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Défaites de commandement


Tancrède
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Je crée ce topic suite à de récentes interrogations dans un autre sujet sur nos "chefs". C'est un thème délicat et qui peut partir en eau de boudin assez rapidement, aussi vais-je essayer de le délimiter d'une manière un peu claire.

Les défaites sont bien souvent en bonne partie des échecs du commandement, celui-ci incluant en partie (et en partie seulement) le politique, que j'essaie d'écarter le plus possible de sujet (mais il y aura inévitablement des causes directes) afin de ne pas parler des programmes d'armement, de politique étrangère ou d'orientation du ministère de la Guerre/Défense. Donc les nominations de généraux politiques, les hésitations d'orientation de la stratégie en cours, la non-définition de buts de guerres, les changements de commandants et/ou de stratégie/tactique en cours de route, la volonté de contrôler les opérations depuis la capitale (ou pire encore, quand un chef d'Etat vient sur le terrain lui-même sans être un très grand chef de guerre), la tendance au micro-management, les coteries et oppositions pendant les conflits.... entrent dans le sujet. Le reste, non. On essaiera ainsi de séparer ce qui relève de la préparation de ce qui relève de la décision dès le début d'un conflit.

Donc la commandement est toujours, ou presque, responsable à un degré ou à un autre: Pompée aurait du poutrer César, mais sa défaite est plus de sa faute qu'elle n'est due au talent du vieux Jules. Donc le sujet concerne les défaites entièrement, ou presque, imputables au commandement: aux chefs et/ou à l'organisation du processus de décision (ça va du renseignement jusqu'au coup de fusil ou de glaive, en passant par le ravitaillement et les transmissions d'ordre. Ici, on essaie de se centrer sur le cerveaux, l'ossature et le système nerveux des armées. Pas le muscle, la graisse, la peau ou les poings.

Ensuite vient le gros du sujet: le commandement opérationnel proprement dit, de l'EM général au commandement des unités en passant par les EM de théâtre et ceux de divisions/corps d'armée/armées. Là, on peut se lâcher. Il faudra néanmoins distinguer les erreurs normales/pardonnables/inévitables (on doit essayer de se placer dans la peau d'un officier prenant une décision à chaud, selon les renseignements dont il dispose) des vraies grosses conneries à conséquences catastrophiques, étant donné que le camp victorieux n'est JAMAIS celui qui n'a pas fait de conneries, mais celui qui en a fait un poil moins que l'autre, ou qui a pu mieux les surmonter.

Après, vient la distinction entre les conneries du commandement, les coups du sort (on n'y peut rien, là) et les insuffisances des armées(relativement HS, on peut essayer de ne pas s'y étendre, y'a suffisamment d'autres sujets à ce propos). Les chefs ne sont pas responsables du temps qu'il fait, d'une poudre avariée, d'une épidémie de chtouille ou d'un ennemi qui se trouve dans une série de coups de bols monstrueux. De même, les généraux de la 1ère Guerre Mondiale ne sont pas responsables du fait que les technologies du temps leur donnait une prise très faible sur la circulation de l'information: ils étaient informés très lentement et très peu, et leurs décisions étaient souvent périmées le temps qu'elles soient dispatchées en première ligne, avec en plus un énorme problème, vu l'absence de radio, la faible visibilité et le bruit ambiant, de pouvoir effectivement diriger toute unité supérieure à une section. Y'a que les lieutenants, et peut-être les capitaines, qui pouvaient avoir un tant soit peu de compréhension et de maîtrise sur leurs effectifs.

Enfin, j'en viendrais au principal et habituel prérequis: PAS DE POSTS LIMITES A DES REMARQUES EN QUELQUES LIGNES, surtout si elles n'apportent que des jugements péremptoires. De l'argumentation, par pitié.

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Je commence avec l'une des plus criantes, et malheureusement elle est pour nous (mais j'aurais des trucs à dire sur les Prussiens en 1806): la défaite de 1870. Pour moi, elles est presque intégralement à mettre au passif du commandement. Je parle uniquement de la partie qui se termine à Sedan; le reste, c'est pour l'honneur, avec des masses de volonatiares très braves, mais peu encadrés, peu expérimentés et mal armés. Magnifique mais désastreux.

On peut dire que question infanterie, la nôtre surclassait de beaucoup la prussienne: le professionalisme, le mordant, l'efficacité, l'intelligence tactique, la mobilité et la puissance de feu (le Chassepot, à la portée presque double de celle du Dreyse, à la pénétration supérieure et à la cadence plus élevée).... Tout chez nos pioupious domine les conscrits prusso-alliés. Ils avaient beau être près de deux fois plus nombreux, et avec de une réserve supérieure, on avait plus que de quoi leur infliger du décisif. L'artillerie prussienne a certes un canon supérieur en tout point, mais les rapports de pertes et le déroulement des batailles prouvent largement que l'artillerie a été gênante, mais pas décisive, malgré l'énorme supériorité quantitative et qualitative (sauf pour l'entraînement qui permet aux nôtres de compenser un peu le différentiel).

Pour la cavalerie, on peut dire que la nôtre comme la leur étaient équivalentes en bravoure, en connerie et en inutilité (même en reco, un gros problème pour les deux camps pendant cette guerre).

La victoire prussienne est avant tout, et pour moi quasiment uniquement, une victoire de commandement et d'organisation de celui-ci à tous les niveaux: les officiers supérieurs prussiens ne sont pas vraiment des flèches, hors bien sûr leur génial Général en chef, Moltke. Mais ils sont rôdés à travailler de manière organisée en incluant la logistique au premier plan et un vrai professionalisme. Et ils sont incités à attaquer, par défaut: on ne les blâmera pas si, en l'absence de directives claires, ils profitent des occasions qu'ils voient ou croient voir (allant parfois jusqu'à la connerie absolue chez des hommes comme Von Steinmetz).

