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Pakistan et ses voisins


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Éditorial du Dawn 10.02.24

Respectez le mandat

MALGRÉ tout ce qui a été fait pour rendre ces élections aussi controversées que possible, des millions de personnes ont choisi les urnes ce jeudi pour se faire entendre.

Ce faisant, ils ont démontré que la foi du public dans le système politique démocratique pakistanais perdure et que, en cas de menace, le peuple protégera jalousement son droit à l'autogestion.

Malheureusement, bien que la décision du public ait été tout à fait évidente, certaines parties ont encore tenté d'imposer leur volonté sur les résultats des élections. Ils devraient être avertis qu'une telle ingérence n'est plus acceptable pour les électeurs, dont beaucoup, sinon la plupart, ont clairement exprimé leur désapprobation à l'égard de ces tactiques.

Nous avons vu la manipulation de l'État à l'œuvre lors des scrutins de 2018 et des scrutins précédents. Cependant, cette fois-ci, le parti politique qui était visé [le PTI d’Imran Khan] s'est vu retirer presque tout ce qu'il avait.

De la phase préélectorale aux irrégularités du jour du scrutin, en passant par le processus de dépouillement après le scrutin, les tentatives de subversion du PTI ont été exécutées de manière flagrante. Les dirigeants du parti ont été emprisonnés, ses travailleurs ont été arrêtés, son symbole électoral lui a été retiré à la suite d'un verdict litigieux, et même les candidats indépendants qu'il soutenait n'ont pas été autorisés à faire campagne.

Ces machinations se sont finalement retournées contre eux : en fin de compte, comme l’ont montré les votes pour les indépendants, le peuple a refusé de se laisser dissuader par les tactiques de peur. Ils ont choisi le parti paria, démentant ainsi toutes les soi-disant enquêtes transmises aux médias à l'approche des élections. Il semble que la seule chose que l’État ait pu réaliser grâce à sa victimisation persistante du PTI a été d’en faire un symbole de résistance pour le peuple.

Ce journal remettait fréquemment en question les décisions du PTI alors qu’il était au pouvoir et le critiquait pour ses mauvaises actions. Cependant, le traitement réservé au parti ces derniers mois a été manifestement injuste, et il est désormais évident que l'ingérence ouverte et constante de l'establishment dans les affaires civiles suscite une grande colère contre l'ingérence ouverte et constante de l'establishment dans les affaires civiles – ingérence qui n'a fait que croître au fil des années parce qu'il n'y a eu aucune un consensus politique ferme à son encontre.

Les pouvoirs en place devraient donc abandonner immédiatement leur vendetta contre le PTI. Certaines mesures correctives urgentes sont également nécessaires. Premièrement, il ne devrait y avoir aucune tentative de contraindre les candidats indépendants, et l'ECP [la commission électorale] doit les aider à rejoindre le parti de leur choix, même s'il s'agit du PTI.

Deuxièmement, étant donné qu'aucun parti ne dispose de la majorité absolue, c'est celui qui parviendra à former une alliance qui formera le gouvernement. Nawaz Sharif a peut-être prononcé un discours de victoire, mais forcer les autres à rejoindre un gouvernement dirigé par la PML-N ne fera que précipiter une crise plus grave.

Enfin, l'État doit comprendre que, parfois, un vote pour l'outsider est un vote contre l'establishment. Veut-il, à l'avenir, un concours "électoral" où les gens accusent l'État d'être responsable de leurs problèmes ? /g**gletrad

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(aljazeera 14.02) av. deepl

Voleurs de mandats" : Le nouveau gouvernement pakistanais prend forme au milieu d'une série de coups de gueule

Le PMLN et le PPP dirigeront une coalition de six partis qui dispose d'une majorité confortable. Mais le PTI les accuse d'avoir volé le mandat.

Islamabad, Pakistan - Une alliance de six partis semble prête à former le prochain gouvernement du Pakistan, après près d'une semaine de drame politique à la suite d'un mandat fracturé délivré par les électeurs du pays lors des élections du 8 février.

Menée par la Pakistan Muslim League-Nawaz (PMLN), qui a remporté 75 sièges, et le Pakistan People's Party (PPP), qui a obtenu 54 sièges, la coalition - annoncée mardi soir - comptera plus de 150 membres au Parlement, dépassant ainsi les 134 sièges requis pour obtenir la majorité simple à l'Assemblée nationale….

