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Crise grecque, crise européenne ?


Alexis
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La règle de procédure est d'informer le conseil de direction dans les 30 jours à compter de la constatation d'un paiement manqué. Soit pas plus tard que le 30 juillet.

 

Le conseil sera informé à minuit (heure de paris) + 1s, probablement. Ou peut être lundi prochain 6 juillet au matin : le premier paiement de 300 millions devait intervenir le 5 juin initialement.

 

Je ne suis au courant d'aucune voix qui mettrait en cause la capacité de l'Etat grec à organiser de manière régulière le référendum du 5 juillet.

 

Là, nous sommes d'accord qu'il ne s'agit pas réellement d'un soucis d'organisation, de listes électorales, encore que les personnes souhaitant voter par procuration ou devant rentrer pour voter soient probablement prises de court ; on dira que c'est dommage mais pas significatif si résultat n'est pas trop serré.

 

En revanche, pour le débat démocratique c'est la foire complète, ne serait-ce que parce que les "propositions" sur lesquelles les grecs sont appelés à voter n'étaient pas finalisée, ce qui implique probablement l'existance de plusieurs textes concomitants... Et il n'y a guère de temps pour le débat ou l'explication, franchement.

 

Bref : là aussi, c'est quand même un peu la m.....

 

 

Je ne suis pas au courant de la moindre insulte adressée par Varoufakis ni aucun autre négociateur grec à l'un quelconque des négociateurs Eurogroupe, BCE ni FMI.

 

Il y a eu des remarques désobligeantes de la part de Lagarde comme quoi "il serait bon de négocier avec des adultes", on peut discuter si elles constituaient ou non des insultes. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas de la partie grecque qu'elles venaient.

 

Il y a eu des mots peu tendres des deux côtés. Des insultes, tu as raison, pas à ma connaissance. Le terme était impropre, mais l'image correcte je crois...

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C'est fort probable : une tactique de pression, qui en soi n'est pas surprenante dans le cadre d'une négociation. Je ne pense pas en revanche qu'elle soit le résultat d'une simple tocade, énervement ou autre perte de contrôle de la part de Lagarde. Quoi que l'on pense de ses positions, il me paraît invraisemblable qu'elle manque à ce point de professionnalisme.

 

Ce qui est surprenant en revanche, c'est de maintenir cette tactique lorsqu'elle n'a plus aucune utilité, sinon de forcer à constater un défaut là où rien ne forçait à précipiter les choses - et avec la population grecque en ligne de mire.

Christine Lagarde est candidate à la reconduite de son mandat.

En rappelant au gouvernement grec que celui-ci se comporte de façon lamentable, elle défend au même moment les pays pauvres qui eux négocient vraiment, paient leurs créances dans des conditions plus difficiles que celles du gouvernement grec.

Ce n'est jamais ceux qui souffrent le plus qui se plaignent le plus.

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L'annulation de dette n'a pas été directement aux frais des contribuables européens. De plus cette annulation même élevée en pourcentage n'a concerné qu'une partie limitée de la dette publique grecque de l'époque. Je ne suis pas du tout persuadé que ce soit la plus grande de l'Histoire, et surtout pas en pourcentage par rapport à la taille de l'économie. Mais là encore, comme souligné par Boule75, impossible de mettre la main sur des chiffres précis...  :mellow:

 

Cette annulation d'une partie limitée de la dette au secteur privé n'a été acceptée par les banques concernées qu'en échange de la garantie des contribuables européens sur tout le reste, en pratique de la reprise des créances par les autres pays de l'Eurozone... c'est cette reprise de créance qui est l'origine des pertes massives que les Européens subiront à terme plus ou moins rapproché.

Le renoncement à la dette de 2012 a en effet été fait par les banques. En revanche, elles ne furent pas les seuls à payer.

Quelques chiffres par Madelin ce matin :

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-les-experts-22-3006-573064.html

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La Grèce a fait défaut sur sa dette vis-à-vis du FMI

 

Washington - La Grèce a fait défaut sur sa dette vis-à-vis du Fonds monétaire international en n'honorant pas un remboursement de 1,5 milliard d'euros qui était dû mardi, a annoncé l'institution basée à Washington.