En face, on a des officiers français tous très courageux, mais obnubilés par l'imagerie napoléonienne dans ce qu'elle a de plus médiatique: des charges magnifiques, sabre au vent. Et un mépris absolu pour ce qui fait la guerre moderne: l'organisation, la logistique et le renseignement. Avec ça des Etats-Majors mal organisés, où cette mentalité est partagée jusqu'au dernier lieutenant, et où le grand EM parasite jusqu'à la plus petite décision: chaque EM, jusqu'à la brigade, est doublé par des officiers nommés par le grand EM.

Le commandement français prouvera une seule chose: son incompétence crasse et sa prudence timorée, que Bazaine et Bourbaki incarnent comme personne, ratant des occasions inouies et parfois répétées et constatées, comme à Gravelotte (qui eut pu anénatir sans gros effort deux armées allemandes, dont celle du Kronprinz), au désespoir des chefs de brigades. Renforts jamais envoyés ou trop tard, avances non faites, retraits inexplicables, concentrations non opérées, attentisme patenté, absence d'initiative, ravitaillements mesquins, mésentente des généraux et incapacité de Bazaine à essayer d'imposer son autorité et une ligne de conduite (pas parce qu'il ne le pouvait pas, mais parce qu'il ne le faisait pas, restant amorphe de son côté). Le bordel généralisé des ravitos correspond plus à la mauvaise organisation et à l'absence de planification continue dans les EM qu'aux mouvements et aux bombardements prussiens.

On n'avait rien vu de tel depuis les défaites de Villeroy qui, elles, étaient toutes imputables à Louis XIV qui avait oublié les trois règles fondamentales de la guerre de son époque: ne jamais essayer de commander quand on n'est pas soi-même un grand stratège, ne jamais commander les divers fronts depuis Versailles autrement qu'en donnant de grandes directives (le micro management tue) et enfin, (comme pour les Gremlins, la 3ème règle est la plus rude), ne jamais, JAMAIS, à aucun prix, confier une armée à Môssieur de Villeroy.

En face, les Prussiens ont multiplié les conneries sans nom, mais en allant en avant: hors de Moltke, les officiers allemands pataugent et sacrifient des brigades entières inutilement. mais ils le font en allant de l'avant. Et l'organisation rôdée de leur EM sauve la cohérence du dispositif, l'organisation et le ravitaillement.

Voilà, je sais que j'ai plus aligné des trucs que réellement argumenté, mais ça viendra après les éventuelles réactions, point par point, sinon j'aurais publié un livre.

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Oui. De manière plus général, on a un sérieux problème de sélection des élites en France depuis Napoléon. Un gros, gros problème.

C'est un vrais problème récurant, et tant qu'on aura pas trouvé une solution à ça, on ira à chaque fois jusqu'au bout de l'erreur avant d'éventuellement remonter à la surface si la connerie ne nous a pas tué avant.

A chaque fois qu'on a eu des élites potables, il a fallu faire table rase des abrutis médiocres qu'on se coltinait avant.

L'exemple le plus caractéristique est celui de l'après guerre qui a correspondu à une période assez faste (reconstruction d'une industrie aéronautique civile et mili de 1ère classe, programme nucléaire civil et mili de 1ère classe, fusée Ariane, croissance économique à la chinoise, etc, etc... tout en ayant un budget excédentaire)

Ben avant il a fallu se débarrasser des élites d'avant guerre qui s'étaient disqualifiée d'elles même par leur connerie.

A croire que le principal savoir-faire des élites parisienne en temps de paix c'est de se mettre à l'abrit de la sélection darwinienne qui élimine la médiocrité et promeux l'excellence. Le problème vient probablement de là.

J'en vient à penser que plus la France est sur le grill et sous pression, mieux c'est, surtout si cette pression ne tue pas.

N'en déplaise, la connerie est majoritairement localisé dans la sphère publique car au niveau du privé qui est soumis à une pression sélective permanente, le français démontre son excellence aujourd'hui comme hier (malgré la barque surchargé de stupidité que les entreprises doivent se coltiné en permanence, le taux de productivité des entreprises françaises reste un des plus élevé au monde)

Pareil avant guerre où les entreprise françaises ont fait des miracle tout simplement impressionnants au niveau de l'effort de guerre, mais des centaines de SAMOA S35 fabriqués par Schneder attendaient leur tourelles fabriquée par les arsenaux infestés de communistes. Pareil pour les Dowetine 520 qui attendaient leur canon de 20, les canons de DCA, plus toute la connerie crasse, récurente, profonde et définitive qu'on trouvait à tous les étages quand à l'exploitation désastreuse du matériel et des hommes d'exceptions qui avaient été mis à la disposition de l'état.

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De mon avis; la défaite de Waterloo est indéniablement celle du commandement.

* Le comportement de Ney en ne poursuivant pas correctement les Prussiens et chargeant "comme un demeuré" sans préparation d'artillerie et d'infanterie.

* Les errement de Grouchy en ne rejoignant pas l'armée sur la morne plaine

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N'en déplaise, la connerie est majoritairement localisé dans la sphère publique car au niveau du privé qui est soumis à une pression sélective

De manière plus général, on a un sérieux problème de sélection des élites en France depuis Napoléon.

A croire que le principal savoir-faire des élites parisienne en temps de paix c'est de se mettre à l'abrit de la sélection darwinienne qui élimine la médiocrité et promeux l'excellence. Le problème vient probablement de là.

y'aurait beaucoup à dire sur ces 3 points mais ça conduirait à un gros HS (comme l'est deja le post initiant ces 3 phrases) et ce serait inutile vu la tête de mule qui a pondu ça et qui est en dehors de toute redemption (même si tu lui montres par A+B que y'a un peu plus de nuances que ces idées arrétées et definitives dans la vie, il n'en demordra pas .......)

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En ce qui concerne la défaite de 1870, la plus représentative en terme de défaillance du commandement (celle de 1940 est aussi bien imputable aux politiques puisque le régime est démocratique), il faut dire que l'armée française était devenue une armée "coloniale" dans le sens corps expéditionnaire ce qui la rendait inapte à se mesurer à un adversaire plus classique. La guerre d'Italie contre l'Autriche-Hongrie fut somme toute limitée et la guerre de Crimée mit en valeur les qualités intrinsèques de l'infanterie française formée en Afrique dans des combats de tirailleur autour de ce qui fut qu'un long siège.

