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[Porte-Avions, arbitrage décisionnel une affaire et une volonté Politique]


Philippe Top-Force
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Il me semble que le format idéal doit être un multiple de 3. Donc 3 PA (au lieu de 2 ou 4), 6 PA (au lieu de 5 ou 7)...

Pourquoi ce multiple de 3 ?

J'ai cru comprendre que la disponibilité du PA est proche de 2/3 de sa durée de vie. Ainsi avec 3 PA en parc on peut se démerder pour en avoir toujours 2 de dispo.

Le problème des chiffres, c'est qu'on leurs fait dire ce qu'on veut.

Pour un PA comme le CdG, il a une IPER de 18 mois tous les 7/8 ans, donc ça fait une disponibilité (avec une semaine de délai pour quitter le port) proche de 80%. L’idéal serrait donc d’avoir 5 PA pour avoir 4 GAN.

On peut aussi compter le nombre de PA en mer (donc hors entretien même de courte durée) et on retombe autour des 3 PA pour disposer d’une moyenne de 2 PA en mer (bah oui pendant l’IPER du PA1 les PA2 et PA3 devront bien faire des escales)

On peut aussi calculer la disponibilité en mission (donc après avoir navigué pendant une semaine entre la métropole et la zone de conflit)

En fait tout dépend ce qu’on veut faire. Avoir le maximum de jour de mer de nos GAN (et donc un bon % de participation aux opérations OTAN qui sont quasiment en continu depuis 2001), dans ce cas il suffit d’avoir un GAN performant. Plusieurs GAN permettront d’augmenter ce quota, mais pas forcement proportionnellement (on n’a pas toujours de quoi occuper 2 GAN)

Avoir en permanence un GAN disponible pour une mission type Malouines (donc quelques semaines de préparation sont possibles) ou être capable d’assurer une permanence en mer sur une zone de conflit d’un de nos GAN (ce qui a été fait par les PA Clemenceau en 82/84 face au Liban). Pour cette mission il faut 2 PA et le 3eme devient presque un luxe (avec 2 PA ce serra assez rare qu’on en ait 1 en IPER et que l’autre ne puisse pas tenir jusqu’à la fin de l’IPER) et c’est même du gaspillage si on a de quoi équiper qu’un seul PA (vu qu’avec 3 PA on en aura souvent 2 de disponible il faut 2 GAN alors qu’avec 2 PA on se contente d’un GAN plus ou moins gros)

Et pour compliquer les calculs, les PA conventionnels et nucléaire n’ont pas les même contraintes (IPER plus longue sur les nuc, mais plus rapidement sur zone et meilleure disponibilité hors IPER) et surtout un PA sans son groupe aérien ne vaut rien donc il faut aussi calculer le nombre d’avions. Et suivant la disponibilité (et l’objectif) de nos GAN ce n’est peut-être pas toujours une bonne idée de s’équiper de plus d’avions plutôt que de plus de PA. Entre un PA3 et une quatrième ou cinquième flottille, je ne sais pas ce que je préfèrerais. On pourrait même rajouter la disponibilité des navires d’escortes (du SNA au pétrolier ravitailleur) indispensable au bon fonctionnement du GAN. Pendant l’opération en Libye, on a vu qu’un ou deux malheureux C2 suffisait à augmenter significativement la disponibilité de notre GAN. La question d’achat d’une flotte de C2 est peut-être à poser avant celle d’un PA3.

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@ philippe: tout de suite tu es mesquin! pour le financement, facile, on se sert sur ton livret A! Si il en manque, on piochera sous ton matelas! C'est bien aussi realiste que les propositions de CVN :lol: =D

@Ben, même avec mes livrets plafonnés tu n'as pas grand chose dans l'industrie navale à se payer  :lol: Par contre, si on prend le tien, celui des autres donc ceux des français, là on a de quoi faire!

