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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre
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Quand son carnet de commande s'effondre, il ne va pas tout d'un coup investire, comme ça. Par enchantement.

 

C'est tout à fait vrai. Dans le même raisonnement, les entreprises embauchent avant tout quand ils ont de la demande à honorer et non pas, selon la "politique de l'offre", qui dit que c'est l'amélioration du "taux de marge" ou des profits qui entraine des embauches.

Les marges ou profits peuvent être placés de diverses façon, alors que la demande entraine fatalement de l'investissement, dont l'embauche fait partie. Mais ce monsieur n'a pas dit le contraire en fait.

Modifié par MontGros
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Il y a eu des menaces dénoncant l'Euro comme une arme contre les PME/PMI européennes, mais à l'échelle mondiale, avec le nombre de monnaies qui se cassent la figure depuis 2 ans du Brésil à l'Indonésie en passant par la Turquie et l'Argentine, je trouve qu'elle n'est pas si mauvaise que cela.

Modifié par collectionneur
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Il y a eu des menaces dénoncant l'Euro comme une arme contre les PME/PMI européennes, mais à l'échelle mondiale, avec le nombre de monnaies qui se casseNT la figure depuis 2 ans du Brésil à l'Indonésie en passant par la Turquie et l'Argentine, je trouve qu'elle n'est pas mauvaise que cela.

Tout dépends de quel point de vus tu te bases, il y en a certaines qui résistent (trop) bien, le CHF est un belle exemple. La Couronne Suédoise résiste très bien aussi.

 

Et une monnaie qui perds un peu de sa valeurs n'est pas forcément une mauvaise chose (export).

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Il y a eu des menaces dénoncant l'Euro comme une arme contre les PME/PMI européennes, mais à l'échelle mondiale, avec le nombre de monnaies qui se cassent la figure depuis 2 ans du Brésil à l'Indonésie en passant par la Turquie et l'Argentine, je trouve qu'elle n'est pas si mauvaise que cela.

Les monnaies ne sont rien d'autre que le reflet de l'activité économique de leur zone d'emploi.

L'effondrement monnaitaire auquel nous assistons n'est autres que la correction violente des manipulations sur leur cours qu'opèrent les banques centrales quand ce n'est pas le reflet de politiques économiques suicidaires comme l'Argentine par exemple.

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C'est tout à fait vrai. Dans le même raisonnement, les entreprises embauchent avant tout quand ils ont de la demande à honorer et non pas, selon la "politique de l'offre", qui dit que c'est l'amélioration du "taux de marge" ou des profits qui entraine des embauches.

Les marges ou profits peuvent être placés de diverses façon, alors que la demande entraine fatalement de l'investissement, dont l'embauche fait partie. Mais ce monsieur n'a pas dit le contraire en fait.

Le gros problème dans les "politiques de l'offre" contre celles "de la demande", c'est que personne n'explique jamais ce que c'est. Aussi, ces mécanismes ne se résument pas en une poussée de l'un par la hausse de l'autre. C'est plus compliqué ; notamment dans le cas de l'offre qui n'est pas intuitif car trop souvent observé à une archelle macro (celle des agrégats) et non à celle micro (celle de la réalité économique).

La relance de l'économie ne peut pas s'initier par la demande.

Procéder par la demande signifie que l'on injecte de l'argent dans les entreprises par hausse des achats. Ceux-ci sont ou publiques (cas de keynesianisme originel) ou privés.

Venant du public, le budget d'une relance provient ou de l'impôt ou de l'emprunt. S'il vient de l'impôt alors nous sommes face à une redistribution car on prélève à X pour donner à Y. Ce transfère n'est pas une hausse de la demande ; pour donner, on commence par prendre. Si le budget vient de l'emprunt, il y a hausse de la demande à court terme. Mais il y a hausse des impôts en différé avec le remboursement des intérêts en plus. Donc, on a un freinage différé de la demande. C'est statu quo avec des intérêts en plus. La relance de la demande est donc une illusion, coûteuse car elle se finance toujours par l'emprunt.