Citation

… Toutefois, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de l'ancien Premier ministre Imran Khan, qui est actuellement incarcéré pour de multiples condamnations, a qualifié l'alliance de "voleurs de mandats" et a insisté sur le fait qu'un gouvernement formé par le regroupement de partis manquerait de "crédibilité".

Le PTI, qui a été contraint de présenter des candidats indépendants après avoir perdu son symbole électoral quelques jours avant le scrutin, est sorti grand vainqueur : Les candidats affiliés au parti ont remporté un total de 93 sièges, selon les résultats officiels.

Son dirigeant actuel, Gohar Ali Khan, a laissé entendre qu'il disposait de preuves montrant que le PTI avait remporté au moins 180 sièges sur les 266 qui avaient été votés.

En l'absence de ces chiffres officiels, et conformément aux instructions du chef du parti, M. Khan, de ne pas parler au PMLN, au PPP et au Muttahida Qaumi Movement (MQM), le PTI a également annoncé mardi qu'il tenterait de former un gouvernement à l'assemblée nationale en s'associant au Majlis-e-Wahdat-Muslimeen (MWM). Le MWM est un parti politique et religieux chiite qui n'a remporté qu'un seul siège lors des élections.

Alors que la session de l'assemblée devrait débuter le 29 février, les détracteurs de l'alliance dirigée par le PMLN s'interrogent sur la viabilité du nouveau gouvernement, établissant un parallèle avec la coalition du Mouvement démocratique pakistanais (PDM) qui a gouverné le pays pendant 16 mois à partir d'avril 2022.

Le PDM, également dirigé par le PMLN et le PPP, était arrivé au pouvoir après avoir déposé le Premier ministre de l'époque, M. Khan, par le biais d'un vote de défiance - tout comme le PTI et ses partisans accusent la coalition des six partis de s'être entendue pour les empêcher d'accéder au pouvoir.

Shehbaz Sharif, premier ministre sous le mandat du PDM, a de nouveau été désigné comme le choix de la coalition pour le poste de premier ministre [et non Nawaz, son frère ainé qui a déjà été trois fois PM (fraise)]. Bilawal Bhutto-Zardari, président du PPP et ministre des affaires étrangères sous le gouvernement du PDM, s'était précédemment écarté de la course au poste de premier ministre, reconnaissant que son parti n'avait pas reçu le mandat nécessaire pour occuper cette fonction.

Ahsan Iqbal, haut dirigeant du PMLN, qui a remporté son siège lors des récentes élections, a défendu la crédibilité de la coalition et a déclaré que la nation avait donné un mandat aux partis qui ont "sauvé le pays de la défaillance", qui était au bord du désastre "à cause du gouvernement PTI de Khan".

"Notre coalition de partis sous l'égide du PDM a pris le pouvoir alors que le pays était en défaut de paiement. Notre mandat collectif montre que les gens nous ont fait confiance, et cette coalition a un effectif de plus de 150 personnes et une majorité écrasante dans trois des quatre provinces" [Pendjab, Sind, Baloutchistan. A contrario, Khyber Pakhtunkhwa ira au PTI . Imran Khan est Pachtoune (fraise)], a-t-il déclaré à Al Jazeera.

Lors d'une conférence de presse tenue mardi soir, le chef du PPP et ancien président Asif Ali Zardari a apparemment tendu un rameau d'olivier au PTI.

"Ce n'est pas que nous voulions que le PTI n'entre pas dans la réconciliation. Il devrait le faire, et toute autre force politique devrait venir nous parler", a-t-il déclaré.

Le PTI, quant à lui, a insisté sur le fait qu'il ne s'engagerait pas avec des partis qu'il accuse d'avoir "volé leur mandat".

"Nous ne discutons avec aucun de ces partis au sujet d'une coalition ou d'un consensus sur le gouvernement, car nous estimons que notre mandat a été volé", a déclaré Sayed Zulfiqar Bukhari, haut dirigeant du PTI, à Al Jazeera. "Si nous avions estimé que le scrutin était équitable, nous aurions également traité avec eux de manière équitable. Mais aucun de ces partis politiques n'a remporté les sièges sur lesquels ils revendiquent la victoire, ce qui nous empêche de leur parler".