Il faut aussi remarquer que le régime impérial s'il avait une assise paysanne importante se devait également d'attacher les élites y compris (surtout) les militaires d'où des promotions pas forcément méritées et des chefs rivaux dont la formation se fit lors de la conquête et la pacification de l'Algérie. A noter l'absence d'état major général lors du conflit.

Napoléon III en tant que chef politique et militaire de la France de l'époque fit bien des erreurs en matière diplomatique. Il souda les différents royaumes d'Allemagne contre sa personne en laissant entendre qu'il ne serait pas contre la rive gauche du Rhin apparaissant ainsi comme une menace alors que pour les royaumes d'Allemagne du Sud, la Prusse était la menace principale et que des Etats comme la Bavière était des alliés traditionnels de la France. Il ne s'assura pas du soutien de l'Autriche-Hongrie prête à oublier l'Italie s'il avait eu une position plus ferme face à la Prusse (au lieu de négocier sa neutralité contre la rive gauche du Rhin et la Belgique) lors de la guerre prusso-austro-hongroise qui se termina à Sadowa et s'il n'avait pas abandonné Maximilien frère de l'empereur François-Joseph dans le bourbier mexicain. Ni la Grande Bretagne, ni la Russie ne bougèrent également...

En ce qui concerne l'armement, on ne peut pas dire que la France était à la traine même s'il se peut qu'il y eut de conservatismes parmi les chefs militaires face aux armes nouvelles. Il est clair que le Chassepot dominait le Dreyse prussien (une vingtaine d'années les séparait quand même), même si le fusil français s'encrassait et que le fusil bavarois Werder l'égalait. L'artillerie prussienne était incontestablement supérieure (dire que Krupp a eu la légion d'honneur pour son invention du canon en acier à culasse mobile) même si c'est la portée qui était le point principal car les obus prussiens avaient tendance à rebondir sans exploser. La France est partie en guerre assez mal préparée et cela est bien la faute du commandement. Pas assez de fusils d'où des commandes en urgence aux Etats-Unis, pas assez de munitions d'où des commandes à la firme de Herstal en Belgique dont l'actionnaire principal était le Kronprinz (ce qui a comme par hasard retardé les livraisons...), non utilisation des chemins de fer pour accélérer les concentrations de troupe, inutilité de la flotte largement supérieure à l'ennemi faute d'objectifs (seul un petit duel entre deux bâtiments aux Antilles et le bombardement de la côte prussienne en mer du nord).

Bref, une guerre mal préparée et sans objectifs avec une direction de l'armée défaillante ne pouvait que conduire au mieux à un match nul au pire à ce qui est arrivé... C'était sans doute le dernier expédient pour redorer le blason d'un régime aux abois malgré la libéralisation du second Empire lors de ses dernières années.

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je dirai DIEN BIEN PHU en AVRIL/MAI 54...

pour moi un echec du à des erreures de commandements et d'appreciation de thêatre ..L'incompetence quoi!!!

Je citerai plus particulierement le cas du patron de l'artillerie sur zone ( pas de noms par respect pour sa famille°

Tellement nul et au fait de la catastrophe causée en partie de son fait ( incapâcité à museler par contre feu les batteries viet de 130 mm.....tu m'etonnes avec du 105 MM court...) qu'il s'est mis une balle dans la tronche..

certains officiers heros n'ont malheureusement pas pu faire pencher la balance ou n'ont pas pu supplanter à pareille bourde..

J'appelle à la memoire de tous le colonel LALANDE qui a la tête des elements rescapés de la 13 ème demi brigade legion est monté à la mort le matin du 7 MAI..

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Hum il y'a des batailles ou en plus de faire des erreurs de commandement patentes, les "fautifs" on en plus des génies en face pour les exploiter

ex : batailles de Cannes et du lac Trasinème

supériorité absolue en nombre, logistique, equipement et entrainement des romains

et par 2 fois la pile

l'erreur de commandement est là classique : trop grande confiance en soit parceque justement on a la supériorité matériel et numérique sur l'adversaire que l'on a passé en plus plusieurs années a denigrer

Rigidité doctrinale (tout sur l'infanterie lourde comme actuellement nous faisons tout sur le tryptique drone/FS/aviation)

et faiblesse de certains elements qui sont mis dans des positions importantes pour la bataille, faiblesse qui sera exploitée par n adversaire intelligent (cavalerie romaine de mauvaise qualité dans les 2 cas utilisée comme flanc garde et balayée par son homologue carthaginois, laissant ainsi l'enveloppement du corps principal totalement à l'initiative de ces derniers .... on peut d'ailleurs faire le parallèle avec d'autres batailles ou les flancs gardes trop faibles se font enfoncer ce qui abouti à l'annihilation du corps de bataille principal : ex : Stalingrad)

Je m'arreterais particulièrement sur Cannes ou les pertes romaines sont phénomènales et ou la chaine de commandement (trop de tribuns et de commandants d'unité issue de la noblesse romaine avec chacun leur vision des choses et leur agenda politique) est grandement fautive (non coordination des unités, lenteur a reagir, engagement de la bataille sur un lieu favorable à l'ennemi simplement du fait de la decision du tribun (Varron) en contradiction avec l'avis d'un autre ayant plus de bouteille (Paul Emile)

et malheureusement comme beaucoup de fois l'instigateur du desastre s'en est sorti, lui

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Je dirai aussi DUNKERQUE.....histoire qu'on arrête un peu de se flageller....au moins pour ce soir...

AUSSI LITTLE BIG HORN, aussi iswandlawana , aussi omaha beach ( dont la catastrophe n'a pu être èvité qu'au prix d'exceptionnels actes de bravoures individuels et collectifs ) et aussi a des prise de risuqes inconsidérés par des cdts de destroyers us QUI SONT VENU à moins de 1000 M DES PLAGES soutenir d'un tir tendu les rangers en vilaine posture..

aussi TOBROUK, avec un marechal auchileck aussi mauvais que ses panzers crusader (britishs ceux là )...

