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Ho mince, moi un agriculteur colombien qui vit avec 3$ par mois dans un pays pauvre et corrompu je vais crever de faim parce que de riches occidentaux dépressifs ont trouvé une nouvelle drogue de synthèse pour s'amuser et se lever le matin sans se tirer une balle 

Mais c'est de ma faute puisque c'est moi qui produit bien sur 

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il est fort probable que si, dans les ordres de grandeur, la coca donnait 100 dollars par mois, la culture alternative donnerait juste un peu moins . Et un peu que pas tout à fait crésus ça donne moyennement envie.

Le prix payé pour la plante devait juste se situer au minimum incitatif, juste le petit bonus. 

Reste à savoir ce qui est cultivable sur les mêmes terres, je ne sais pas. L'avantage du truc, c'est que c'est pas pondéreux. Si tu remplaces par des pastèques, avec des champs à flanc de montagnes éloignés de toute facilité logistique, ça devient impossible. Ce qui quitte la zone c'est déjà du produit concentré et valorisé. Je le dis en passant car c'est une donnée importante, je pense.

Normalement ce genre de climat se prête néanmoins à pas mal de chose à marché mondial ( thé, café, cacao etc...). Facile à dire, mais il faut aussi apprendre ou ré apprendre la méthode culturale et le savoir faire de la "nouvelle" culture.

Pour le dire sans aucune condescendance, vraiment aucune, le paysan ( non péjoratif ) de Colombie n'a pas le même accompagnement que le paysan occidental.

 

Je vous prends un exemple pour illustrer, ça avait fait causer à l'époque.

Au tout début du coton OGM, les agri indiens n'avaient pas compris le truc. On leur avait dit qu'il fallait mettre "ça", ce serait mieux. Ils l'ont fait, et la semence leur coutaient plus cher qu'avant. Mais le soucis, c'est qu'ils ont continuer à traiter avec les herbicides inutiles ( c''est le bénéf OGM ). Donc ils gagnaient moins au final....Mais le truc est venu, il a fallu de la communication et de l'expérience. Aujourd'hui, le fait est que l'avantage global est évident et que les cultivateurs ne feraient pas machine arrière. D'ailleurs, 90% du coton des slips des lecteurs du fofo est en coton OGM ( statistiquement ). Pour ces stats, ce serait un autre sujet, je laisse de coté les porteurs de caleçon en soie et de strings en léopard synthétique.

Le problème s'était d'autant plus vite résolu que les firmes semencières indiennes ont pillé le brevet et on copié le truc, il y a eu arrêt très vite de royalties ( par l'Inde ) et prix de vente moindre de la semence copiée ( parfois mal copiée mais bon...). Avec une évidente complicité étatique d'ailleurs. Mais bon voilà, les rapports de force, toussa. 

 

 

 

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https://www.lexpress.fr/monde/amerique/colombie-contre-la-coca-les-paysans-misent-sur-un-miracle_2154983.html (29 juillet 2021)

Contrairement au café ou au cacao, dont les plants ne produisent qu'à l'issue d'une période de trois ans, voire quatre, le sacha inchi - qui est une noix en forme d'étoile, surnommée "cacahuètes des Incas"- donne des fruits dès cinq à six mois

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/04/en-colombie-la-difficile-reconversion-des-cultivateurs-de-coca_6187703_3210.html

Dans le département du Guaviare, épicentre de la production de cocaïers il y a vingt ans, les paysans n’ont jamais vu arriver les aides promises en 2016, avec la signature de l’accord de paix entre l’Etat et la guérilla des FARC.

https://www.lepoint.fr/monde/colombie-nouveau-record-de-cultures-de-coca-et-de-production-de-cocaine-en-2022--12-09-2023-2535009_24.php

Nouveau record de cultures de coca et de production de cocaïne en 2022

Les cultures de feuilles de coca ont augmenté de près de 13 % en 2022, pour atteindre le chiffre record de 230.000 hectares.

En 2021, le pays comptait 204.000 hectares de plantations de coca, soit déjà une augmentation de 43 % par rapport à 2020.

Ainsi, la Colombie reste de loin le plus grand cultivateur de feuilles de coca au monde, devant le Pérou et la Bolivie.

Dans la foulée de ce constat, la Colombie se prépare à adopter ces prochains jours une nouvelle politique contre le narcotrafic, visant à la fois au démantèlement et la réduction de l'influence des organisations criminelles, avec le maximum de saisies. Et à "stimuler en parallèle la transformation des territoires par la promotion d'économies licites et alternatives en faveur de la partie la plus faible de la chaîne de production", à savoir les petits paysans.

Modifié par Wallaby
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  • 1 month later...

La brouille israélo-colombienne remet-elle le CAESAR français en lice à Bogotá ?

 

 

[...]

Un possible retour du canon CAESAR en Colombie

Elle peut, en revanche, paver la voie pour un retour rapide de la BITD française dans le pays, et notamment du CAESAR de Nexter. En effet, si le cadre très particulier des négociations de fin d'année dernière, ne permit pas aux industriels français de se positionner efficacement, la remise à plat en cours, permet aux négociateurs français de reprendre rapidement les discussions avec leurs homologues colombiens.

