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[Union Européenne] nos projets, son futur


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En quoi l'Allemagne réunifiée sortait mécaniquement (je suppose parce que sinon mécanisuement je connais pas) de l'UE ? Elle aurait conservée le statut d’État membre tout simplement. La réunification s'est faite par une réintégration des Länder de l'Est dans la RFA. Il s'agit juste d'un retour d'entité fédérées dans le giron de l'Etat légitime tout comme, mutatis mutandis, les pays baltes ont vu leur gouvernement d'avant 39-40 retrouver l'exercice effectif des affaires (ils n'ont jamais cessé de l'être) après le retrait soviétique. La question de l'Oder-Neisse, vite aplanie, résulte du fait que les frontières germano-polonaises avaient été fixées par les soviétiques entre la RDA et la Pologne et que par conséquent, la RFA, qui n'existait pas à ce moment là (elle est sous occupation), n'avait pas pu les reconnaître et qu'elle n'était pas liée par la RDA vu que celle-ci n'a pas été incorporée dans la république fédérale : la réintégration s'est faite par les Länder.

 

Sinon qu'est-ce qui aurait pu empêcher la RFA de reconnaître la Croatie malgré tout, et la RDA de faire de même ?

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Es-tu sûr de pouvoir assumer des faillites de banques ? Moi, oui et c'est ce que je reclame pour toute entreprise. Mais toi ?

 

Question intéressante mais sa pertinence me laisse dubitatif :-)

 

- d'une part c'est, de fait, l'état Espagnol qui a assumé les dettes privées de ses banques. Les banques espagnoles, qui s'étaient largement fournies en capitaux plus au nord de l'Europe, auraient pu faire défaut ses ces dettes, et repasser une grosse partie de la patate chaude à l'Allemagne. Dans les deux cas, les mécanismes de garanties de comptes des particuliers auraient pu jouer ou être mis en place avec le soutien de l'Etat. Est-ce ce que l'on appelle une faillite ? Oui pour les actionnaires de ces banques ("vous avez laissé faire de groooosssses bêtises"), mais sinon, si les banques continuent à fonctionner et à assurer leur métiers de base ?

 

- d'autre part : ça dépend grandement de la taille des banques ; systémiques ou pas ? Là, la bulle était vraiment grosse et de très grandes banques ont morflé. Donc : ais-je en stock poulets, navets et gousses d'ail plus un champ de patates pour passer la crise ? Non. Et ceux qui ont tout ça ont intérêt à bien les garder, car si le système monétaire actuel devait s'effondrer, on aurait une récession de 95% au moins, et l'anarchie totale qui l'accompagnerait.

Tu es parré contre ça toi ? Je veux dire : dans l'hypothèse où les titres de propriétés ne soient finalement plus considérés que comme des bouts de papier, tu t'es armé et organisé en milice autosuffisante ?

 

- (edit : j'avais oublié l'argument principal) dans les justifications théoriques de la perception d'un intérêt sur sommes prêtées, il y a la privation, des frais, une incitation à le faire et la rémunération d'un risque pris : celui de ne pas parvenir à se faire rembourser. En toute bonne logique, les banques allemandes comme françaises font tout pour diminuer ce risque, voire pour l'éliminer, notamment par des moyens légaux : bons avocats, lobbyistes, législateurs compréhensifs et, au final, textes où l'emprunteur a toujours tort, même s'il s'est laissé convaincre par de sympatiques publicités ou que la banque n'a aucunement pris le temps d'examiner sa solvabilité.

Ce qui me parraît hyper-criticable dans la crise de 2008 pour l'Espagne, c'est que les banques allemandes ou françaises, etc... n'ont pas à ma connaissance subi de pertes sur les prêtes accordés aux banques espagnoles, alors même que ces prêts étaient devenus absurdes depuis longtemps : il s'agissait de financer encore plus de logements construits dans des circonstances douteuses, sur un littoral déjà super-bétonné (et sous-équipé en infrastructure), logements en bonne partie vides d'ailleurs. Bref : les prêteurs gonflaient la bulle. Ils s'en sortent très bien, au prix de grandes souffrances en Espagne.

