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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

1. Nous autres Américains ne sommes pas capables de faire la guerre sur plus d'un théâtre à la fois, notre base industrielle de défense est affaiblie, nous n'avons pas non plus beaucoup d'argent à dépenser dessus. Nous sommes obligés de faire des choix, et notre priorité est l'Asie

Bon çà certain seront surpris moi par contre je considère çà comme le driver de la politique US pour les deux ou trois décennies à venir et çà n'est pas en se substituant aux chinois sur l'achats de dettes US que çà changera.

Il y a 1 heure, Alexis a dit :

2. Donc si la Russie est autant une menace que les gouvernements européens le disent, alors ce sont les Européens qui doivent s'en occuper. Les Européens peuvent tout à fait faire face à la Russie, regardez l'Armée britannique du Rhin d'il y a une génération ou la Bundeswehr de 1988. Les pays européens peuvent le faire, il leur suffit de le décider

C'est gentil aux US de nous indiquer où regarder. Le problème c'est que sous le prétexte de ne pas fâcher les US on est en train de s'aliéner beaucoup plus que la seule Russie. Je pense en particulier à l'Afrique qui aurait mérité une bien meilleure attention de la part de l'Europe.

Il y a 1 heure, Alexis a dit :

3. Attention, l'argent est certes nécessaire pour la défense, mais ce qui compte ce sont les capacités de combat crédibles, c'est la bonne unité de mesure

Petite pique en passant à L'Allemagne. Mais je dirais que c'est très vaniteux de la part de quelqu'un dont on se demande si ses propres capacités ne sont pas en train de payer un technologisme absolument plus maitrisé.

Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Il suffirait à l'Allemagne de revenir à la situation de 1988, lorsque la Bundeswehr comptait douze divisions actives avec près de 500 000 hommes et 2 000 chars de combat principaux Leopard 2

Avant que l'Allemagne ou qui que ce soit d'autrene reviennent à des capacités de ce niveau il va encore passer de l'eau sous les ponts. Heureusement les Ukrainiens nous donnent ce temps.

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2. Donc si la Russie est autant une menace que les gouvernements européens le disent, alors ce sont les Européens qui doivent s'en occuper. Les Européens peuvent tout à fait faire face à la Russie, regardez l'Armée britannique du Rhin d'il y a une génération ou la Bundeswehr de 1988. Les pays européens peuvent le faire, il leur suffit de le décider

L'armée allemande ou les Anglais en Allemagne avaient certes une masse considérable comparée à aujourd'hui mais il était déjà clair à l'époque qu'une guerre otan-pacte de varsovie serait toujours perdue par l'otan sans aide américaine massive.

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il y a 46 minutes, MrSpirou a dit :

2. Donc si la Russie est autant une menace que les gouvernements européens le disent, alors ce sont les Européens qui doivent s'en occuper. Les Européens peuvent tout à fait faire face à la Russie, regardez l'Armée britannique du Rhin d'il y a une génération ou la Bundeswehr de 1988. Les pays européens peuvent le faire, il leur suffit de le décider

L'armée allemande ou les Anglais en Allemagne avaient certes une masse considérable comparée à aujourd'hui mais il était déjà clair à l'époque qu'une guerre otan-pacte de varsovie serait toujours perdue par l'otan sans aide américaine massive.

Mais l'armée rouge de 1984 n'était pas non plus l'armée russe de 2022, et de loin.

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il y a 19 minutes, Ciders a dit :

L'armée égyptienne de 2024 n'est pas l'armée de Ramsès III.

J'aime beaucoup ce jeu mais qu'est-ce qu'on gagne à la fin ?

Un autographe de Jeanne d'Arc sur la crosse de ton Famas :happy:

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Il y a 5 heures, Alexis a dit :

Et ils informent que dans six mois, les Européens seront bien obligés de se poser ce genre de question... car c'est le pilier européen de l'OTAN qui devra prendre le premier rôle "for the European pillar of NATO to lead"

Et c'est justement le plus gros problème. Sans parler des armes nucléaires, et aussi des troupes stationnées, le plus gros problème est le leadership politique. 

C'est une ligne très délicate entre l'Europe qui doit en faire plus elle-même et l'Europe qui se transforme en une poule défaitiste et chaotique. Chez Colby et Vance, ce dernier risque est massivement sous-estimé. 