Si la hausse de la demande vient du privé, alors nous sommes face à une hausse des revenus. Si celle-ci est naturelle alors cela veut dire qu'il y a hausse de l'offre donc nous sommes face aux résultats d'une politique de l'offre. Si la hausse des salaires est autoritaire (non établi par le marché), alors il y a baisse des profits des entreprises et donc danger avec de nombreux phénomènes comme la hausse des barrières à l'embauche. On a hausse du chômage. Enfin, si le revenu augmente par le versement de primes, on se retrouve dans le cas de la demande publique avec d'autres effets comme des trappes à épargne, un ajustement sur les stocks mais en aucun cas une relance.

La politique de la demande représente également obligatoirement un coût donc un freinage de l'économie.

Ce coût est celui de l'organisme qui a pour fonction de chercher où orienter la demande, collecter le budget nécessaire à cette relance, distribuer les fonds aux agents cibles et contrôler (le versement comme la bonne allocation des fonds.). Ainsi, verser 100€ à un agent pour soutenir sa demande revient à collecter les 100€ mais aussi le budget de fonctionnement nécessaire au mécanisme.

La relance ne peut s'amorcer que par l'offre.

Mais il y a ici deux approches antinomiques. Celle macro (que nous connaissons tous comme le fameux "Pacte" dont on parle depuis plusieurs jours et qui sera un échec) et l'approche micro qui repose sur une notion centrale : le "risque". On n'en parle jamais mais il change tout.

L'approche macro est celle qui recherche un effet par l'observation des grands agrégats. Dans ce cas, le gouvernement observe l'évolution de l'économie et décide d'engager une somme globale par facilité fiscale et/ou tarrifaire au profit des entreprises. On a toujours les deux même problèmes ici. Celui du financement et celui du coût de l'organisme en charge de la mise en œuvre des aides. Le cas du CICE est exemplaire. Il est trop complexe, entraîne des erreurs de déclaration d'impôt donc des redressements fiscaux et n'est surtout pas financé.

L'échec systématique de cette approche ne s'explique pas seulement à cela. Il y a aussi est surtout une mauvaise allocation des fonds. Ceux-ci vont vers les entreprises qui n'en ont pas besoin. Le CICE est ainsi capté en premier par la Poste. Ici, seuls les grands groupes profitent de l'effet d'aubaine. Les deux raisons sont la complexité du mécanisme mais aussi la proximité des décideurs politiques. Sauver une grande boite est toujours plus médiatique que de sauver des centaines de petites.

Ces aides se retrouvent aussi massivement sous formes d'aides à l'emploi. Ici, on assiste à une trappe à bas salaires. Comme ces aides se portent exclusivement sur les vas salaires, les entreprises n'ont pas intérêt à augmenter les revenus sous peine de perdre les aides. Il y a modération salariale. Pour toutes ces raisons, il n'y a pas de hausse durable de la demande par les politiques de l'offre.

Cela devient très différent si on pratique une politique de l'offre par le niveau micro. Ici, on considère

La suite plus tard.

Modifié par Serge
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C'est tout à fait vrai. Dans le même raisonnement, les entreprises embauchent avant tout quand ils ont de la demande à honorer et non pas, selon la "politique de l'offre", qui dit que c'est l'amélioration du "taux de marge" ou des profits qui entraine des embauches.

Les marges ou profits peuvent être placés de diverses façon, alors que la demande entraine fatalement de l'investissement, dont l'embauche fait partie. Mais ce monsieur n'a pas dit le contraire en fait.

 

J'ajoutes une petite exception, il y'a des cas, dans les toutes petites entreprises, ou le patron voudrait recruter uniquement pour se donner du temps libre même si il n'a pas plus de boulot à faire. Il se fait de l'argent mais pas assez pour payer un salarié, d'ou sa demande de faire baisser le cout du travail.

Mais il faudrait chiffrer l'ampleur des emplois non crées de cette façon, et éventuellement imaginer une solution ciblée sur ce genre de cas.

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En meme temps quand tu es vraiment tres riche, et qu'on aborde les sujets de la misere du monde, il faut trouver des ressorts psychologique pour banaliser ces déséquilibres.

Si tu ne te persuades pas que c'est normal positif pour tout le monde, tu vas rapidement mal le vivre et réaliser la bêtise a immobiliser tant de richesse pour rien.