Athènes devient ainsi le premier pays développé à accumuler des arriérés de paiement vis-à-vis du FMI et n'a désormais plus accès aux ressources financières de l'institution qui, de son côté, essuie le plus grand défaut de son histoire.

Le FMI en a pris acte dans un très laconique communiqué, ajoutant également que son conseil d'administration, qui représente les 188 Etats-membres, en avait été informé.

Je confirme que le remboursement (...) dû au FMI par la Grèce aujourd'hui n'a pas été reçu, a indiqué le porte-parole du FMI Gerry Rice dans le communiqué.

A court de liquidités, la Grèce avait prévenu mardi qu'elle ne rembourserait pas le FMI, qui a participé aux côtés des Européens aux deux plans de sauvetage du pays assortis d'une cure d'austérité drastique.

Mais le pays avait toutefois fait mardi une ultime demande au FMI pour obtenir in extremis un délai. Le conseil d'administration du Fonds en a été informé mardi et a commencé à l'étudier, selon une source proche du dossier, mais devra se réunir ultérieurement pour l'approuver ou non.

Le conseil d'administration se réunira en temps utile, a précisé M. Rice, sans donner plus de détails.

Athènes devra donc désormais se passer de l'argent de ses créanciers publics puisque le volet européen du plan de sauvetage a par ailleurs expiré mardi et ne devra plus sa survie financière qu'à l'aide d'urgence fournie à ses banques par la Banque centrale européenne.

Cet incident de paiement constitue également un sérieux revers pour la crédibilité du FMI, qui n'avait plus enregistré de défaut de paiement depuis 2001 avec le Zimbabwe et qui a accordé à la Grèce le plus grand prêt de son histoire.

Encore récemment, le Fonds disait s'attendre à ce qu'Athènes honore ses engagements financiers. Début juin, sa directrice générale Christine Lagarde se raccrochait aux assurances du Premier ministre grec Alexis Tsipras l'invitant à ne pas s'inquiéter.

Les mésaventures du FMI avec la Grèce ne sont toutefois pas finies. Le pays doit au total virer 5,4 milliards d'euros dans les caisses du Fonds cette année sur une dette totale de quelque 21 milliards d'euros.

Le prochain paiement de 284 millions d'euros est dû pour le 1er août.


(©AFP / 01 juillet 2015 00h28) nbread.php?news=607974

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Le conseil sera informé à minuit (heure de paris) + 1s, probablement.

 

Le FMI en a pris acte dans un très laconique communiqué, ajoutant également que son conseil d'administration, qui représente les 188 Etats-membres, en avait été informé.

 

De fait, comme prévu par Boule75, le délai de grâce avant information du conseil d'administration, que les procédures du FMI donnaient à un maximum de 30 jours, a été réduit à très peu de choses par décision discrétionnaire de sa présidente Christine Lagarde.

 

 

 

Sinon, un sondage donne le Non à 54% contre 33% pour le Oui. Ce sondage-là est à ma connaissance le premier à avoir été réalisé après l'annonce du référendum, les précédents portant plutôt sur la désirabilité en général d'un accord même douloureux.

 

Edit : réparation du lien que j'avais mal inséré

Modifié par Alexis
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Infos techniques sur ce sondage?  Normalement, plusieurs devraient être publiés aujourd'hui ou demain, on verra bien ce que ça donne. 

En attendant : "Après la manifestation de lundi pour le “non” au référendum, ce sont les partisans du “oui” qui se sont rassemblés mardi dans le centre d’Athènes. Ils étaient au moins autant, voire même un peu plus nombreux que les manifestants de la veille. Les Grecs sont divisés."

http://fr.euronews.com/2015/07/01/grece-rassemblement-pour-le-oui-au-referendum-a-athenes/

 

Le lien avec le sondage évoqué par Alexis. Evidemment, il a oublie de signaler que ce sondage favorable au NO montre une dégradation des intentions de vote pour le NO en deux jours:  - 11 points et une hausse des intentions de vote pour le OUI +7 points  =D 

 

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/07/01/97002-20150701FILWWW00026-le-non-l-emporterait-en-grece.php

 

Sondage de ProData

 

Les deux autres sondages favorables au Oui 

émanaient de deux autres instituts de sondage:  Kapa et  Alco 

Modifié par Fusilier
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De fait, comme prévu par Boule75, le délai de grâce avant information du conseil d'administration, que les procédures du FMI donnaient à un maximum de 30 jours, a été réduit à très peu de choses par décision discrétionnaire de sa présidente Christine Lagarde.