S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, un dirigeant du PPP a affirmé que le PTI avait été récupéré par des éléments "extrémistes" qui ne souhaitaient pas s'engager dans des pourparlers politiques constructifs. "Nous croyons au dialogue, mais il n'y a pas eu de réponse positive de l'autre côté", a-t-il déclaré à Al Jazeera.

M. Iqbal, du PMLN, a déclaré que, face à l'instabilité politique et économique, les partis devaient mettre de côté leurs divergences après les élections pour travailler ensemble [c’est ça ouais; bonne chance les gars (fraise)]. L'ancien ministre fédéral a déclaré qu'au lieu de faire de la "politique négative", chaque parti devait maintenant se concentrer sur la concurrence en matière de gouvernance et de résultats.

"Les partis traditionnels sont aguerris. Ils ont appris l'art de la concurrence et de la collaboration en même temps. Ils s'affrontent pour leur politique partisane, mais ont aussi la capacité de forger une collaboration sur les questions nationales. Contrairement au PTI, qui est toujours en mode confrontation", a ajouté M. Iqbal.

"Le gouvernement et l'opposition sont les roues d'une même charrette et, sur les questions nationales, ils doivent tous deux se parler. Nous nous adresserons à nouveau à tous les membres du Parlement pour obtenir un consensus sur une charte de l'économie, et nous essaierons de les persuader de travailler ensemble sur ces questions", a-t-il déclaré.

M. Bukhari, du PTI, a toutefois affirmé que le Pakistan avait déjà vu les performances du PDM et que la coalition des six partis n'avait rien de nouveau à offrir.

Bukhari, qui est également conseiller de Khan, a déclaré que la première priorité de son parti était de demander "justice" en ce qui concerne la manipulation présumée des élections.

Il a ajouté que le parti poursuivrait les voies légales et "montrerait les preuves de la fraude, tant au niveau national qu'international".

"Nous sommes heureux de nous asseoir et d'attendre que les tribunaux et l'ECP se prononcent sur nos affaires, car nous croyons fermement que notre mandat légitime a été volé et nous irons jusqu'au bout pour récupérer ce qui nous appartient", a déclaré M. Bukhari.

"D'ici là, nous présenterons l'opposition la plus dure, la plus solide et la plus constructive [me gourre-je, ou vois-je là un oxymore? (fraise)]de l'histoire du pays. /deepl

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  • 3 weeks later...

(theguardian 03.03)

Shehbaz Sharif prête serment en tant que premier ministre du Pakistan

Le candidat désigné par la coalition de huit partis prend ses fonctions après la réunion de l'assemblée nationale.

Citation

[avec deepl]

Shehbaz Sharif a prêté serment en tant que premier ministre du Pakistan à l'issue d'élections entachées d'allégations de fraude et d'irrégularités.

M. Sharif, du parti Pakistan Muslim League Nawaz (PML-N), était le candidat désigné d'une nouvelle coalition de huit partis qui s'est formée après qu'aucun parti n'a réussi à obtenir une majorité absolue lors des élections du 8 février.

Lors de la réunion de dimanche de l'assemblée nationale nouvellement élue, M. Sharif s'est imposé face à Omer Ayub, le candidat du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de l'ancien premier ministre Imran Khan, qui formera désormais l'opposition au parlement.

Sharif est le frère cadet de Nawaz Sharif, trois fois premier ministre, et a déjà été premier ministre une fois, d'avril 2022 à août 2023, après que Khan a été écarté du pouvoir.

Dans son discours de victoire, M. Sharif a remercié son frère aîné Nawaz, affirmant qu'il était "celui qui a construit le Pakistan".

Sa nomination au poste de premier ministre est intervenue après des semaines de querelles et de marchandages politiques à la suite des élections controversées de février. Le PTI avait défié une répression sévère pour remporter le plus grand nombre de sièges lors des élections, mais cela n'a pas suffi à former une majorité absolue.

Dans les jours qui ont suivi, le PML-N, dont la victoire était largement attendue après avoir reçu le soutien tacite de la puissante armée pakistanaise, a entamé des négociations avec le Parti du peuple pakistanais (PPP) et d'autres petits partis afin de former une alliance qui suffirait à former un gouvernement majoritaire et à écarter le PTI du pouvoir.

Un accord a finalement été conclu, selon lequel M. Sharif occuperait le poste de premier ministre, tandis que M. Asif Ali Zadari, coprésident du PPP, serait président. Les autres petits partis qui ont rejoint la coalition se verront attribuer des postes ministériels.

