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AIR-DEFENSE.NET

Grande mue dans la grande muette


c seven
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Put... ça frite ferme ici...  ;)

Y a pas que moi qui ait mon quart d'heure colonial...  =)

PS: L'auteur de l'article est tout sauf un militaire, car un militaire aurait appris qu'une phrase c'est sujet, verbe, complément, pas plus. Les adjectifs étant pour les généraux, et encore...  =) Blague à part il devrait apprendre à être plus clair. Pour le reste il justifie l'effort de restructuration des Armées sans dire l'essentiel à mon sens (j'ai lu en diagonale car c'est cass-cou... à lire) : il s'agit, à budget militaire constant, de dégager de l'argent sur les effectifs et le soutien, pour se payer le max d'armements modernes qui sont hélas à renouveler un peu tous en même temps. Sachant par ailleurs que la professionnalisation a surtout concerné l'opérationnel et n'a pas optimisé le soutien autant qu'il aurait fallu. Et en espérant que nos CEMA, CEMAT etc. auront leur mot à dire sur certains choix et la mise ne œuvre de tout ça, car si on laisse faire les technocrates, ça craint... ;)

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"Il lui faut donc concilier un devoir lié à son rang avec des contraintes liées à son état réel, sans perdre de vue que les sacrifices qu'elle consent pour tenir son rang lui assurent un crédit très supérieur à ce que devrait lui permettre, en Europe et dans le monde, son état réel. C'est donc pour elle un investissement de premier ordre."

= "il faut faire ce qu'on doit dans les limites de ce qu'on peut, sachant que ce que ça coûte permet d'être plus fort que ce que notre taille et notre état nous autorise".

Ce qui revient à dire que nous devons faire quelque chose, mais que c'est limité par le pognon dispo; de plus, la défense, c'est utile, ça donne des arguments qu'on ne pourrait pas sortir si on n'avait que notre bite et notre couteau.

Il vient de donner la version "pour les nuls" de ce qu'est une défense. Il sous-entend aussi, dans la ligne de la RGPP, que la France doit se cantonner à un rôle modeste parce que notre état serait si catastrophique que la définition de la défense par le président est le parfait équilibre des moyens et des ambitions. Le tout est emballé dans du jargon bas de gamme dont le lexique se trouve dans toutes les grandes écoles, merci pour elles.

Mais grosso modo, c'est une grosse tautologie avec un petit sous-entendu général et creux: "le privé est le modèle et y faut pas que ces trucs coûtent même s'il faut les faire". Bref, "il faut être puissant, il faut pas que ça coûte, et mon staff saurait gérer toute cette pétaudière, lui".

Le mot d'ordre que je déploie est "JE BAILLE".

Je rappelle au passage que certains pays, malgré un endettement supérieur au nôtre et des problèmes tout aussi graves, maintiennent des efforts de dépense hors de "leur moyens" si on écoute Môssieur l'expert es Figaro: le Japon en particulier, mais aussi la Corée, ou l'Italie, ainsi que la Grèce. Pourquoi? Parce que réfléchir en termes de moyens revient à regarder le problème par le petit bout de la lorgnette, ce qui revient à se gourer sur l'ensemble. Une défense, c'est avec une justice le premier besoin et la raison d'être d'une communauté humaine. Aujourd'hui, nous avons cette chance historique de n'avoir pas de risque imminent d'invasion directe et de pouvoir gérer les menaces de plus loin; mais celles-ci n'en sont pas moins réelles (contre le pays, ses ressortissants, ses alliés, ses intérêts, ses axes d'approvisionnements, ses exportations, son mode de vie, son indépendance, ses idéaux....) et doivent être traitées. Hors, traiter loin revient plus cher. Mais quand on doit traiter loin, on se rend compte que le sujet devient étranger à tous dès lors qu'il n'est plus directement perceptible: pour le premier gland venu, c'est le genre "les boches et les soviets sont plus dangereux". Pour le techno-gland ci-dessus cité, c'est juste un moyen de parler un ton plus haut, un gadget de puissance, au mieux un argument pour caser des contrats. On oublie juste le principal et l'essentiel au nom d'une absence de culture et de compréhension en matière de défense.

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non Jojo, ça frite pas trop en fait. La dead line est selon moi encore très loin, puis Berkut veille  ;) !

Pour le texte du camarade Carmoy, je retrouve bien là le « parlé vraie » que je rencontre régulièrement dans le secteur industriel privé depuis ma reconversion civile…

Pour ma part je considère ce texte comme un essais de verbiage appliqué à un domaine que visiblement l'auteur ne maîtrise pas. Du reste peut-on reprocher à Hervé de Carmoy de s’essayer sur ce terrain là ? Après tout je ne verrai pas d’un si mauvais œil que d’autres de sa trempe fassent de même. A l’heure ou tout et rien ne se dit sur l’application de la RGPP notamment appliqué à la défense, l’agitation d’idées en général et le débat en particulier qui « peut » s’en suivre ici ou là sont positifs.