Les encours du livret A des français http://www.journaldunet.com/economie/finance/en-chiffres/encours-du-livret-a.shtml

Pour se payer un PA2 http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=5582.0 ou voire un PA3 http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=7896.0, je pense avoir été assez précis dans mes argumentaires http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=5632.0 et les montages financiers. ;) Voir donc les très nombreux messages apposés sur les divers fils de discussions. http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=10649.0 C'est pourquoi à un moment donné j'interpelle CVN220 et je lui demande promptement de me dire comment il va s'y prendre pour lancer cette flotte, comment il va la financer? Comme il compte argumenter auprès des décideurs politique afin qu'ils se décident.

Car vois-tu Ben, c'est facile d'écrire sur un forum n'importe quoi mais à un moment donné lors d'un débat, il faut aussi proposer, démontrer, aborder, expliciter, avancer ses solutions.Et là, on ne voit rien poindre!  =) 

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Je suis bien sur ici d'accord avec toi, phillippe, ma remarque n'avait pour but que de tourner un peu en dérision la proposition de cvn, qui est coutumier de ce genre de post "légerement" irrealiste. Je ne suis bien sur pas du tout le seul dans ce cas :)

(j'ajoute que je ne fais pas ca pour etre specialement méchant avec cvn, il m'arrive de révasser a une armée de ce calibre pour le pays...mais la reverie commence toujours par je ne sais quelle decouverte mirobolante mettant definitivement le pays a l'abris du besoin:p Et puis, au bout de quelques minutes, je me reveille :p cvn, lui, il dors (et reve) depuis des années! :p)

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Article de mer et marine concernant l'étude apparemment terminée pour un second porte avion :

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=117345

Plus grand, plus gros mais sans pour autant être capable de mener un catapultage et atterrissage simultané (en observant la maquette), pas forcement nucléaire, de tout façon la solution que je ne supporterais pas ce serait comme évoqué dans l'article d’acheter le tromblon anglo-saxon Queen Elizabeth, un porte aeronef saxon bidouillé en porte-avion catobar, aarrrghh!! quel cauchemar   :O

Edit: et comme sur les derniers porte avion américain la tour est déportée vers l'arrière, on sait ce qu'apporte ce changement sur les portes avions ?.

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Edit: et comme sur les derniers porte avion américain la tour est déportée vers l'arrière, on sait ce qu'apporte ce changement sur les portes avions?

LEs place de parking a la poupe proche des brins sont pas tres pratique elles sont loin des catapultes, loin de la position d'arret des jet en bout de piste oblique ... parallelement elle sont proche du risque, l'avion qui merde sa récupération.

Coller le parking a l'avant et le chateau a l'arriere ca met les avion proche des catapulte, proche de la position d'arret des jet en bout de brin, et bien a l'abri devant le chateau d'un jet qui merde son retour.

Sur le CdG vu la taille rikiki on a pas eu le choix, sur un modele plus long et plus large autant en profiter et reculer le chateau.

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Y'a un point à prendre en compte sur la position du château.

- Sur un PA classique, il faut aligner le château avec les sortie des moteurs du PA. Tu peux pas le mettre n'importe ou. Et il faut faire attention que ces sorties de gaz chaud ne dérangent pas les opérations du PA.

- A contrario sur un PA nucléaire, y'a pas cette contrainte, et il donc possible de mettre le château la ou c'est le plus intéressant.

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Plus grand, plus gros mais sans pour autant être capable de mener un catapultage et atterrissage simultané (en observant la maquette), pas forcement nucléaire, de tout façon la solution que je ne supporterais pas ce serait comme évoqué dans l'article d’acheter le tromblon anglo-saxon Queen Elizabeth, un porte aeronef saxon bidouillé en porte-avion catobar, aarrrghh!! quel cauchemar

Le catapultage/appontage simultané, c'est clairement pas du tout une priorité pour la Marine Nationale ou même pour la Royal Navy. On préfère de loin maximiser l'espace de stockage et de manutention des appareils sur le pont.

