant qu'elle avait profité de sa position.

Anne Lauvergeon, que Nicolas Sarkozy a décidé en juin 2011 de ne pas reconduire à la tête d'Areva, publie un livre intitulé La femme qui résiste où elle reproche au président d'avoir mis en place des proches dans la filière nucléaire française et mené une politique discutable en tentant de vendre des centrales à des régimes autoritaires étrangers.

Sur France Inter ce matin, elle a justifié ses attaques. "Je me suis dit que je devais parler sur ce que j'avais vu, les dérives de l'Etat actionnaire (...) Ce que je reproche à Nicolas Sarkozy, c'est d'avoir laissé se mettre en place un système qui a défendu non pas les intérêts stratégiques de la France mais les intérêts privés", a-t-elle dit.

"Tout ça c'est de la politicaille"

Sur i-Télé, Nicolas Sarkozy a répondu aussitôt. "Anne Lauvergeon, qui voulait rester à tout prix présidente d'Areva, ne devait pas être gênée par le système qu'elle dénonce maintenant", a-t-il dit.

"Ce qui rend moins crédible ce que dit Anne Lauvergeon, c'est qu'elle a attendu d'être mise dehors pour contester un système dont elle voulait continuer à y participer (...) Elle est par ailleurs aujourd'hui présidente (du conseil de surveillance) de Libération dont on connaît l'engagement à gauche. Tout ça c'est de la politicaille", a-t-il ajouté.

Anne Lauvergeon a par ailleurs confirmé sur France Inter avoir entendu en 2007 Nicolas Sarkozy lui affirmer qu'il ne ferait qu'un mandat, puis qu'il irait chez Bouygues pour "gagner de l'argent".

Prié sur i-Télé de dire ce qu'il ferait en cas de défaite, Nicolas Sarkozy n'a pas répondu, expliquant qu'il ne se situait pas dans cette perspective. Il a déjà déclaré qu'il quitterait la vie politique, sans dire s'il avait des projets précis.

[Kiriyama]

Luc Oursel c'est un ancien de Siemens, non ?

[Serge]

Hasard de calendrier.

Dans ses entrevues elle n'avait de cesse de dire qu'elle était tenue par le secret et maintenant, elle sort un bouquin juste avant la présidentielle. De plus, être à Libé est une démonstration de continuité de compétence apolitique au service du bien commun.