Aussi COC XA ( indo ) ou des pauvs gars se sont faits troués la peau en limite de pays laos, parceque au fond...c'eatit que des pauv gars...

aussi STALINGRAD...pour les raisons que tous ici connaissent....enfi j'espere...Et c'est pas von paulus que je blâme bien au contraire...

Enfin, j'ai plethores de 'tits coins ou des hommes sont morts victime du satané DEVOIR par la faute d'autres INCOMPETENTS notoires ou historiques...

Et pour soulager nos consciences gauloises.....Ben y apas mal d'english dans le tas....SURTOUT sur l'expedition BOERS en A.S fin 19 è :lol:

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Entièrement d'accord sur Dien Bien Phu, Trimix; l'une des pures erreurs de commandement, même si on a beaucoup foutu sur la malheureux Navarre (qui a sa part de merdage; je tortille pas là-dessus). Le premier responsable est le politique, depuis le début. Ceci dit, le patron de l'artillerie n'est pas si responsable: il a fanfaronné, certes, mais il ne pouvait savoir ce que Giap avait amené sur zone. Il n'était pas responsable du rens et son artillerie n'était pas incompétente ni inefficace, et lui-même n'a pas vraiment fait de faute. C'est la position en contrebas et la faiblesse de l'artillerie (par rapport à celle des Viets) qui a condamné l'effort des canons français, pas une faute de son patron (c'est les patrons plus haut qui ont merdé). Après, on peut juste lui reprocher d'avoir ouvert sa gueule et frimé un poil avant de comprendre qu'il avait vraiment très peu de moyens par rapport à l'artillerie viet. Et il a assumé sa seule faute (la fanfaronnade, qui avait engagé sa parole): c'est pas une balle qu'il s'est tiré, mais une greande sur laquelle il s'est couché après l'avoir dégoupillé. Plus original.

Maintenant, vous m'avez vraiment fait du HS à plein tubes: Suchet, pas de posts de 3 lignes, surtout quand on apporte si peu. C-seven, par pitié, c'est la partie histoire, pas la rubrique théologie et sens de l'histoire. En plus pour dire des conneries: les élites en général ont été infiniment meilleures après la Révolution (tu veux vraiment un exposé sur la qualité moyenne des élites d'ancien régime?). Pour les élites militaires, c'est un plus long débat. ET CE N'EST PAS LE BORDEL DE SUJET! Et avant de dire que c'est une spécificité française, on peut aussi regarder ailleurs, c'est pas reluisant non plus. C'est pour ça que l'histoire produit des grands hommes: ils arrivent après que des séries de glandus aient foutu la pagaille.

Davout

Merci d'avoir fait un post sérieux. Tu as cependant dérivé sur la partie que j'ai essayé d'exclure (en bonne partie ma faute, j'ai pas vraiment trouvé les mots précis), à savoir la préparation des armées. Ce n'est pas le sujet: bien sûr que la préparation est toujours en question dans une défaite, mais aucune armée n'est jamais vraiment prête (celles qui l'ont été sont assez rares dans l'Histoire, et correspondent souvent à une volonté délibérée d'invasion: armée française de 1672, armée du Camp de Boulogne, Corps expéditionnaire d'Alexandre....), et beaucoup d'armées victorieuses n'étaient pas nécessairement les mieux préparées.

Le but du sujet est la responsabilité du commandement PENDANT le conflit, tant l'autorité politique que l'EM et toute la chaîne hiérarchique. Et l'exercice consiste à trouver quelles défaites leur sont imputables presque exclusivement. Tout ce qu'il y a en amont, tout le versant de la préparation N'EST PAS DANS LE SUJET. Sauf évidemment quandon parle de l'organisation du commandement.

Pour l'exemple de 1870, malgré ses problèmes, malgré les problèmes de mobilisation qui mettent en grande infériorité numérique, le point est que l'armée français était tout à fait en mesure de battre la prussienne. Tu nosu cites un cliché, là, avec ce sempiternel "l'armée coloniale ne pouvait affronter une armée moderne"; c'est un cliché sans fondement que le déroulement des batailles démentira complètement. l'infanterie française était infiniment supérieure à la prussienne, et pas que grâce au Chassepot, loin de là.

Je ne parle que de la phase "professionnelle" de la guerre, celle qui finit à Sedan. Après, l'armée de la Loire et tout le bastringue, c'est de la levée en masse, pas des armées.

Faut pas non plus être aveugle aux insuffisances des Prussiens: des officiers généraux généralement peu compétents, hors bien sûr du grand chef en personne, une réserve moins équipée et entrâînée même si nombreuse, une artillerie bien moins entraînée que la nôtre (même si mieux équipée), des sectarismes internes dans les corps d'officiers (notamment à l'encontre de tout ce qui n'est pas prussien, et aussi à l'encontre de tout ce qui n'est pas un Junker)....

Mon point est que l'armée française avait tout ce qu'il fallait pour enfoncer la prussienne (tout comme la prussienne aurait très bien pu l'emporter en 1806: les hommes n'étaient pas mauvais, le matériel n'était pas infiniement inférieur, l'encadrement n'était pas débile), mais que la structure intrinsèque de la hiérarchie, les méthodes de prise de décision et la personnalité des chefs sont les seuls vrais responsables. Après tout, Napoléon a gagné en Italie avec une armée moins nombreuse, moins formée, peu disciplinée, pas approvisionnée et à peine équipée. Henry V l'a emporté à Azincourt pas parce qu'il était un grand général, mais parce qu'ila vait affaire à une vraie bande de cons, de même qu'Edward III et son rejeton à Poitiers et Crécy. Contrairement aux légendes, les Français auraient pu l'emporter avec les mêmes outils dans ces campagnes, amis en utilisant bien leur outil.