M. Khan et les candidats affiliés au PTI ont affirmé que les élections avaient été largement truquées et que des dizaines de sièges qu'ils avaient remportés avaient été volés et attribués au PML-N et à d'autres partis. Ils ont contesté de nombreux cas auprès de la commission électorale et devant les tribunaux.

Un haut fonctionnaire électoral a déclaré publiquement qu'on avait fait pression sur lui pour qu'il modifie les votes accordés aux candidats affiliés au PTI, mais il s'est ensuite rétracté après avoir été arrêté.

Gohar Khan, qui dirige le PTI pendant que M. Khan est en prison, a déclaré que le parti ne boycotterait pas les procédures et utiliserait plutôt sa présence en tant qu'opposition pour protester contre ce qu'il qualifie de "vol de mandat".

Lors du vote de dimanche, les législateurs soutenus par le PTI ont brandi des affiches d'Imran Khan, qui purge une peine de plus de dix ans de prison dans des affaires que le parti accuse d'être motivées par des considérations politiques, et ont crié "azadi", ce qui signifie "liberté". Ils ont qualifié la nouvelle alliance gouvernementale de "coalition de perdants" et, lorsque M. Sharif a prononcé son discours de victoire, les rangs du PTI se sont mis à crier "au voleur".

L'élection de Sharif au poste de premier ministre et la nomination imminente de Zardari au poste de président marquent le maintien de la domination de deux dynasties politiques - les Sharifs et les Bhuttos - qui détiennent le pouvoir à elles deux depuis des décennies.

Nawaz Sharif est devenu premier ministre pour la première fois en 1990 et a effectué deux mandats par la suite, le dernier ayant débuté en 2013. On s'attendait à ce qu'il revienne au pouvoir pour la quatrième fois lors de ces élections après son retour d'exil au Royaume-Uni, mais l'échec du PML-N à obtenir une majorité claire a été perçu comme une humiliation et il a été décidé que son jeune frère serait le candidat au poste de premier ministre à la place.

Toutefois, Nawaz Sharif devrait encore jouer un rôle influent et sa fille Maryam Nawaz a été choisie comme ministre en chef du Pendjab cette semaine.

Zardari, qui copréside le PPP avec son fils Bilawal Bhutto, est le veuf de l'ancien premier ministre Benazir Bhutto, qui a été assassinée en 2007. Zardari est devenu président pour la première fois en 2008, après la mort de Benazir Bhutto…

[conclusion de l’article]:

… Les analystes s'accordent à dire que le nouveau gouvernement de coalition dirigé par Sharif est confronté à une route difficile. Le soutien à Khan et au PTI reste important dans la rue et la nouvelle coalition est considérée par beaucoup comme manquant de légitimité.

Bien que le PML-N et le PPP aient déjà été au gouvernement ensemble, ils sont idéologiquement opposés sur des questions clés et l'on craint que l'alliance soit faible, peu maniable et risque de s'effondrer dans quelques mois, plongeant le pays dans une nouvelle tourmente politique.

Le principal obstacle pour le nouveau gouvernement sera de relancer l'économie pakistanaise défaillante et de faire baisser l'inflation, qui atteint actuellement environ 30 %, ce qui l'obligera probablement à prendre des mesures impopulaires.

Dans une lettre adressée cette semaine au Fonds monétaire international, Imran Khan a demandé à l'organisation de procéder à un audit des élections comme condition préalable à l'octroi de nouveaux fonds au pays à court d'argent sous le nouveau gouvernement. /FIN

 

——/——

À part ça,

Dans son premier discours après son élection au poste de premier ministre du Pakistan, Shehbaz Sharif aborde la question du Cachemire de manière substantielle. Il qualifie la Chine de partenaire proche, souligne la nécessité d'améliorer les relations avec les États-Unis et insiste sur les liens fraternels avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

https://x.com/sidhant/status/1764233085686891003?s=46&t=1s_ul27Tet4-Lu2kOJg41w

La question Kashmirie, c’est fédérateur. Rien sur l’Afghanistan par contre.

Modifié par fraisedesbois
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  • 4 weeks later...

6 ressortissants chinois ont été tués et de nombreux autres blessés dans un attentat suicide contre un bus transportant des Chinois dans le quartier de Bisham du district de Shangla, province de Khyber Pakhtunkhwa.