Il n'y a pas cinquante solution, soit tu vis dans ta bulle de riche qui banalise cette état. Soit tu te confrontes vraiment au monde et tu te rend compte de l'incohérence de la situation. Quand un individu immobilise le PIB de plusieurs pays africains en grande misère c'est qu'il y a quelques chose qui cloche, surtout dans un monde déjà relativement globalisé.

Après tu peux te toujours te persuader que le but de l'existence c'est d'accumuler le plus de richesse possible, pour faire comme le dragon qui dort sur son tas d'or... mais a priori ça ne dure qu'un temps. Rapidement tu t’aperçois que ça n'a pas beaucoup de sens, alors t'essaye d'en donner un meme s'il est complétement con, l'essentiel c'est de fournir un alibi au fardeau psy qu'est l’extrême richesse face a l’extrême misère.

Et visiblement le seul alibi qu'il a trouvé ce canadien, c'est qu'il est la carotte de tout les creve la faim, le phare dans la nuit qui leur montre que c'est possible, il suffit de travailler dur :lol:

Forte heureusement les très riche ne sont pas tous des abrutis dans son genre ... d'autre son infiniment plus sobre et pédagogue. D'un autre coté il a fait son succes sur ce genre de buzz médiatique a la mord moi le noeud donc ca n'étonnera pas grand monde. Il vaut mieux qu'on parle de lui en mal qu'on ne parle pas de lui du tout, l'apothéose de la médiocratie.

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Dommage d'autant que O'Leary a quand même bâtit une fortune de façon honnête. Que l'on aime ou pas la politique de Ryanair ce n'est pas un rapace qui a plumé des gens pour devenir riche. L'entendre tenir ces propos est d'autant plus dommage. A l'inverse de quelqu'un qui spécule sur les matières premières oar exemple, sa fortune ne me dérangeait pas et je pense que je ne devais pas être le seul dans le cas.

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O'Leary  peut toujours faire comme certains riches qui, depuis la nuit des temps, investissent dans des choses utiles ou intéressantes.

 

J'avais sous les yeux le joli observatoire de Nice il y'a quelques jours. On le doit à un riche héritier qui apparemment, s’intéressait à autre chose que le fric. On a toujours l'impression qu'a chaque fois que les riches investissent quelque part il y'a soit une opération de com' soit un intérêt quelconque. Mais là, on ne voit pas quel était son intérêt personnel à faire araser le sommet d'une colline et construire plusieurs télescopes mais ça à du donner un sens a la vie de ce banquier.

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http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140128trib000812298/shadow-banking-pekin-evite-le-pire.html

 

 

Le premier défaut massif qui devait ébranler la finance de l'ombre en Chine n'aura pas lieu. Un accord, dont on ne connaît les modalités mais qui garantit les créanciers, a finalement été trouvé.

 

Ce devait être la première catastrophe financière liée au "shadow banking", cette finance de l'ombre qui pèse, selon Moody's, 4.800 milliards de dollars en Chine. Elle n'aura finalement pas lieu cette fois-ci. Les particuliers qui avaient placé leur 3 milliards de yuans (360 millions d'euros) dans l'institution financière China Credit, qui devait financer une société minière dont la mine n'avait jamais vu le jour, ne perdront donc pas leur économies.

 

Le premier choc est évité

 

Un accord aurait en effet été trouvé pour couvrir la majeure partie de leur argent. Cet argent sera mis sur la table par un nouvel investisseur, prêt à racheter la dette de la société minière convertie en actions, car elle a finalement obtenu un permis d'exploiter dans une autre mine.

Ce premier choc annoncé devait permettre d'évaluer la solidité du système de financement chinois, dans lequel la finance informelle, ou "shadow banking", ici incriminée, tient une place prépondérante. Mais il paraît évident que Pékin n'a pas accepté de prendre le risque d'un défaut.

 

Des doutes persistants sur la solidité du système financier

 

Ce qui est inquiétant en soi. D'une part, parce que les soupçons sont grands sur la fragilité du système bancaire du pays. Or le fait que Pékin n'ait pas accepté de prendre le risque d'un choc montre la fébrilité des autorités chinoises.