Positifs d’abord car les différends sons de cloches (je ne parle pas des intervenants, hein) permettent d’appréhender des opinions diverses, des éclairages autres que les siens. Ensuite parce que ces différends débats permettent de vulgariser le sujet, et par là même apporter au mieux des connaissances à ceux pour qui la problématique d’ensemble n’est perçue que par le « petit bout de la lorgnette ». Je sais, je suis rêveur parfois. Cette bafouille du camarade de Carmoy n’a finalement de crédibilité que ce que chacun voudra bien y voir, ou y comprendre, Landerneau y survivra.

Ce topic est rafraîchissant sur la forme et sur le fond, je l’apprécie par sa vigueur et son « non moutonnement » des intervenants.

Messieurs les modérateurs, pitié, encore un peu..... ;)

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"Du reste peut-on reprocher à Hervé de Carmoy de s’essayer sur ce terrain là ? "

Oui, parce qu'il écrit mal, c'est dans ces moments là qu'on comprend l'adage:"ce qui se conçoit bien s'énonce clairement " et qu'on est forcé de convenir avec son prof de français du lycée que, oui, décidément, le style ça compte autant que le fond.

Le problème de Carmoy est que son texte n'ouvre aucun débat, c'est juste une justification des mesures qui vont être prise.Ah, vous savez tout ça c'est cher, la France est un petit pays, on ne peut pas tout avoir, etc.Bref, on nage dans la rhétorique  de la démission alors qu'au contraire une réforme d'ampleur devrait être soutenu par une vision cohérente de l'avenir.

Enfin bref, de toute façon les démocraties et la strategie intégrale  ça fait deux

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Comme je l'ai dit, le texte n'est pas une analyse, c'est le vague justificatif d'une position et d'une optique déjà décidées. Il est de fait résumable en 2 lignes et elles ne sont pas de M. de Carmoy.

Pour paraphraser l'adage, je rappellerai les mots de Talleyrand à propos de la lourde note diplomatique (40 pages: une note, ce n'est pas un dossier technique traitant des aspects juridiques, politiques.... C'est juste une position de principe) envoyée par la Hollande face à l'indépendance de la Belgique, afin de la garder sous son contrôle: "quand on a raison, on n'écrit pas 40 pages". Ne me faisant pas plus diplomate que le très (mal)saint patron de la diplomatie, je lui rends hommage et laisse ses mots faire la leçon pour les sophistes de bas étage qui pensent dire quelque chose en le délayant (et fort mal). Il n'y a qu'en amour qu'il faut broder sur un seul mot.

Hé, C-seven! Tu vois, du texte que tu envoies et dont pas mal semblent croire qu'il s'agit d'une baudruche (ce que je soutiendrais mordicus même si j'étais seul contre tous :-\), on fait un topic fourni où les dérapages ont été contrôlés (hommage à l'ange modo de la mort  8)); la magie du débat, sans doute. Comme quoi, un autre adage est respecté: "quand y'a rien à en dire, le mieux à faire, c'est d'en parler"  :lol:.

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J’aimerais revenir sur un point des nombreux points discutable de ce texte.

Il lui faut donc concilier un devoir lié à son rang avec des contraintes liées à son état réel, sans perdre de vue que les sacrifices qu'elle consent pour tenir son rang lui assurent un crédit très supérieur à ce que devrait lui permettre, en Europe et dans le monde, son état réel. C'est donc pour elle un investissement de premier ordre.

Voila ce que je comprends de cette phrase et plus particulièrement cet extrait (passage souligné)

Sommairement. Notre pays joue un rôle de 1er plan mais en réalité n’en a ni les capacité ni le crédit.

Je me demande tout de même comment depuis plus de 2000 ans il a fait pour faire parti du centre du monde et du jour au lendemain perdre cette position.

Bon soyons réaliste, ça place tout comme celle du reste de l’Europe a été fortement altérée et le centre du monde a tendance à ce « délocalisé ».

Mais cela relève aussi de la volonté de nos politique ou de leur manque de volonté et là dans ce texte on nous explique que, il n’y a rien à faire et que ce n’est pas leurs faute mais celle du reste du monde (ce qui soit dit en passant est très à la mode avec le gouvernement actuel « c’est pas d’ma faute si la conjoncture actuel vas mal j’peu rien y faire, c’est ballot pour vous… »).

C’est d’un fatalisme tout de même pour eux il n’y a que des problèmes et pas de solutions (c’est pourtant bien connu « s’il n’y a pas de solutions c’est qu’il n’y a pas de problèmes »…), on dirait des moudjahiddins ils tire en l’air et prient pour que ça retombe sur leurs ennemies.

Sinon je pense que presque tout a été dit sur ce texte  O0

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En fait, on peut rester dans le sujet en l'abordant sous un autre angle: le Figaro vient par cet article de prouver une fois de plus l'inanité de la presse quotidienne, particulièrement sur les questions de stratégie. On fait parler un béotien qui, pour se donner de l'importance ou pour faire croire qu'il dit quelque chose, noie le non-propos sous une logorrhée de jargon mal ajusté.

