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Les massacres du FPR au Rwanda précédant le genocide de 1994


roland
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http://www.inshuti.org/front.htm

extrait:

Le FPR a semé la mort et la désolation, sans arrêt depuis le 1er octobre 1990, réalité que l'on dissimule pour créditer dans I'opinion publique que cette guerre n'a commencé qu'avec la tragédie du 6 avril 1994. En 1990, lorsque le FPR a massacré des dizaines de milliers de civils Hutus, Jacques Bihozagara, porte-parole du FPR en Europe, a déclaré: "Tout le monde doit payer, y compris ceux qui ne demandent rien" (Africa International, Nº 260). Les atrocités du FPR restées difficiles à évaluer car lorsqu'un observateur international s'aventure dans sa zone, le FPR ne les quitte pas d'une semelle et assiste aux séances d'enquête pour s'assurer que les personnes enquétées déclarent ce qu'il leur a dicté. Cependant, on se souviendra que:

* Le 1er octobre 1990, massacres des dizaines de milliers de civils hutus (des paysans en général) dans la région du Mutara et ses environs.

* Le 19 février 1991, le FPR a attaqué les localités de Kinigi et Kigombe à la périphérie de Ruhengeri: plus de 300 civils hutus exécutés et leurs biens saccagés par le FPR.

* Entre le 23 janvier et 26 janvier 1991, la ville de Ruhengeri et ses environs sont attaqués et saccagés par les combattants du FPR. Une dizaine de milliers de civils Hutus sont sauvagement massacrés. Plus de cent milles personnes sont déplacés et leurs habitations sont systématiquement pillées et parfois détruites. Plusieurs civils sont forcés à combattre dans les rangs du FPR; certains d'entre eux sont morts de froid dans les volcans. Aux mêmes dates, quelques paisibles Tutsis Bagogwe (Communes Kinigi el Nkuli) non favorables aux visées du FPR sont froidement massacrés par les combattants du FPR déguisés en civils et en soldats de l'armée gouvernementale.

* En mars 1991, les rebelles du FPR attaquaient un camp de réfugiés rwandais dans l'ouest de la Tanzanie, dans le district de Karagwe (Marchés tropicaux et méditerranéens du 7 juin 199 t). Une dizaine de personnes sont tuées.

* Mai 1992, les infiltrés du FPR (habillés en civils ou en militaires de l'armée gouvernementale) entreprenaient une vague d'attaques terroristes à la bombe, comme celles du marché de Ruhango (17 morts, le 1er mai 92) et de la gare routière de Kigali (6 morts, le 2 mai 92).

* Juin 1992, le FPR a attaqué la ville de Byumba et a tué des milliers de civils innocents. Les rescapés sont allés grossir les rangs des déplacés de guerre qui se chiffraient à plus de trois cent milles personnes. Dans les camps de fortune où étaient entassés ces pauvres paysans hutus, une cinquantaine d'entre eux mourraient chaque jour de maladies ou faim.

* Début septembre 1992, le FPR a attaqué à Nyabwishongezi et massacré des milliers de Hutus. Ce qui a entraîné I'exode de plusieurs centaines de paysans hutus en direction du camp de personnes déplacées de Ngarama (Africa Confidentiel du lundi 2 octobre 1992).

* Du 08 au 26 février 1993, dans les préfectures de Byumba, Kigali Ruhengeri, plusieurs milliers de personnes civiles ont été regroupées dans des maisons et massacrées par le FPR purement et simplement parce qu'ils appartenaient aux partis MRND et CDR. Des massacres systématiques de populations civiles, essentiellement des hutus, ont été enregistrés notamment:

A I'école secondaire de Musanze (Commune Kigombe, Ruhengeri), 22 élèves Hutus ont été rassemblés par les combattants du FPR en date 08 février 1993 qui les ont immédiatement tués à la grenade.

A Nyamagumba (commune Kigombe, Ruhengeri), 18 femmes et bébés ont été réunis dans une maison par les combattants du FPR et tués à coups de baïonnettes le 08 février 1993.

En commune Kidaho, plus de 1.500 personnes ont été rassemblées dans la cour du bureau communal par les combattants du FPR avant de les abattre à la mitrailleuse le 11 février 1993.

En commune Nyarutovu (Ruhengeri), plus de 500 personnes ont été rassemblées et massacrées dans la nuit du 11-12 février 1993 par l'armée du FPR.

Au Centre de Santé de Gasiza (commune Kinigi, Ruhengeri), les malades el les fuyards, tous âges confondus ont été massacrés à l'arme automatique en date du 12 février 1993.