 

 

Payer le même prix pour faire 10km ou 1000km est absurde et anti-économique.

 

Ca dépend : si 95% du coût de transport de la lettre vient de la collecte de tri puis de la distribution, il se pourrait bien que la distance parcourue n'ait pas grande importance. Ce qui coute c'est la ferme isolée, les petites postes... et le tri.

Modifié par Boule75
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En quoi l'Allemagne réunifiée sortait mécaniquement (je suppose parce que sinon mécanisuement je connais pas) de l'UE ? Elle aurait conservée le statut d’État membre

Tout simplement parce que ça changeait fondamentalement les frontières de l'union, donc celle de lz zone de libre échange, schengen, sa demographie, le poids électoral du membres, et tout un tas d'aides régionales automatiquement accordé au régions périphériques.

En gros ça a tout changé pour les autres de la même manière que les extensions suivantes d'entités nettement plus petite s.

Les membres on signé le partenariat économique avec la RFA... pas avec la RDA aussi bien au sens de l'état que de celui ses peuples et du territoire.

Imagins demain la France réunifié avec l'Algérie... tu vas voir comment les allemands vont menacer de t'exclure de l'union.

Ça serait rigolo qu'à terme l'Allemagne sous la pression de sa majorité turque propose un fusion avec la Turquie pour la faire rentrer au forceps dans l'union.

Les polonais pourraient faire pareil avec l'Ukraine etc. :lol:

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Mais l'Algérie n'est pas une région historique de la France.....Les lander de l'est faisait partie de l'Allemagne depuis bien des éons, ça ne jettent pas aux ordures sous prétexte que les nations ont peur du retour du moustachu.....

Par contre, le rattachement de la France avec l'Allemagne pourrait bien faire renaitre un empire, un vrai de vrai.... 

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Tout simplement parce que ça changeait fondamentalement les frontières de l'union, donc celle de lz zone de libre échange, schengen, sa demographie, le poids électoral du membres, et tout un tas d'aides régionales automatiquement accordé au régions périphériques.

En gros ça a tout changé pour les autres de la même manière que les extensions suivantes d'entités nettement plus petite s.

Les membres on signé le partenariat économique avec la RFA... pas avec la RDA aussi bien au sens de l'état que de celui ses peuples et du territoire.

Imagins demain la France réunifié avec l'Algérie... tu vas voir comment les allemands vont menacer de t'exclure de l'union.

Ça serait rigolo qu'à terme l'Allemagne sous la pression de sa majorité turque propose un fusion avec la Turquie pour la faire rentrer au forceps dans l'union.

Les polonais pourraient faire pareil avec l'Ukraine etc. :lol:

 

 

Non non, ils diront que l'Algérie doit faire l'objet d'un mini Desertec impliquant toutes les industries de l'Union dans le cadre du projet 2030 pour atteindre les quotas d'énergie renouvelable et discuteront de la construction d'un gazoduc allant du la côte d'Azur à la Ruhr. :D

 

Plus sérieusement cela n'a juste rien à voir. Que je sache l'Allemagne n'a pas été divisée suite à une guerre de décolonisation menée par l'Est contre l'Ouest en raison du fait que la population orientale du pays était délibérément sous représenté au Bundestag comme les citoyens français des départements algériens l'étaient en France. Les exemples turcs et polonais sont juste sans fondement.

 

Je repose la question. Qui imaginait sérieusement que la division de l'Allemagne fut définitive ?

Modifié par Chronos
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En quoi la raison de la séparation à d'intérêt dans un accord type espace schengen, frontières douanières etc.

Tu changes fondamentalement les parties et les clauses du contrat tu casses le contrat ou tu le renegocie.

En pratique les membres n'avaient pas a accepter mécaniquement l'adhésion de la neue RDA RFAisé... pas plus que n'importe quel autre machin.

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Le problème n.est pas les arrangements de la RDA et de la RFA. Le problème est le changement de statut de l'Allemagne dans l'union, qui necessitait l'accord des partenaires... Sinon elle en sortait mecanisuement.

Donc l'Allemagne avait besoin de l'accord de tous les partenaires pour rester dans l'union avec la RDA.