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Pour l'instant on a une Europe qui s'est mise au service des instincts expansionnistes et belliqueux, néoconservateurs, des Américains.

Exception faite de la Turquie, qui conserve son indépendance et envoie les Américains paître, en conservant des relations autant avec l'Ukraine qu'avec la Russie.

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il y a 15 minutes, Wallaby a dit :

Pour l'instant on a une Europe qui s'est mise au service des instincts expansionnistes et belliqueux, néoconservateurs, des Américains.

Exception faite de la Turquie, qui conserve son indépendance et envoie les Américains paître, en conservant des relations autant avec l'Ukraine qu'avec la Russie.

On rappellera que jusqu'en 2014, l'UE s'entend bien avec la Russie. On ne rappellera pas tous les efforts d'intégration de la Russie vis-à-vis des instances européennes et internationales. On ne rappellera pas que Poutine n'a même pas été fichu de s'entendre avec une dirigeante allemande naïve, russophone et russophile.

Mais admettons qu'une fois encore la Russie soit le camp des gentils. Un mensonge suffisamment répété saura faire douter les esprits innocents.

PS : instincts expansionnistes, belliqueux et néoconservateurs... tu parles de la Turquie ?

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il y a 35 minutes, Wallaby a dit :

Pour l'instant on a une Europe qui s'est mise au service des instincts expansionnistes et belliqueux, néoconservateurs, des Américains.

Exception faite de la Turquie, qui conserve son indépendance et envoie les Américains paître, en conservant des relations autant avec l'Ukraine qu'avec la Russie.

Expansionnistes sur l'impact du mode de vie proposé comparé à celui des russes, oui certainement et apparemment ça a bien fonctionné quand on a donné le choix aux gens.
La partie militaire des pays concernées étant de se "protéger" d'un changement radical qui ne plairait pas au voisin russe. 
Par contre, l’expansion par la force semble plutôt du coté Russe, non ? 

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Le 20/07/2024 à 00:15, Manuel77 a dit :

Et c'est justement le plus gros problème. Sans parler des armes nucléaires, et aussi des troupes stationnées, le plus gros problème est le leadership politique. 

C'est une ligne très délicate entre l'Europe qui doit en faire plus elle-même et l'Europe qui se transforme en une poule défaitiste et chaotique. Chez Colby et Vance, ce dernier risque est massivement sous-estimé. 

Je pense que le risque que les Européens fassent totalement n'importe quoi en réaction à une décision américaine (si Trump est élu) de laisser à un "pilier européen de l'OTAN" la responsabilité principale de la défense face à la Russie n'est pas tant sous-estimé que mis de côté. A la base, il y a l'idée d'être responsable pour soi-même, que le courant de pensée semble-t-il dominant chez les dirigeants MAGA applique y compris à leurs alliés européens. Auquel il est dit non qu'ils doivent "en faire plus" (ça c'était avant), mais qu'ils doivent se prendre en charge comme si l'Amérique n'était pas là. Ils n'excluent pas que l'Amérique coopère quand même un peu avec les Européens, ils le disent même, mais seulement dans un rôle second... et limité

Qu'ils aient l'impression que les Européens devraient arriver s'en sortir (ils semblent le penser sincèrement), ou pas, de toute façon c'est la responsabilité de... quelqu'un d'autre. Le constat fondamental défendu par ce courant de pensée est que l'Amérique rencontre des limites, qu'elle doit faire des choix, et plus spécifiquement choisir consciemment de se dégager de l'essentiel de son rôle actuel dans la défense en Europe. S'ils arrivent au pouvoir, et après probablement une période intermédiaire (mais courte... comment pourrait-elle tarder au-delà du mandat de Trump, donc au-delà de 2028 au plus tard ?), ce ne sera plus la responsabilité de l'Amérique

Le leadership politique est une question difficile, en effet. L'arrangement depuis 1949 est que les Américains commandent, les Européens n'ont qu'un rôle second dans le commandement, ce qui leur épargne d'avoir à s'entendre entre eux. Il est plus simple de se régler tous sur un chef d'orchestre qui bat la mesure - éventuellement avec certaines limites comme le retrait de la France du commandement intégré en 1966, mais à l'échelle du continent c'est relativement un détail - que de construire une entente politique soi-même !

