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De l'unité à la capacité


Tancrède
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Encore un sujet général, encore une définition imprécise, je sais, je sais. Mais c'est peut-être l'un des points les plus essentiels qui, soit, un qu'on évite souvent d'aborder directement: comment évaluer le besoin par rapport à la tâche, comment traduire ce besoin en termes d'organisation, d'effectifs, de répartition? En bref, comment dimensionner?

Et évidemment, le point est de partir de l'AdT, à comparer avec d'autres armées de même niveau technique. Je partais par exemple, et j'y reviens souvent, de savoir pourquoi l'armée telle qu'elle est dimensionnée actuellement est réellement faite, concrètement (face à certains types de tâches), au-delà du très théorique contrat opérationnel. Par exemple, les régiments d'artillerie, avec leurs 2 batteries mixtes Mo-canon, semblent légères même à l'échelle de leur propre brigade, à moins de compter plutôt la section de tir comme pion de manoeuvre de l'appui-feu sol-sol. Mais ça va en fait pour toutes les unités "dimensionnantes". Autre exemple, encore dans l'artillerie, j'arrête pas de me demander comment marche cette étrange répartition de l'appui feu des 2 brigades lourdes, avec 1 régiment MLRS et 1 Caesar, dont l'effectif ne me semble pas réellement "sécable" en 2 parties égales (au vu des infos chopées ici et là), sauf à admettre le fait le plus évident qui est que l'armée a un peu renoncé à l'idée de même pouvoir se déployer "en grand".

Mais je me pose des questions sur tous les niveaux: quel effectif de transmission faut-il pour soutenir un GTIA, une "brigade" déployée en unité opérationnelle (on va dire si 2 GTIA étaient déployés en un corps expéditionnaire unique), une division (le cahier des charges d'un EMF) ou un corps d'armée? Quelle capacité médicale (matos, organisation, effectifs) pour un GTIA? Quelle proportion d'appuis non organiques pour un RI, un GTIA, une division? Une BRB est-elle séparable en plusieurs éléments autonomes et complets si un RA est doit constituer 2 groupements d'artillerie distincts? Pourquoi les COBRA et SL2A sont-ils cantonnés au seul régiment MLRS? Ca semble être des bons trucs pour tous les RA. Que va pomper un EMF déployé au complet dans d'autres unités? Juste des effectifs issus des EM brigade et unités élémentaires?  

Bref, tous ces trucs qui font le lego opérationnel d'une armée: tel effectif de X et de Y permet de faire marcher Z hommes en une unité de manoeuvre opérationnelle valable et donc de donner une capacité A à l'Etat..... Et après ça, l'addition globale: à ces conditions de déploiement à moyens satisfaisants, l'AdT peut réellement déployer quoi en théorie? Quand je vois la différence entre les pions de manoeuvre déployés en Afghanistan (qui font déjà un peu maigrelets par rapport à d'autres armées alliées) et les unités théoriques pour lesquelles l'armée se calibre, je me demande ce qu'on pourrait réellement déployer en se fondant sur ces critères qui devraient servir d'étalon de mesure (pas unique évidemment, mais indicatifs).

Ca vous semble flou? Qu'en pensez-vous?

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Ce n'est pas flou.  Mais, comment mesurer, évaluer... A vrai dire je suis perplexe, sans bien voir ce qui tient, dans l'organisation actuelle, de la réflexion opérationnelle, du flou dans le spectre des missions possibles, du poids de habitudes (et institutions  =D) de la préservation des postes, du poids des gestionnaires (avec leur propre rationalité...) voir de la maladie dite du  "lego"...  O0

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On peut partir du cas pratique d'Afghanistan: pour 2 GTIA opérationnels à 3 Cies d'infanterie/SGTIA déployées chacun, quelle quantité d'appuis et soutiens nécessaires dans tous les domaines? Quelle différence avec d'autres nations? Si cela devait être le cas d'école de déploiements "légers" (au sens: pas une guerre blindée), combien la France pourrait-elle réellement armer d'unités de ce type en réalité? C'est le comptage en "pions de manoeuvre" effectifs dont on manque, il me semble. Si, au-delà d'une dizaine de GTIA de ce type, soit pas vraiment une capacité démentielle, on manque de moyens, c'est qu'il y a un grave problème parce que c'est là la vraie unité de mesure d'une capacité propre, celle que peut prendre en compte un Etat allié pour savoir comment te parler, ou un Etat (potentiellement) adverse pour savoir si t'as du jeu dans ta manche.