"Dans les 30 jours", ça veut dire un délai maximal. Ca ne veut absolument pas dire qu'il est impossible, illégal, immoral ou que sais-je de le faire auparavant.

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Le lien avec le sondage évoqué par Alexis. Evidemment, il a oublie de signaler que ce sondage favorable au NO montre une dégradation des intentions de vote pour le NO en deux jours:  - 11 points et une hausse des intentions de vote pour le OUI +7 points  =D 

 

C'est effectivement l'information qui ressort du lien... que j'avais donné (merci de l'avoir inséré en version "réparée")

Il y a un concept consistant à fournir un lien en ne donnant que l'information principale et en laissant les gens aller prendre connaissance des détails :lol: ... ce concept n'est pas si nouveau ;)

 

En l'occurrence, les chiffres sont 57 contre 30 pour le Non avant la fermeture des banques, 46 contre 37 après.

 

 

Les deux autres sondages favorables au Oui 

émanaient de deux autres instituts de sondage:  Kapa et  Alco 

 

Oui, et c'étaient surtout des sondages réalisés avant l'appel au référendum, donc sans clarté sur le contenu de l'accord.

 

L'effet "basculement du Oui au Non" c'est l'effet prise de connaissance du contenu et gouvernement (soutenu par la majorité) appelant à voter Non.

 

L'effet "modération du Non" à 46 contre 37 c'est l'effet de la BCE déclenchant un début de panique bancaire pour forcer le gouvernement grec à fermer les banques, puis l'accusant de les avoir fermées.

 

Comme tu l'as dit plus haut, d'autres sondages devraient paraître dans les deux ou trois prochains jours. Et le résultat du référendum sera de toute façon très bientôt connu.

 

 

"Dans les 30 jours", ça veut dire un délai maximal. Ca ne veut absolument pas dire qu'il est impossible, illégal, immoral ou que sais-je de le faire auparavant.

 

C'est juste une décision de précipiter un défaut exprès de façon à faire pression sur la population grecque. Décision ni impossible ni illégale, en effet.

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L'effet "basculement du Oui au Non" c'est l'effet prise de connaissance du contenu et gouvernement (soutenu par la majorité) appelant à voter Non.

 

L'effet "modération du Non" à 46 contre 37 c'est l'effet de la BCE déclenchant un début de panique bancaire pour forcer le gouvernement grec à fermer les banques, puis l'accusant de les avoir fermées.

 

Comme tu l'as dit plus haut, d'autres sondages devraient paraître dans les deux ou trois prochains jours. Et le résultat du référendum sera de toute façon très bientôt connu.

 

C'est juste une décision de précipiter un défaut exprès de façon à faire pression sur la population grecque. Décision ni impossible ni illégale, en effet.

L'effet modération du non suite à la fermeture des banques....comme quoi l’intimidation des fois ça marche.

 

Bon faut imaginer que c'est un choix particulièrement cornélien pour le pékin grec moyen, j'annonce une volatilité digne du CAC 40 sur le résultat des sondages à venir, au gré des intimidations des uns et des autres.

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Bon faut imaginer que c'est un choix particulièrement cornélien pour le pékin grec moyen, j'annonce une volatilité digne du CAC 40 sur le résultat des sondages à venir, au gré des intimidations des uns et des autres.

 

Très probable en effet. Je ne sais pas quels tours les Institutions ont encore dans leurs manches, ni le gouvernement grec, et à vrai dire je ne vois pas trop... mais tout ce qui peut être fait pour exercer une pression le sera.

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En cette matière, les sondages, il y a boire et à  manger...  Mais, dire, je te cite, " un sondage donne 54% pour le Non et 33% pour Oui"

Ce n'est pas tout à fait pareil que de dire

Avant la fermeture des banques  OUI 30%    NON 57%    13% NSP

Après la fermeture des banques  OUI 37 %   NON 46 %   17%  NSP

Que ce soi la faute à "Tartempion"  ou aux "petits bonhommes verts" , c'est de l'interprétation. Pour mémoire, la fuite de capitaux et les grecs retirant les sous des banques, ça ne date pas de la semaine dernière.  