Cette fonctionnalité est surtout utile pour les opérations défensives très lourdes avec des vagues qui se succèdent ou pour des frappes Alpha qui mobilisent tous les appareils disponibles mais où il faut tout de même prévoir le retour imprévu d'un appareil souffrant d'un problème au catapultage. Des situations qui, honnêtement, ne sont pas à la portée de nos GAE.

En réalité, les actuels et futurs CVW américains articulés autour de 60 ou 65 appareils n'ont pas non plus besoin d'une telle capacité, mais vue la taille des CVN, ils peuvent se le permettre sans impacter les places de parking, et surtout ils gardent toujours la possibilité de retourner à un CVW format Guerre Froide à plus de 90 appareils si le besoin s'en fait sentir.

Quand à la solution anglaise, il ne faut pas exagérer. Ce sont en réalité de vrais porte-avions gréés en porte-aéronefs, pas l'inverse. Si les Anglais ont été assez cons pour lancer la construction du premier de la classe sans catapultes alors qu'ils auront des appareils CATOBAR, c'est parce qu'ils sont cons, pas parce que le design est mauvais.

En soit, ça coutera bien moins cher de le convertir en vrai porte-avions que de se construire notre propre navire.

Si on doit en arriver là, que le calendrier colle et que le facteur prix est plus important que le facteur industriel et la pleine adéquation aux besoins de la Marine, c'est une solution qu'il faudra envisager.

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Le Queen Elizabeth est vraiment un tromblon PolluxDeltaSeven :

http://www.opex360.com/2011/10/12/la-france-a-ete-interessee-par-le-porte-avions-britannique-queen-elizabeth/

" il a été « étudié la possibilité de recourir au Queen Elizabeth, assemblé en Ecosse ». Mais la réflexion a fait long feu, pour des raisons qui paraissent évidentes. Tout d’abord, selon l’amiral Guillaud, le coût de ce navire est supérieur de 30 à 40% par rapport à celui qui aurait été le sien s’il avait été assemblé en France. La raison de cette différence tient en la multiplication des chantiers navals britanniques impliqués dans la construction de ce porte-avions.

Autre défaut, et non des moindres, « il nécessiterait entre un milliard et un milliard et demi d’euros de modifications, notamment l’adaptation d’une partie de la coque pour installer des catapultes » a expliqué l’amiral Guillaud. "

Et en plus il est Anglais

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Le Queen Elizabeth est vraiment un tromblon PolluxDeltaSeven

Un tromblon je ne sais pas mais il a été concu pour envoyer des F35B, et donc a des specs associées. La carene est assez bulky, du fait que la vitesse maxi n'était pas prioritaire, les F35B n'ayant pas besoin de wind on deck minimum pour décoller en sécurité. Aucun risque que ca puisse satisfaire nos besoin sans modification sérieuse et forcément un surcoût sensible au déjà cher CVF.

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Un tromblon je ne sais pas mais il a été concu pour envoyer des F35B, et donc a des specs associées. La carene est assez bulky, du fait que la vitesse maxi n'était pas prioritaire,

tu oublie que les anglais ont redisigné toute la proue du cvf avec dcns que le projet franco britannique tournait encore de plus,

ceci n'engage que moi et libre a vous de me croire ou pas mais n'en faisons pas un débat

je pense que les prix annoncés pour la modification des cvfs est fausse car les anglais on ralentis plus de 5 ans encore leur projet et je pense que ca viens principalement de la les surcout car comme il le disent il y a plus de 10 000 personnes qui sont sur les cvf et payer 10 000 pendant 5 ans de plus, ca reviens quand même cher

de plus, je soutient que le prix en lui même de la modification  ne sera pas excessive car les cvfs ont été designé exprès pour pouvoir devenir catobar ou stobar, donc dans les plans, il y a déjà l'espace pour mettre le câblage électrique, les catapultes et les brins d'arrêt, de plus, les premiers sponsons on été construit dès le départ avec une possibilité de rallonge pour la piste oblique. de toute façon, ca n'est pas excessif comme on a put le voir sur le cdg

