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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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"L'ennemi va enfin morfler" : les soldats ukrainiens se réjouissent de l'offensive menée dans la région russe de Koursk

Deux semaines après le début de l'offensive surprise de l'armée ukrainienne dans la région de Koursk, franceinfo s'est rendu dans le nord-est du pays, à la rencontre de soldats qui tentent de consolider leurs gains territoriaux.

L’Ukraine tente toujours de préserver les positions qu’elle a conquises en Russie, dans la région de Koursk, il y a deux semaines. Ces dernières heures, Kiev a encore grignoté un peu de terrain et contrôle actuellement plus de 1 000 km carrés de terres russes. Au nord-est de l'Ukraine, à quelques kilomètres de la ligne de front, les territoires russes conquis par les Ukrainiens sont tout proches. Mais les militaires y interdisent l'accès pour les envoyés spéciaux de franceinfo.. 

Pour en savoir plus sur cette opération, il faut discuter, discrètement, avec les rares soldats qui acceptent de parler, comme le sergent Djura. "On est tous très enthousiastes, on est affamés, parce qu’avec cette opération, l’ennemi va enfin morfler et en plus, ça se passe sur son territoire."

La "négligence" et "l'impréparation des Russes"

Avec ses hommes, ce sergent a été l'un des premiers à pénétrer en Russie il y a deux semaines. "Notre succès est dû à la négligence des Russes, à leur impréparation, à leurs faibles systèmes de fortifications. Par ailleurs, sur leurs positions, il y avait de jeunes appelés qui faisaient leur service militaire", raconte Djura.

Citation

"Quand on est entré sur leurs territoires, on a vu que les Russes avaient abandonné des blindés légers, des chars. Il y avait des lance-roquettes partout par terre et des obus de mortiers éparpillés au sol."

le sergent Djura, de l'armée ukrainienne

Beaucoup de Russes ont fui, d’autres ont été faits prisonniers, mais l’opération est loin d’être terminée pour les Ukrainiens, comme en témoignent ces missiles lancés depuis leurs positions en direction de la Russie. Sur la ligne de front, les combats font rage. Les Russes tentent de reprendre les positions perdues.

Sherkan est soldat dans un peloton anti-char. "Je viens de rentrer de là-bas. On était sur nos positions en Russie, dans la région de Koursk. On contrôlait les routes pour les empêcher de franchir nos lignes. Les Russes étaient à quelques kilomètres de nous. Ils tentaient de nous attaquer avec des drones kamikazes, de l’artillerie… Mais on a tenu bon, assure-t-il. Nos ennemis ont reçu des renforts en matériel. Et selon nos équipes de renseignement, ils ont aussi ramené des soldats de Wagner et des Tchétchènes. Il y en a vraiment beaucoup."

Pas de contre-attaque russe significative

Pour les Ukrainiens, le défi est désormais de conserver ces parcelles de territoire russe. C'est une partie du travail du génie militaire et des hommes comme Sergii. "On installe des barrières de défense et des champs de mines. Mais nous, on le fait en respectant la convention de Genève. On ne pose pas de mines anti-personnelles. Seulement des mines anti-char", assure-t-il.

Et pour le moment, ce travail fonctionne puisque depuis le début de l’opération, les Russes n’ont pas réussi de contre-attaques significatives.

Modifié par Picdelamirand-oil
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Il y a 2 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Mais nous, on le fait en respectant la convention de Genève. On ne pose pas de mines anti-personnelles. Seulement des mines anti-char", assure-t-il.

Visiblement le spécialiste à mal appris sa leçon ...

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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Dans nos troupes à Kurshchina, il y a un nombre suffisant de nationalistes d'ultra-droite

Le terme suffisant est un peu étrange. J'espère qu'il ne signifie pas "au dessus de la moyenne au sein de l'armée", car cela risquerait de signifier que l'armée est en voie d'Azovification

Les unités expérimentées les plus nationalistes se retrouveraient les mieux équipées avec un encadrement partiellement-autonome (Azov) et maintenant le plus loin du front principal où les malheureux conscrits vont au casse pipe. Un des objectifs de cette offensive en trompe l'oeil serait de préserver les unités nationalistes pouvant servir d'ossature au future régime de Kiev. Les polonais qui connaissent mieux les ukrainiens par proximité se sont peut être inquiétées de certaines évolutions de l'armée ukrainienne conduisant à l'arrêt des dons militaires l'année dernière. Bref à surveiller. 