*Bureau du Premier ministre* - Islamabad - 27 mars 2024:

Une réunion d'urgence a été présidée par le Premier ministre Muhammad Shehbaz Sharif à la suite de l'attaque terroriste de Besham contre des ressortissants chinois travaillant sur le projet électrique de Dassu Hydel

Citation

La réunion a réuni les ministres fédéraux, le chef d'état-major de l'armée [COAS], les ministres en chef, les secrétaires en chef et les inspecteurs généraux de la police des provinces respectives pour discuter de l'attaque odieuse contre des civils innocents travaillant sur un projet de développement destiné à contribuer à la sécurité énergétique et hydrique. du Pakistan.

Le Premier ministre a présenté ses plus sincères condoléances aux familles des victimes innocentes de l'attaque et leur a assuré que les auteurs de cet acte barbare seraient rapidement traduits en justice.

Le Premier ministre a souligné le lien de fraternité durable entre les peuples du Pakistan et de la Chine et a déclaré que la nation entière était attristée par la perte de vies chinoises. Le Premier ministre a apprécié l'empressement avec lequel les forces de l'ordre et les habitants ont répondu à l'attaque, sauvant de nombreuses vies précieuses qui auraient pu être perdues. Le Premier ministre a ordonné qu'une enquête conjointe approfondie soit menée, en utilisant toutes les ressources de l'État.

Le Premier ministre a déclaré : « Le terrorisme est une menace transnationale qui a été instrumentalisée par les ennemis du Pakistan pour entraver le progrès et le développement du Pakistan. Les actes visant l’amitié pakistano-chinoise visent en particulier à créer une méfiance entre les deux frères de fer.» Les participants à la réunion ont exprimé leur engagement résolu à éradiquer complètement le terrorisme du pays.

Les participants ont exprimé de sérieuses inquiétudes quant aux sanctuaires disponibles pour les terroristes à travers les frontières et ont souligné la nécessité d'une approche régionale pour lutter contre le terrorisme.

Au cours de la réunion, le COAS a réitéré la détermination des forces armées à éliminer le fléau du terrorisme qui frappe le pays. Le COAS a déclaré que le pays avait mené avec détermination la guerre contre le terrorisme au cours des deux dernières décennies et avait vaincu les desseins néfastes des adversaires du Pakistan.

Notant la récente recrudescence des incidents terroristes, le COAS a fait remarquer que les ennemis du Pakistan avaient une fois de plus sous-estimé la résilience et le courage de l'État et du peuple pakistanais. Il a déclaré : « nous lutterons contre le terrorisme jusqu'à ce que tous les terroristes qui jettent un mauvais œil sur le Pakistan, son peuple et ses invités soient éliminés ; nous ne négligerons aucun effort pour garantir que tous les citoyens étrangers, en particulier les ressortissants chinois, qui contribuent à la prospérité du Pakistan, soient en sécurité au Pakistan. Nous combattrons le terrorisme de toutes nos forces, jusqu’au bout.»

La réunion s'est terminée avec la réaffirmation de la détermination des participants à lutter de manière globale contre le terrorisme en utilisant toutes les ressources dont dispose l'État. /deepl

une pièce sur daesh-khorasan, le district de Shangla étant limitrophe de Swat.

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Il y a 15 heures, fraisedesbois a dit :

6 ressortissants chinois ont été tués et de nombreux autres blessés dans un attentat suicide contre un bus transportant des Chinois dans le quartier de Bisham du district de Shangla, province de Khyber Pakhtunkhwa.

*Bureau du Premier ministre* - Islamabad - 27 mars 2024:

Une réunion d'urgence a été présidée par le Premier ministre Muhammad Shehbaz Sharif à la suite de l'attaque terroriste de Besham contre des ressortissants chinois travaillant sur le projet électrique de Dassu Hydel

une pièce sur daesh-khorasan, le district de Shangla étant limitrophe de Swat.

Tiens d'ailleurs, un point intéressant qu'on a pas beaucoup discuté: que pense la Chine de la situation au pakistan?