 

D'autre part, parce qu'un tel choc aurait pu permettre d'envoyer un signe clair aux banquiers informels qui prennent des risques immodérés, en dehors de tout cadre. Cette finance informelle gêne Pékin, mais le pouvoir y voit en même temps un mal nécessaire qui permet d'alimenter l'économie en liquidités en parallèle d'un système bancaire officiel peu efficace.

Le sujet du système financier chinois est l'un des points clés qui déterminera si oui ou non, la Chine réussira son tourant vers plus d'économie de marché et surtout, vers un rééquilibrage de la croissance nécessaire.

 

 

Modifié par zx
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Les chinois n'ont pas de complexe à faire de la régulation et de l'interventionnisme quand c'est leur intérêt, de fait les situations déséquilibrées chez eux se rééquilibrent beaucoup plus vite que chez nous. Ils ont quelque part paradoxalement un sens de l'intérêt commun (chinois) plus aigu que le nôtre.

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Le truc intéressant qu'on commence à voir est que la Chine commence à avoir des coûts de production et de transport qui montent de plus en plus, pareil pour l'inde

 

Dans les 10 ans, ca devrait s'inverser.

 

Cameron avait demandé la relocalisation des entreprises installées la bas

 

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00579140-davis-cameron-chantre-de-la-relocalisation-a-davos-645480.php

Modifié par zx
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En 30 ans, le marché du travail français s'est fortement précarisé
Source : Capital.fr
29/01/2014 à 18:22 / Mis à jour le 29/01/2014 à 18:23
 

Hausse du chômage, précarisation de l'emploi… le marché du travail s'est fortement dégradé en France au cours des dernières décennies, constate l'Insee dans une étude baptisée "Trente ans de vie économique et sociale", publiée mercredi.

Le travail à temps partiel s'est tout particulièrement développé. En effet, le nombre d'actifs dans cette situation a presque triplé entre 1975 et 2012, passant de 1,6 à 4,5 millions. Une hausse qui touche surtout les femmes : elles étaient 30% dans ce cas en 2012, deux fois plus qu'en 1975.

Cette progression illustre les difficultés grandissantes des actifs à trouver un job stable, puisque ces temps partiels ne sont pas toujours choisis. Ainsi, depuis les années 1990, la proportion de femmes à temps partiel souhaitant travailler davantage oscille entre un quart et un tiers, explique l'institut de statistiques.

Autre tendance inquiétante, la forte progression des contrats de travail temporaires, notamment chez les plus jeunes. Ainsi, parmi les 15-24 ans, la part des CDD et des contrats saisonniers évolue entre 25 et 30% ces dernières années, contre 11% seulement en 1982.

L'enquête rappelle aussi que le taux de chômage a bondi au cours de cette période. Inférieur à 4% en 1975, il a progressé de manière quasi ininterrompue au cours des 10 années suivantes, avant de subir des fluctuations au gré de la conjoncture économique, allant jusqu'à dépasser 10% dans les pires moments (comme c'est le cas actuellement).

Cette hausse du nombre de demandeurs d'emplois a surtout affecté les plus jeunes, dont le taux de chômage a été multiplié par 3,5 entre 1975 et 2012, de 6,8 à 23,9%. A l'inverse, certaines catégories socio-professionnelles paraissent mieux protégées. En particulier les cadres, dont le taux de chômage n'a quasiment pas changé depuis les années 80, se situant toujours entre 3 et 4%.

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Situation globale de la France dans 10 ans

 

La France connaît une période clef de son histoire entre un monde qui se meurt et le nouveau qui se cherche. La capacité à s'adapter à ce changement déterminera largement l'avenir économique, démographique, social et sociétal du pays. Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective émet à ce titre son appréciation de la situation dont les grandes lignes sont reprises dans cette analyse.

 
 

 

france_dans_10_ans.png

Vieillissement de la population

La France sera tout d'abord plus vieille à l'horizon 2023. En effet, en dépit d'une démographie plus dynamique que celle de ses voisins européens, elle va connaître au cours de la prochaine décennie un vieillissement d'autant plus rapide que les générations du baby-boom finiront de sortir de la vie active. Par conséquent, cette évolution entraînera une vive remontée de la proportion d'inactifs dans la population totale via l'augmentation du nombre des retraités. En 2023, le taux de dépendance, c'est-à-dire le rapport du nombre d'inactifs (enfants et seniors) au nombre d'actifs, aura retrouvé son niveau des années 1960 mais cette fois ce seront les aînés qui se seront substitués aux enfants.