Il est d'ailleurs marrant de noter que même en cas d'une première défaite en rase cambrousse en 1870 (ce qui je crois aurait pu être évité) Bazaine aurait pu se retirer 2 ou 300 bornes plus loin, se regrouper (avec les gros moyens qu'il avait, et surtout le reste de l'active qui avait tardé à la mobilisation), soit sur la Marne (tiens?): les lignes de communication et de ravitaillement prussiennes étaient déjà à leurs limites autour de Sedan (et oui, le train de l'artillerie Krupp était à peine supportable sur de courtes distances sans voie ferrée, et leur armée nombreuse, surtout de conscrits, avait des besoins énormes), c'est pourquoi ils essayaient de conclure rapidement. L'armée de la Loire leur a fait un grand cadeau en allant chercher la bataille au lieu de les attirer dans une guérilla autour du bassin parisien. Dans l'armée française de 1870, ce sont les Gardes mobiles et la réserve étendue qui étaient mal équipés (peu de Chassepots). L'active et la réserve immédiate étaient au point, et ça représentait près de 500 000 hommes, à comparer aux moins de 280 000 (face à près de 500 000 Prussiens immédiatement concentrés) qu'on a pu rassembler pour le premier choc.

Le commandement n'a aucune excuse: certes il y avait des problèmes, mais il avait les moyens de l'emporter.

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Rooooo, le prends pas mal, lui hé! Mais j'avoue que j'aimerais un peu d'argumentation, histoire de bien taper sur les grands chefs, pas quelqu'un qui débaroule et me balance trois ligne déclaratives et se barre. C'es vexant quand on essaie de réfléchir à ses sujets et de s'appliquer à répondre.

maitenant, demande un peu aux 4 dieux modos si on est en démocratie, non mais; espèce de gauchiste! Zazou! Graine de communiste! Haro sur l'homme au couteau entre les dents!

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zou me voilà  ;)

comme le sujet me passionne , j'ai fait quelques recherches et je me permet de challenger le sieur Tancréde quant à 1870 ( non pas le fouet  :O   )

un point établi , c'est la supériorité numérique importante de l'armée prussienne grace à la conscription et à des réserves entrainées nombreuses et la supériorité de l'artillerie prussienne

Tancréde nous dit que cette supériorité n'est pas cruciale dans ce conflit car contre balançée par la supériorité qualitative de l'infanterie française

je suis loin d'être en accord : l'infanterie française a fait trés bonne impression car combattant à partir de positions défensives du fait du tempérament défensif de ses chefs ( fautif par ailleurs ) mais elle a énormément souffert aussi dans ces combats et elle n'a pas vraiment pu montrer ce qu'elle valait dans l'offensive

j'ai fait quelques recherches sur des batailles importantes ( Froeschwiller , Forbach, Mars la Tour , Saint Privat ) et j'y ai appliqué le systéme d'analyse statistique du colonel Trévor Dupuy ( tiré de Attrition publié en 1990 ) quant à l'éfficacité comparée des 2 armées , on trouve les résultats suivants :

à Froeschwiller 100 combattants allemands valent 113 français

à Mars la Tour 100 combattants allemands valent 119 français

à Forbach 100 combattants français valent 154 allemands

à St PRIVAT 100 combattants français valent 165 allemands

bref le combattant professionel français est légèrement supérieur à son homologue allemand mais absolument pas de façon décisive

le commandement français laisse passer ces occasions mais celles-ci sont aussi la résultante de fautes de commandements des officiers allemands ( à part Moltke , le commandement allemand est franchement moyen et commet un paquet de bourdes en cherchant systématiquement l'offensive spécialement en vilation des ordres reçus ) , en gros là où on pêche par excés de prudence et inertie défensive, les allemands pêchent par excés d'esprit offensif ........  

en gros à mon sens, le caractére désastreux des campagnes ( surtout l'encerclement de nos 2 armées de campagne ) s'explique par le commandement mais pas la défaite qui est la résultante de l'infériorité globale ( c'est à dire une armée moins nombreuse surtout ) de notre armée

avec un commandement ayant le sens des réalités, nous aurions pu mener une camapgne défensive de longue haleine mais à partir du moment où nous choisissons de mener une campagne offensive et de mener un combat de rencontre façe à plus fort que nous , les chances étaient minces ( et comme nous avons déclaré la guerre ..........)  

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Très intéressant ton post loki. Si tu as du temps pourrais-tu expliquer en quoi consiste le système d'analyse statistique du colonel Trévor Dupuy? =)

c'est un auteur ( et ancien officier américain de la 2iè GM ) qui a éssayé d'analyser les facteurs qualitatifs à la guerre et d'éssayer d'en tirer un systéme pour prévoir les pertes quotidiennes qu'une armée subirait en cas de confrontation

le facteur de comparaison d'éfficacité ( CEV en anglais ) est basé sur la capacité de 2 armées à s'infliger des pertes

en gros plus une armée inflige de pertes à une autre , plus elle est bonne ( ça prends donc en compte des facteurs globaux comme la puissance de feu )

j'ai utilisé une version simplifiée du calculateur qui prends en compte les effectifs et les pertes infligées

en gros , tu divises le rapport de pertes infligées à l'ennemi par tes propres effectifs et tu obtiens un chiffre X

tu fais de même pour l'autre camp ( chiffre Y )

si X est supérieur à Y, tu divises X par Y et tu obtiens un rapport qui donnes la supériorité en capacité léthale disons @

tu  fais ensuite la racine carrée de @ qui donne la supériorité  en éfficacité d'un combattant de X par rapport à Y

le modèle simplifié ne prends pas en compte le terrain ni la posture ( mais c'est à l'avantage de l'armée française en 1870 car le feu défensif y est prépondérant façe au choc ) mais des modèles plus compliqués ont été étudiés pour la 2iè GM

à son désarroi, l'ex colonel Trévor Dupuy s'est rendu compte qu'un combattant de la heer tardive ( 1943/1944 ) y surclassait son homologue US ou Brit pour un rapport de 100 combattant allemands équivalent à 120/130 US ou Brit......

