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Transformation


Philippe Top-Force
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A lire ,à décrypter ,à débattre ou relire.

La capacité de "transformation" des troupes et la question des crédits militaires sont au coeur des débats de la 4ème Université de la Défense qui s'ouvre à Aix aujourd'hui.

LE GRAND rendez-vous annuel de la «communauté Défense» lève le rideau au moment même où le premier bataillon français de la Finul renforcée débarque sur le port de Beyrouth. La 4e Université d'été de la Défense, qui s'ouvre aujourd'hui à Aix-en-Provence, se trouve donc placée sous les feux d'une double actualité, opérationnelle et politique. Car on va aussi beaucoup spéculer à Aix sur les intentions des candidats à la présidentielle en matière de Défense. Le président de la commission de la défense à l'Assemblée, Guy Teissier, lance d'ailleurs ici le débat (lire ci-dessous).

Le thème général, cette année, est celui de la «transformation». Ce mot-clé du moment, dans toutes les armées occidentales, cache derrière son allure simple de vraies révolutions. Des armées construites autour de menaces conventionnelles doivent s'adapter en peu de temps à des conflits «asymétriques»... tout en gardant cette capacité conventionnelle. Le Liban illustre une fois de plus la nécessité de disposer de forces projetables de qualité. Près de 15 000 hommes vont être bientôt déployés dans les opérations extérieures, «ce qui fait rentrer dans la zone limite où les flux deviennent tendus», confie une source militaire. Dans le même temps, la crise iranienne souligne, s'il le fallait, l'importance de la dissuasion nucléaire. La défense du territoire, elle, reste incontournable. Bref, il faut pouvoir faire tout, ou presque, dans un environnement budgétaire «contraint».

Redressement lancé depuis 2002

L'exercice est d'autant plus difficile qu'une rafale de lourds programmes d'armements tombe en même temps. Et la question centrale reste celle du budget. Il tourne aujourd'hui autour des 2% du PIB, ce qui semble à beaucoup un seuil en dessous duquel il ne faut pas descendre. Pour ne pas compromettre le redressement lancé depuis 2002, le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie affirmait récemment dans Le Figaro qu'il serait «irresponsable» de diminuer le budget de la Défense. «Même avec ce niveau maintenu, le modèle d'armée 2015 ne pourra être atteint, reconnaît un expert proche de l'UMP, il faudrait au moins monter à 2,2%, ce qui nous rapprocherait de nos amis britanniques, mais cela risque de ne pas être dans l'air du temps...»

À gauche, François Hollande a évoqué dans ses écrits un coup de sabre possible dans les crédits militaires. Mais les connaisseurs du sujet au Parti socialiste se montrent prudents. «Je pense que les socialistes feraient une erreur s'ils voulaient réduire le budget de la Défense», commente Jean-Pierre Masseret, président de l'Assemblée de l'UEO et soutien de Ségolène Royal, qui ajoute : «La démarche serait contre-productive pour la défense européenne».

Cette dernière, d'ailleurs, semble dans l'air du temps. L'institut américain German Marshall Fund vient de publier un étonnant sondage montrant un net recul du soutien des Européens à l'Otan, tandis qu'une majorité d'entre eux (55%) sont favorables à une approche plus indépendante des États-Unis pour les affaires de sécurité et de diplomatie.

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