Le vieillissement de la population aura des conséquences inévitables. Tout d'abord, concernant les revenus, sans mesures capables de stimuler la croissance économique, ni report de l'âge légal de départ à la retraite et ni diminution des pensions de retraites, cela impliquera nécessairement une hausse très sensible des prélèvements (sur les actifs, les retraités et les entreprises). Ensuite, cette évolution représentera également un défi pour le système sanitaire. En effet, les besoins en personnel d'accompagnement seront importants et nécessiteront un développement qualitatif de l'offre de services adressée aux personnes âgées.

 

Baisse du poids économique dans le monde

La décennie passée a vu la France perdre progressivement de son importance au niveau mondial. En effet, la croissance française a été particulièrement faible au cours de la dernière décennie, en partie sous l'effet de la crise globale (financière, zone euro et dettes souveraines) mais également suite au ralentissement des gains de productivité, lui-même conséquence d'un moindre investissement et d'un freinage des processus permettant de stimuler la production des entreprises et la concurrence.

Néanmoins, la France dispose de réserves de croissance. En effet, la raison première est le niveau de son sous-emploi (chômage) et de la persistance de réglementations anti-concurrentielles dont la levée pourrait induire des gains de productivité substantiels. En outre, le manque passé de réformes structurelles bride le potentiel de croissance qui se situe probablement aux alentours de +1,5% par an. Dès lors, la suppression d'un certain nombre d'entraves pourrait permettre de stimuler cette croissance potentielle de 0,5 points et ainsi atteindre +2% par an.

Economiquement, la France pèsera sensiblement moins dans dix ans qu'il y a dix ans. En effet, un hypothétique redressement de la croissance économique conditionné à la mise en place de mesures aptes à stimuler l'activité économique permettrait certes de limiter la dégradation de la part de la France dans le PIB mondial, mais la diminution demeure inéluctable. La France devrait ainsi représenter en 2023 un peu moins de 3% du PIB mondial. Elle fera toujours partie des pays riches, mais son revenu réel par tête, autrement dit par habitant, s'élèvera à deux fois le revenu mondial moyen contre près de trois fois il y a dix ans (voir graphique ci-dessus). Son poids économique sera grosso modo celui de l'Espagne de 1980.

Parmi les nombreuses implications de cette évolution, plusieurs sont à souligner. Tout d'abord, la baisse tendancielle du poids économique relatif aura des conséquences évidentes dans le jeu des grandes puissances de ce monde. Ensuite, une taille relative plus faible implique une nécessaire spécialisation productive plus étroite et être capable de ne pas soutenir inutilement des activités appelées à disparaître car non compétitives: si la France des années 1980 était assez peu spécialisée, celle des années 2020 devra l'être davantage. Enfin, le développement du monde émergé et émergent va progressivement accroître sa concurrence sur les productions intensives en capital humain. Toutefois, il ne faut pas envisager ce phénomène comme un obstacle mais comme une opportunité d'acquérir de nouveaux clients et de bénéficier de nouvelles sources supplémentaires de pouvoir d'achat pour les consommateurs français.

 

Meilleure formation et équipement

Parallèlement, la France sera plus et mieux formée. En effet, avec la substitution de générations nouvelles bénéficiant d'un allongement de la durée moyenne de la scolarisation, la population active aura gagné en qualification moyenne du fait d'efforts poursuivis sur plusieurs décennies présentant un réel avantage vis-à-vis des pays émergents.

La France sera ensuite très bien équipée. En effet, en matière de stock d'équipements, la France est classée 5ème sur 144 pays pour la  qualité de ses infrastructures (routes, chemins de fer, ports, transport aérien, télécoms...). En revanche, il convient de souligner que cet atout est certainement que temporaire au vu des efforts d'investissements permettant un rattrapage de la part des pays émergents. Mais dans l'ensemble, le niveau d'équipement restera un avantage important à l'horizon dix ans.