Au centre de négoce de Base en Commune Nyamugali (Ruhengeri), plus de cent quatre-vingt cinq civils furent massacrés entre le 08 et 15 février 1993.

Dans le camp de déplacés de Rebero en commune Bwisige (Byumba), 300 déplacés ont été tués par les combattants du FPR en date du 17 février 1993.

A Rwobe en commune Bwisige (Byumba), 5 personnes ont été fusillées le 26 février 1993.

Plus de dix mille paysans des communes Cyungo, Buyoga, Kibali, Tumba et Ngarama (Byumba) en mars 1993, un charnier contenant plus de cent cinquante sept corps (157 morts) a été découvert dans la zone contrôlée par le FPR.

A Kisaro en commune Buyoga (Byumba), une dizaine de personnes ont été massacrées par les miliciens du FPR.

Plusieurs personnes ont été blessées par balles et certaines d'entre elles ont succombé faute de soins d'urgence. A côté de ces atrocités abjectes il faut noter le désarroi, la désolation, la faim et le froid qui frappaient sans merci ceux qui fuyaient les horreurs de cette guerre. Des milliers de personnes dont 5.000 emportées à Gisoro en Ouganda ont été prises en otage par les combattants du FPR et leur sort est resté inconnu.

Un autre témoignage sur les exactions du FPR en février 1993 vient de Michel Lefevre dans son article intitulé 900.000 personnes soudain déracinées, Un coopérant raconte l'horreur des événements survenus au Rwanda (OXFAM-QUÉBEC DANS LE MONDE, Montréal, samedi 27 novembre 1993). Il écrit: "Malheureusement, le 8 février 1993, le vent tourna... Une nouvelle attaque massive du Front Patriotique dans la région nord du pays força les secouristes rwandais et internationaux a fuir les camps. Les entrepôts furent pillés. Les centres thérapeutiques détruits. Les abris temporaires mis à sac. Tout notre travail était de recommencer. En I'espace de deux semaines, les réfugiés s'y entassant passèrent de 350.000 à 900.000 personnes. [...] Leur maison incendiée, leur récolte détruite, tous pleuraient en silence la mort ou la disparition d'un parent, d'un enfant ou d'un ami". L'encadrement des déplacés était assuré par le Ministre des affaires sociales d'alors qui ne cachait pas sa sympathie pour les actions du FPR et qui traitait avec arrogance les déplacés de guerre ayant échappés à une tuerie programmée.

* Avril 1993: assassinat d'un éminent leader du Parti MDR, Monsieur Gapyisi Emmanuel, par le réseau d'escadrons de la mort du FPR dont d'après certains journaux rwandais, l'actuel premier ministre Twagiramungu Faustin est parmi les commanditaires (Africa lnternational, juin 1994).

* Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1993, les combattants du FPR ont massacré des populations civiles résidant dans la zone tampon des communes de Kidaho, Nkumba, Nyamugali et Cycru en préfecture de Ruhengeri. Total de personnes tuées: 51 hutus. Les noms des victimes (liste non exhaustive) sont donnés dans la lettre du 18 novembre 1993 adressée à Mr le Secrétaire Général de l'ONU par les associations de défense des droits de I'homme ARDEVI-TABARA et MISERICORDIA. Avant d'être achevées toutes ces victimes ont fait I'objet de toutes sortes de tortures et de traitements inhumains et dégradants.

* Février 1994, les infiltrés du FPR assassinaient les leaders hutus Gatabazi Félicien du PSD à Kigali en revenant d'une réunion avec Twagiramungu Faustin et Bucyana Martin du CDR à Butare.

* Mars 1994, le directeur de l'usine à thé de Cyohoha-Rukeri, ses adjoints et une partie de leur famille sont massacrées par les combattants du FPR dans la zone sous contrôle du FPR. Les autos qui les transportaient après le travail sont abattus à l'aide des roquettes tirés en provenance des lignes du FPR. Au même moment, un charnier de plus de quatre-vingt corps est découvert dans ces plantations théicoles sous contrôlee du FPR.

* Dans la sous-préfecture de Kirambo en préfecture de Ruhengeri, le FPR a massacré plusieurs dizaines de civils innocents au mois de janvier 1994 alors qu'il avait signé un accord de paix avec le gouvernement rwandais consacrant I'instauration d'un cessez-le feu définitif.

Le génocide des milices Hutu contre les Tutsis débutat en Avril 1994.

(ces massacres n'excusent PAS le génocide, ils font néhanmoins partit de son contexte)

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