Pour exemple, je vais donner dans l'anecdote: à la sortie de Sciences Po (du moins de mon temps) comme à l'entrée de l'ENA, il existe une épreuve très caractéristique des grands corps. C'est le Grand Oral. Une façon de vous le présenter serait de vous dire qu'il peut porter, bien qu'il puisse se centrer sur des matières données (et au sens Sciences Po, c'est un terme très vague englobant beaucoup plus que la matière elle-même), sur à peu près n'importe quoi. Tout le monde sait qu'il est impossible de tout préparer et bûcher, mais l'épreuve par de l'a priori qu'on fait comme si. C'est avant tout un test de méthode.

Un ami fut ainsi interrogé, au milieu de batteries de questions diverses allant de la méthode de comptabilité publique à l'icône qu'est la princesse Leia (authentique), sur l'histoire et la vie politique du Bélize. Je casse le mythe: personne ne connaît rien au Bélize et tout le monde s'en tape, au milieu de l'océan des connaissances sur absolument tout qu'on doit emmagasiner. Mais il faut faire un thème dessus et ne pas se laisser démonter. Alors on y va dans les clichés sur un pays centre-américain, un micro-Etat, le climat et son influence sur l'économie, la géographie, les divisions ethniques.... Et on orchestre l'organisation du non propos en une espèce de plan qui crédibilise cet ensemble chancelant. Plus on pédantise (sans en faire trop), moins on fait de "euh", plus on a l'air de pouvoir assurer, et plus lefait de n'être pas capable de sortir un nom de ville, de personne, de parti, un événement réel ou une date, s'efface au profit  de l'efficacité de la méthode, de la rationalité de la présentation, de la maîtrise du propos.

C'est sans doute un excellent test de méthode, d'agilité mentale  et de maîtrise de soi(le grand creux que j'ai servi aux examinateurs en 2000 sur les spécificités culturelles des programmes de divertissements européens: arriver à parler du PAF dans une perspective culturelle reste à mes yeux un exploit personnel). Mais cela renvoie au plus vieux démon de la démocratie et de la vérité dans le débat et la chose publique: il suffit de lire ou relire Platon pour s'en convaincre. Le Protagoras, le Gorgias, la République ou le banquet sont les meilleurs exemples du vol de la parole publique par les experts, non d'une spécialité, mais du discours: les sophistes. Le genre de mecs qui ont progressivement accaparé le débat et la décision en prétendant apprendre leur métier aux charpentiers, médecins, marchands.... tout en ne sachant rien faire eux-même hors réfléchir et discourir. Et cela à seules fins de récolter fric et pouvoir pour eux-mêmes, au seul nom du fait qu'ils savaient mieux parler de divers sujets. Certains s'imaginaient même que cette maîtrise de la parole leur donnait autorité sur les matières dont ils traitaient, et qu'ils devaient être au pouvoir pour le bien général.

C'est à ce processus mortifère du débat public que nous assistons: il est lentement monopolisé par un ensemble de professionnels du discours qui trustent les espaces de discussion (médias essentiellement) et je doute qu'Internet puisse compenser.

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Tancrède tu viens de dire ce que je dénonce depuis longtemps. Dans la formation intellectuelle de nos élites, et ça commence dans le secondaire avec les dissertations, on privilégie la forme sur le fond. Celui qui est capable de faire impression sur un sujet qu'il ne connaît pas, ou celui qui sort un raisonnement structuré sur un sujet qu'il a potassé pendant deux jours, se voient attribuer des bonnes notes. Résultat, l'impression que survoler brillamment un sujet suffit pour être bon et prendre les bonnes décisions s'installe dans l'esprit de l'étudiant. On en vient à mépriser les spécialistes, et à croire que son petit tas de cellules grises généralistes va suffire à tout pour voir vite et faire le bon choix. On encourage la dextérité dans la superficialité. En plus le mythe de la méthode cartésienne qui préserve de l'erreur a la vie dure.

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Faut pas tomber d'un extrême dans l'autre: la dissert, la pensée structurée, le raisonnement contradictoire.... sont d'excellentes méthodes de formation intellectuelle qui évitent le raisonnement spécialisé. La spécialisation technicienne, qui est l'opposé de cette méthode, a aussi ses dérives détestables tout aussi dangereuses pour le débat et l'intérêt publc: ce sont les idiots savants, les super-spécialistes arrogants et persuadés que leur discipline dépasse les autres, que leur expertise s'affirme au-dessus et qu'on ne peut pas les remettre en cause. C'est le paradigme de la lame trop affûtée. On en voit les pernicieux effets partout, jusqu'à la caricature du "moi j'agis, je cause pas" qui justifie souvent les pires conneries.

Les diplômés d'écoles de commerce (dont je suis aussi  8)), particulièrement les financiers, mais aussi les comptables, les ingénieurs spécialisés et les experts de tous poils sont tout aussi dangereux que les généralistes. Ce qui compte, c'est l'ouverture d'esprit, l'écoute, la modestie personnelle, le regard critique (avant tout sur soi-même), la maîtrise de son ambition.... Si un pays avait inventé la bonne sélection durable des élites, ça se saurait. Les USA souffrent de plus en plus de l'absence de débat contradictoire et du vol du discours public par les diplômés de Lawschool et spin doctors, tout comme les Brits. En Allemagne, si t'es pas un "Herr Doktor" tu ne fais pas ton chemin dans un parti....