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il y a 6 minutes, Akilius G. a dit :

les unités nationalistes pouvant servir d'ossature au future régime de Kiev.

Ach ! Le voilà le plan caché de nazification de l'Ukraine.

Finalement, Poutine avait raison !! :rolleyes:

Blague à part, dans ce contexte, le "nombre suffisant" est à considérer pour qu'il y ait un risque de dérapage. Pas que ça constitue nécessairement la colonne vertébrale et le facteur d'unité de ces groupes.

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il y a 34 minutes, FATac a dit :

Blague à part, dans ce contexte, le "nombre suffisant" est à considérer pour qu'il y ait un risque de dérapage.

La formule est un peu étrange, je n'exprimerai cette idée de la sorte. Admettons aussi que la traduction ukrainien vers anglais altère un peu le sens. Si le rassemblement de divers facteurs est fortuit et ne signale pas d'azovification de l'armée, il le permettrait potentiellement, c'est donc une situation à surveiller.

L'été n'est pas terminé, on verra bien comment les combats évoluent. Il est possible que l'Ukraine cherche à conserver des troupes solides en prévision d'une guerre qui continuerait en 2025 et consente à moins défendre le Donbass qu'elle le pourrait

Il y a un problème institutionnel à la sortie de guerre côté ukrainien, vu que le parlement n'est pas considéré comme crédible par les ukrainiens, et que VZ est président ... par absence d'élection, mais avec une popularité en baisse. Pour légitimer un accord avec les russes, Il faudrait que l'Ukraine organise un référendum s'appuyant sur les termes d'un accord russo-ukrainien. C'est possible, mais cela signifierai que l'élection présidentielle de 2024 était techniquement possible. Les différentes options sont complexes côté ukrainien, VZ peut avoir un intérêt très concret à mettre dans sa poche, les éléments les plus nationalistes de l'armée.  

 

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Il y a 5 heures, Banzinou a dit :

Je suppose que ça ne fait qu'avancer les défenses qui étaient positionnées à la frontière d'une vingtaine de km en amont, ça ne doit pas changer fondamentalement la donné pour l'Ukraine, outre le fait de devoir installer un peu de logistique en Russie 

Pour son artillerie ça lui donne une vingtaine de km de portée en plus.

Et pour la Russie ça lui impose de déployer davantage de troupe pour défendre la zone (sauf si elle considère que c'est un problème mineur et se contente de la même posture, en empêchant quand même les Ukraine d'aller plus loin.

En fait, là ou l'operation ukrainienne a reussi, c'est qu'elle a forcé les russes a engager leur 34e Corps d'Armée nouvellement formé de façon anticipée (alors qu'il auraitpu ou du etre utilisé dans le Donbass ou vers Karkyiv. J'en suis a me demander si ce n"etait pas un des buts de l'operation. Par contre ils ont echoués a affaiblir les pointes offensives russes deja en action dans le Donbass

Et puis l'alimentation de l'operation en troupes fraiches commence a ralentir et certains doigts du gant commencent a etre trop etendu (lire tres long mais tres fins) donc attention au contre possible sur certains axes

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il y a 40 minutes, Akhilleus a dit :

En fait, là ou l'operation ukrainienne a reussi, c'est qu'elle a forcé les russes a engager leur 34e Corps d'Armée nouvellement formé de façon anticipée (alors qu'il auraitpu ou du etre utilisé dans le Donbass ou vers Karkyiv. J'en suis a me demander si ce n"etait pas un des buts de l'operation. Par contre ils ont echoués a affaiblir les pointes offensives russes deja en action dans le Donbass