En pratique de nombreux pays était contre la reconstitution de la grande Allemagne d'autant que les gouvernants à ce moment là avait tous connu la guerre.

Les craintes étaient justifiées moins d'un an après.allemagne l'a mis profond à tous ses partisans en reconnaissant contre l'avis de tous la croatie. Avec deux objectifs affirmer son statut incontournable dans l'Europe et satisfaire sa forte minorité croate.

Et lesdits partenaires auraient fait quoi ? On aurait envahi la Rhur ?

Les relations internationales reposent sur l'entérinement de celui qui décide.

Tout ça me fait mourir de rire.

Modifié par Serge
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Es-tu sûr de pouvoir assumer des faillites de banques ? Moi, oui et c'est ce que je reclame pour toute entreprise. Mais toi ?

 

let+the+banks+fail.jpg

 

 

si le système monétaire actuel devait s'effondrer, on aurait une récession de 95% au moins, et l'anarchie totale qui l'accompagnerait.

Tu es parré contre ça toi ? Je veux dire : dans l'hypothèse où les titres de propriétés ne soient finalement plus considérés que comme des bouts de papier, tu t'es armé et organisé en milice autosuffisante ?

 

"Si vous ne volez pas des trillions aux contribuables actuels et futurs pour nous les offrir... le pays s'effondrera, le cannibalisme reviendra et les morts sortiront des tombes pour dévorer les vivants"

 

matthew_day_jackson_6218_2761146842_320x

 

 

 

Malheureusement, la quasi totalité des politiciens se sont couchés devant ce genre de prophètes de malheur doublés de maîtres-chanteur. Et ils sont toujours prêts à se coucher lorsque les demandes de plans de sauvetages recommenceront à arriver...

 

Exception : Grimsson le président de l'Islande. Suite à son refus du plan de sauvetage des banques islandaises, le pays a connu une crise sévère mais courte, et est depuis en train de reconstruire sa prospérité. Quant à l'Irlande, la Grèce et autres qui ont choisi de céder... leur situation est quelque part entre le grave et le catastrophique.

Modifié par Alexis
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Exception : Grimsson le président de l'Islande. Suite à son refus du plan de sauvetage des banques islandaises, le pays a connu une crise sévère mais courte, et est depuis en train de reconstruire sa prospérité. Quant à l'Irlande, la Grèce et autres qui ont choisi de céder... leur situation est quelque part entre le grave et le catastrophique.

 

 

C'est nier le fait que la faillite des banques islandaises n'obéit pas à un schéma classique de faillite d'une entreprise lambda mais à des procédures particulières prévues à l'avance. Dans la majorité des Etats sérieux, la faillite d'un établissement de crédit est régie par des lois particulières, dérogatoires au droit commun. Avant de déclarer qu'une banque doit faire faillite, point, il convient d'examiner quel est le régime applicable et quelles seront les conséquences encourues. Il n'y a pas "faillite" au sens générique et abstrait mais le déclenchement d'une procédure déterminée dans un droit déterminé voir même dans plusieurs selon les implantations de l'entreprise et les règles supranationales applicables. Il n'y a donc pas de réponse inscrite dans le marbre. Le souci est que le cadre législatif évolue lentement à ce sujet. Il est en outre délicat d'appliquer ce cadre lorsque l'on reste à un stade strictement souverainiste et national. Il y a en effet en Europe une tendance, héritée de l'Histoire, a une concentration du monde bancaire entre les mains de champions nationaux.

 

Pour le cas islandais, il convient de souligner l'importance de la banque centrale dans le processus et de la tutelle des autorités de régulation. La faillite organisée du système bancaire islandais fut un processus interventionniste. Le pilotage des autorités de régulation fut déterminant. 

 

Cela étant il ne faut pas oublier également que l'Europe se caractérise par une structuration économique faisant fortement dépendre le financement des entreprises au monde bancaire plutôt qu'au marché. C'est le poids de l'Histoire. Une faillite en cascade de banques peut avoir des conséquences dramatiques et déboucher sur une destruction de valeur totalement inutile qu'elle peut être évitée en raisonnant un peu.