La méthode cartésienne est bonne en soi, et l'examen critique est par essence la voie la plus équilibrée; tout dépend de ce qu'on en fait et de ce que les voleurs de parole en font. J'ai pas vu de discours équilibré ni de méthode cartésienne depuis un bail en politique (Rocard est le dernier à avoir essayé un débat public honnête, après Mendès France et De Gaulle; ça lui a pas réussi).

Tout est question d'esprit critique et d'accès à la parole, ce que les méthodes de communication permettent de moins en moins.

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Justement Jojo

L'intêret de l'enseignement de l'IEP c'était d'arriver à amener des lycéens parfois mal dégrossis à réfléchir et à ordonnancer des idées.

Il ne suffit pas d'être un Pic de la Mirandole encore faut-il savoir faire passer le message et aller à l'essentiel en le faisant clairement ressortir.

Nous sommes là aux antipodes de "la com" qui dirige aujourd'hui la vie politique, pipole, et administrative ...

Sujets de grand O:

"l'énarchie"

Il y a déjà 24 ans...

Comme quoi le débat n'est pas récent  =)

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Je ne prône pas le remplacement des généralistes par les experts. Soupir...

C'est pas évident de discuter sur un forum informatique... Ou alors il faut faire des interventions d'une page pour fermer toutes les portes restées ouvertes.

Tiens ce que je pense au fond, le voici dit par beaucoup plus grand que moi :

Souvent (…) l ’intelligence n ’accepte pas de faire à l ’instinct sa part. Dominatrice absolue de la spéculation, elle refuse de partager l ’empire de l ’action et prétend s ’imposer seule (…). Une pareille tendance, il faut le noter, exerce une attraction singulière sur l ’esprit français. Curieux et compréhensif, il a

besoin de logique, aime enchaîner les faits par des raisonnements, se fie à la théorie plus volontiers qu ’à l ’expérience. Ces dispositions naturelles, (…) font fleurir, chez nous plus qu ’ailleurs, les « doctrines d ’écoles », que leur caractère spéculatif et absolu rend à la fois séduisantes et périlleuses et qui nous ont coûté si cher.

Charles de Gaulle, Le Fil de l ’épée, 1932.

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Le problème Jo est que le sophisme et "l'amour de la théorie" peuvent se cacher aussi sous le discours "technique".

Il suffit d'étudier les préparatifs / justificatifs de l'offensive du Chémin des Dames par Nivelle, pour s'apercevoir à quel point la théorie et y compris sous la forme du discours tecnique, peut nier les faits..... =D

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Encore plus court que De Gaulle, il y a Audiard: "un intello assis va moins loin qu'un con qui marche". Si l'on joue les pointilleux, on peut ajouter que le jour où l'intello se lève, y'a une chance qu'il trouve la bonne direction  ;). Il est vrai que les doctrines d'écoles font des dégâts; mais elles les font partout et pour tous. Et il y a aussi des empiristes en France. C'est d'ailleurs très marrant de les voir s'affronter en direct dans des organisations aux mêmes aspirationset inspirations fondamentales. Je prends l'exemple particulier des francs-maçonneries, où s'opposent la maçonnerie dite "spéculative" (les obédiences que l'on connaît -Grand O, Grande Loge, GLNF-, les "grands penseurs" se pougnant sur les grandes idées de l'univers) et la maçonnerie dite "opérative" (Tour de France, Compagnons du Devoir). La première, expression des grands corps et des formations d'élites républicaines (auxquelles il ne faudra jamais enlever leur mérite) n'a jamais eu que mépris pour la seconde qui pourtant charrie toutes les traditions et la continuité historique de l'origine, mais surtout, et c'est méconnu, de grandes réalisations économiques et sociales.

C'est un micro-exemple, mais il est souvent révélateur des comportements de castes, qu'on retrouve ailleurs (encore une fois, les Lawschools et les castes de communicants politiques aux US en sont la caricature) qui s'enferment, s'autoreproduisent et ne réfléchissent plus qu'entre elles.

La pensée de système est moins vraie qu'à l'époque que critique De Gaulle, moment très particulier de l'histoire de France (IIIème République essentiellement, avec une vraie influence jusqu'aux années 70) lié à la conjonction de plusieurs facteurs: mythologie du Progrès et des sciences, mise en exergue de l'Education Nationale et de la méritocratie, avec sacralisation conséquente des grands corps, stratification et entranchements des clans d'écoles dans la vie politique.

Mais faut pas verser dans la critique autocentrée: les autres aussi ont été victimes de ces choses, et pas à un degré moindre (mais les conséquences en période de guerre se voient moins quand on est protégé par la Manche ou l'Atlantique).

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Jojo

Pour recentrer, je préciserai ma position en disant qu'il ne faut jamais opposer fond et forme, parce la forme est tout aussi déterminante que le fond: la forme n'est pas la même chose que l'apparence. La forme, c'est l'organisation d'un sujet, sa construction, la mise en valeur des ses points clés.... Si on met tous les points d'un sujet sur le même plan, le fond perd sa force.