La France bénéficie d'autres atouts qu'il convient de pouvoir exprimer. En effet, la France peut être un pays remarquablement attractif pour les investissements étrangers. Si elle sait en jouer, sa situation géographique, ses infrastructures matérielles et techniques, la qualité des services publics, le cadre urbain et culturel, ainsi que son mode de vie en feront un territoire de choix pour l'implantation d'entreprises intensives en emplois qualifiés, conscientes que la qualité de vie de leurs employés est un facteur de productivité et de compétitivité. Toutefois, pour cela, il est fondamental que le cadre fiscal, le poids des réglementations et les lourdeurs administratives soient revus considérablement à la baisse, sans quoi ce potentiel demeurera largement sous-exploité.

 

Urbanisation

L'urbanisation du territoire français devrait se poursuivre. En effet, les grandes villes et aires métropolitaines sont des sources importantes de richesses, d'emploi et de gains de productivité grâce aux effets d'agglomération et à la concentration des facteurs de production et d'innovation. Elles sont attractives tant pour les activités économiques que pour la population. Les villes permettent par exemple les économies d'agglomération en concentrant les ressources humaines, les entreprises (industrie, commerce...), et les pôles de financement, d'information et de savoir. Elles attirent les jeunes et la main-d'œuvre hautement qualifiée grâce à l'offre culturelle et à leur réseau d'universités et de grandes écoles. Elles disposent également d'infrastructures et de réseaux de transports et télécommunications sophistiqués et attractifs.

Cependant, la nature de cette urbanisation a sensiblement évolué en dix ans, et pourrait continuer. En effet, en une décennie, la superficie de l'espace urbain a progressé de 19%, les villes françaises abritant désormais 77,5% de la population. Néanmoins, cet accroissement s'explique davantage par la périurbanisation que par la densification. Autrement dit, les villes se sont étendues plus qu'elles n'ont accru leur capacité d'accueil à superficie égale. Ainsi, l'étalement des villes est source de dégradation de l'environnement en raison de l'artificialisation des sols (réduction de la biodiversité, pollution des eaux...) et de la congestion des réseaux de transports. Socialement, il est source de dissociation entre les habitants des centres urbains, qui appartiennent souvent aux couches aisées qui vivent dans une forme "d'entre soi" protégé des maux du pays ; et les couches sociales paupérisées de la zone périurbaine, avec pour conséquence un fractionnement des comportements et des choix électoraux liés à un ressenti et un prisme de lecture différent des problèmes économiques, sociaux et sociétaux.

 

Mutation de la sphère du travail

La France va connaître des changements majeurs au cours de la prochaine décennie. Le pays connaît actuellement un niveau de chômage proche de ses records historiques. La réduction de ce niveau de chômage dans les dix années qui viennent dépendra de la capacité du pays à améliorer le fonctionnement de son marché du travail et plus largement de sa capacité à s'adapter à un environnement économique globalisé. Dans dix ans, cadres et professions intermédiaires représenteront plus de 40% des actifs, contre 35% en 2000 et 30% en 1990. Ainsi, en à peine plus d'une génération, la France va vivre une mutation sociologique très importante.

La montée en gamme des emplois ne sera pas uniforme. En effet, en France comme dans les autres économies avancées, la proportion des postes d'ouvriers et d'employés qualifiés sera probablement en baisse, tandis que la part des emplois les moins qualifiés devrait se maintenir, soutenue par la demande de services à la personne ou le secteur du tourisme. In fine, cette évolution tendra à induire une certaine polarisation des emplois en haut et en bas de l'échelle des qualifications. Il conviendra donc de faire des efforts pour empêcher que le dualisme de la demande de travail induise un dualisme social permanent et l'enfermement d'une partie de la population au travail dans des emplois instables et non qualifiés. Pour ce faire, il faudra revoir les politiques de revalorisation de l'emploi, de formation, d'accompagnement des transitions et de fluidification du marché du travail.