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Pour revenir rapidement sur la guerre de 1870, il est clair que les allemands ne voulaient pas s'aventurer trop longtemps en France et voulait emporter rapidement la décision par peur de la guerilla ou de nouvelles levées en masse. La gestion d'une coalition allemande dont le membre le plus important était la Prusse autrefois ennemi des Etats du sud de l'Allemagne poussait également à une conclusion hâtive pour ne pas voir des Etats se retirer ou des condradictions entre alliés subvenir.

La reddition de nos armées et la capture de l'empereur ont ruiné toute tentative sérieuse de résistance mettant en évidence l'incapacité de Napoléon III a mené la guerre (il était malade qui plus est). Lui prisonnier, personne à Paris ne pouvait gérer les suites du conflit et un changement de régime devenait la suite logique et naturelle. Voilà ce qui arrive quand on veut jouer à tonton...

Sinon, je reste quand même accroché à mon "cliché" d'une armée française d'expédition coloniale et non préparée à une guerre continentale moderne. On forge l'outil dont on a besoin et il semble que les grandes formations (corps d'armée notamment) nécessaires dans ce type de conflit aient été négligées...

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Loki

Intéressant, mais faut quand même voir les limites de ce type d'analyse: avant tout, je parle de fautes de commandement et ce modèle de chiffrage raisonne aux batailles existantes telles qu'elles se sont déroulées. Mon point précisément est qu'avec l'outil tel qu'il était, et avec de l'intelligence et du sens critique (surtout sur ses propres limites et les carences de son outil), le commandement aurait pu être largement victorieux sur l'armée prussienne au lieu de jouer le jeu de Moltke et d'être complaisamment amorphe en prime.

Au début de l'affrontement, Bazaine dispose de 280 000 hommes, soit assez pour tenir un premier choc bien géré face à une armée allemande désormais hors de son territoire. Il a par ailleurs pas loin de 120 000 autres hommes de l'active en route et perdus dans le bordel du mauvais processus de mobilisation et de la désorganisation. mais ils ne sont pas paumés, ils arriveront plus tard. Le premier élément de logique devrait suggérer de voir comment on peut faire jouer la montre en attendant de les récupérer. Je ne parle pas des 400 à 500 000 réservistes et Gardes Mobiles dont la qualité en ferait un boulet pour autre chose que de la pure défensive et de la fixation (ce qui n'est quand même jamais inutile, surtout si la situation leur donne l'élan patriotique qui aidera à compenser un peu le manque de qualité). Mais 400 000 hommes de premier rang, c'est plus qu'assez pour un chef intelligent.

Avant même d'envisager les opérations, je souligne un point qui deviendra la marque des armées de masses jusqu'à la 2ème guerre Mondiale et la radio: le contrôle. Moltke maîtrise peu et mal ses troupes, comme Bazaine. Pour de tels effectifs, les techniques du temps sont tout bêtement insuffisantes (estafettes qui se paument, se font flinguer ou prendre, télégraphes optiques fixes, donc insuffisants, signaux visuels par drapeaux très limités). Et à tous les échelons, c'est pareil: les officiers ne peuvent pas contrôler des effectifs importants, encore moins coordonner précisément leurs mouvements: la voix ne sert plus à rien vu la taille d'un simple régiment, et encore moins dès que la canonnade commence. Les signaux sonores et visuels en général ne servent plus à rien dès que la fumée et le vacarme s'en mêlent. Et les transmissions par estafettes, même aux bas échelons, sont tributaires de la moindre contrariété (les gars se paume, se fait descendre par un éclat....).

Pour ce qui est du renseignement, c'est encore pire: le rens n'est qu'humain, et la taille des dispositifs combinée aux reliefs et à la végétation, induit les meilleurs en erreur. Et sa transmission, soumise aux mêmes aléas que les ordres, n'amène que des éléments très parcellaires, pas souvent justes et innombrables aux décideurs, et en plus avec du retard. Par rapport à l'époque napoléonienne, les problèmes sont multipliés par le même facteur que celui des effectifs, parce que le destinataire est le même: un EM fait d'humains qui doutent, hésitent, se trompent, mais on infiniment plus d'infos à traiter que Berthier vu la taille des armées. La temporalité de la décision est encore plus longue. Surtout quand on a des chefs hésitants et pusillanimes.

Au global, cette lenteur a deux grosses conséquances:

- l'autonomie de fait des chefs de brigades, de divisions, et surtout de Corps

- l'absence totale de coordination dans une temporalité pertinente: le tempo opérationnel a beaucoup diminué depuis Napoléon (principalement à cause de la taille des armées, de leur train logistique, de leurs communications lentes et de leur coordination pourrie). Les armées de 1870 et de 1914 sont des choses lourdes et pataudes.

De ce fait, et avec la puissance de l'armement (obus explosifs, Chassepot), le défenseur, s'il est malin, a un avantage énorme. On notera en effet que la victoire allemande, surtout dans sa rapidité, est plus due au comportement absurde de Bazaine et à l'inertie générale du commandement français, qu'au commandement prussien. En effet, à taille égale, quel aurait été le rapport des pertes étant donné que chaque avance allemande s'est faite au prix d'une hécatombe sans nom (on en rappellera le symbole avec le massacre de la Garde Prussienne qui perd 12 000 hommes sur 20 000 en à peine quelques heures, dont 4000 en moins de quelques minutes). A nombre de fusil relativement équivalent, les Prussiens auraient-ils pu encaisser ce rapport longtemps?

Et là on revient à la responsabilité du commandement français qui a plus perdu la guerre que la Prusse/Allemagne ne l'a gagnée: il a accepté de jouer le jeu de l'adversaire en allant sur son terrain et en essayant d'opérer à son rythme (sans prendre l'initiative toutefois), ce qui est quand même la première erreur d'un commandant. Il n'a pas vu quelles étaient ses forces, ses faiblesses, ses avantages et les faiblesses adverses. Le système de commandement français était moins bon, plus rigide? Parfait, les limites du système prussien (ce que j'ai dit plus haut) permettent de compenser cela en jouant une défensive dynamique (reculer de positions en positions, temporiser, faire des contre-attaques limitées pour faire du chiffre, ne jamais céder à la bataille défensive, attendre que les 120 000 hommes restant de l'active n'arrivent). Un dispositif défensif, dans une bataille, compense les faiblesses techniques des communications: la défense se coordonne infiniment mieux que l'attaque et, si celle-ci peut passer (les Prussiens réagissent aussi: on peut appuyer le flanc d'une attaque....), le temps qu'elle se réorganise en cours de route peut voir des pertes monstrueuses infligées à l'assaillant.