S'il faut le faire tout de même, après la période de sidération type "je cours dans tous les sens dans la basse-cour en caquetant très fort", je soupçonne qu'une entente politique sera tout de même possible :

1. En laissant l'UE complètement de côté. Non seulement cette organisation n'inclut pas la Grande-Bretagne, mais bien pire elle n'a strictement aucune compétence dans la défense, n'est pas faite pour ça, a une tendance à la bureaucratisation avérée, et ne peut générer aucune loyauté suffisamment sérieuse pour parler de défense. Se battre pour son pays, mourir pour son pays, ce doit être dur mais cela s'est fait dans l'Histoire et cela continue - hélas - de se faire en Europe de l'est. Mourir pour l'UE :blink: ? Il faudrait être complètement c.. / Müsste man völlig bescheuert sein :laugh: !

2. Négocier un arrangement à trente pays (les membres européens de l'OTAN) serait évidemment impraticable. Mais il serait sans doute possible d'adapter la méthode utilisée longtemps par Paris et Berlin pour trouver des arrangements en Europe, c'est-à-dire négocier une "bonne approximation" d'accord entre deux pays gros et très différents (Allemagne et France), approximation que d'autres pays peuvent ensuite enrichir de leurs propres apports, sachant que la base doit être déjà assez raisonnable étant donné qu'elle a été produite par deux groupes de gens qui pensent différemment et ont chacun fait des compromis. Mais là, le franco-allemand ne suffirait évidemment pas. Je pourrais imaginer un arrangement Londres-Paris-Berlin-Varsovie, quatre pays c'est plus gérable que trente, tout en représentant les principales "masses" en matière de moyens de défense ainsi que d' "implication" (la Pologne évidemment dans une position toute particulière parmi ces quatre...)

3. Un arrangement politique entre ces quatre-là, qui devrait à mon sens être différencié c'est-à-dire que chacun ne cherche pas tant à apporter le même genre de contribution à une défense commune, mais d'apporter des contributions de poids équivalent (par exemple, France et Grande-Bretagne davantage sur Marine et Dissuasion, Allemagne davantage sur Armée de terre, Pologne aussi, etc.), pourrait ensuite servir de "cadre général" à l'implication des autres. Plus précisément à la négociation des contributions des autres : "Sachant que les quatre plus gros ont défini telle chose, j'ai déjà une idée globale de ce à quoi le résultat final ressemblera, donc je peux décider où je peux enrichir / contribuer le plus efficacement et d'une manière qui a le plus de sens pour moi". De l'Espagne à la Finlande, des Pays-Bas à la Grèce, de l'Italie à la Suède ou la Roumanie... chacun pourrait s'orienter en connaissance de cause, dans un deuxième temps

4. Bien sûr, il ne saurait être question de mesurer les contributions par un % de PIB. Vance, Colby et al. ont parfaitement raison sur ce point. Ce n'est pas en s'envoyant des sacs d'argent à la figure qu'on mène une guerre ! Les contributions seraient mesurées par des capacités militaires concrètes (tant de brigades lourdes, telle capacité de bombardement pendant telle période, telle capacité d'observation spatiale et de défense spatiale etc.)

5. Ce genre d'arrangement pourrait peut-être être négocié dans un cadre OTAN ou plus exactement "Partie européenne de l'OTAN", Américains et Canadiens ne participant qu'en tant qu'observateurs (s'ils le souhaitent) Sans toucher nécessairement à la structure d'ensemble de l'OTAN - enfin le commandement opérationnel en Europe ne serait plus pour un général américain bien sûr

Faire cela sous quatre ans, c'est-à-dire non seulement négocier les contributions... mais les construire pour de bon ? Une gageure.

Mais il est possible qu'une administration Trump 2 ne laisse pas d'autre choix aux Européens

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Le 20/07/2024 à 00:15, Manuel77 a dit :

Et c'est justement le plus gros problème. Sans parler des armes nucléaires, et aussi des troupes stationnées

La question des troupes stationnées, s'il s'agit de troupes américaines, pourrait être résolue de la manière la plus simple qui soit par une administration Trump 2. Sumantra Maitra imaginait par exemple que les Etats-Unis gardent seulement des bases aériennes en Europe (Ramstein ?) et une coopération navale. C'est du moins une possibilité, même si ce n'est pas le seul scénario si Trump revient.