Après, il y a aussi l'évaluation face à l'adversaire: si lui a X GTIA modernes, dans quelle mesure les Y divisions ancien modèle de l'autre peuvent face à ça en espérant garder de quoi jouer après? Bref, mesurer la capacité de dissuasion crédible des pions de manoeuvre face à divers types d'adversaires?

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Sans doute, et c'est heureux puisque l'armée "de mêlée" à l'époque de Daguet était faite pour un affrontement très spécifique, pas vraiment pour être une armée expéditionnaire couvrant le spectre de la guerre "symétrique" (si on peut dire pour l'Irak). Au moins, elle était un choix de modèle: guerre en centre Europe, intervention légère en OPEX et point barre.

Là, j'ai l'impression qu'on n'a pas réellement fait de choix, au moins en se basant sur le critère du pion de manoeuvre comme unité de compte qui permet d'évaluer la crédibilité d'une menace (la nôtre), donc la capacité d'intervention. Si on se dit que le GTIA semble désormais le pion de manoeuvre de base, le "lego" essentiel à partir duquel on mesure notre capacité et on assemble des forces adaptées à un certain registre de menaces, alors nous n'avons pas réellement adopté ce modèle, parce que rien n'est encore vraiment calibré en permanence à ces GTIA, et si on fait le compte théorique de ce qu'on est capable d'armer en la matière (en bricolage hâtif), ça casse pas des briques en rapportant l'effectif et la capacité globaux des unités au nombre réel de GTIA (sur "critères" de capacités tels que par exemple observables en Afghanistan) effectivement opexables.

Je ne suis même pas en train de critiquer l'objectif théorique d'un corps d'armée de 30 000h opexable + 1 échelon de 5000 pour autre chose, de savoir si la France devrait avoir plus ou moins, mais juste de voir si cet objectif a un semblant de réalité crédible s'il fallait l'articuler: un CA a besoin de l'être, et donc de l'être en battlegroups chacun aussi autonomes que possibles, intelligents et puissants que possible.... Est-ce le cas? Un exemple parmi mille autres avec ce problème particulier des drones de petite taille dispo pour la troupe: au final, on ne voit que les 4x2 DRACs des BRB exister là où les autres armées comparables visent à donner à chaque compagnie, voire à chaque section, une capacité en drone pour regarder par-dessus la colline. Cette capacité est si limitée en France qu'elle est dispo pour la seule artillerie qui elle est désormais faite pour shooter à 40 voire 80 bornes! Les RA comportent désormais une batterie AA à 18 postes Mistral.... Ce qui donne 18 postes pour une brigade (qui n'est plus un échelon de manoeuvre): à quoi ce chiffre correspond en capacité? En terme de capacité interarmée, on notera que c'est toujours dans l'artillerie qu'on voit une capacité dimensionnante devenir composante organique des unités élémentaires: la BRB et les DLOC (dont j'arrive pas à trouver 2 sources s'accordant sur leur effectif et leur nombre dans chaque RA, ni même dans quelle sous-unité ils se trouvent).... Mais à quoi ces trucs sont dimensionnés, surtout quand on voit qu'entre autres unités, ils sont systématiquement décomposés et recomposés pour envoyer un "module" dans un déploiement OPEX?

Donc combien de GTIA, pion essentiel désormais, celui qui semble avoir le compromis autonomie-puissance souhaitable, pourrait-on armer simultanément sur un ou plusieurs théâtres simultanément en se reposant sur des critères de capacité qui semblent devenir la norme en occident?

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, j'arrête pas de me demander comment marche cette étrange répartition de l'appui feu des 2 brigades lourdes, avec 1 régiment MLRS et 1 Caesar, dont l'effectif ne me semble pas réellement "sécable" en 2 parties égales (au vu des infos chopées ici et là), sauf à admettre le fait le plus évident qui est que l'armée a un peu renoncé à l'idée de même pouvoir se déployer "en grand".

Justement, peut-être que cela ne marche pas.