Qui plus est, les lignes de communication et de logistique sont fragiles et lentes: on est à cheval et à pied passé le point de concentration initial, on se perd, on est soumis à la moindre rumeur de mouvement de l'ennemi (quelques compagnies de chasseurs à pied, tirailleurs et zouaves, voire quelques détachements de cavalerie, lâchées dans la nature et se faisant voir quand ça les arrange peuvent servir à ralentir la log prussienne).... A 50 bornes à l'intérieur des frontièrs françaises, les distances sont multipliées et l'armée prussienne est déjà à la peine, alors que les dépôts français s'échelonnent jusqu'à la Loire. Avec comme ligne de recul critique un axe allant du Camp de Châlons (Mourmelon) à la Marne, on peut échelonner un recul lent et ordonné depuis la frontière (sachant que les deux gros points de concentration des 120 000 autres hommes sont au Camp de Châlons et devant Paris).

Bref, on est pas forcément en désaccord, Loki, mais tu raisonnes selon les batailles qui sont arrivées, alors que le point d'un commandement un peu compétent (juste un peu) aurait été de ne pas livrer ces batailles là et d'attirer les Prussiens plus loin de leurs bases. Leurs réserves qui continuaient à s'accumuler à la frontière (environs 400 000 hommes) n'étaient pas vraiment meilleures que les nôtres, même si mieux équipées; et des défaites majeures, mais surtout une saignée dans l'active prussienne auraient été un sacré coup au moral en plus d'une perte sèche au niveau qualitatif, si la guerre avait du se prolonger.

Mon point est que justement, on avait plus que les moyens d'infliger des pertes insupportables tout en préservant notrea active: on a déjà pu le faire avec l'une des plus mauvaises défense de l'Histoire: avcec une défensive intelligente, tout était possible.

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Parmi les pures défaites de commandement, il en est qui me paraissent aussi évidentes :

- L'offensive Nivelle, ou offensive du Chemin des Dames. Un commandant en chef qui pense pouvoir répéter à une autre échelle son succès précédent, des objectifs de marche qui supposent qu'il n'existe pas d'ennemi (100 m en 3 minutes sur certains points), une logistique insuffisante et surtout un support (appro et EVASAN) conditionné par le succès de l'offensive initiale. On ajoute des conditions météo apocalyptiques (sur le plan militaire), et un refus d'en tenir compte. Terminons encore avec un aveuglement à suivre le plan, coute que coute ... J'arrête là ou l'on charge encore le tableau ?

- Le débarquement et la bataille d'Anzio. Le haut commandement attendait de l'initiative de la part du chef de l'opération, sans l'en avoir averti. Celui-ci s'en est tenu strictement au plan établi et a fait dire à Churchill : « J'avais espéré que nous ayons lancé un chat sauvage dans le rivage, mais tout ce que nous avons finalement eu était une baleine échouée. » Ce n'est pas une défaite, mais pas une vraie victoire non plus.

- Et tant qu'on parle de Churchill, évoquons aussi la bataille des Dardanelles. L'incapacité à donner de la profondeur à la tête de pont donne le coup de grace à une opération trop complexe et dont les objectifs étaient trop nombreux pour pouvoir être lisibles.

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Les Dardanelles sont HS: c'était une tentative qui a foiré. l'incapacité à approfondir la tête de pont n'est pas une connerie du commandement (il a sa part de faute, mais il est pas responsable de tout). L'opposition était rude, et le terrain était merdique.

L'offensive Nivelle est une erreur, même s'il y a d'autres circonstances non dépendantes du commandement (éloignement nécessaire du commandement, taille des dispositifs, faiblesse et lenteur des communications, peu de maîtrise du commandement sur le dispositif, mais aussi puissance de feu terriblement supérieure au choc et au mouvement, densité du front....). Mais Nivelles n'a pas beaucoup d'excuses, surtout qu'il pérorait de son plan de bataille peu avant le début, dans des dîners à Londres avec des diplomates, leurs femmes.... Bref, toute la bonne société londonienne, si bien que les Allemands avaient le plan avant son déclenchement. Dans un monde normal, Nivelles aurait du être fusillé.

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je ne suis pas en complet désacord avec toi( note que j'ai dit qu'une défense de longue haleine était possible  ;) ) mais on arrive à la limite de ton éxigence de départ car on tombe dans le stratégico-politique .......

je m'explique :

historiquement nous déclarons la guerre et nous nous décidons pour une stratégie offensive ( un raté complet d'ailleurs puisque nous perdons l'initiative à cause de l'amateurisme de notre systéme de mobilisation et concentration ) dès le début des combats

à partir de là, on peut juger les performances de notre commandement dans le cadre de cette option ( je pensais que c'était le sens de ton analyse départ ) et dans ce cas, le commandement n'est pas la cause de notre défaite : il est surtout la cause de l'évolution catastrophique de la situation qui voit les armées impériales écrasées en quelques semaines

la commandement est objrctivement mauvais mais celui allemand est loin d'être fantastique aussi

d'un pont de vue tactique, la guerre de 1870 annonce la première GM avec un énorme avantage à la défense quand elle est attaquée de façe et des hécatombes terribles dans les 2 camps au final ........

les batailles sont rarements décisives ( sauf justement quand le commandement français est totalement à la ramasse ) et trés meutrières pour les 2 armées

à ce jeu , les allemands ont l'avantage du nombre et de pouvoir mieux supporter l'attrition que nous  

effectivement, il aurait fallu au niveau stratégico-politique être capable d'anticiper la supériorité allemande et en tirer la conséquence sur la conduite des opérations dans un sens similaire à celui que tu indiques ( à savoir conduire les opérations en choisissant le terrain , rester sur la défensive au niveau tactique sauf grosse erreur de l'adversaire ou occasion en or et éviter toute bataille décisive en sauvegardant nos lignes de communication .....; si tu veux un peu ce que fait Lee façe à Grant en 1864 )

mais là ça demande un commandement supérieur à l'adversaire et un hypothèse de départ différente dans le domaine stratégico-politique

dans l'hypothèse où un tel scénario se produit, on vise plus le pat que le mat.......