Voici comme le journal efimerida ton syntaktvn  a publié les résultats...

 

 galop-.jpg

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Comment voulez-vous que le grec moyen, dans ces conditions, sache réellement ce qu'il faut faire et ce qui est le mieux pour lui et son pays ? L'attitude de leur gouvernement ne les aide en rien à se faire une idée et à comprendre les enjeux réels, voire les déconcerte tout simplement ...

Le vote va se faire non en conscience, mais aux sentiments ... Et partant de là, tout est envisageable, mais rien de rationnel en tous cas .. Donc les sondages dans ce cas de figure, seront plutôt relativement aveugles je pense ... Au p'tit bonheur ...

 

Le grec moyen doit vouloir voter non de sa main gauche, et oui de sa main droite ... Une lutte fratricide entre ses lobes droit et gauche de son même cerveau ... L'un ou l'autre fera la décision qu'au pied de l'urne pour la majorité je pense ...

 

Le référendum est une excellente idée en soit, mais alors vraiment une erreur politique très lourde dans de telles conditions avec un risque énorme pour tout le monde, pour les grecs en premier lieu, l'Europe et monde entier ...

Tsipras sur le coup, je dirais que soit il est irresponsable, soit c'est un couard, soit un calculateur cherchant à se défausser de ses responsabilités lourdes il est vrai, mais qu'il a sollicité lui-même à grand cris ...

Et cracher son venin sur tous les acteurs essayant encore d'aider la Grèce du mieux possible, c'est petit ...

 

Grand homme diront certain, petit homme diront d'autres ... Lobe droit ou gauche du cerveau s'entend ...

En tous cas joueur de poker menteur absolument ... Et jouer la mise de tout un peuple à ce jeux-là est-il raisonnable à de telles responsabilités ? Je n'en suis pas convaincu du tout, du tout ... Très aventureux, voir totalement irresponsable ...

Je lui souhaite néanmoins de réussir, et ce pour tous les grecques qui ne méritent pas d'avoir un avenir sombre et sans perspective aucune ... Et pour l'Europe et tous ses peuples ...

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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Voici comme le journal efimerida ton syntaktvn  a publié les résultats...

 

Et voici comment le journal "Le Figaro" a commencé l'article que je citais  :)

 

Le «non» l'emporterait dimanche en Grèce au référendum pour ou contre les propositions des créanciers avec 54% des voix contre 33% pour le «oui»

 

 

 

Au sujet de l'interprétation, ce qui est notable est que le journal que tu cites propose précisément la même - voir les images et la légende "avant / après" des deux séries de chiffres.

 

Enfin, on verra. Comme rappelé par Debonneguerre, la fermeture forcée des banques n'était pas nécessairement le dernier rebondissement.

 

 

 

 

Comment voulez-vous que le grec moyen, dans ces conditions, sache réellement ce qu'il faut faire et ce qui est le mieux pour lui et son pays ? L'attitude de leur gouvernement ne les aide en rien à se faire une idée et à comprendre les enjeux réels, voire les déconcerte tout simplement ...

Le vote va se faire non en conscience, mais aux sentiments ... Et partant de là, tout est envisageable, mais rien de rationnel en tous cas ..

(...)

Le référendum est une excellente idée en soit, mais alors vraiment une erreur politique très lourde dans de telles conditions avec un risque énorme pour tout le monde, pour les grecs en premier lieu, l'Europe et monde entier ...

 

Les Grecs sont face à deux discours très différents, l'un de leur gouvernement, l'autre de l'Union européenne.

 

Ils ne sont pas moins capables que qui que ce soit d'autre de se faire leur opinion à partir de ces deux discours, à partir des faits dont ils peuvent prendre connaissance dans leurs journaux ou qu'ils connaissent dans leur vie.

 

Qu'ils soient soumis à un stress particulier, pas de doute. Mais imaginer que face au stress ils ne seraient capables que de réactions irrationnelles, est-ce que ce n'est pas du mépris ?

 

 

 

Quant aux risques du référendum, les seuls risques sont ceux que les Institutions ont créés. En pratique, surtout le risque qu'elles ne décident d'expulser la Grèce de l'eurozone si elle vote "mal". Ce risque existe bel et bien, mais il n'est pas de la responsabilité du gouvernement Tsipras. Aux Grecs de décider s'ils préfèrent les risques du Oui ou ceux du Non.