pour ce qui était de leurs études, au départ, je sais pas ou ca en est actuellement vu que rien ne file,

leurs études portaient sur quelles types de catapultes mettre pour que ce soit le moins cher possible et ils cherchaient a trouver un moyen de faire rentrer des catapultes a vapeur a la place des électriques pour faire des économies sauf que le design était fait pour mettre des électriques et pas des a vapeur, c'est pour ca qu'ils ont finalement choisis les électriques

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C'est un navire électrique ... pour des catapulte a vapeur il faudrait installer une chaudiere vapeur c'est pas juste une bouilloire hein ca prend de la place c'est petit bete la. Les volant d'inertie aussi ca prend de la place certes mais je suis pas sur que ce soit placé au meme endroit les chaudieres ayant besoin de ventilation et de cheminée.

Quand a la facilité de transformer la piste droite plus tremplin en piste oblique plus catapulte et brin d'arret j'y crois pas ... c'est pas facile, bien sur c'est faisable mais ca implique des changement de centre de masse d'inertie de rotation etc. Rien d'évident sans des étude sérieuse et des changement structuraux non négligeable. Le faire lors d'une grosse refonte a la chinoise soit, le faire lors de la construction certes, que ce soit facile je suis sur que non. Vu de l'extérieure y a juste a dessiner une piste en travers sur le pont et a raboter le tremplin, mais dessous les brin d’arrêt c'est gourmand en volume, l'impact des atterrissage sans arrondis risque d’être plus sévère et très localisé sur le pont, tout l'inverse de atterrissage vertical.

Accessoirement ce bricolage de piste oblique apporte une gestion du pont d'envol assez merdique, elle passe tout pret du chateau arrière ...

C'est pas pour rien que les anglais n'ont jamais reussi a se mettre d'accord avec Thales sur les modification a apporter au design pour le rendre compatible avec un usage MN.

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Ceci dit le prix importe peu dans ces deals si la compensation est importante...

On attend la rencontre de décembre avec les GiBi...

Et surtout le devenir du F-35C qui libérerait une grosse somme de compensations , plus que les pétroliers de soutien...

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4 Md€ c'est du lourd

Pour l'instant plus personne n'est en mesure de quantifier ou d'évaluer quoique ce soit en terme d'un éventuel PA2, donc l'Amiral peut dire un chiffre au pif au mètre devant les parlementaires ou dans la presse.Chiffre volontairement gonflé ou surévalué en fonction de l'Arme d'appartenance.Ou des détracteurs du PA.

Les divers politiques successifs peuvent jouer la montre, biaiser, compenser, noyer le poisson (dans ce cas même torpiller le programme) dans ces mois à venir.Même les britanniques ne savent pas très bien ce que seront les jours suivants ou les années futures .Y compris dans le cas précis du dimensionnement de leur Fleet Air Arm et de leur flotte de UN ou DEUX CVF et X ou Y aéronefs embarqués.De leurs navires de projection et de leurs composantes amphibies.

Déjà les surcoûts et les coûts des futures catapultes électromagnétiques et les navires d'escortes feront réfléchir les First Sea Lord. ;)

Les coûts prohibitifs du F35.Les réductions de personnels britanniques... 

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  • 4 weeks later...

Le dernier rapport parlementaire fait une synthèse politique sur le PA.

« En haute mer, le domaine de lutte maritime devient rapidement aéro-maritime en raison de la contiguïté du domaine de lutte maritime avec les couches basses du domaine de lutte aérospatial, et de la difficulté à mettre en œuvre des moyens aériens loin de la terre. Les modes d’action de la composante aéro-maritime s’inscrivent essentiellement dans le cadre de la résolution des crises et des conflits terrestres, par la prévention et la projection de puissance. Ils permettent aussi bien une démonstration modulée de la force que son emploi strictement adapté au besoin et pouvant être, si nécessaire, d’une grande intensité » .

