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Repost utile (06/05/2024) :

Récap des ingérences étrangères dans les outre-mers français ( propagande, manoeuvre d'influence, soutien aux indépendantistes).

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/azerbaidjan-russie-chine-enquete-sur-les-ingerences-etrangeres-dans-les-outre-mer-francais_6500336.html

Podium des meneurs : l'Azerbaïdjan, la Russie, la Chine
( loin devant l'ONU et les BRICS et les USA).


EDIT: pour être complet, l'article a d'abord été posté par  @Titus K (sous la bannière de Radio France).
 

 

Modifié par rogue0
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repost des fils guerre en ukraine

Les soucis déontologiques des médias concernant les ingérences russes.

Les (vrais) médias sont mis à contribution pour donner de l'écho aux actions d'infoguerre russe (tags d'étoiles de david, mur des justes, cercueils devant la Tour Eiffel).
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/06/07/ingerence-russe-les-medias-europeens-pris-au-piege_6237901_4408996.html

Pareil pour les services de fact checking (opération overload).

Il y a 8 heures, olivier lsb a dit :

En réalité, c’est de plus en plus sur les médias classiques que comptent les désinformateurs russes. Avec une stratégie, parfaitement assumée, qui les pousse parfois à signaler eux-mêmes aux grands médias les faux contenus produits par la propagande du pays.

L’ONG Reset et l’entreprise de cybersécurité Check First décortiquent cette mécanique dans un rapport fourni, publié mardi, qui développe une précédente enquête de l’Agence France-Presse et du collectif d’opposants russes Antibot4Navalny : au moins huit cents rédactions, élus et chercheurs ont été sollicités par des comptes prorusses pour les inciter à se pencher sur des faux favorables au Kremin. L’objectif, double, est de saturer les ressources des universités et des médias tout en cherchant à attirer l’attention du public sur ces intox.

Car, en matière de désinformation, l’adage disant qu’il n’y a pas de mauvaise publicité se vérifie aussi. Exemple : malgré des centaines d’articles démontrant leur fausseté, les théories conspirationnistes sur de présumés laboratoires d’armes biologiques en Ukraine, diffusées avec entrain par la propagande prorusse depuis dix ans, sont toujours particulièrement vivaces dans certaines communautés en ligne. Pour lesquelles, parfois, un article de démenti dans la presse grand public vaut validation.

Le rapport est très intéressant et bien documenté, présente des extraits de ces fameux intermédiaires signalant du faux contenu pour mieux saturer les maigres cellules "désintox" et autres "vérificateurs" installés chez les principaux média en France. 

https://checkfirst.network/wp-content/uploads/2024/06/Operation_Overload_WEB.pdf

Cette opération porte même un nom, dont on saluera l'ironie grinçante : Overload.

 

Toutes proportions gardées, c'est le même dilemme que pour la couverture d'actes terroristes :

  • Sans couverture médiatique, les terroristes n'ont plus de caisse de résonance.
  • Mais les médias ne peuvent pas les passer totalement sous silence, ni trop retarder la couverture (sous peine de violation de déontologie)...
  • Et en plus, les actes et paroles clivants, ça fait de l'audimat et donc de l'argent :
    cf Trump, Elon Musk, les influenceurs sur Tiktok, et tout parti/groupe qui n'a pas peur de mentir de façon éhontée (alias les agents du monde post-vérité )
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il y a 24 minutes, rogue0 a dit :

Toutes proportions gardées, c'est le même dilemme que pour la couverture d'actes terroristes :

  • Sans couverture médiatique, les terroristes n'ont plus de caisse de résonance.
  • Mais les médias ne peuvent pas les passer totalement sous silence, ni trop retarder la couverture (sous peine de violation de déontologie)...
  • Et en plus, les actes et paroles clivants, ça fait de l'audimat et donc de l'argent :
    cf Trump, Elon Musk, les influenceurs sur Tiktok, et tout parti/groupe qui n'a pas peur de mentir de façon éhontée (alias les agents du monde post-vérité )

Oui, à un bémol près quand même: le terrorisme islamique tel qu'on l'a connu ces dernières années en France, porte un message dont le caractère extrême, direct, brutal et communautariste, ne conduira pas à tromper par déception ou procédés fallacieux, la très grande majorité des citoyens du pays.

La sincérité, la bonne foi, l'établissement des faits puis des opinions ne sont pas des victimes indirectes de la couverture médiatique des faits de terrorisme, à mon humble avis. C'est beaucoup plus compliqué d'en dire autant concernant les actions de déstabilisation entreprises par la Russie.  

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Il y a 10 heures, rogue0 a dit :
  • Mais les médias ne peuvent pas les passer totalement sous silence, ni trop retarder la couverture (sous peine de violation de déontologie)...