Ce que tu critiques, et nous avec, je crois, c'est l'apparence et la dilution de la réalité des sujets sous des alignements de caricatures, de clichés, de faux semblants, de faux fuyants, de facilités, d'abus et de slogans qui passent bien dans un média, aux dépends du propos lui-même. Exemple, on pose une question précise à Jack Lang sur les réformes nécessaires dans l'école, il vous noie le poisson par un exposé de 10 minutes sur le merveilleux métier d'enseignant, son importance capitale dans la formation de citoyens et d'actifs, la noblesse de son sacerdoce, l'âge d'or des hussards noirs de la République.... Mais de la réforme, rien du tout, sinon en conclusion de l'exposé, un truc du genre "il faut des réformes bien sûr, mais concertées". Et puis rien. Mais il a parlé 10 minutes, le journalistes n'a ni les couilles ni l'intellect pour lui dire qu'il n'a répondu à rien; et de toute façon, il n'a plus le temps et a d'autres questions à poser. Si on demande à Lang pourquoi les IUFM sont nazes et les gosses incultes, il se lance dans une colère aussi noire que feinte, s'indigne et balance 3 contre-exemples anecdotiques avec une leçon de morale sur la perfetion des profs. Au besoin, il recite son exposé précédent sur la noblesse du service publique.

D'un débat sur l'autre il se contredira sans la moindre vergogne et sans qu'un journaleux ne lui mette le nez dans sa merde: j'ai déjà entendu le dit Lang opposer le budget de l'enseignement et celui de la défense, notamment le 2ème PA, et 2 semaines après, affirmer d'un ton impérieux la nécessité vertueuse de renforcer l'effort de défense pour servir de modèle européen et avoir un 2ème PA pour pouvoir influer en permanence sur des régions critiques et ne pas laisser les Ricains fare ce qu'ils veulent.

Le fait est qu'il n'est pas question ici d'écoles de pensées, parce qu'il existera toujours des dogmatiques dans tous les domaines, des écoles de pensées envahissantes et des absurdités à la mode dictant certaines façons de faire et de penser. Il n'est pas question ici non plus d'opposer le fond à la forme car ces deux choses sont les 2 faces d'une même médaille. Il est question de l'inanité de l'agora moderne, principalement le système médiatique, où de facto le débat contradictoire n'existe plus pour de multiples raisons: les politiques ont toutes les attaques et parades pour mieux ne rien dire mais occuper l'espace et réduire leur position à des slogans stupides (voire le sort fait au mot "libéralisme") mais porteurs et efficaces. Les journalistes ne prennent jamais le contrepoint (absence de qualifications, lâcheté, carriérisme, puissance des annonceurs ou des propriétaires....) et deux avis contraires sont rarement mis en place sur un même sujet. Les droits de réponse sont rares, et de toute façon décalés dans le temps. Le média le plus efficace, la TV, n'est là que pour offrir quelques minutes d'invectives stériles entre chaque partis (sur des positions binaires et très définies, sinon ça passe pas) et se cantonne aux aspects superficiels. La hiérarchisation des sujets dans tous les médias (théorie de l'agenda: de quoi on parle, dans quel ordre, et de quoi on ne parle pas) est nullissime et le choix des "experts" est rien moins que discutable: pourquoi M. de Carmoy a t-il été chargé d'écrire un truc en lieu et place de vrais experts de la défense, de la stratégie ou des organisations publiques? Pourquoi aucun journaliste ou autre "expert" n'est là pour envisager le même sujet d'un autre point de vue?

Bref, on pâtit du vol de la parole publique, de l'absence de possibilité de mettre le nez des politiciens, experts, journaleux, syndicalistes et associatifs dans leur propre caca, de leur exposer les conséquences de leurs actes ou les faiblesses de leurs projets. Le droit de suite devrait être un devoir systématique et la critique argumentée un absolu. Aucun politicien ne devrait pouvoir faire son speech comme il l'entend. Ca vaut aussi dans les grandes boîtes où on peut voir tout autant de lourdeurs administratives, de branches ou de situations entretenues pour rien, des points clés vendus ou sacrifiés au nom d'une vision de court terme et des AG trustées par du jargon creux qui ne veut dire que "allez vous faire foutre", des consultants surpayés en place quasi à demeure pour des résultats douteux.... Un patron comme Jack Welch (un très dur, mais un bon) a passé sa carrière à lutter contre cela: General Dynamics est, en dépit des opinions boursières, un trust aux milles métiers et spécialités (ce que haïssent les financiers), privilégiant la reconversion au licenciement (du moins sous Welch), essayant de prévoir au-delà de 5 à 10 ans, progressant moins par acquisition que par investissement interne. St Gobain a fait de même depuis les années 70 (pas un licenciement économique en 30 ans).

En définitive, les journalistes sont les premiers fautifs: le blabla creux, les jargonneux et pseudo-experts ne sont que la conséquence de cela. Du remplissage parce qu'il faut bien vendre du papier ou de l'espace publicitaire, même après que la décision ait été prise sans débat. Nous sommes aussi fautifs de laisser l'espace public trusté par ces connards: on a, au final, les gouvernements qu'on mérite.