En outre, la réalité industrielle autour du CAESAR a considérablement évolué depuis décembre 2022. Ainsi, Nexter est aujourd'hui en capacité de produire 6 systèmes par mois, contre 4 auparavant, et surtout a réduit les délais de livraison de 30 à 15 mois.

En outre, l'élimination de l'option israélienne, que l'on sait particulièrement agressive du point de vue commercial et du prix, remet au premier plan les performances et le rapport qualité prix du CAESAR, sans réel concurrent aujourd'hui pour un besoin comme celui des armées colombiennes.

Vers l'accélération du remplacement des Kfir colombiens ?

Si la brouille israelo-colombienne remet en selle le CAESAR dans le pays, elle pourrait aussi sensiblement accélérer l'acquisition de chasseurs Rafale par Bogotá, avec un besoin compatible avec les contraintes de production et de négociation de Dassault Aviation et de la Team Rafale.

En effet, en l'absence du soutien de l'industrie israélienne de défense, les KFIR colombiens qui assurent la défense aérienne du pays, risquent forts de rapidement voir leur disponibilité s'effondrer, alors qu'elle était déjà peu satisfaisante, et très onéreuse, de l'avis même de l'armée de l'air.

Face à ce besoin, il est donc probable que Bogotá tente de remplacer rapidement cette flotte, en particulier en se tournant vers un partenaire susceptible de répondre rapidement à ses besoins immédiats.

Aujourd'hui, deux offres sont considérées comme en tête de cette compétition. D'une part, le F-16 américain, poussé par Washington qui tente de reprendre la main en Amérique du Sud, y compris en ayant récemment ajouté la Colombie à la liste de ses alliés majeurs non membre de l'OTAN.

Face à lui, le Rafale a la préférence des forces aériennes colombiennes, qui ont jugé l'avion français comme le plus à même de répondre à ses besoins dans les années à venir.

La décision se fera, dès lors, probablement sur la flexibilité en termes de livraison, dont pourront faire preuve l'un ou l'autre des écosystèmes, y compris, par exemple, en acceptant de livrer des appareils d'occasion, comme ce fut le cas en Grèce dans une situation relativement proche.

On le voit, la dispute diplomatique opposant Bogotá et Jérusalem, si elle ouvre des portes aux négociateurs français déjà présents dans le pays, n'assure en rien leur succès. En revanche, il est très probable qu'une nouvelle fenêtre de négociation s'ouvre désormais dans le pays, avec des contraintes importantes, mais différentes de celles qui virent l'échec de Nexter, et le décrochage de Dassault.

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Il est vrai que l'accélération des cadences de production peut aider à convaincre les politiques. Sachant que globalement, les militaires de tous les pays savent désormais que le Caesar est très largement combat proven.

Pour le Rafale, je suis moins optimiste. Surtout pour des raisons financières.

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  • 8 months later...

La République bananière :

https://foreignpolicy.com/2024/06/21/the-case-against-chiquita/

La semaine dernière, un jury du sud de la Floride a ordonné que 38,3 millions de dollars soient versés à 16 membres de familles d'agriculteurs et d'autres civils qui ont été tués dans des incidents distincts par les Forces unies d'autodéfense de Colombie, un groupe paramilitaire d'extrême droite qui a été actif en Colombie pendant une partie des années 1990 et 2000. La partie tenue de payer cet argent est Chiquita, une société de production connue aux États-Unis et dans le monde entier pour ses bananes. Chiquita a été reconnue coupable d'avoir financé ce groupe paramilitaire, ce qui constitue un cas inédit de responsabilité d'une entreprise devant un tribunal américain pour des violations des droits de l'homme commises ailleurs dans le monde. Cette décision marque également le point culminant d'une longue histoire au cours de laquelle Chiquita a infligé des violences à l'Amérique du Sud.

Adam Tooze: « Et, vous savez, un moment en particulier est vraiment emblématique, je pense, de cette histoire. Il s'agit du "massacre des bananes", qui a eu lieu dans une petite ville près de Santa Marta, en Colombie, en décembre 1928, lorsque, après plusieurs semaines de grève, la United Fruit Company a refusé de négocier avec les travailleurs. Un appel à l'aide américain a été lancé à l'extérieur. Les États-Unis menaçaient d'intervenir. C'est en partie sous la menace d'une intervention extérieure américaine que les forces conservatrices en Colombie ont envoyé des forces militaires dans la région. Et si vous voulez, au nom de la préservation de l'autonomie colombienne contre la menace d'une intervention américaine, d'une part, et d'autre part, dans l'intérêt de la suppression de ce qui était stylisé et décrit comme une insurrection communiste contre les pouvoirs en place en Colombie, les troupes colombiennes ont ouvert le feu et tué, selon la personne à laquelle vous vous adressez, que ce soit le rapport officiel après coup, 47 personnes, ou des rapports officieux bien attestés qui avancent un chiffre plus proche de 2.000. Quoi qu'il en soit, ils ont infligé à cette population en grève un massacre épouvantable qui a été immortalisé. Il devient une référence permanente dans la politique colombienne et est véritablement immortalisé dans le roman Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez ».

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