Et puis l'alimentation de l'operation en troupes fraiches commence a ralentir et certains doigts du gant commencent a etre trop etendu (lire tres long mais tres fins) donc attention au contre possible sur certains axes

L'un des points que les ukrainiens n'avaient peut-être pas prévue, et que les russes menaient leurs assauts dans le Dombass de manière assez prudente en veillant a renforcer les positions prises avant de lancer de nouveaux assauts, par peur d'une contre-attaque ukrainienne. Mais maintenant qu'ils savent qu'une bonne partie de ces réserves (ou la totalité) a été engagé dans l'opération de Kousrk, ils peuvent se permettre de prendre plus de risques, en le voit notamment au niveau du front de Provosk ou trois pointes commencent a se dessiner, avec une moyenne des avancées en km2 presque le double de ceux de la semaine dernière

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il y a 1 minute, metkow a dit :

L'un des points que les ukrainiens n'avaient peut-être pas prévue, et que les russes menaient leurs assauts dans le Dombass de manière assez prudente en veillant a renforcer les positions prises avant de lancer de nouveaux assauts, par peur d'une contre-attaque ukrainienne. Mais maintenant qu'ils savent qu'une bonne partie de ces réserves (ou la totalité) a été engagé dans l'opération de Kousrk, ils peuvent se permettre de prendre plus de risques, en le voit notamment au niveau du front de Provosk ou trois pointes commencent a se dessiner, avec une moyenne des avancées en km2 presque le double de ceux de la semaine dernière

Je ne suis pas convaincu que l'opération ukrainienne à Koursk monopolise tant de troupes que ça...

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il y a une heure, Banzinou a dit :

Je ne suis pas convaincu que l'opération ukrainienne à Koursk monopolise tant de troupes que ça...

Surement assez pour que ce soir toute les cartes montrent des avancées Russes dans le Donbass  bien plus conséquente que ces derniers mois. Je ne sais pas combien de troupes les Russes ont pour absorber petit à petit ce gâteau car ça doit être le bordel l'acheminement donc il doit bien y avoir une limite aussi

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il y a 25 minutes, Tyler a dit :

Bon, deux nouveaux ponts sur la rivière seym. La question c'est: pour les emprunter dans quel sens?

Il s'agit surtout de ponts flottants... peut être que l'Ukraine attend le bon moment pour les frapper, passages de troupes, de véhicules... il y a déjà eu quelques précédents en ce sens....

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Il y a 1 heure, Akilius G. a dit :

Koronevo semble bien tenue par les russes

Oui Korenovo est toujours tenu par les russes même DeepState le dit ...

Coté Pokrovsk, les ukrainiens se replie depuis la ligne de front sur Kalynove. Plus loin à l'ouest les combats se sont déplacé devant Selydove - au niveau de la mine de charbon notament -.

Devant Pokorvsk les russes sont à Krasnyi Yar - notamment au niveau de la mine de Charbon -, ou les combats ont lieu, pareil à Hrodivka, et à Novohrodivka.

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L'offensive pourrait se poursuivre au sud vers Kurakhove, pour raccourcir drastiquement le front dans le coin.

L'offensive pourrait aussi reprendre pour entrer dans Pokrovsk. Pourquoi c'est pas si urgent que ca. Parce que depuis leur position les russes peuvent facilement bombarder et contrôler les routes de ravitaillement qui passent par Pokrovsk. La H32 notamment, celle qui alimente au plus court Kostiantynivka.

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Coté Kupiansk les russes avancent au sud, quasiment jusqu'à l'Oskil. En gros Kupiansk est encerclé rive droite. Ca ne change pas grand chose pour les ukrainiens qui de toute évidence arrivent à faire passer sans trop de souci du ravitaillement sur la rive droite de l'Oskil un peu partout ou c'est nécessaire sans mettre en œuvre de moyen du génie.

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L’incursion ukrainienne en Russie est restée secrète car cela dépassait une « ligne rouge », justifie Zelensky

Dans un discours devant des ambassadeurs ukrainiens, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a expliqué, lundi, pourquoi aucun allié de Kiev n’avait été tenu informé de l’opération d’incursion en territoire russe menée par son armée, il y a deux semaines.