Aujourd’hui, peu de marines peuvent afficher une capacité aéronavale. Les États-Unis disposent de la plus importante flotte. La Russie, la France, le Brésil possèdent un ou plusieurs porte-avions. Absente de ce club, la Chine a annoncé en juin 2010 la réalisation de son premier porte-avions, marquant un changement majeur dans la doctrine maritime militaire du géant asiatique. La marine chinoise utilise la coque d’un porte-avions russe inachevé, le Varyag, acquis en 1988. Ce bâtiment préfigurera le premier porte-avions 100 % chinois qui sera à propulsion nucléaire. Autre porte-avions russe, le Gorshokov est également en cours de modernisation au profit de la marine indienne pour une mise en service opérationnelle en 2013, au plus tôt. L’Inde ambitionne par la suite la construction domestique de trois autres porte-avions.

Disposer d’un porte-avions permet l’usage d’une force aérienne à partir des eaux internationales, libres de toute autorisation pour décoller et atterrir. Cependant les délais de mise en œuvre et la vitesse de déplacement ne permettent pas des actions ou réactions rapides. Le porte-avions offre donc au pouvoir politique et aux responsables militaires des capacités uniques qui ne permettent pourtant pas de faire l’économie d’une armée de l’air évoluant à partir de bases terrestres.

Dans le cadre de la Strategic Defense and Security Review publiée en octobre 2010, le gouvernement conservateur britannique a renoncé provisoirement à disposer d’une capacité aéronavale en prononçant le retrait de service immédiat du porte-avions HMS Ark Royal et en gelant la réalisation de deux nouveaux porte-avions décidés par le précédent gouvernement. Pour rappel, la Royal Navy disposait d’au moins un porte-avions depuis 1918.

Pour justifier cette décision particulièrement lourde et qui a donné lieu à une levée de boucliers outre-Manche, la SDSR d’octobre 2010 développe une longue analyse sur le besoin opérationnel en porte-avions. La mission principale de ceux-ci ne doit plus être la protection de bâtiments évoluant en haute mer et la lutte anti-sous-marine, mais la projection de puissance aérienne au-delà des 700 milles nautiques, vers la terre ou sur les mers. Les auteurs de la SDSR notent que les États-Unis et la France, à la différence du Royaume-Uni, opèrent d’ores et déjà ainsi.

Avec ce nouveau concept d’emploi, le Royaume-Uni considère qu’un seul porte-avions suffira pour répondre à ses besoins opérationnels. « Nous ne pouvons pas envisager maintenant des circonstances dans lesquelles le Royaume-Uni aurait besoin de l’échelle des capacités de frappe précédemment planifiées. Il y est peu probable que le nous fassions face à des adversaires dans des combats aériens de grande ampleur. Par contre, nous serons plus probablement engagés dans des opérations de précision » (210). Ce porte-avions devra s’intégrer dans des opérations interalliées. Ceci signifie l’abandon du décollage et de l’appontage verticaux des avions au profit de la catapulte employée par la France et les États-Unis. En résulte notamment une économie budgétaire importante en faisant converger les spécifications des avions de l’aéronavale avec celles de l’armée de l’air.

Ce nouveau concept d’emploi recompose le parc aérien embarqué. « La composition précise du parc aérien dépendra de la mission, permettant au porte-avions de soutenir une large gamme de missions incluant la projection d’un groupe de commandos marine ou un escadron de forces spéciales, le soutien à une crise humanitaire ou à l’évacuation de ressortissants britanniques » (211). Les avions de chasse ne sont plus la plus priorité. Aux 36 Harriers embarqués succéderont seulement 12 avions de chasse JSF auxquels viendront s’ajouter 12 hélicoptères de transport (Chinook ou Merlin) et huit hélicoptères d’attaque (Apache).

