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Homologation d'une victoire aérienne


Luner21
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Qu'il s'agisse des anciens conflit (1ere et 2nde guerres mondiales) ou d'aujourd'hui, j'aimerais savoir comment se passe l'homologation d'une victoire aérienne. Si quelqu'un peut m'éclairer sur le sujet ?

Je sais que pendant la Première guerre mondiale, il fallait trois témoins différents à la destruction de l'appareil ennemi pour en obtenir l'homologation. D'où les nombres aussi élevés de victoires homologuées et probables...

Mais pour la Seconde et les autres conflit, comment faisait-on ?  ;)

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la cinémitrailleuse se déclenche lors du tir elle est calibrée pour visionner le point de rencontre des munitions qui selon les pilotes se trouve à 200 ou 300 m devant l'avion, les américains avaient même des films couleur

Ok merci, je vais me renseigner sur cette cinémitrailleuse sur le Net.

Et aujourd'hui ? On fonctionne comment pour homologuer une victoire ?

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Chaque pays avait sa méthode, ce qui créait pas mal de différences surtout quand on fait varier le nombre de témoins ou qu'on comptabilise que les avions tombés dans le bon camp et dont on peut retrouver l'épave.

La cinémitrailleuse a simplifié les choses (et encore un appareil touché et en chut est il une victoire alors qu'il n'y a pas de preuve de sa destruction totale?). Les historiens ont bien montré qu'entre les victoires proclamé par un camp et les pertes comptabilisé dans l'autre, il y avait parfois des différences abyssales...

Si tu rajoutes, la propagande, c'est un vrai foutoir!

De nos jours, les radars permettent de statuer si oui ou non l'appareil a été abattu et encore ce n'est pas parfait. Il suffit de lire les articles sur le Golfe (91 et 2003) pour voir que rien n'est simple.

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Sur les forums check-six, CJE avait remarqué qu'il y a quasiment toujours au moins un facteur deux entre les revendications d'un camp et les pertes réelles de l'autre... Ce taux augmente de manière presque proportionnelle avec l'éloignement entre le front et leur QG...

Il faut aussi tenir compte du type des procédures : on atteint un facteur d'overclaim de 10 dans le cas des Italiens et Japonais, qui prennent les témoignages de leurs pilotes pour argent comptant et ne cherchent pas à vérifier l'information ou presque.

Et juste après la procédure d'homologation, il y a la méthode de comptage. Chez les Allemands, c'est simple, le dernier à avoir tiré sur l'avion obtient la victoire. Chez les Américains, on partage, donc si deux avions US ont tiré sur un avion ennemi abattu, on compte 0,5 victoire chacun, s'ils étaient trois, ca fait 0,33, etc. (il me semble qu'il y a même des 0,125 victoires parfois...).

Et chez les Russes, on donne une victoire entière à chacun : trois avions se partagent une victoire ? OK, une victoire chacun. Donc si on additionne simplement les revendications des pilotes, on comptera 3 victoires alors qu'ils n'en revendiquent qu'une à eux trois. Donc avant même de comparer les revendications soviétiques et les pertes allemandes, il faut déjà faire un fastidieux boulot pour comprendre quelles sont les revendications réelles des soviétiques.

Ajoutez les facéties individuelles : Boyington à qui on homologuera n'importe quoi, ou inversement, l'as du Normandie-Niémen Marcel Albert, lui, semble avoir généreusement partagé ses victoires à des ailiers qui n'en n'avaient pas beaucoup.

Et il y a l'anecdote de la JG 27 : un schwarm (Vögl, Bendert, Sawallisch, Stiegler) revendique une soixantaine de victoire à l'été 42 en Afrique, par témoignages croisés (les cinémitrailleuses n'étant pas dispo). Jusqu'à ce qu'un jour, un autre pilote les repère en train de vider leurs canons dans le désert... Le schwarm sera immédiatement éclaté, mais l'histoire est restée assez discrète et des auteurs ont continué pendant des décennies à leur attribuer les victoires revendiquées...

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En relisant le début du "Grand Cirque" de l'as Pierre Clostermann, j'ai pu comprendre le fonction de l'homologation et de la ciné-mitrailleuse ;-)

Il explique d'ailleurs le fait qu'il leur était interdit de "courir" après un avion pour filmer son crash ou sa destruction totale, au risque de se faire dézinguer après !

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  • 7 months later...

Si ma mémoire est bonne, durant la Campagne de France, dans l'ADLA on pratiquait comme les Russes notamment pour les bombardiers abattus par plusieurs chasseurs (en raison notamment du calibre 7.5 des mitrailleuses embraquées par la plupart d'entre eux).

 

Au sein de Normandie, deux pilotes dont les noms n'ont jamais été cité ouvertement ont été renvoyés en Angleterre car on s'était aperçu qu'ils avaient gonflé artificiellement leur palmarès -ils étaient équipiers ...- à la plus grande colère des Russes.

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