Si l'on n'a pas accès au débat, on organise le sien sur le Net, on boycotte les élections en masse, on refuse de regarder la TV, on se cultive, on se remet en cause.... Mais il faut le faire en larges groupes pour forcer l'attention: pourquoi pas créer des syndicats de citoyens réclamant un vrai débat public et les coupant, les interrompant net chaque fois qu'ils se lancent dans leurs tactiques habituelles. Un "Que Choisir" de la politique, quoi.

Mais y'a peu de chance que ça se fasse à une échelle significative, et c'est pourquoi les plus lucides continueront à sentir la sodomie chaque fois qu'ils voteront, écouteront un politicien, un syndicaliste (MEDEF compris) ou un "expert", ou liront une "analyse" dans un journal. A croire qu'on y prend goût.

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Nous sommes aujourd'hui quasiment les seuls (avec le Luxembourg) à avoir un discours qui privilégie une dynamique de l'offre et un crédo "libéral" avec tout ce que celà sous-tend en France (qui n'est vraiment pas un pays de culture libérale).

Berlusconi vient d'injecter 300 millions d'euros dans Alitalia pour sauver l'entreprise et empêcher sa reprise par AF/KLM...

Aux USA les Reganomics ont été remerciés dès 1985. Une des grosses critiques que l'on fait à Greenspan c'est d'avoir encouragé le crédit à risque et par là même d'avoir injecté un argent "facile" dans le système.

Il y a une ambiguïté aujourd'hui entre une volonté de réforme souhaitable et nécessaire et un fond dogmatique complètement pervers qui encourage le creusement des écarts entre les riches forcément "bosseurs" et les plus pauvres forcément fautifs (glandeurs ou inaptes).

En fait les valeurs essentielle que sont la convivialité et la solidarité disparaissent sous prétexte que ces valeurs encouragent le laxisme et le je m'en foutisme. C'est une erreur grossière. Ces valeurs existent dans de nombreux pays et notamment dans les pays dotés de vieilles cultures (Inde pays musulmans entre autres -oui je sais exemple sensible). C'est l'individualisme qui corrompt et qui est une source d'affaiblissement social.

Vous verez quand nous arriverons à l'âge de la retraîte.

De plus les clichés, la communication foisonnent dans un milieu où la réflexion et le débat ont cessé.

On caresse les gens dans le sens du poil on ne veut pas de vagues on a peur de déplaire ...

On en viendrait même à craindre le "lobby des fonctionnaires" (lu chez JDM);

La crise de lisibilité et le sentiment que la forme prime le fond aujourd'hui viennent de là ...

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Chaque millieu génère ses jargons et ses structures sémantiques. En général chaque jargon recouvre tout un ensemble de postulats dont l'étude a été faite par ailleurs, et qui ont une signification assez précise sur laquelle il n'est pas la peine de revenir.

Par exemple 'équipe projet', 'management participatif par objectif' (à ne pas confondre avec la "démocratie participative  =D), 'hiérarchie transversale', recouvrent des chapitre entiers avec des règle et de préceptes que tout le monde ne connait pas forcement.

Je le sais car j'ai fait un stage de rééducation et d'endoctrinement qui m'a ouvert les yeux alors que je vivais dans l'obscurité  =D (ça va G4 là?)

Maintenant si on s'intéresse au fond plutôt qu'à la forme, et si on regarde bien, ce texte mais aussi beaucoup d'autres de la même veine sont en fait incroyablement radicaux! (Tout au moins par rapport au rytme habituel de la chose publique)

Et c'est bien souvent le cas dans ces rapports de "management du changement", ou la question c'est même plus de savoir s'il faut chambouler mais comment on va manager les changements/restructuration/sauvetage en deux ans max, et avec quelle stratégie. Là c'est juste un cas de plus appliqué à l'armée.

C'est radical dans le changement, radical dans la réforme, radical dans l'action.

J'ai rien contre ce M. de Carmoy, mais bizarrement, dans le genre "efficacité et parler vrai", je suis persuadé qu'un non expert comme Christian Blanc aurait pu, sur le même sujet, exposer une vision autrement plus consistante.

Je me demande si c'est possible sans passer pour un dangereux extrémiste (comme moi)

Parce que si l'habillage (verbeux) crédibilise le discourt et lui donne une habillage, il n'en reste pas moins radical.

Un peu ce que certain reproche au fonctionnaire, sauf que ici c'est une qualité

Oui, c'est vrais. C'est la même chose sur la forme. Quand au fond c'est différent. Si ici le jargon cache le changement et la réorganisation dans ce que cette expression a de plus radical, j'ai bien peur que dans l'autre cas le jargon cache bien plutôt l'immobilisme et l'impuissance.