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  • 1 month later...

Je suis bien sur ici d'accord avec toi, phillippe, ma remarque n'avait pour but que de tourner un peu en dérision la proposition de cvn, qui est coutumier de ce genre de post "légerement" irrealiste. Je ne suis bien sur pas du tout le seul dans ce cas :)

(j'ajoute que je ne fais pas ca pour etre specialement méchant avec cvn, il m'arrive de révasser a une armée de ce calibre pour le pays...mais la reverie commence toujours par je ne sais quelle decouverte mirobolante mettant definitivement le pays a l'abris du besoin:p Et puis, au bout de quelques minutes, je me reveille :p cvn, lui, il dors (et reve) depuis des années! :p)

Si on veut un PA2 utile, il doit mettre en œuvre autant d'avions que le PAN CdG car en dessous on n'a plus suffisamment de capacités pour être crédible face à une aviation.

Le prix d'un gros PA est inférieur à 2 flottilles de Rafale en ligne.

Un porte avions de 40 000 tonnes est le plus petit PA qu'il est utile d'avoir et ça coûte 2 milliards si on se contente d'une version classique et austère toujours mieux défendue et protégée qu'un BPC. :lol:

Si la Marine ne peut se payer le PA2, c'est parce que elle a été sacrifiée dans les années 1995 2008 et que elle a un énorme retard de modernisation que même sa hausse de budget ne permet de compenser (elle a de loin le premier budget d'équipement des 3 armées aujourd'hui).

Il y a 3 points à étudier:

    L'Etat paye un PA2 en plus du budget actuel et là ce n'est plus acté ni gagné ...à moins de prendre la vente des licences et des ondes pour l'affecter.

    Les Armées rationalisent pour dégager 500 m€ de plus en équipement uniquement pour ce PA (alors qu'il y a d'autres retards dans des tas de domaines, drones/ravitailleurs/...)

    l'AdA accepte de se diminuer au profit de la Marine ou de se baser sur PA pour le nombre d'avions nécessaires, pour pleinement justifier le PA2.

Donc des choix politiques et une affaire de goût.

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Point de PA2 à l'horizon 2012 dans le discours de présentation des vœux du PR aux Armées, hier 3 janvier 2012.

Une partie de son discours: http://www.elysee.fr/president/les-actualites/discours/2011/voeux-aux-armees-le-discours-du-president-de-la.12695.html

Comme l'a dit le Général de GAULLE ici même en février 1965 : « La Marine est faite pour le combat, pour s'y préparer, pour l'accomplir. La Marine doit être en mesure de frapper tout ennemi de la France, de frapper fort et avec les armes les plus puissantes ». Cet axiome est d'une grande actualité et je l'applique volontiers à l'ensemble de nos forces armées.

Les moyens militaires sont destinés à faire la guerre, mais ils permettent de conquérir la paix. Ils viennent en appui de notre politique étrangère : c'est une paire absolument indissociable.

En voyant ce matin les démonstrations faites par le nouvel hélicoptère Caïman et en visitant votre simulateur de navigation, j'ai pu apprécier la qualité de votre préparation.

Ces équipements performants ont un coût. J'assume pleinement cette dépense. Conserver un haut niveau d'expertise technologique et scientifique nous donne une indépendance indispensable et une avance stratégique que certains de nos grands partenaires n'ont déjà plus. Il n'y a pas d'indépendance nationale pour des pays qui ne sont pas capables d'assurer leur défense par eux-mêmes. Les Français doivent le savoir et doivent le comprendre.

C'est un effort de longue haleine, c'est un investissement immense. Si nous ne faisions pas cela, nous serions vulnérables et cette vulnérabilité, je ne peux pas l'accepter.