 

Il convient également de noter que l'émergence (lente) d'une régulateur supranational tend à faire perdre à pas mal de banques leur caractère systémique vu que l'approche change d'échelle. Les attitudes risquent de ne plus être les mêmes dans le futur.

Modifié par Chronos
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let+the+banks+fail.jpg

 

 

 

"Si vous ne volez pas des trillions aux contribuables actuels et futurs pour nous les offrir... le pays s'effondrera, le cannibalisme reviendra et les morts sortiront des tombes pour dévorer les vivants"

 

matthew_day_jackson_6218_2761146842_320x

 

 

 

Malheureusement, la quasi totalité des politiciens se sont couchés devant ce genre de prophètes de malheur doublés de maîtres-chanteur. Et ils sont toujours prêts à se coucher lorsque les demandes de plans de sauvetages recommenceront à arriver...

 

Exception : Grimsson le président de l'Islande. Suite à son refus du plan de sauvetage des banques islandaises, le pays a connu une crise sévère mais courte, et est depuis en train de reconstruire sa prospérité. Quant à l'Irlande, la Grèce et autres qui ont choisi de céder... leur situation est quelque part entre le grave et le catastrophique.

 

Ma remarque n'avait pas trait à la faillite d'une banque, mais à l'hypothétique implosion complète du système financier actuellement en place : plus de monnaie électronique, plus de compensation entre banques, plus de virements à l'intérieur d'un même pays... Là ce serait un foutoir ultime tant nos économies dépendent de ça.

 

Est-ce que la faillite totale d'une très grosse banque "systémique" pourrait provoquer cet effondrement ? Pas dans un pays disposant de sa propre banque centrale dont les autorités seraient compétentes et décideraient de prendre la main immédiatement pour limiter la casse. La question suivante étant : est-on dans cette posture dans la zone Euro ?

 

En revanche, si devait survenir une grosse éruption solaires flinguant électriquement réseaux (électriques et de données) et ordinateurs, sauf les plus durcis peut etre, là : oui. Ce serait totalement  catastrophique. Pareil en cas d'explosion atomique en haute atmosphère bien sur, nous sommes très vulnérables.

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Ma remarque n'avait pas trait à la faillite d'une banque, mais à l'hypothétique implosion complète du système financier actuellement en place : plus de monnaie électronique, plus de compensation entre banques, plus de virements à l'intérieur d'un même pays... Là ce serait un foutoir ultime tant nos économies dépendent de ça.

 

Est-ce que la faillite totale d'une très grosse banque "systémique" pourrait provoquer cet effondrement ? Pas dans un pays disposant de sa propre banque centrale dont les autorités seraient compétentes et décideraient de prendre la main immédiatement pour limiter la casse. La question suivante étant : est-on dans cette posture dans la zone Euro ?

 

En revanche, si devait survenir une grosse éruption solaires flinguant électriquement réseaux (électriques et de données) et ordinateurs, sauf les plus durcis peut etre, là : oui. Ce serait totalement  catastrophique. Pareil en cas d'explosion atomique en haute atmosphère bien sur, nous sommes très vulnérables.

 

Il faudrait donc augmenter le budget de l'ESA (European Space Agency) pour mieux prédire les éruptions solaires et leur intensité =D

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En quoi la raison de la séparation à d'intérêt dans un accord type espace schengen, frontières douanières etc.

Tu changes fondamentalement les parties et les clauses du contrat tu casses le contrat ou tu le renegocie.

En pratique les membres n'avaient pas a accepter mécaniquement l'adhésion de la neue RDA RFAisé... pas plus que n'importe quel autre machin.

 

J'aime bien, au lieu d'avoir un problème, il y en a deux... Car elle aurait bien demander des subventions sinon, ils y aurait bien plus de monde aux frontières à faire le passage. En plus vue la position géographique, c'est une sacrée épine....

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> Il n'y a pas déjà un système de deux satellites qui taf en stéréoscopie et visualise les tempêtes solaires en 3D ? Stereo c'est ça le nom ?

Je crois oui, mais ils en on pas perdu un justement durant celle de 2012 ?