Pour expliquer l'organisation théorique qui doit produire un effet, il me semble qu'il y a le suivi de:

- principes tactiques (des choses comme "appui, assaut, exploitation"...),

- principes de capacité (a-t-on de l'argent, des hommes...)

- principes de mutation (face à l'ennemi, on mute.),

- principes de réalité (sommes-nous lucide sur la réalité du combat?)

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A minima, sans trop tirer sur la corde, il me semble que chaque brigade peut constituer deux GTIA.

Ce qui nous donne :

1 groupement blindés lourds (4 GTIA) ou version pessimiste 1 groupement blindés lourds (2 GTIA)

1 groupement mécanisés (4 GTIA) ou                              1 groupement mécanisés (2 GTIA)

1 groupement blindés légers (4 GTIA) ou                          1 groupement blindés légers (2 GTIA)

1 groupement infanterie motorisé (4 GTIA) ou                  1 groupement infanterie motorisé (2 GTIA)

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En théorie, ça devrait pouvoir être 3-4 par brigade (selon les effectifs), non?

Mais la question, face à ce total théorique de 16 GTIA, total déjà réduit, est de savoir si même ces 16 groupements peuvent avoir tous leurs matériels et unités "chères" et dimensionnantes (sans même compter les moyens d'acheminement sur théâtre ou le soutien/appui héliporté) pour former des pions de manoeuvre autonome et relativement comparables à ceux d'autres nations alliées. La Hollande, par exemple (et d'autres nations jouant les supplétifs des ricains), a peu de battlegroups opexables, mais ceux qu'elle a sont complets, "lourds", nettement plus organiquement équipés/encadrés que les nôtres. Alors évidemment, eux ne se calibrent que pour remplir une vocation (assumée) de supplétifs otaniens, à compter en battlegroups clés en main pour les ricains. C'est leur objectif. Mais ils le remplissent, et leur armée est calibrée exactement pour cette tâche: y'a pas de trucs en plus.

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4 GTIA  ça doit faire dans les 50% d'une brigade

Le GTIA était plutôt à compter dans les 1300-1500h, non? Et les brigades tournent plutôt autour de 6000-6500h en moyenne (moins s'il faut enlever les effectifs purement sédentaires) maintenant, sauf la brigade para avec ses 5 régiments de mêlée. 4 GTIA, c'est la totalité des effectifs, et encore, en divisant pas mal de trucs qui ne peuvent pas l'être (genre les batteries d'artillerie, pas vraiment divisibles vu que leur section de commandement ne peut se séparer en deux pour encadrer une section de tir).

Alors évidemment, c'est pas 16 GTIA absolument indépendant, mais au moins opérant en tandem, dans un nouvel échelon de manoeuvre intermédiaire, une "brigade next gen", quoi (avec un vrai général de brigade, et un colonel pour chaque GTIA), soit quelque chose de comparable à une BCT ricaine. 2 GTIA complets par brigade interarme, pour un total de 16 opexables en 8 groupes de 2 (maxi 24 000h), sur un à 3 théâtres différents simultanés (soutiens et appuis d'échelon supérieur non comptés). : est-ce que ça, c'est même à notre portée (pas pour l'envoi en simultané, juste le fait de les entretenir)? Non, apparemment même pas en rêve.

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pour Daguet ses témoignages peuvent expliqué pas mal de truc :

l'artilleur de Marine explique son travail et l'organisation ,et comment était dédié les tirs au profit de l'avant :

http://webdocs.ecpad.fr/daguet/video/tous-en-avant---49

l'organisation :

http://webdocs.ecpad.fr/daguet/video/la-releve---110

http://webdocs.ecpad.fr/daguet/video/un-23-fevrier---111

adaptation ,on y parle de sous groupement  =)

http://webdocs.ecpad.fr/daguet/video/une-offensive-bien-preparee---56

http://webdocs.ecpad.fr/daguet/video/un-grand-moment-d-emotion---5

si sa peu aidé ,se sont des témoignages court mais très détaillé  =)

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Il me semble que le GTIA Kapissa tourne dans les 800h...

il n'y a que 3 compagnies de combat déployaient pour l'Afghanistan ,l'une des 4 cie de combat du régiment reste en France .

enfin les personnels de toute les compagnies ne partant pas tous pour cause d'examen ,stage formation ou inaptitude (ils sont remplacé par des personnels de la compagnie ne partant pas en Afghanistan ) et sont plus ou moins regroupé dans cette compagnie qui reste en France (au moins une section de cette compagnie fait office de remplaçante en cas de casse sévère en Afghanistan ,ou tout simplement fournir individuellement un remplaçant ).

donc on ne tourne pas à effectif complet en se qui concerne l'infanterie ,enfin pas de manière mode organique à 4 compagnies de combat .

http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupement_tactique_interarmes_de_Kapisa

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Il me semble que le GTIA Kapissa tourne dans les 800h...