Comme là:

Bof peine perdue a expliquer à certains  que la dichotomie sémantique et idéologique en mode : "mon bord est le meilleur, les autres en face sont des boulets" est dans la droite ligne de ce qu'il ne faut pas faire : à force de tout catégoriser dans des grandes cases non adaptables, non miscibles les unes aux autres, c'est là qu'on va droit dans le mur

La gestion c'est pas avec une hache que ça se fait....et l'armée comme tout structure/organisation complexe étatique ou privée a besoin d'un equilibre fonctionnel, doctrinale et organisationnel

Traduction perso: rien n'a été fait depuis 20 ans mais il faut prendre encore 20 ans pour réfléchir et ré-inventer la poudre car c'est "complexe". Et en même temps ceux qui sont habitué au management du changement et aux restructurations n'ont pas leur mot à dire.

La "complexité", la "fragilité du corp social" - entendre la "fragilité du corp social des fonctionnaire", la méthode de concertation ou ce n'est même pas la méthode qui est mise en concertation par les exécutants, mais l'objectif lui même, et autre conneries, bla, bla, bla)

Avec l'ossification qui en découle tout ça est ensuite théorisé comme si l'impossibilité de changer quoi que ce soit était une fatalité, un fléau avec laquelle il faut vivre comme les sauterelles et le paludisme.

Du reste peut-on reprocher à Hervé de Carmoy de s’essayer sur ce terrain là ? Après tout je ne verrai pas d’un si mauvais œil que d’autres de sa trempe fassent de même. A l’heure ou tout et rien ne se dit sur l’application de la RGPP notamment appliqué à la défense, l’agitation d’idées en général et le débat en particulier qui « peut » s’en suivre ici ou là sont positifs.

Positifs d’abord car les différends sons de cloches (je ne parle pas des intervenants, hein) permettent d’appréhender des opinions diverses, des éclairages autres que les siens. Ensuite parce que ces différends débats permettent de vulgariser le sujet, et par là même apporter au mieux des connaissances à ceux pour qui la problématique d’ensemble n’est perçue que par le « petit bout de la lorgnette ».

+1

Quand des pontes s'arrogent le droit exclusif de pontifier sur un domaine qu'on leur a confié par le pays , et qui concerne tout le monde, c'est bien souvent qu'il est temps d'apporter de la biodiversité et du 'béotiens' là dedans.

Bon disons que pour faire la guerre l'armée est seule à avoir son mot à dire mais pour manager le changement, il y a des pro qui ont beaucoup plus de RETEX et une culture forte dans ce domaine. Leur point de vue est intéressant – au moins.

Le débat, l'échange d'idée, l'échange des "culture" différentes de travail, les approche diverses pour traiter des problèmes similaires, faire fructifier tout ça plutôt que ronronner.

D'autant que ces pro' de la restructuration et du changement sont particulièrement bien à leur place en ces périodes de réforme.

Comme M. Christian Blanc (il est le bienvenu ici  =)). C'est le type même de manager qui a su faire passer Air-France du statut d'Alitalia à ce que c'est aujourd'hui (je me demande ce qu'il branle au Grand Paris à gérer les Velov' en cette période de réforme, soit dit en passant...)

Abaisse toi devant tes nouveaux maitres hoooo serviteur de l'état. Fait leur allégence pour ton bonheur. ANDERSEN CONSULTING est le nouveau phare qui éclaire la pensée, fie toi a Lui    :lol:

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Mais là encore histoire et culture doivent être rappelées.

La France est jacobine, interventionnistes, réglementariste depuis des siècles ...

Faux et vrais en même temps. En plus de la période de l'après guerre une période dont je suis fan c'est la période 1890-1914. Une période de croissance extraordinaire. Alors la France avait plus d'avions et d'automobile que tout le reste du monde réunis, elle était leader dans les secteur d'avenir, quaziment dans tous les secteurs, ce tout en alphabétisant 50% de la population d'origine rurale et en préparant la victoire contre l'Allemagne. Ca, sous un gouvernement radical socialiste...

Il y a eu un foisonnement entreprenarial incroyable, des groupe comme Peugeot, Renault, Panhard, Schneder, et une foultitude d'autre ont été créés à cette époque.

Je prends l'exemple particulier des francs-maçonneries, où s'opposent la maçonnerie dite "spéculative" (les obédiences que l'on connaît -Grand O, Grande Loge, GLNF-, les "grands penseurs" se pougnant sur les grandes idées de l'univers) et la maçonnerie dite "opérative" (Tour de France, Compagnons du Devoir).

... et ils ont tous en commun de chercher à se mettre à l'abris de la sélection naturelle qui élimine la médiocrité grace à un réseau de copains et de coquins. Spécialisé ou généraliste ou quoi que ce soit, une élite n'est jamais parfaite ou plutôt ne le restera jamais dans la durée. C'est le processus de sélection qui ferra la différence. Ce que tu site ci-dessus fait aussi partis de nos maux AMA. Lors du procès de la défaite effectué par Pétain contre les généraux, on a beaucoup reproché à l'armée d'être 'infestée' de franc-maçon. Bien que ce régime était détestable: c'est probablement vrais.

Pas que ce soit un mal en soit sur le principe même, mais encore une fois à cause des graves distortions que ça occasionne dans le processus de sélection des élites, la promotion de l'excellence et l'élimination de la médiocrité.