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@Patrick Les autorités chinoises commencent à faire pression pour augmenter la sécurité :

29 mars 2024 - 09h06 - Pakistan : la Chine suspend la construction de deux barrages

« La construction par des entreprises chinoises de deux importants projets, les barrages de Dasu et Diamer Bhasha, a été interrompue » depuis mercredi, indique un haut responsable administratif de la province du Khyber Pakhtunkhwa. Ces entreprises « ont demandé de nouveaux plans pour la sécurité au gouvernement » pakistanais, a-t-il ajouté, sous couvert d'anonymat. Cette décision est la conséquence de la mort cette semaine de cinq ingénieurs chinois dans un attentat-suicide. Environ 1.250 employés chinois travaillent sur ces deux sites.

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  • 2 weeks later...
  • 2 months later...

Bonjour Patrick, je reformule ici le mp qu’on a échangé: désolé pour le délai je n’avais point vu ton adresse au moment voulu.

Le 09/04/2024 à 23:38, Patrick a dit :

@fraisedesbois Cette vidéo de Terra Bellum te semble-t-elle factuelle?

À propos de la vidéo Utube: pas évident de traiter le sujet dans un format 15min!

Titre: « Le Pakistan au bord de l’effondrement ». Ça oui, effectivement.
OK aussi avec la situation économique désastreuse, dont une dette induisant une quasi-dépendance aux intérêts étrangers (que ce soit le FMI la Chine US Russie, …), ok avec « crise politique » en cours au Pakistan, ok avec l’expression « état failli » (à tout le moins dans 2 provinces: Khyber-Pakhtunkhwa, Baloutchistan), ok avec le « retournement » des taliban (afghans et pakistanais), depuis août2021, contre le Pakistan, etc

Mais je ne suis pas d’accord du tout avec la conclusion de la vidéo, formulée à 13:04: « ..le séparatisme Baloutche pourrait faire éclater un conflit frontalier entre Iran et Pakistan au fur et à mesure que les frontières sont bafouées comme en janvier 2024 »

D’autant moins que l’auteur de la vidéo lui-même explique l’intérêt commun des 2 pays (Iran et Pakistan) dans la lutte contre le militantisme Baloutche, ce que je confirme++

Cette « coopération » (si l’on peut dire) ne date pas d’hier:

« L’Iran coopère avec le Pakistan, depuis la fin de la période Pahlavi, contre les tentations séparatistes des nationalistes du Baloutchistan iranien et pakistanais. Entre 1973 et 1977, l’armée pakistanaise a reçu le soutien du shah d’Iran dans sa confrontation avec les nationalistes baloutches. Celui-ci craignait en effet la contagion du mouvement des Baloutches pakistanais au Baloutchistan iranien . Cette coopération s’est poursuivie sous la République islamique, afin d’éviter que des groupes armés baloutches n’usent de la zone frontalière pour échapper aux forces iraniennes et pakistanaises.

Le flanc Est de l'Iran : opportunités et vulnérabilités

Mohammad-Reza Djalili, Clément Therme.

Revue Politique étrangère, automne 2008.

 

Jusqu’à très récemment, une déclaration du MinDef Pakistanais le 26.06.2024: Khawaja Asif [mindef Pakistan] : "Nous avons le soutien de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme ».

Et pour cause: il y a un gazoduc dans les tuyaux!: Le Peace Pipeline entre Iran et Pakistan (au risque, pour le Pakistan, de sanctions américaines)(thediplomat26.04):

« (…) L’achèvement des 80 premiers kilomètres du projet de pipeline au Pakistan aura des implications géopolitiques et économiques importantes pour Islamabad. S’il se concrétise, il pourrait atténuer les perspectives de crise énergétique du Pakistan et réduire le risque de sanctions financières potentielles. Pour l’Iran, ce projet représente un moyen essentiel d’accroître ses exportations de gaz naturel. Cependant, les sanctions américaines et la menace de mettre en péril le soutien du FMI pèsent lourd et compliquent l’avenir du projet. »

Bref….

Non: Au Baloutchistan, le soucis du Pakistan ce ne sont pas les tensions frontalières avec l’Iran, c’est la sécurité des intérêts Chinois qui s’y trouvent, les enjeux économiques y étant cruciaux pour les Pakistanais.

La sécurité de Gwadar pour commencer, et du CPEC.