Oui, ça a varié entre 700 et 900h par GTIA. Après, la question est quand même de savoir si c'est suffisant ou non comme "pion" crédible. Le format peu défini permet de la souplesse, mais pas vraiment une battle readiness ni un dimensionnement du dispositif global terribles (on peut faire du bricolage tant qu'il y a que 2-3 GTIA dehors, mais si plus sont requis?). Le ground element d'une MEU des marines, si on lui adjoint son soutien log et la partie du command element qui n'incluerait pas les éléments liés au domaine aérien, devrait tourner autour de 1500-1600h. Une BCT américaine a 2 bataillons interarmes complets et leur environnement soutien/appui, et sans être purement divisible (il s'agit d'une brigade organique, donc pas d'un lego), on peut dire que chacun de ces bataillons implique fictivement de 1650 à 1950h. Les battlegroups de l'UE, même si théoriques, reposent sur un postulat de 1500h de base, certains, selon les nations, allant jusqu'à 2500. La Norvège, qui a franchi le cap du battlegroup organique, tourne aussi autour de ce pot.

Donc à moins qu'on sache tout faire mieux que tout le monde, je préfère me fonder sur ces exemples là aussi, le fonctionnement en Afghanistan étant à relativiser, même s'il a fait réapprendre tout ou partie de ce qu'il était nécessaire de fournir aux bas échelons en termes de capacités, matériels, effectifs (pour un échelon donné), encadrement et marge d'autonomie, mais face à une situation particulière.

Par ailleurs, ne pas oublier un autre dimensionnement même dans les unités moins a priori "dimensionnantes", infanterie en tête: même un RI, s'il peut fournir un effectif donné, n'est pas aussi flexible pour fournir les appuis organiques. Reco, tireurs longue distance.... Sont des denrées plutôt maigrement développées dans les unités françaises.

donc on ne tourne pas à effectif complet en se qui concerne l'infanterie ,enfin pas de manière mode organique à 4 compagnies de combat .

Toute façon, même en forçant la mule s'il y avait un conflit majeur de priorité AA+  ;), compter sur plus de 75-80% de dispo des unités est peu prudent.

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Alors évidemment, c'est pas 16 GTIA absolument indépendant, mais au moins opérant en tandem, dans un nouvel échelon de manoeuvre intermédiaire, une "brigade next gen", quoi (avec un vrai général de brigade, et un colonel pour chaque GTIA), soit quelque chose de comparable à une BCT ricaine. 2 GTIA complets par brigade interarme, pour un total de 16 opexables en 8 groupes de 2 (maxi 24 000h), sur un à 3 théâtres différents simultanés (soutiens et appuis d'échelon supérieur non comptés). : est-ce que ça, c'est même à notre portée (pas pour l'envoi en simultané, juste le fait de les entretenir)? Non, apparemment même pas en rêve.

Doit-on réfléchir sur la totalité des GTIA? Pas sûr.

Il me semble que progressivement notre AdT s'est structurée en un ensemble de modules de mêlée de disponible qui sont complétés par des éléments qui servent de multiplicateur de force. À chaque projection, on crée une combinaison dédiée.