Modifié par Alexis
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Qu'ils soient soumis à un stress particulier, pas de doute. Mais imaginer que face au stress ils ne seraient capables que de réactions irrationnelles, est-ce que ce n'est pas du mépris ?

 

 

 

Comment çà "du mépris" ?

Tu n'y es pas du tout, ou je me suis mal fait comprendre ... Tout l'inverse justement, de la grande compassion, je "me mets" à leur place, "je suis grec" si tu veux pour mieux comprendre le sens de mon propos ...

Et là, si je l'étais "grec", je serais clairement déchiré entre raison et sentiments divers !

En somme en ballotage entre le raisonnable et l'irrationnel ...

Choix cornélien vraiment très difficile si j'étais à leurs place ... Comment l’émotion ne peut-elle pas influer dans de telles conditions globales de choix ? Cette donnée particulière liée au développement de ces derniers jours/semaines est pour moi (n'engage que moi) absolument à prendre en compte dans le contexte actuel ..

 

Facile d'avoir une opinion tranchée, posée et réfléchie pour nous, ici dans la "bonne partie" géographique de l'Europe (pour le moment), en France ... En Alsace, en Bretagne, à Paris, dans le Calvados, en Corse, dans le Midi, en Vendée, en Auvergne, dans le Bordelais, le Pays Basque ou encore en ma Savoie chérie ... Pour moi en tant que tel, au vue de ma vie jusqu'à ce jour dans ma patrie qui m'a vue naître, mon opinion sur la chose est toute faite ...

Mais quelle serait mon opinion si j'étais grec à ce jour, avec ma petite famille, mes enfants ... ?

Et bien voilà, en ce cas je ne serais sûr de rien, mes arguments franco-français ne tiendraient plus de façon aussi certaine et j'aurais bien du mal à choisir entre une raison diablement si cruelle, et un espoir un peu flou qui pourrait n'être qu'un vilain leurre aux conséquences potentiellement terriblement obscures ... Ou pas ?

Comme la majeur partie des grecs, je ne suis ni es science en économie ou finances, ni parfaitement au fait des institutions européennes et internationales diverses et concernées. Je ne suis qu'un français moyen, et certaines choses m'échappent dans les tenants et aboutissants de la globalité de ce grave problème.

Mais une chose de sûr, et comme pour la plupart des gens, je comprends bien qu'il y aura un avant, et un après à tout çà, que ce soit en Grèce, en Europe ou dans le monde, et aussi que ce peut-être irréversible ...

 

Ceci dit, bien sûr, l'accès aux infos argumentées et pertinentes étant "pratiquement" le même ici ou là-bas, à quelque chose près ...

 

Voilà pour préciser ce que j'ai voulu dire ...

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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Citation : "Les Grecs sont face à deux discours très différents, l'un de leur gouvernement, l'autre de l'Union européenne."

Ou comment tordre la réalité pour la faire rentrer dans son hypothèse  ;)

Les Grecs  et /ou les partis qui ne sont pas d'accord avec le gouvernement, comptent pour des prunes? 

​Même à l'intérieur de Syriza il n'y a pas unanimité sur la ligne  :rolleyes:

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Choix cornélien vraiment très difficile si j'étais à leurs place ... Comment l’émotion ne peut-elle pas influer dans de telles conditions globales de choix ? Cette donnée particulière liée au développement de ces derniers jours/semaines est pour moi (n'engage que moi) absolument à prendre en compte dans le contexte actuel ..

 

Là, d'accord ! 

 

Il faut toutefois rappeler que la raison ne s'oppose pas aux sentiments. Elle les intègre, s'appuie sur eux, les contrôle si nécessaire. Sinon elle ne peut être qu'une raison désincarnée et pas nécessairement plus juste pour autant.

 

Ce qui est vrai c'est que maîtriser ses sentiments doit être difficile pour l'électeur grec. Et le choix est d'autant plus cornélien que les deux termes de l'alternative incluent des risques, et pas des petits : "la catastrophe des cinq dernières années pourrait continuer" (si Oui) vs. "nous pourrions être expulsés comme des malpropres" (si Non)

Citation : "Les Grecs sont face à deux discours très différents, l'un de leur gouvernement, l'autre de l'Union européenne."