S'il s'agit de troupes ouest-européennes de l'OTAN dans une fonction de garantie des pays Baltes, de la Finlande, de la Pologne et/ou de la Roumanie (cette dernière étant potentiellement, en fonction de l'issue de la guerre d'Ukraine, devenue voisine de la Russie...), eh bien cela fait partie de ce qui devrait être changé en effet. Ou du moins repensé et renforcé

La question des armes nucléaires pourrait être résolue de la manière la plus simple... en ne changeant rien. Maitra - ce n'est certes qu'un des analystes et promoteurs MAGA, mais c'est le premier à avoir mis en forme un concept stratégique MAGA construit pour l'Europe donc probablement l'un des plus influents - envisageait que les Etats-Unis continuent à stationner des armes nucléaires dans les pays d'Europe où ils le font déjà. Ce ne serait pas contradictoire avec l'idée de concentrer les ressources sur l'Asie, car après tout ces armes ne coûtent pas si cher à l'Amérique. Disons que c'est un scénario. En revanche, je peux supposer que le désir de la Pologne de devenir elle aussi un pays de stationnement d'armes nucléaires américaines ne serait pas réalisé (mais de toutes façons il n'a pas beaucoup de chances de l'être à mon avis)

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il y a 41 minutes, Alexis a dit :

Ce ne serait pas contradictoire avec l'idée de concentrer les ressources sur l'Asie, car après tout ces armes ne coûtent pas si cher à l'Amérique.

Dans le cas de la Marine et de l'Air Force, je peux entendre.

Mais pour ce qui est de l'infanterie, est ce les mêmes armées qui sont stationnées en Asie et en Europe ? Il fut un temps où il me semblait que les Marines étaient plus tournés vers l'Asie et le débarquement, alors que l'armée de terre étaient plus stationnés au pays et en Europe. 

Modifié par rendbo
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il y a 9 minutes, rendbo a dit :

Dans le cas de la Marine et de l'Air Force, je peux entendre.

Mais pour ce qui est de l'infanterie, est ce les mêmes armées qui sont stationnées en Asie et en Europe ? Il fut un temps où il me semblait que les Marines étaient plus tournés vers l'Asie et le débarquement, alors que l'armée de terre étaient plus stationnés au pays et en Europe. 

Euh il s'agissait des armes nucléaires américaines stationnées en Europe :happy:

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Il y a 4 heures, rendbo a dit :

Dans le cas de la Marine et de l'Air Force, je peux entendre.

Mais pour ce qui est de l'infanterie, est ce les mêmes armées qui sont stationnées en Asie et en Europe ? Il fut un temps où il me semblait que les Marines étaient plus tournés vers l'Asie et le débarquement, alors que l'armée de terre étaient plus stationnés au pays et en Europe. 

Cela a toujours été très évolutif, non sans arrières pensées budgétaires intéressées (mais également de vraies réflexions stratégiques, les deux étant intrinsèquement mêlées). L'USMC survalorise sa nouvelle stratégie centrée sur une guerre amphibie à forte connotation navale, après des années d'engagement terrestre anti insurrectionnel. L'US Army dit aussi évoluer et s'adapter au théâtre Pacifique...

Modifié par gustave
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L'Interopérabilité des F-35 ouverte, l'échange de renseignements est réclamés par les US. Sans les mentionner spécifiquement on sent que les Rafales sont au centre de l'affaire. Mon impresssion est que les deux derniers exercices PITCH BLACK ont permis de valider les 

https://www.twz.com/air/more-top-secret-f-35-stealth-fighter-data-given-to-nato-members

(..)

Le général James Hecker de l’armée de l’air américaine a souligné l’amélioration de l’accès aux F-35 SAP dans l’ensemble de l’OTAN lors d’une conférence virtuelle organisée mardi par l’Institut Mitchell d’études aérospatiales de l’Air & Space Forces Association (AFA). Hecker est chef des forces aériennes américaines en Europe (USAFE) et du Commandement aérien allié de l’OTAN, ainsi que commandant des forces aériennes en Afrique (AFAFRICA).

« Vous avez mentionné les facettes de la collaboration à l’ère de l’information... Cela signifie que nous devons avoir un accès suffisant aux fichiers de données de mission et aux autres éléments clés nécessaires pour opérer dans l’espace de combat moderne. Avez-vous des idées que vous pouvez partager avec nous sur notre position à ce sujet et sur les progrès que nous devons encore faire ? David Deptula, doyen de l’Institut Mitchell et lieutenant-général à la retraite de l’armée de l’air, a demandé à Hecker au cours de la conférence.