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Oui, ça a varié entre 700 et 900h par GTIA. Après, la question est quand même de savoir si c'est suffisant ou non comme "pion" crédible. Le format peu défini permet de la souplesse, mais pas vraiment une battle readiness ni un dimensionnement du dispositif global terribles (on peut faire du bricolage tant qu'il y a que 2-3 GTIA dehors, mais si plus sont requis?). Le ground element d'une MEU des marines, si on lui adjoint son soutien log et la partie du command element qui n'incluerait pas les éléments liés au domaine aérien, devrait tourner autour de 1500-1600h. Une BCT américaine a 2 bataillons interarmes complets et leur environnement soutien/appui, et sans être purement divisible (il s'agit d'une brigade organique, donc pas d'un lego), on peut dire que chacun de ces bataillons implique fictivement de 1650 à 1950h. Les battlegroups de l'UE, même si théoriques, reposent sur un postulat de 1500h de base, certains, selon les nations, allant jusqu'à 2500. La Norvège, qui a franchi le cap du battlegroup organique, tourne aussi autour de ce pot.

Donc à moins qu'on sache tout faire mieux que tout le monde, je préfère me fonder sur ces exemples là aussi, le fonctionnement en Afghanistan étant à relativiser, même s'il a fait réapprendre tout ou partie de ce qu'il était nécessaire de fournir aux bas échelons en termes de capacités, matériels, effectifs (pour un échelon donné), encadrement et marge d'autonomie, mais face à une situation particulière.

Dans le cas des US, peut être qu'avoir des forces embarquées change beaucoup de choses. La force est forcément organique car sur le bateau chaque homme est disponible.

Les armées qui n'ont leurs forces qu'en baraquement ne peuvent obtenir une telle disponibilité.

Toute façon, même en forçant la mule s'il y avait un conflit majeur de priorité AA+  ;), compter sur plus de 75-80% de dispo des unités est peu prudent.

En effet, l'infanterie française s'est rendu compte qu'elle n'avait que 80% de son volume théorique de disponible. Aussi, le modèle quaternaire a fait passer la taille de la section à 39 hommes ainsi, on peut avoir 30 hommes de prêt.
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Les battlegroups de l'UE, même si théoriques, reposent sur un postulat de 1500h de base,

Oui, mais dans ce cas, il me semble qu'ils englobent des éléments hors brigade noyau (hélicos, brigade Log, brig Rens, etc...) et on est dans une logique GTIA autonome. J'imagine que dans le cas de "groupements" plus importants, un certain nombre d’éléments (intégrés dans le cas GTIA autonome) passent à l'échelon supérieur  (d'ailleurs, les 800 h de Kapissa s’intègrent, et s'entendent, dans un dispositif plus global)  

Cf ce que signale Serge

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Là, c'est le débat sur l'organique (qui procure l'habitude de bosser ensemble, le rôdage à un environnement complet, la connaissance de ses besoins, capacités et limites....) ou le modulaire (qui permet d'ajuster), les deux n'étant pas, jusqu'à un certain point, exclusifs. Mais le modulaire me semble en France plus un prétexte pour réduire les trucs chers (et donc dimensionnants).

Il n'empêche que réfléchir sur un nombre donné de GTIA "complets" n'enlève rien à la capacité d'en envoyer des "allégés" selon la mission (ou renforcés d'éléments d'autre nature), mais permet de déterminer en revanche une capacité globale. Les USA -exemple exagéré, je sais- savent ainsi pouvoir compter sur des pions de manoeuvre élémentaires clairs:

- une bonne cinquantaine de BCT

- ces BCT sont concentrables en une dizaine de divisions ou 4 corps d'armée

- 7 MEU

- 2 MEB et 2 MEF "complets" (plus un réduit)

Chacun de ces pions a un environnement complet en terme de capacités, et le dimensionnement est ensuite ajusté pour ajouter distances (feux sol-sol, air-sol et sol-air, capacité détection) et temps (logistique et matériel). Mais à la base, ils ont ces capacités, juste portant jusqu'à un niveau donné selon ces facteurs de distance et de temps. Les bataillons interarmes de l'army ne sont pas complètement séparables en entités autonomes, les BCT étant très intégrées, et pour que chacun puisse être autonome, il faudrait sûrement plus de monde et des achats de matos chers supplémentaires (radars de contre batterie, matos génie....), mais chaque bataillon ainsi obtenu tournerait vraisemblablement dans la fourchette des 1800 à 2200h (au lieu de 1650-1950 théoriques obtenus en divisant l'effectif actuel des BCT).