A contrario De Gaulle, son mouvement et le remplacement des élites qui en a découlé après 1945  jouait beaucoup moins à ce petit jeu pervers.

Nous sommes aujourd'hui quasiment les seuls (avec le Luxembourg) à avoir un discours qui privilégie une dynamique de l'offre et un crédo "libéral" avec tout ce que celà sous-tend en France (qui n'est vraiment pas un pays de culture libérale).

Pascal: à mon avis il y a aussi une désinformation de gauche habituelle qui a tendance à mettre le tampon "néo-libéral" sur toute veleité de réforme pour la discréditer et ne rien changer. Bien sur que ça existe mais ça fait partis de la diversité des opinions qui s'exprime dans un débat dynamique. Et il n'y a aucune raison que cette opinion soit muselée par une espèce d'ostracisme de gauche, pas plus qu'une autre en tout cas.

Mais cette opinion est minoritaire y compris au gouv'. Madelin n'en fait pas parti.

Un vrais libéral ne chercherait pas à réformer. Il privatiserait pour se débarrasser du problème et basta. Cerait-ce à dire que la recherche de l'efficacité et la réforme est de droite et la gabegie de gauche? Ce serait insultant pour eux.

L'inefficacité n'a jamais été bonne pour l'économie sinon ça se saurait. Ou alors il y a vraiment des prix Nobel qui se perdent.

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Tancrède je suis d'accord à 100% avec ton dernier post. Fort bien dit par ailleurs. ;) Ton passage sur Lang colle exactement avec ce que je pense. Jack Lang est un beau parleur, un homme humainement chaleureux et sympathique, mais qui n'a jamais eu le courage de réformer son ministère car -je crois- il ne supporte pas de ne pas être aimé. Et agir l'aurait été au risque de l'impopularité.

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Ahhhh Jo tu mets le doigt là où çà coince!

Accepter de ne pas être aimé. C'est le fond du problème.

Si on est pas aimé on court le risque de ne pas être réélu.

Quand on est ministre donc désigné si on est pas aimé on plombe le discours et l'image de l'élu (le pdt) donc on gicle. Claude Allègre est de ce point de vue l'exemple le plus malheureux qui me vient à l'esprit. Malheureux car ce gars là avait vraiment une vision (et il était de gauche en plus)....

Vous me direz certains sont aimés et gênent aussi exemple notre Premier Ministre... :lol:

Il est remarquable de voir que dans les sondages d'opinion les gens les plus aimés sont ceux qui sont les plus ternes ou dont l'action est souvent la moins notable...

Cà induit beaucoup de chose.

PAS DE VAGUES et on y sera encore la prochaine fois...

Sarko dit vouloir se démarquer de çà

Dont acte s'il s'engage vraiment dans une voie volontariste ...

Pour l'instant notamment en matière de Défense çà n'en prend pas le chemin...

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Si l'on n'a pas accès au débat, on organise le sien sur le Net, on boycotte les élections en masse, on refuse de regarder la TV, on se cultive, on se remet en cause.... Mais il faut le faire en larges groupes pour forcer l'attention: pourquoi pas créer des syndicats de citoyens réclamant un vrai débat public et les coupant, les interrompant net chaque fois qu'ils se lancent dans leurs tactiques habituelles. Un "Que Choisir" de la politique, quoi.

Fouhouillouille un rebelle soixante-huitard ! je vais devoir surveiller ce débat de près  :lol:

Il est vrai qu'avec un forum on peut essayer de concilier la forme via les participants qui connaissent les arcanes de la rhétorique et le fond via les techniciens/experts des sujets abordés dans un esprit de saine confrontation/association. Le problème est qu'en dehors de ces espaces de débats, dans les couloirs où se prennent les décisions ce soit plutôt un esprit de corporation qui domine.

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Oui Berkut, Tancrède vire gaucho et agitprop, faut faire gaffe, d'ici à ce qu'il nous propose un 2° PA genre PH Jeanne d'Arc relookée, y a pas loin... :lol:

Pascal, je crois qu'Allègre n'était pas assez faux-cul pour faire de la politique car dans le fond l'électeur souhaite qu'on lui parle vrai mais renvoie chez lui celui qui le fait. On a le pouvoir politique qu'on mérite, Tancrède a raison. Il fallait par exemple "dégraisser le mammouth" sans le dire, en lui imposant un régime amaigrissant progressif et bien dosé. Mais Allègre c'est une grande gueule, un provocateur né, alors il n'a pas pu se taire! =) Je l'aurais bien vu en commando marine, dans une autre vie lui... =) Autre interprétation, Jospin lui a refusé le feu vert pour agir dans ce sens et il mis les pieds dans le plat pour prendre date en se sabordant.

Un faux-cul habile qui avance et réforme, c'est Xavier Bertrand par exemple. Il vous parle, vous vous dites c'est vrai ça, c'est un homme calme et raisonnable, et hop vous vous retrouvez à cotiser 2 ans de plus en douceur, sans avoir rien vu venir... Il est magique comme la voix de Saroumane, lui!  :lol:

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