« Il y a certains programmes d’accès spécial pour les F-35 que nos partenaires [de l’OTAN] connaissent maintenant », a répondu M. Hecker, en partie. « Il y a l’intégration de la quatrième et de la cinquième génération, où nous pouvons maintenant expliquer les capacités des avions de cinquième génération [en relation] avec celles de la quatrième génération qu’ils ne connaissaient pas auparavant. »

« Cela nous permet d’être beaucoup plus interopérables et de travailler ensemble », a-t-il ajouté.

En avril, 12 pays de l’alliance avaient des F-35 en service ou en commande. La Grèce a depuis décidé de rejoindre ce groupe. Le fabricant de l’avion de combat interarmées, Lockheed Martin, s’attend à ce qu’il y ait environ 600 avions basés à travers l’Europe au total, y compris des exemplaires américains déployés à l’avant, d’ici 2035.

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Hecker n’a pas précisé à quels PAS liés au F-35 il faisait référence spécifiquement. Près de 20 ans après le premier vol de la variante F-35A, une grande partie des capacités de l’avion de combat, en particulier en ce qui concerne les capteurs de l’avion et la suite de guerre électronique, ainsi que sa capacité à fusionner les données de ces systèmes et à les partager, restent hautement classifiées. Le prochain paquet de mise à niveau du Block 4, qui continue de subir des retards, devrait étendre les capacités déjà extrêmement impressionnantes de capteurs, de guerre électronique et de communications des trois variantes du F-35.

De par leur conception, les SAP fournissent des couches supplémentaires de protocoles de sécurité fortement compartimentés pour protéger les informations jugées particulièrement sensibles à la sécurité nationale, comme vous pouvez le lire plus en détail ici. L’existence même de certains PAS peut parfois être classifiée. À titre d’exemple, en 2021, The War Zone a obtenu une copie expurgée d’un briefing de l’armée de l’air de 2010 concernant la possibilité d’exporter des chasseurs furtifs F-22 Raptor via la loi sur la liberté de l’information (FOIA). À l’origine, le briefing contenait des informations couvertes par plusieurs SAP, dont les surnoms ont également été noircis.

Il existe des preuves claires que l’armée américaine elle-même est encore en train d’apprendre de nouvelles leçons importantes sur les capacités du F-35 alors que l’armée de l’air américaine, le corps des Marines et la marine continuent de faire voler ces jets de manière plus régulière dans de plus en plus de régions du monde. L’année dernière, le colonel de l’armée de l’air Craig Andrle, aujourd’hui à la retraite, dont le dernier poste était celui de chef de la 388e escadre de chasse pilotant des F-35A, a partagé une anecdote pertinente avec Air Force Times sur l’expérience récente de son unité lors de patrouilles en Europe près de la Russie, que The War Zone a ensuite analysée plus en détail.

"Nous envisageons un SA-20. Je sais que c’est un SA-20. Les renseignements disent qu’il y a un SA-20 là-bas, mais maintenant mon avion ne l’identifie pas comme tel, parce que ce SA-20 fonctionne, potentiellement, dans un mode de réserve de guerre que nous n’avons jamais vu auparavant », a déclaré Andrle. SA-20 Gargolye est le nom de l’OTAN pour certaines versions du système de missiles sol-air S-300 de fabrication russe.

« Le F-35 a signalé l’objet aux troupes qui ont mis à jour et téléchargé à nouveau les données dans l’avion », selon le rapport de l’Air Force Times. « Après cela, les avions de l’OTAN savaient ce qu’ils regardaient et comment le géolocaliser. »

L’anecdote du colonel Andrle : la création d’une image opérationnelle plus commune et de possibilités supplémentaires de partage de données entre les opérateurs de F-35 de l’OTAN profitent à tous. Les avions de combat interarmées d’autres pays pourraient bien se retrouver dans des situations similaires au cours de leurs périodes et les données collectées pourraient également être d’un grand intérêt pour l’armée américaine.

L’amélioration de l’interopérabilité entre les avions de combat interarmées et les avions de combat de quatrième génération, entre autres plates-formes dans tous les domaines, est également depuis longtemps une priorité majeure pour l’armée américaine. De nombreux membres de l’OTAN, y compris ceux qui acquièrent actuellement des F-35, sont prêts à continuer à faire voler des chasseurs non furtifs dans un avenir prévisible.