« Il y a quelques mois, si l’on avait entendu parler de notre projet d’opération dans la région de Koursk, beaucoup de gens dans le monde auraient dit que c’était impossible et que cela dépasserait la ligne rouge la plus stricte de toutes celles que la Russie a tracée. C’est pourquoi personne n’était au courant de nos préparatifs », a-t-il expliqué.

« À l’heure actuelle, la zone frontalière russe en face de notre région de Soumy est en grande partie débarrassée de toute présence militaire russe. Et c’est aussi l’un des objectifs de notre opération », a-t-il ajouté, alors que Kiev revendique avoir le contrôle de plus de 1 250 km² de territoire et de 92 localités en Russie, pour en faire une « zone tampon ».

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Volodymyr Zelensky exhorte ses alliés à autoriser Kiev à utiliser des armes à longue portée pour « arrêter l’avancée » russe dans l’Est

« L’Ukraine ne peut arrêter l’avancée de l’armée russe sur le front que par une seule décision que nous attendons de nos partenaires : la décision sur les capacités à longue portée », a déclaré le président ukrainien devant des ambassadeurs ukrainiens rassemblés à Kiev, lundi soir.

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J'aime beaucoup l'argumentaire de la "zone tampon" c'est assez imparable. Concernant le levier "Pokrovsk" pour débloquer les frappes "longues" en Russie c'est pas mal aussi.

 

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Long et intéressant reportage du Kommersant (curieusement passé de la censure) sur un poste de secours médical desservi par des bénévoles dans la région de Koursk qui traitent les blessés civils ou militaires. En russe, mais l'ouvrant avec Chrome on vous propose une traduction française.

"Comment des médecins bénévoles sauvent les blessés en première ligne

Dans la région de Koursk, les combats ne s'apaisent pas et des volontaires viennent de tout le pays. Ils apportent des choses et de la nourriture, évacuent les habitants des villages frontaliers et fournissent également une assistance médicale. Le correspondant de Kommersant, Alexandre Tchernykh, a visité un hôpital bénévole et a vu des médecins volontaires secourir des soldats blessés près de la ligne de front.

Vous ne pouvez pas dire où se trouve cette maison. Vous ne pouvez pas le prendre en photo de l'extérieur. La distance approximative jusqu'à Koursk, Sudzha ou Kurchatov ne peut pas être mentionnée dans l'article. Vous ne pouvez pas publier ne serait-ce qu'une infime information à son sujet - n'importe quelle petite chose peut devenir un guide.

Alors sachez : quelque part au milieu de la région de Koursk, il y a une maison où des vies sont sauvées.

..."

 

https://www.kommersant.ru/doc/6904295?from=glavnoe_1

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Il y a 6 heures, g4lly a dit :

...

J'aime beaucoup l'argumentaire de la "zone tampon" c'est assez imparable. Concernant le levier "Pokrovsk" pour débloquer les frappes "longues" en Russie c'est pas mal aussi.

 

1250 Km2 c'est, grosso-modo, 1/5 du département de la Creuse, et apparemment en beaucoup plus pauvre... sûr que ça va être une "monnaie d'échange" décisive !

Enfin... ça fait de belles images et des gros titres...

 

Modifié par Yorys
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il y a 14 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Les Russes voulaient une zone tampon, je ne vois pas pourquoi les Ukrainiens n'en voudraient pas une aussi, ce sont quand même les russes qui semblent agressifs au point de nécessiter des précautions.

Disons que les situations des Russes et des Ukrainiens ne sont pas tout à fait les mêmes. Autant je peux comprendre la zone tampon de Kharkiv car censée attirer des forces Ukr et éloigner l'artillerie de Belgorod, autant j'ai du mal à comprendre l'utilité autre que politico-médiatique d'envoyer en ce moment certaines des meilleures forces ukr dans cette action, à cet endroit, s'ils n'ont pas les moyens d'atteindre de vrais objectifs stratégiques. Le tout dans un contexte où ça pousse fort dans le Dombass.

 

Modifié par Yorys
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