Ou comment tordre la réalité pour la faire rentrer dans son hypothèse  ;)

Les Grecs  et /ou les partis qui ne sont pas d'accord avec le gouvernement, comptent pour des prunes? 

​Même à l'intérieur de Syriza il n'y a pas unanimité sur la ligne  :rolleyes:

 

Ca fait deux fois en même pas une matinée que tu m'accuses de déformer volontairement la réalité pour en présenter un tableau faussé. Je te laisse avec tes soupçons, que j'interprète surtout comme un signe que même dans un pays pas directement touché par la crise grecque, les sentiments sont à fleur de peau. J'imagine ce que des discussions entre partisans du Oui et du Non en Grèce peuvent donner...  :mellow:

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Je ne suis pas sur que tu le fasses volontairement. C'est assez naturel de puiser dans le réel ,ce qui va dans le sens de ce que l'on veut démontrer,c'est de bonne guerre.  

Je suppose que je fais pareil sans me rendre compte. 

Pour que tout soit clair. Si je suis "pro euro", je suis loin d'approuver le "mix économique" dominant; en général et dans le cas spécifique de la Grèce. Ce qui ne m'empêche pas de penser que le gouvernement grec joue aux boutefeux. 

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Je ne suis pas sur que tu le fasses volontairement. C'est assez naturel de puiser dans le réel ,ce qui va dans le sens de ce que l'on veut démontrer,c'est de bonne guerre.  

Je suppose que je fais pareil sans me rendre compte. 

 

Merci pour la précision.  :)

 

Comme le dit Jojo, il est de plus beaucoup plus facile d'avoir telle opinion ou une autre quand on est en France dans un pays (pour l'instant ?) épargné par ces affres, que quand on est en plein dedans et que la décision - peut-être historique - quelle qu'elle soit aura des conséquences pour longtemps.

 

Si ça se trouve, étant Grec tu serais pour le Non - par colère - et je serais pour le Oui - par peur. Allez savoir...

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Nouvelle démarche du gouvernement grec , qui accepterait l'ensemble des exigences de l'Eurogroupe en échange d'argent frais et de "certaines conditions" (... lesquelles ?) :huh:

 

Il me semble que Bayrou a raison lorsqu'il dit :

 

Le président du MoDem, François Bayrou, a estimé mercredi que «la Grèce danse au bord de la falaise», y voyant «l'indice d'un grand affolement du gouvernement grec». «Je considère que la Grèce danse au bord de la falaise, et danse parfois un pas en avant, deux pas en arrière, sans qu'on n'y comprenne plus rien, ce qui est l'indice d'un grand affolement du gouvernement grec», a déclaré M. Bayrou sur LCI/Radio Classique.

 
«Ce qu'on a vécu hier soir (mardi), avec la déclaration du gouvernement grec laissant entendre qu'il pourrait renoncer au référendum de dimanche prochain, c'est l'indice d'une grande crainte, d'une grande peur et probablement d'une grande peur devant l'opinion publique grecque», a poursuivi M. Bayrou. «Mais chaque fois qu'un gouvernement est en situation d'affolement comme celui-là, alors le peuple, lui, prend peur et il me semble qu'il va y avoir des lendemains qui vont être un peu durs pour le gouvernement grec», a-t-il ajouté.

 

Soit Tsipras fait preuve d'un sang-froid et d'une ruse à toute épreuve ("rusé comme Ulysse"), faisant mine d'accepter entièrement les conditions de la Troïka tout en insérant quelque part dans les "certaines conditions" une "bombe" rendant improbable l'approbation des créanciers - le tout ayant pour objet de pouvoir dire au peuple grec qu'il a tout mais vraiment tout essayé, mais voilà en face il n'y a qu'un mur, et pousser ainsi les feux du Non.

 

Soit Tsipras et le gouvernement grec sont en mode panique.

 

Je penche pour la deuxième option.

(ce qui veut dire que si c'est la première qui est vraie, les acteurs sont vraiment excellents !)

 

 

 

Quant à Wolfgang Schaüble, sa réponse est claire - tout ceci est insuffisant pour même en parler !

 

Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a appelé mercredi la Grèce à «clarifier ses positions» avant d'éventuelles nouvelles négociations sur un renflouement du pays, et estimé qu'il n'y avait à l'heure actuelle «pas de base» pour discuter sérieusement.