 

Il ne suffirait pas d'avoir l'alerte : encore faudrait-il qu'elle soit prise au sérieux, effectivement diffusée suffisamment tôt et à suffisamment de monde, et... qu'on sache quoi faire ensuite (i.e. plans d'actions et exercices de mise en œuvre) ! Si j'ai bien compris, il s'agirait d'interrompre toutes les interconnexions électriques entre tout et de mettre les disques durs et toutes les mémoires un peu fragile sous cage de Faraday. Or les mémoires un peu fragiles, il doit y en avoir partout, des BIOS des PC aux cartes flash aux commandes d'ascenseurs aux téléphones, routeurs, bidules industriels variés, etc, etc... Et savoir tout redémarrer (sans accès à Internet !!! ). Ca ne concerne pas que l'UE, mais à mon avis, pas mal d'africains s'en sortiront mieux relativement.

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Question intéressante mais sa pertinence me laisse dubitatif :-)

- d'une part c'est, de fait, l'état Espagnol qui a assumé les dettes privées de ses banques. Les banques espagnoles, qui s'étaient largement fournies en capitaux plus au nord de l'Europe, auraient pu faire défaut ses ces dettes, et repasser une grosse partie de la patate chaude à l'Allemagne. Dans les deux cas, les mécanismes de garanties de comptes des particuliers auraient pu jouer ou être mis en place avec le soutien de l'Etat. Est-ce ce que l'on appelle une faillite ? Oui pour les actionnaires de ces banques ("vous avez laissé faire de groooosssses bêtises"), mais sinon, si les banques continuent à fonctionner et à assurer leur métiers de base ?

- d'autre part : ça dépend grandement de la taille des banques ; systémiques ou pas ? Là, la bulle était vraiment grosse et de très grandes banques ont morflé. Donc : ais-je en stock poulets, navets et gousses d'ail plus un champ de patates pour passer la crise ? Non. Et ceux qui ont tout ça ont intérêt à bien les garder, car si le système monétaire actuel devait s'effondrer, on aurait une récession de 95% au moins, et l'anarchie totale qui l'accompagnerait.

Tu es parré contre ça toi ? Je veux dire : dans l'hypothèse où les titres de propriétés ne soient finalement plus considérés que comme des bouts de papier, tu t'es armé et organisé en milice autosuffisante ?

- (edit : j'avais oublié l'argument principal) dans les justifications théoriques de la perception d'un intérêt sur sommes prêtées, il y a la privation, des frais, une incitation à le faire et la rémunération d'un risque pris : celui de ne pas parvenir à se faire rembourser. En toute bonne logique, les banques allemandes comme françaises font tout pour diminuer ce risque, voire pour l'éliminer, notamment par des moyens légaux : bons avocats, lobbyistes, législateurs compréhensifs et, au final, textes où l'emprunteur a toujours tort, même s'il s'est laissé convaincre par de sympatiques publicités ou que la banque n'a aucunement pris le temps d'examiner sa solvabilité.

Ce qui me parraît hyper-criticable dans la crise de 2008 pour l'Espagne, c'est que les banques allemandes ou françaises, etc... n'ont pas à ma connaissance subi de pertes sur les prêtes accordés aux banques espagnoles, alors même que ces prêts étaient devenus absurdes depuis longtemps : il s'agissait de financer encore plus de logements construits dans des circonstances douteuses, sur un littoral déjà super-bétonné (et sous-équipé en infrastructure), logements en bonne partie vides d'ailleurs. Bref : les prêteurs gonflaient la bulle. Ils s'en sortent très bien, au prix de grandes souffrances en Espagne.

Il me semble qu'il y a certains problèmes dans ton raisonnement :

1- Tu sembles considérer que la faillite d'une grande banque provoquerait la dislocation du système bancaire national. En quoi ? Pourquoi le fin d'une banque et la destruction de ses produits devraient faire disparaître ceux qui ne sont pas concernés ? Il faudrait le démontrer. Qu'il y ai des affaiblissements et d'autres faillites, j'en suis tout à fait conscient. Mais de là à croire que ce sera la fin de la civilisation, c'est ridicule.