Les liaisons de données avancées multifonctions (MADL) que l’on trouve sur les trois variantes du F-35 (et sur aucun autre avion en service de première ligne actuellement) ont présenté un embouteillage particulier dans le passé. The War Zone a récemment exploré cela en détail dans le contexte de la récente révélation par Lockheed Martin d’une version en réseau de sa capsule de ciblage Sniper conçue en partie pour aider à résoudre ce problème, en écrivant :

« Les avions de combat de quatrième génération et d’autres avions ont déjà la capacité de communiquer avec les F-35 via la forme d’onde Link16, mais le faire dans les deux sens « envoyer et recevoir » peut rendre un avion furtif vulnérable. »

« Ce qui rend si important de pouvoir communiquer avec les F-35 via MADL, c’est qu’il s’agit d’un système à faible probabilité d’interception/faible probabilité de détection (LPI/LPD) qui diffuse également de manière très directionnelle. Ces caractéristiques le rendent extrêmement difficile à détecter et à bloquer. En comparaison, l’utilisation de l’omnidirectionnel Link16 augmente considérablement les chances que les forces ennemies détectent les chasseurs d’attaque interarmées autrement furtifs et offre aux adversaires un moyen supplémentaire de suivre leurs mouvements, tout en étant plus susceptibles de se bloquer.

« La portée de MADL peut être étendue en connectant en guirlande plusieurs aéronefs équipés du système, en repoussant les données critiques collectées dans les profondeurs de l’espace aérien interdit vers un espace aérien plus permissif pour une distribution et une exploitation ultérieures. Avec cette nouvelle nacelle, deux F-35 pourraient envoyer des informations très profondément à l’intérieur du territoire ennemi, les relayer d’un F-35 à un autre F-35, ou drone furtif, puis à un chasseur de quatrième génération équipé de la nacelle Sniper en réseau, qui peut ensuite les exploiter pour son propre usage et/ou envoyer ces informations partout où elles doivent aller.

Cette diapositive de Lockheed Martin, aujourd’hui datée, offre toujours une bonne idée du type d’écosystème de réseau auquel les F-35 sont confrontés lorsqu’ils travaillent avec des chasseurs de quatrième génération et d’autres actifs, ainsi que des limites imposées par MADL. Lockheed Martin

Le Sniper Networked Targeting Pod, en particulier, offrira également à une variété de chasseurs de quatrième génération un moyen extrêmement précieux de créer leurs propres « toiles de destruction » miniatures localisées qui relient d’autres ressources dans les airs au-delà des F-35, ainsi que celles en dessous.

n.

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En ce qui concerne le partage d’informations, le programme F-35 est déjà quelque peu inhabituel dans son utilisation d’un backend en réseau centralisé basé sur le cloud par lequel les ensembles de données de mission, ainsi que les données de maintenance et de logistique, circulent entre les opérateurs. Un processus de transition de l’itération initiale de ce système, appelé système d’information logistique autonome (ALIS), au réseau intégré de données opérationnelles (ODIN) qui lui succède, est toujours en cours.

Des problèmes et des préoccupations de longue date concernant ALIS ont déjà incité certains exploitants d’avions de combat interarmées à compartimenter leurs extrémités du réseau. Israël a également un arrangement unique entre les utilisateurs de F-35 qui permet à son avion de fonctionner entièrement indépendamment d’ALIS (ou d’ODIN à l’avenir), ainsi qu’une plus grande autorité pour installer un logiciel développé localement sur l’avion.

« L’ingénieux système automatisé ALIS que Lockheed Martin a construit sera très efficace et rentable », a déclaré un officier anonyme de l’armée de l’air israélienne à Defense News en 2016. « Mais le seul inconvénient, c’est qu’il a été construit pour des pays qui n’ont pas de missiles qui tombent sur eux. »

Depuis lors, le paradigme de sécurité des membres de l’OTAN a considérablement évolué. La guerre totale menée par la Russie contre l’Ukraine depuis 2022 continue de susciter des inquiétudes quant au potentiel de débordement qui pourrait entraîner l’alliance plus directement dans le conflit.

« Lorsque l’Ukraine a démarré, au lieu de simplement les avoir [les combattants de l’OTAN] sur le terrain en état d’alerte, ils étaient en vol. Et nous avons maintenu une couverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pendant un certain temps parce que nous ne connaissions pas les intentions exactes de la Russie", a déclaré le général Hecker lors de la conférence virtuelle mardi. « Nous avons un peu ralenti cela. Nous ne sommes donc pas en vol 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Après que la Russie a saisi illégalement la péninsule de Crimée à l’Ukraine en 2014, l’OTAN a adopté une posture renforcée de police du ciel pour aider à mieux protéger l’espace aérien de l’alliance, qui reste en place aujourd’hui.