Notre "souplesse" via la modularité est plutôt du mauvais côté du concept si on veut commencer à parler de puissance: pour bricoler des GTIA "complets" (et un échelon supérieur qui en groupe 2 ou 3, avant d'avoir un EM division ou CA), à quelle vitesse épuise t-on le réservoir de "modules" de tous types disponibles avant d'avoir à littéralement déshabiller Pierre pour habiller Paul? Et à l'arrivée, ça donne quoi en capacité opexable sur un à 3 théâtres simultanés?

Bref, on peut faire un sur mesure relativement satisfaisant pour l'Afghanistan et une mission de surveillance au Liban, plus une intervention "légère" en Côte d'Ivoire: la capacité obtenue est-elle impressionnante? La rapidité d'adaptation est-elle bonne? S'il avait fallu booster un ou plusieurs de ces théâtres? Et si cela avait été face à un adversaire quelques crans au-dessus techniquement, imposant un tempo plus élevé?

Oui, mais dans ce cas, il me semble qu'ils englobent des éléments hors brigade noyau (hélicos, brigade Log, brig Rens, etc...) et on est dans une logique GTIA autonome. J'imagine que dans le cas de "groupements" plus importants, un certain nombre d’éléments (intégrés dans le cas GTIA autonome) passent à l'échelon supérieur  (d'ailleurs, les 800 h de Kapissa s’intègrent, et s'entendent, dans un dispositif plus global)

je sais pas, j'ai pas trouvé de détails sur les compositions. Mais je me réfère aussi sur les unités ricaines (marines et army) qui sont quand même indicatives d'un environnement "terre" complet (sans hélicos).

La brigade lafayette tourne autour de 2500-2800h, là avec ALAT.

Prenons la question sous un autre angle....

La France peut armer un Corps d'armée, vraisemblablement: le CRR-FR est opérationnel et les 30 000h poexables sous son commandement semblent effectivement projetables. Quelles compositions pourrait-il avoir, chaque brigade étant mise à contribution? Cela représenterait au moins l'équivalent d'une dizaine-douzaine de GTIAs "complets" (plus les moyens "corps d'armée" et ceux d'un échelon intermédiaire, sans doute brigade), ce qui est sans doute possible dans le cas d'une concentration sur un théâtre où la centralisation peut se faire. Est-ce que c'est encore possible d'envoyer les EMF sur 2 théâtres séparés avec chacun la moitié de ces moyens, et d'avoir 2 "divisions" autonomes? Bref, si on peut faire 1x30 000 (le peut-on réellement?), peut-on faire 2x15 000? Ou 3x10 000? A chaque fois avec un niveau satisfaisant comparativement aux armées alliées/équivalentes techniquement? Les ricains se dimensionnent ainsi, pour avoir des "pions de manoeuvre" à chaque échelon offrant une capacité claire avec un spectre de capacités complet. Les Etats européens atlantistes, à leur échelle, suivent cet alignement. Et la France? J'ai l'impression de voir une grande armée avec au final peu de pions complets de ce type (de ce standard) réellement mobilisables, ce qui me fait me poser la question sur le décalage entre la taille et la capacité réelle: est-il plus grand qu'ailleurs?

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Notre capacité réelle me semble pouvoir être calculable de la façon suivante:

1) Prendre la totalité des hommes disponibles sur les fonctions combat.

2) voir combien de matériels restent de disponible pour ces hommes

3) voir notre capacité à alimenter la force ainsi réalisée.

Le résultat final serait pour moi de 40%.

Ce qui signifierait pour l'infanterie 40% de 13000 hommes sur une campagne unique (donc en fermant toutes nos OPEX, MCD, OPInt)

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Notre capacité réelle me semble pouvoir être calculable de la façon suivante:

1) Prendre la totalité des hommes disponibles sur les fonctions combat.

2) voir combien de matériels restent de disponible pour ces hommes

3) voir notre capacité à alimenter la force ainsi réalisée.

Le résultat final serait pour moi de 40%.

Ce qui signifierait pour l'infanterie 40% de 13000 hommes sur une campagne unique (donc en fermant toutes nos OPEX, MCD, OPInt)

Ben si l'on rajoute la cavalerie, l'artillerie et tout le tralala on doit arriver aux 30 000. Non?  Est-ce sécable en deux ou trois...?