 

Autonomie accrue des individus

Les structures familiales vont évoluer. En effet, tous les indicateurs amènent à anticiper que la transformation à l'œuvre depuis 30 ans se poursuivra dans la décennie à venir : augmentation du nombre de divorces, des unions libres et des familles monoparentales. D'après les projections, la taille des ménages devrait continuer à diminuer pour passer de 2,6 personnes par ménage en 1990 à 2,1 en 2025, ce qui se traduira notamment par une hausse de la demande de logements, et posera la question du soutien aux populations fragilisées et paupérisées par cette évolution. Parallèlement, sur une longue période, la baisse de la pérennité des couples est une tendance lourde : en 1982, près de 85% des femmes de 40 ans vivaient en couple, elles ne seront que 64% en 2030. Dès lors, et malgré des structures familiales qui ne sont pas homogènes sur l'ensemble du territoire, le mouvement sociologique vers une société d'individus valorisant l'autonomie est appelé à se poursuivre. Dans ce cadre, cette société transformée attendra inévitablement une évolution de ses relations avec l'Etat et les institutions sociales : le paternalisme étatique évoluera vers un accès aux services publics qui sera vu comme un support à l'autonomie individuelle.

 

De Sylvain FONTAN, Economiste

Modifié par DAR
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Après presque 2 ans d'errance sémantique et de reculades, hollande doit se sentir le besoin de faire amende honorable auprès du tout libéral.

Faut dire que la défiance au modèle français à l'internationale n'est pas anodine, - 77% d’investissements étrangers en 2013.

Ce bonhomme, n'est ni un visionnaire, encore moins un réformateur innovant, il est juste un joyeux luron improviste dont l'ego n'a équivalent que sa mauvaise foi et désormais coureur de jupons sans élégance.

Le voir fricoter avec hartz après avoir balancé sur l’Allemagne jusqu'à réveiller la germanophobie latente du français moyen, c'est juste assommant, vive la France girouette.

Et de grâce Pascal, épargne moi le refrain, "du derrière tout ca il y a un plan à long terme qui voit loin"...allez au pire je dirai pas plus loin que 2017.

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Après presque 2 ans d'errance sémantique et de reculades, hollande doit se sentir le besoin de faire amende honorable auprès du tout libéral.

Faut dire que la défiance au modèle français à l'internationale n'est pas anodine, - 77% d’investissements étrangers en 2013.

Ce bonhomme, n'est ni un visionnaire, encore moins un réformateur innovant, il est juste un joyeux luron improviste dont l'ego n'a équivalent que sa mauvaise foi et désormais coureur de jupons sans élégance.

Le voir fricoter avec hartz après avoir balancé sur l’Allemagne jusqu'à réveiller la germanophobie latente du français moyen, c'est juste assommant, vive la France girouette.

Et de grâce Pascal, épargne moi le refrain, "du derrière tout ca il y a un plan à long terme qui voit loin"...allez au pire je dirai pas plus loin que 2017.

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Après presque 2 ans d'errance sémantique et de reculades, hollande doit se sentir le besoin de faire amende honorable auprès du tout libéral.

Faut dire que la défiance au modèle français à l'internationale n'est pas anodine, - 77% d’investissements étrangers en 2013.

Ce bonhomme, n'est ni un visionnaire, encore moins un réformateur innovant, il est juste un joyeux luron improviste dont l'ego n'a équivalent que sa mauvaise foi et désormais coureur de jupons sans élégance.

Le voir fricoter avec hartz après avoir balancé sur l’Allemagne jusqu'à réveiller la germanophobie latente du français moyen, c'est juste assommant, vive la France girouette.

Et de grâce Pascal, épargne moi le refrain, "du derrière tout ca il y a un plan à long terme qui voit loin"...allez au pire je dirai pas plus loin que 2017.

Je ne pense pas qu'on puisse lui attribuer tous les -77% mais je suis d'accord avec le reste du message, alors que je n'en attendais pas grand chose il réussit à décevoir sur le plan de la politique intérieure et européenne, aucun écart avec le dogme ultra-libéral, aucune mesure de gauche (pas ces conneries de contrats de génération), aucune pression pour infléchir la position allemande...

C'est du Sarkozy-bis, sans l'influence délétère d'un Buisson.

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Le voir fricoter avec hartz après avoir balancé sur l’Allemagne jusqu'à réveiller la germanophobie latente du français moyen, c'est juste assommant, vive la France girouette.

 

Ne confondez-vous pas avec d'autres personnalités du PS ? Je ne crois pas que Hollande, malgré les critiques adressées jadis par Fillon et Copé, ait personnellement fait preuve de germanophobie.

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