Les Chinois ont été clairs (et cela répond à l’un de tes questionnements quelques posts plus haut: « qu’en pensent les Chinois? »):

(bbc Ourdou 23.06)

« (…) Lors d’une visite récente [20-22.06] au Pakistan, Liu Jianchao, ministre des Affaires internationales du Comité central du Parti communiste chinois,  a décrit la sécurité comme le plus grand défi pour l’avenir du corridor économique Chine-Pakistan et a souligné la nécessité d’améliorer la situation sécuritaire pour les investissements [en particulier: la phase II du CPEC]. (…) La Chine n’investira pas davantage tant que la situation sécuritaire au Pakistan ne s’améliorera pas. »

Et bim, aussi sec (le 22.06 même), le PM Shahbaz Sharif annonçait le lancement d’une vaste opération sécuritaire  «l'opération AZM-E-ISTEHKAM» pour éradiquer l’extrémisme et le terrorisme de manière décisive et globale.

Rien de moins…

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(suite):

« Tout le monde » s ‘attendait à ce que l’opé vise prioritairement les TTP, HGB, JuA etc en Khyber Pakhtunkhwa. Et pour cause, c’est LE problème sécuritaire du Pakistan:

(arabnews.pk 02.07.2024)

La province du Khyber Pakhtunkhwa (KP), dans le nord-ouest du Pakistan, est devenue un « épicentre de violences ».

(…) Cela concorde avec les rapports sur l’insécurité généralisée dans la province et un afflux important de combattants du TTP d’Afghanistan au Pakistan. À ce rythme, le contrôle de l’État pakistanais dans diverses parties de la province risque d’être remis en cause,

(…) Les forces pakistanaises ont réussi à démanteler efficacement le TTP et à tuer la plupart de ses principaux dirigeants lors d’une série d’opérations militaires à partir de 2014 dans les zones tribales, poussant la plupart des combattants vers l’Afghanistan voisin, où Islamabad dit qu’ils se sont regroupés. Kaboul nie ces informations.

(…) Au fil des ans, les militants se sont regroupés et ont lancé une série d’attaques de manière routinière, ramenant la situation à l’ère d’avant 2014 », a déclaré Mehsud à Arab News, faisant référence à l’année où le Pakistan a lancé l’offensive militaire à grande échelle Zarb-e-Azb contre les militants dans les régions frontalières de l’Afghanistan.

(…) cette fois, le gouvernement manque de soutien politique et public pour une nouvelle offensive militaire, ce qui pose un défi important pour mener efficacement des opérations antiterroristes contre les militants. (…)

Manque de soutien politique et public, ok. Ainsi:

Asad Qaiser, l'un des principaux dirigeants du PTI [le parti d’Imran Khan], s'est adressé au parlement et s'est opposé avec véhémence à toute nouvelle opération militaire dans la province de #Khyber Pakhtunkhwa. "Nous ne tolérerons aucune nouvelle opération à Khyber Pakhtunkhwa. Le gouvernement devra passer sur nos cadavres avant de lancer une quelconque opération.

Ou bien:

Le gouvernement du KP demande des négociations avec le TTP dans un contexte d'attaques croissantes

Le ministre en chef du KP, Sardar Ali Amin Khan Gandapur [PTI], et proche collaborateur de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, tout en commentant la vague croissante d'attaques militantes, a déclaré que les « négociations » sont la seule voie à suivre et a déclaré que la « guerre contre le terrorisme » actuelle est la guerre de quelqu'un d'autre [la RPC]. Il est temps que les habitants du KP ne mènent pas la guerre de quelqu'un d'autre. Asim Munir utilise cette guerre pour se rendre pertinent, lui et son établissement corrompu, après avoir perdu toute leur crédibilité et leur popularité auprès du peuple pakistanais. [Han!]

De même: La grande jirga tribale pachtoune de Peshawar.

Donc Manque de soutien politique et public, d’accord, et j’ajoute: manque du pognon et des moyens ISR et cinétiques US dont le Pakistan bénéficiait en 2014.

Ils n’ont plus les moyens de faire une Zarb-e-Azb 2.0. çapueduq.

Donc, finalement ce sont les Baloutches qui vont manger:

(thebalochistanpost 30.06) L'armée pakistanaise lance une opération majeure à Kalat et Bolan

Les intérêts Chin, pardon: économiques avant-tout.