Hecker a également déclaré que l’accès accru des membres de l’OTAN aux SAP F-35 faisait partie d’une campagne plus large visant à partager davantage de renseignements américains et d’autres informations avec les pays de l’alliance.

« Avant l’arrivée de l’Ukraine, nous partagions 30 points d’intérêt par mois avec nos alliés de l’OTAN depuis nos moyens spatiaux. Aujourd’hui, nous en partageons 3 000 par mois », a expliqué l’officier supérieur de l’armée de l’air en Europe. « Et il s’agissait d’un changement de politique où nous étions autorisés à fournir des images et des renseignements SIGINT que nous ne donnions généralement pas [auparavant] à nos partenaires de l’OTAN. Donc énorme succès là-bas. Il y a [aussi] des informations spatiales que nous donnons maintenant à nos partenaires, non pas en ce qui concerne l’ISR [renseignement, surveillance et reconnaissance], mais sur d’autres choses, auxquelles nous ne leur avons jamais donné [accès] auparavant.

« Bien sûr, chaque pays ne partagera jamais tout ce qu’il a, y compris les États-Unis, mais il ne faut pas que ce soient seulement les États-Unis qui le fassent, mais aussi nos alliés qui partagent des informations avec nous, ce que nous commençons à voir maintenant, ce qui est formidable à voir », a ajouté M. Hecker. « Cela nous rend beaucoup plus capables et cela n’a pas beaucoup de coût. »

En ce qui concerne les flottes croissantes de F-35 de l’OTAN, un meilleur accès aux SAP semble être une voie particulièrement importante et relativement peu exigeante pour améliorer la capacité des chasseurs d’attaque interarmées de l’alliance à travailler ensemble et avec d’autres ressources comme les chasseurs de quatrième génératio

Modifié par herciv
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  • 2 weeks later...

Il se dit dans les etats-major actuellement que la russie aura achevé sa modernation dans 2 ou 3 ans, comme la France, que les anglais font peurs à tout le monde et qu'il n'ont plus vraiment d'armée, que les Allemands remontent en puissance mais que çà n'est toujours pas des militaires, que les américains ne seront vraiment prêt que début 2030.

  • Confus 1
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il y a 5 minutes, herciv a dit :

Il se dit dans les etats-major actuellement que la russie aura achevé sa modernation dans 2 ou 3 ans, comme la France, que les anglais font peurs à tout le monde et qu'il n'ont plus vraiment d'armée, que les Allemands remontent en puissance mais que çà n'est toujours pas des militaires, que les américains ne seront vraiment prêt que début 2030.

Vous avez le numéro de votre représentant Vault Tec le plus proche ? C'est le moment d'investir.

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il y a 4 minutes, herciv a dit :

Guida dixit. A prendre ou à laisser comme toujours.

Je ne mets pas en doute les propos de Guida.

Quant aux Anglais... il y a longtemps que je me demande à quel moment ils vont finir par tout bazarder.

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Il se dit dans les etats-major actuellement que la russie aura achevé sa modernation dans 2 ou 3 ans, comme la France, que les anglais font peurs à tout le monde et qu'il n'ont plus vraiment d'armée, que les Allemands remontent en puissance mais que çà n'est toujours pas des militaires, que les américains ne seront vraiment prêt que début 2030.

Mais de quoi ils parlent? Modernisation vers quoi? Avec quels matériels? Avec quels personnels?

C'est franchement ridicule.

Quant à l'état des britanniques ça ne date pas d'hier mais qu'est-ce que ça change? S'il ne s'agit que d'apporter quelques capacités-clés mais pas de la masse, ils feront ça très bien. Idem pour les Allemands qui au moins ont la production industrielle qui suit derrière et ont quelques unités qui feront bien le job.

Et surtout, nous autres, on est mieux? Avec notre manque cruel de munitions, de tubes, notre manque total de protection contre les attaques aériennes surtout de drones?

Enfin, "les états-majors" font donc l'impasse sur toutes les autres armées capables en Europe et chez les alliés de l'ouest de manière générale? Pourquoi?

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