Déontologie ? 

Un media parle de bien de ce qu'il veut non ? 

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Il y a 11 heures, rogue0 a dit :

repost des fils guerre en ukraine

Les soucis déontologiques des médias concernant les ingérences russes.

Les (vrais) médias sont mis à contribution pour donner de l'écho aux actions d'infoguerre russe (tags d'étoiles de david, mur des justes, cercueils devant la Tour Eiffel).
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/06/07/ingerence-russe-les-medias-europeens-pris-au-piege_6237901_4408996.html

Pareil pour les services de fact checking (opération overload).

 

Toutes proportions gardées, c'est le même dilemme que pour la couverture d'actes terroristes :

  • Sans couverture médiatique, les terroristes n'ont plus de caisse de résonance.
  • Mais les médias ne peuvent pas les passer totalement sous silence, ni trop retarder la couverture (sous peine de violation de déontologie)...
  • Et en plus, les actes et paroles clivants, ça fait de l'audimat et donc de l'argent :
    cf Trump, Elon Musk, les influenceurs sur Tiktok, et tout parti/groupe qui n'a pas peur de mentir de façon éhontée (alias les agents du monde post-vérité )

Les médias ne devraient pas donner le nom et les photos des terroristes (sauf si activement recherchés) pour éviter une gloriole.

 

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Il y a 16 heures, Hypsen a dit :

Les médias ne devraient pas donner le nom et les photos des terroristes (sauf si activement recherchés) pour éviter une gloriole.

"L'information" - du moins mainstream - est devenu essentiellement un spectacle marchand ...

... partant de là difficile d'attendre quoique ce soit de plus qu'une course au "tapage médiatique" pour attirer les spectateurs comme au cirque.

Après tu as le choix. Rétablir un contrôle des médias genre ORTF ...

... ou faire avec le tapage médiatique et apprendre à le tourner à ton avantage. Mais ça on ne sait pas encore bien le faire, du moins concernant les intérêts de l'état et de la France face à l'étranger. Concernant la politique intérieur de toute évidence on est moins manchot, ou du moins certains sont moins manchot.

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Il y a 10 heures, g4lly a dit :

"L'information" - du moins mainstream - est devenu essentiellement un spectacle marchand ...

... partant de là difficile d'attendre quoique ce soit de plus qu'une course au "tapage médiatique" pour attirer les spectateurs comme au cirque.

Après tu as le choix. Rétablir un contrôle des médias genre ORTF ...

... ou faire avec le tapage médiatique et apprendre à le tourner à ton avantage. Mais ça on ne sait pas encore bien le faire, du moins concernant les intérêts de l'état et de la France face à l'étranger. Concernant la politique intérieur de toute évidence on est moins manchot, ou du moins certains sont moins manchot.

Sans aller jusqu'à l'ORTF, on floute bien le visage des mineurs, je ne vois pas de difficulté majeur pour les terroristes.

Cela n'empêcherait pas de parler des attentats, de la vie des terroristes, mais simplement d'éviter de leur donner une sorte de célébrité, même posthume.

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https://consilienceproject.org/how-to-mislead-the-facts/ (30 janvier 2022)

Comment induire en erreur avec des faits

Des faits vérifiés peuvent être utilisés pour étayer des conclusions erronées.

La vérification des faits a été popularisée comme le processus ultime de certification de la vérité dans les médias.

Bien que la vérification des faits soit nécessaire, elle ne suffit souvent pas à donner une image complète de la situation. Dans le contexte actuel d'escalade de la guerre culturelle et d'information, les faits eux-mêmes sont devenus des armes. Ni la propagande ni la communication de mauvaise foi n'exigent que l'on dise des faussetés. Il est souvent plus efficace de tromper et de désinformer en utilisant stratégiquement des faits vérifiés. La capacité à critiquer et à corriger l'utilisation abusive des faits dans la culture publique est une composante essentielle du mode de vie démocratique.

Malheureusement, aujourd'hui, les institutions et les individus de tous les secteurs de la société ont l'habitude de présenter des faits stratégiquement choisis et décontextualisés, dans un cadrage émotionnel ou éthique prédéterminé.

Cette façon d'utiliser les faits est un outil efficace pour amener certaines personnes à des conclusions auparavant peu attrayantes. Elle fournit également des munitions rhétoriques à ceux qui sont déjà prédisposés à tirer ces conclusions. Bien qu'elle passe honnêtement l'examen des fact-checkers, une telle approche est néanmoins loin d'être entièrement véridique.

Malgré des efforts souvent sincères, le développement récent du fact-checking n'améliore pas la situation de manière évidente. Certains affirment que l'intensification du fact-checking ne fait qu'empirer les choses. Comment cela est-il possible ?