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il y a une heure, fraisedesbois a dit :

Mais je ne suis pas d’accord du tout avec la conclusion de la vidéo, formulée à 13:04: « ..le séparatisme Baloutche pourrait faire éclater un conflit frontalier entre Iran et Pakistan au fur et à mesure que les frontières sont bafouées comme en janvier 2024 »

D’autant moins que l’auteur de la vidéo lui-même explique l’intérêt commun des 2 pays (Iran et Pakistan) dans la lutte contre le militantisme Baloutche, ce que je confirme++

il y a une heure, fraisedesbois a dit :

Jusqu’à très récemment, une déclaration du MinDef Pakistanais le 26.06.2024: Khawaja Asif [mindef Pakistan] : "Nous avons le soutien de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme ».

Et pour cause: il y a un gazoduc dans les tuyaux!: Le Peace Pipeline entre Iran et Pakistan (au risque, pour le Pakistan, de sanctions américaines)(thediplomat26.04):

D'accord merci, je m'étais aussi posé la question parce que ça n'avait pas beaucoup de sens vu comme ça.

il y a une heure, fraisedesbois a dit :

Non: Au Baloutchistan, le soucis du Pakistan ce ne sont pas les tensions frontalières avec l’Iran, c’est la sécurité des intérêts Chinois qui s’y trouvent, les enjeux économiques y étant cruciaux pour les Pakistanais.

La sécurité de Gwadar pour commencer, et du CPEC.

Les Chinois ont été clairs (et cela répond à l’un de tes questionnements quelques posts plus haut: « qu’en pensent les Chinois? »):

(bbc Ourdou 23.06)

« (…) Lors d’une visite récente [20-22.06] au Pakistan, Liu Jianchao, ministre des Affaires internationales du Comité central du Parti communiste chinois,  a décrit la sécurité comme le plus grand défi pour l’avenir du corridor économique Chine-Pakistan et a souligné la nécessité d’améliorer la situation sécuritaire pour les investissements [en particulier: la phase II du CPEC]. (…) La Chine n’investira pas davantage tant que la situation sécuritaire au Pakistan ne s’améliorera pas. »

Et bim, aussi sec (le 22.06 même), le PM Shahbaz Sharif annonçait le lancement d’une vaste opération sécuritaire  «l'opération AZM-E-ISTEHKAM» pour éradiquer l’extrémisme et le terrorisme de manière décisive et globale.

Rien de moins…

Comme une horloge! En effet...

il y a une heure, fraisedesbois a dit :

Donc Manque de soutien politique et public, d’accord, et j’ajoute: manque du pognon et des moyens ISR et cinétiques US dont le Pakistan bénéficiait en 2014.

Ils n’ont plus les moyens de faire une Zarb-e-Azb 2.0. çapueduq.

Donc, finalement ce sont les Baloutches qui vont manger:

(thebalochistanpost 30.06) L'armée pakistanaise lance une opération majeure à Kalat et Bolan

Les intérêts Chin, pardon: économiques avant-tout.

Tu penses que les chinois pourraient être tentés d'intervenir en fournissant un soutien ISR et drone à la place de celui des Américains qui n'est plus dispo, ou bien qu'ils ne vont surtout pas mettre les pieds dans ce pot de pus au-delà des ventes de matériel militaire chinois au pakistan?

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il y a 36 minutes, Patrick a dit :

(…) Tu penses que les chinois pourraient être tentés d'intervenir en fournissant un soutien ISR et drone à la place de celui des Américains qui n'est plus dispo, ou bien qu'ils ne vont surtout pas mettre les pieds dans ce pot de pus au-delà des ventes de matériel militaire chinois au pakistan?

ISR et drone: oui, amha sans aucun doute, mais discrètement car « la rue pakistanaise » est très sensible à la « souveraineté ».

Des sources affirment que des drones Chinois sont déployés à PNS Siddique, une importante base aéronavale Pakistanaise située au Balouchistan, chargée de « couvrir » Gwadar.

Base attaquée le 26.03 dernier par la brigade Majeed (constituée de kamikazes) des BLA (Baloch Liberation Army).

Par ailleurs, un/des drone.s ont eté entendus il y a quelques semaines au dessus de la province de Kandahar, fief de « l’Émir reclus » des Taliban, dans le sud de l’Aghanistan.

Le réflexe c’est: les Américains!

Mais les Chinois aussi ont des messages à faire passer aux Taliban:

SCMP 23.05.2024:

La Chine fait pression sur les talibans afghans pour qu’ils cessent leurs attaques contre ses intérêts au Pakistan, agitant la carotte économique

Cela dit, le patron de CENTCOM a aussi effectué plusieurs visites au Pakistan…

 

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