Outre ces théâtres, mais loin de l'hexagone, des militaires protègent nos voies d'approvisionnement en luttant contre la piraterie en Océan Indien. D'autres participent à la stabilisation de territoires potentiellement explosifs, dans les Balkans ou au Proche-Orient. D'autres militaires protègent nos ressources en surveillant les 11 millions de kilomètres carrés de notre zone économique au large de nos territoires ultra-marins. D'autres encore luttent contre le narcotrafic dans l'arc antillais ou l'orpaillage clandestin en Guyane. D'autres enfin assurent sans interruption la mission de dissuasion depuis le fond des mers.

Vous pouvez être fiers de vos chefs militaires, qui ont remarquablement coordonné nos moyens et ont permis des interventions -- je le précise - sans perte humaine, en dépit de leur forte intensité. Notre chaîne très courte de décision a, elle aussi, été validée. Deux heures à peine après que j'en eus pris la décision, nos chasseurs de l'armée de l'air étaient déjà au-dessus de la Libye. Notre porte-avions, qui revenait de 4 mois d'opérations dans l'Océan indien, a appareillé en quelques heures pour participer à l'opération HARMATTAN.

Notre puissance n'est pas uniquement économique, elle est aussi diplomatique et militaire. C'est peut-être le plus bel héritage que nous ait laissé le Général DE GAULLE. D'une France vaincue, d'une France occupée, il a fait une France dont la voix portait à nouveau. Et si la voix de la France portait à nouveau, c'est parce que la France pouvait être redoutable. Cette capacité à nous défendre, cette capacité à hausser le ton sur la scène internationale quand les événements l'exigent, nous ne l'abandonnerons jamais. Parce qu'abandonner cette capacité, c'est renoncer à l'idée que la France se fait d'elle-même.

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De Gaulle avait été au feu, il connaissait la valeur des mots de certains mots au moins.

« La Marine est faite pour le combat, pour s'y préparer, pour l'accomplir. La Marine doit être en mesure de frapper tout ennemi de la France, de frapper fort et avec les armes les plus puissantes ».

Seulement aujourd'hui la Marine selon les propores termes du CEMM est arrivée au point de rupture capacitaire.

Ces équipements performants ont un coût. J'assume pleinement cette dépense. Conserver un haut niveau d'expertise technologique et scientifique nous donne une indépendance indispensable et une avance stratégique que certains de nos grands partenaires n'ont déjà plus. Il n'y a pas d'indépendance nationale pour des pays qui ne sont pas capables d'assurer leur défense par eux-mêmes.

Plus de 300 millions de crédits seront coupés ou l'ont été au nom de la rigueur budgétaire

Notre puissance n'est pas uniquement économique, elle est aussi diplomatique et militaire. C'est peut-être le plus bel héritage que nous ait laissé le Général DE GAULLE. D'une France vaincue, d'une France occupée, il a fait une France dont la voix portait à nouveau. Et si la voix de la France portait à nouveau, c'est parce que la France pouvait être redoutable. Cette capacité à nous défendre, cette capacité à hausser le ton sur la scène internationale quand les événements l'exigent, nous ne l'abandonnerons jamais. Parce qu'abandonner cette capacité, c'est renoncer à l'idée que la France se fait d'elle-même.

Pour affirmer ceci il faut s'en donner les moyens et çà coûte cher; aujourd'hui çà nous coûte trop cher ...

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Ce qui coûte cher, ce sont nos insuffisances non réglées, comme le trou de la Sécu, qui coûte annuellement environ 12 milliards d'euros, le tiers du budget de la Défense en gros... Ajoutons la moitié des niches fiscales qui ne servent à rien selon la Cour des Comptes et ça fait le budget de la Défense en totalité...

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Et Mayotte, ça "nous" coute combien aussi ?

Mayotte c'est la France et Mayotte c'est juste un département français qui à une position stratégique dans le courant géopolitique du canal du Mozambique. ...  :oops:

Et Mayotte dans la France c'est un peu comme la Corréze.  :happy:

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