 
«Tout cela ne constitue pas une base pour discuter de mesures sérieuses», a déclaré M. Schäuble à Berlin lors d'une conférence de presse sur le budget de l'État allemand. «C'est pourquoi la Grèce doit d'abord clarifier ses positions sur ce qu'elle veut vraiment et ensuite nous devrons en parler, dans un contexte qui s'est nettement dégradé», a-t-il ajouté. 

 

Sa position soit dit en passant n'est pas nécessairement la position de l'Allemagne. Merkel reste la chancelière, même si Schaüble lui est sans doute bien utile comme porte-parole en mode Scrogneugneu permanent.

 

Schaüble ne fait-il que jouer son rôle de Père Fouettard ? A-t-il percé à jour un piège de Tsipras ? Qui joue, qui est sincère ?

 

Perso, je m'y perds... Je rejoins ce qu'a dit Debonneguerre : rebondissements ininterrompus à prévoir jusqu'à la veille voire jusqu'au jour même du scrutin. S'il est maintenu, s'entend.

Modifié par Alexis
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Je suis assez stupéfié de la façon dont Tsipras utilise le référendum. Appel à voter sur un texte non définitif à la dernière minute sans prévenir et rien préparer, ce qui en soit est déjà un farce et ne correspond en rien aux critères de base d'un référendum correct, puis annonce unilatéral d'une possible annulation de ce dernier en cas de concession ?

 

J'en perd mon grec, et je me demande ce que les grecs eux même doivent en penser, partisans du non comme du oui. Pour le coup ce monsieur devient de moins en moins audible sur les leçons de respect de la démocratie.

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Je suis assez stupéfié de la façon dont Tsipras utilise le référendum. Appel à voter sur un texte non définitif à la dernière minute sans prévenir et rien préparer, ce qui en soit est déjà un farce et ne correspond en rien aux critères de base d'un référendum correct, puis annonce unilatéral d'une possible annulation de ce dernier en cas de concession ?

 

J'en perd mon grec, et je me demande ce que les grecs eux même doivent en penser, partisans du non comme du oui. Pour le coup ce monsieur devient de moins en moins audible sur les leçons de respect de la démocratie.

 

Il est indubitable que le délai de 1 semaine pour le référendum est court.

 

A mon avis, le gouvernement Tsipras a espéré jusqu'au bout, trop longtemps sans doute, pouvoir obtenir un changement de logique même minime de la part de la Troïka - autant lui redonner ce nom maintenant. Et lorsqu'ils ont compris qu'ils n'avaient le choix qu'entre la capitulation en rase campagne et le Non ce qui doit avoir été jeudi ou vendredi dernier, il était déjà extrêmement tard. Entre deux versions du suicide politique (capitulation d'une part en devenant le nouveau gouvernement Samaras, Non sans appui de la population grecque d'autre part), ils ont choisi la seule version qui avait du sens.

 

Il aura certainement mieux valu que le gouvernement grec annonce un référendum disons pour le 14 juin, sur la meilleure proposition ayant l'accord des créanciers au 31 mai, de façon à donner à la fois un délai un peu meilleur pour la campagne, et un peu de marge par rapport à la date du versement au FMI le 30 juin. Mais il est plus facile de dire ce genre de choses avec le bénéfice du recul...

 

Sauf erreur de ma part, il n'y a pas eu de proposition d'annulation, mais une proposition de suspension - en attendant donc le résultat de nouvelles négociations. Il faut dire que décréter l'annulation serait abandonner la seule arme dont le gouvernement grec dispose pour donner de l'air au pays. En revanche, c'est bien ce qu'exigeait Sigmar Gabriel le chef de la gauche allemande, l'annulation de la consultation maudite en préalable à toute nouvelle négociation.

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L'armée grecque a eu du mal à entretenir son personnel depuis le début de la crise.... Y'a t-il encore des colonels dedans? Ils pourraient avoir des idées. 

Pire que cela le MinDef Grec a eu plusieurs envolées malvenue envers la Turquie ces derniers mois. J'espère pour eux qu'ils ne vont pas vouloir faire comme la clique de généraux argentins. Ca finit toujours mal dans ces cas là...

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