Surtout que dans le domaine financier, la faillite permet la destruction immédiate des produits toxiques. Le blocage de l'échange interbancaire vient de l'inconnu de la viabilité des partenaires. A la faillite des uns, seul les robustes tiennent et les échanges reprennent d'autant. Il y a donc moins de blocages tant en intensité que sur le temps long. Si les effets toxiques des subprimes perdurent en 2014, ce n'est pas pour rien.

2- Comme toute personne réagissant sur l'idée de faillite bancaire, tu te limites à présenter les pertes. Or, la possibilité de faillite change intrinsèquement la pratique. Il faut toujours conduire une analyse en dynamique. C'est à dire se poser la question "que change telle nouvelle disposition en terme de coût, mais aussi d'anticipation, de risque...." Si demain, la faillite est une possibilité pour un groupe bancaire, alors ses pratiques internes changeront car il ne sera plus sous la protection implicite de la mise à disposition des recettes fiscales. Le monde financier fait n'importe quoi car l'environnement qui est le sien le lui permet. Il suffit de faire un chantage au chômage pour avoir des aides publiques indues.

Enfin, ceux qui, comme moi, réclament la faillite des entreprises qu'elles qu'en soient leur taille, mettent aussi et surtout en place des dispositions cohérentes. Dans le cas des banques, il est urgent de mettre en place le super privilège des déposants. En cas de faillite, l'état ne peut se servir en premier. Ce droit revient aux seuls déposants. Eux doivent récupérer leur dépôt. L'état doit passer en dernier.

Actuellement, seul le Luxembourg a cette disposition.

Modifié par Serge
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À noter que la chose évolue. Les dernières directives européennes en la matière prévoient la possibilité de sanctionner les établissements de crédits mais aussi les dirigeants desdits établissement (sur leur patrimoine donc) en cas d'infraction à certaines dispositions. Il faudra voir comment cela sera implémenté lors des transpositions et comment les régulateurs nationaux construiront leurs politiques.

 

Aujourd'hui une autorité de régulation dispose d'incomparablement plus d'instruments qu'en 2008 pour se renseigner en amont et recadrer/intimider.

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  • 2 weeks later...

http://www.franceculture.fr/emission-l-esprit-public-le-vote-de-confiance-et-la-conference-de-presse-du-president-de-la-republiq

 

Cette émission « l'Esprit public » du 21 septembre 2014 présente un contraste saisissant entre d'une part Sylvie Kaufmann du journal Le Monde qui a l'air de se réjouir [36.33 - 36.59] en qualifiant de « composition novatrice et intéressante » le fait que que Pierre Moscovici soit « encadré » par deux commissaires de petits pays Letton et Finlandais [*] et d'autre part Jean-Louis Bourlanges qui déplore [45.30 - 46.06] le fait qu'il y ait autant de commissaires issus des Balkans que de l'Europe des Six, que les commissaires représentant 3% de la population soient aussi nombreux que ceux représentant 75% de la population, créant un « déséquilibre politique et géopolitique majeur » et qui dit que « son travail à temps plein », s'agissant de Pierre Moscovici, sera de « résister à ses tuteurs » [49:50 - 50:05].
[*] ce qui en dit long sur sa conception de la démocratie  : dans une démocratie, c'est la majorité qui gouverne en accordant quelques accommodements raisonnables à la minorité. Le concept de minorité agissante appartient aux régimes révolutionnaires dictatoriaux.

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Cela viendrait à dire que les commissaires sont les représentants exclusifs de leur état d'origine, ce qui est en théorie tout le contraire.

La création de poste de vice-présidents, chapeautant les commissaires et de co-gérance des commissaires est fait cette année pour empêcher un peu plus cette tendance bien naturelle. (d'où les médias français qui ont l' impression que Moscovici soit encadré, ce qui n'est pas faux mais ce n'est spécifique à Mosco... qui a cependant une très mauvaise réputation à effacer à Bxl). [moi  perso sa déclaration de patrimoine me fait toujours rire. le Ministre des Finances le plus mauvais investisseur et épargnant de l'histoire]

En plus, en pratique, un commissaire gère la plupart du temps des dossiers qui touchent plusieurs pays.

 

Alors que le Conseil des ministres et chefs d'état et dans une certaine mesure le Parlement eux sont le lieu de l'expression des nations.

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