La réponse est que le fact-checking - la vérification d'affirmations spécifiques - ne fait rien pour remédier aux trois principales façons dont les faits peuvent être utilisés pour induire en erreur (voir l'encadré ci-dessous). Parce que le fact-checking offre une vérification officielle, il permet une utilisation plus facile des faits pour induire en erreur et désinformer. Cela semble contre-intuitif. Mais plus un fait est accepté, plus son effet est important lorsqu'il est intégré à une campagne trompeuse.

Le but de cet article n'est pas de dire que le fact-checking est mauvais, mais qu'il est nécessaire mais partiel. En l'état, il est inadéquat pour répondre à la guerre de l'information, mais cela ne signifie pas qu'il faille l'abandonner.

Notre tâche consiste à créer de nouveaux processus pour déterminer ce qui constitue une « vérité » partagée, socialement significative et mutuellement comprise. De toute évidence, il ne suffit pas de s'assurer que chaque fait est vérifié.

Il est possible d'élargir nos approches pour traiter les faits dans le discours public de manière à inclure plus de complexité, de nuance et de prise de perspective. Pour commencer, il faudrait que les sites de vérification des faits et les discussions s'inspirent des modèles proposés ci-dessus, au lieu d'être limités à la seule « vérification ». Tant que de telles mesures ne seront pas prises pour améliorer la culture publique, il restera aussi facile d'induire en erreur avec des faits que de manipuler par la tromperie - peut-être même plus facile.

[Un certain] type de culture cynique et post-vérité est contraire aux modes de vie démocratiques. Mais la solution n'est pas de créer des « comités de vérité » centralisés. Ceux-ci serviraient de légitimateurs officiels de la censure, devenant les autorités ultimes de la réalité sociale partagée. Les sociétés ouvertes se définissent, en partie, par la libre circulation de faits fiables dans la culture publique. Elles se distinguent ainsi des sociétés qui acheminent l'information par des canaux étroits et soumettent le jugement individuel aux diktats des autorités. La responsabilité de l'intégrité des discours publics sur les faits devrait être répartie dans l'ensemble de la société civile. Le mouvement en faveur du fact-checking ne doit pas chercher à consolider le pouvoir, mais à le distribuer.

https://consilienceproject.org/the-end-of-propaganda/ (17 octobre 2021)

À la fin des années 1930, la phrase « De toute façon, tout cela n'est que de la propagande » ( “It’s all propaganda, anyway”) est devenue une sorte de mantra national pour les Américains [1]. Les campagnes de propagande pour la Première Guerre mondiale étaient sans précédent par leur ampleur, leur complexité et leur efficacité. Après la fin de la guerre, lorsque les soldats sont rentrés chez eux, de nombreux citoyens se sont rendu compte qu'ils avaient été victimes d'une propagande coercitive et trompeuse de la part de leur propre gouvernement démocratique. En réaction, les intellectuels et les hommes politiques de tous bords ont commencé à critiquer ouvertement la propagande nationale.

Cette démarche aboutit à la création de l'Institute for Propaganda Analysis (IPA) [2], qui fut au cœur d'un mouvement national visant à trouver des solutions analytiques et éducatives au problème de la propagande[4]. Entre 1937 et 1942, l'IPA a été au cœur d'un mouvement national visant à trouver des solutions analytiques et éducatives au problème de la propagande[4]. Basé à New York, avec une portée nationale, son travail a bénéficié du soutien d'universitaires, d'hommes politiques et de philanthropes de premier plan. Leurs publications sont largement lues et distribuées. Elles visaient à fournir du matériel pédagogique pour permettre aux citoyens de détecter et de critiquer la propagande. L'IPA a également servi de plateforme de discussion publique sur les dangers et les tromperies de la propagande dans la publicité, le gouvernement et les médias.

[1] Michael Sproule, Propaganda and Democracy: The American Experience of Mass Persuasion (Cambridge University Press, 1997).

[2] https://en.wikipedia.org/wiki/Institute_for_Propaganda_Analysis

Pour l'IPA, le nazisme, le communisme, le mouvement conservateur anticommuniste, la politique étrangère de l'Angleterre et les dictatures d'Amérique latine étaient tous antidémocratiques. En qualifiant ces groupes de tels, l'IPA promeut une société démocratique basée sur la liberté d'expression et la participation des citoyens au gouvernement, et tente également d'atteindre des objectifs concrets tels que la prévention de la montée du nazisme en Amérique.

Les causeries radiophoniques du père Coughlin ont été sélectionnées par l'IPA pour être analysées car elles représentaient « un emprunt assez typique des méthodes de propagande antidémocratique étrangères par un propagandiste américain ».

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