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Si l'on considère qu'un RI a environs 900 opexables, à 20 RI, ça donne un total théorique de 18 000h. Dispos à 70-75%, ça doit tourner autour des 13 000 effectivement, soit quelque chose comme 650 par régiment, donc on va dire 20 bataillons "complets" (cad avec leur EM, leur log et leurs appuis organiques), 20 "pions d'infanterie". Pour un déploiement "en une fois, non renouvelable", pour 1 à 3 opérations majeures simultanées, je crois cependant que plus de 40% de ce total doivent être disponible, ce qui ramène effectivement la question aux matériels et unités dimensionnants.

La réforme a par exemple standardisé les RA, la log (4 RTrain "complets" et des unités spécialisées), les trans (5 RTrans "complets" pour la fonction commandement) et le Mat. Mais la question est de voir la capacité obtenue en répartissant ce total sur 1 à 3 théâtres pour un effectif d'infanterie (faudrait aussi voir la cavalerie évidemment) de ce type. Qu'est-ce qu'un RLog ou un RTrans nouvelle formule peut soutenir seul? Pour combien de temps? La question du renseignement d'échelon supérieur à la brigade (avec en plus la faiblesse particulière côté drones) semble très limitante pour des déploiements conséquents: pas de capacité guerre électronique et une capacité très limitée d'écoute dans les BRB pour le rens EM! Cette capacité, centralisée au 44ème RT (pour le 54ème, sa capacité est centralisée à raison dans la BR), est aujourd'hui plus développée dans les pays alliés.

Sans même compter la question des EM: les EMF (150 personnels par EMF) et le CRR-FR offrent une capacité globale (une unité de commandement déployable et son soutien intégré), mais passé un grand déploiement unique, pour lequel ils semblent capables de gérer, il faut voir ce qu'il est possible de faire, étant donné qu'un déploiement d'une certaine taille impliquera nécessairement plus qu'un seul EM de théâtre (une chose gourmande en moyens). Les EM de brigade représentent une cinquantaine de personnels, plus leur compagnie de trans et de soutien, qui doivent représenter en moyenne 150 personnels, avec au final peu de moyens propres centralisés (BRB et EEI émargent sur les régiments de mêlée et sont plutôt petits, GCP et GCM aussi): ça fait pas lourd, mais je ne sais absolument pas ce que cet effectif permet d'encadrer en OPEX, surtout quand apparemment, ces effectifs servent surtout à renforcer les EM de théâtre déployés (encore du lego permanent).

Il faudrait aussi des EM intermédiaire rôdés (= permanence): Si on parle de 3x10 000h, il faut à chaque coup un EM de théâtre, et au moins 2 structures intermédiaires pour articulier le corps expéditionnaire en 2 à 3 "brigades" (chacune ayant 2 à 3 battlegroups). S'il s'agit de 2x15 000, pareil, il faut prévoir 2 EM de théâtre (interarmées) et de 3 à 4 structures intermédiaires.  

Pour faire ça, la capacité française semble largement sous-dimensionnée, vu ce à quoi ont été réduits les EM de brigades interarmées qui semblent être des organismes de gestion, sans même des cellules EM qui soient des "modules" de commandement complets (pour un échelon donné échelle brigade). C'est la première grande limite, sans même compter évidemment le problème de l'aéromobilité, éminemment dimensionnant mais qu'on garde à l'écart du sujet, ou même celui par exemple de la défense AA de théâtre, qui sera limitée à un max de 2 escadrons SAMPT (donc 2 opérations maxi, avec une couverture quand même pas gigantesque s'il ne faut compter que sur 1 seul escadron, même si ce sont les "mixtes" SAMPT-Crotale NG, un peu plus gros), complétés par la défense courte portée des batteries Mistral de chaque RA, plus les moyens du 54ème RA. Et les EDSA qui restent à l'armée de l'air ne sont pas vraiment faits pour accompagner une manoeuvre: pas assez de moyens d'acheminement sur théâtre, et surtout pas de moyens propres de soutien en campagne, de protection et de reco de sites (il faudrait pomper des éléments terre ou prendre des commandos de l'air qui n'ont pas cet entraînement).

Quid de ce que peuvent définir les transmissions, le renseignement, la guerre électronique, le Mat? Et s'il faut avoir un standard plus "américanisé" côté densité des appuis, autonomie des unités?

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