à la limite, le fait de déclarer la guerre pour mener une campagne défensive sur le territoire national devient même un peu idiot  

PS : si j'ai le temps, j'essairai de faire une analyse de stalingrad ( la campagne entière ) du point du commandement allemand  

"Mon point est que justement, on avait plus que les moyens d'infliger des pertes insupportables tout en préservant notrea active: on a déjà pu le faire avec l'une des plus mauvaises défense de l'Histoire: avcec une défensive intelligente, tout était possible"

en fait, d'un point de vue opératif, on aurait pu faire mieux je suis bien d'accord :

si ce nul de Bazaine ne se laisse pas enfermer dans Metz ( de façon quasi-volontaire et le quasi est même de trop je pense ) , on aurait pu conduire une série de batailles défensives

par contre , je ne te suivrais pas entièrement si tu penses qu'on aurait pu infliger des pertes disproprtionnées à l'armée allemand en préservant nous même nos troupes d'actives : regarde au niveau tactique la bataille de St Privat ( bonne position, adversaire ayant l'obligeance de lancer des assauts suicides en contradiction des ordres reçus ........ ) au final 20000 allemands hors de combat contre 12000 français : la caractéristique de 1870 est d'être une guerre d'attrition trés meurtrière dans les 2 camps et compte tenu des effectifs des 2 armées , on partait avec un désavantage certain

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Certes, mais une fois la guerre déclarée, c'est l'option logique du commandement qui est parfaitement au courant de ses effectifs et de ceux des Allemands: ce n'est pas là où le renseignement a pêché (et Dieu sait qu'il a pêché pour les deux camps).

Je me suis un peu laissé emporter en décrivant une défense dynamique, mais mon point est précisément de montrer que le commandement avait d'autres options, et qu'une défense dynamique n'était pas vraiment hors de portée du raisonnement des commandants; elle présentait surtout l'avantage que la retraite était plus rapide que l'avance, et que plus on était loin à l'intérieur des frontières de la France, plus cela était vrai. Chaque kilomètre supplémentaire est plus dur pour les Allemands (cohérence du dispositif, lenteur des axes de com et de log) et plus facile pour nous (lignes raccourcies, axes plus importants, proximité des renforts de l'active). Et surtout, plus le temps passait, plus les effectifs auraient été équilibrés (et rapidement disponibles grâce au raccourcissement des lignes).

Alors justement, si j'exclus ce qui se passe après Sedan, c'est précisément parce que c'est là que se situe le plus gros de nos pertes, parce que ce n'est plus une guerre, mais une levée en masse désordonnée, autrement dit du pain béni pour l'artillerie et des forces organisées.

Tandis qu'avant Sedan, l'attrition joue en notre faveur malgré le surnombre prussien; leur rythme de pertes, au moins autant du au Chassepot qu'à la stupidité de leurs officiers qui les envoient en colonnes au massacre, aveuglément et avec l'impossibilité de vrais mouvements coordonnés tant en raison des insuffisances techniques et organisationnelles du temps qu'en raison des mésententes, rivalités, erreurs et bêtises des chefs allemands.

Et cette attrition qui joueen notre faveur s'est faite avec une défense purement réactive, bête, sans organisation et sans plan parce que Bazaine ne prenait PAS de décision. S'il avait ordonné une défensive dynamique un tant soit peu pensée, oui il y aurait eu des coneries, une coordination foireuse, des rivalités.... Mais la défensive était infiniment plus facile, et toutes ces conneries auraient été infiniment moins graves que chez des Prussiens en attaque et loin de leurs bases. l'attaque est plus dure à coordonner et requiert plus de sacrifices. Si on avait pu ordonner cette défensive, quelle aurait été l'attrition chez les Prussiens? Là, la tendance offensive de tous les chefs prussiens aurait joué contre eux, de même que leur absence de réflexion et la totale absence de contrôle que Moltke pouvait avoir sur son armée après avoir défini le plan initial (il était totalement soumis aux initiatives des chefs de corps et de division, dans l'impossibilité technique de recevoir et transmettre ordres et informations dans des délais convenables, et les chefs, Von Steinmetz en tête, les ignoraient quand ils voulaient).

bref, c'était possible, et on avait tout ce qu'il fallait pour infliger une défaite cuisante aux Prussiens. Et la connerie, ou plus exactement l'amorphie totale de Bazaine en est la cause: il n'a pas été nul parce qu'il prenait de mauvaises décisions mais parce qu'il n'en prenait absolument aucune. Après, les conneries de chefs comme Bourbaki auraient pu être largement compensées par un des défauts du système de commandement français: la présence de représentants du grand EM à tous les échelons. Mais pour cela, il aurait fallu qu'il y ait un chef, que Bazaine sorte de sa torpeur.

C'est là tout mon point et le lien au sujet: il y a connerie de commandement parce qu'il y avait d'autres options, très évidentes, et qu'elles n'ont pas été prises (argumentation positive: j'avance un fait, du moins une possibilité). Et surtout, contrairement aux lieux communs habituels sur cette guerre, l'armée française d'active avait tout ce qu'il faut pour l'emporter: le canon Krupp n'était en rien un avantage absolu, juste un avantage relatif, comme le Chassepot (qui aurait pu devenir un avantage absolu dans le cadre d'une défensive où on choisit le terrain, comme le retranchement à Gravelotte l'a prouvé). Enfin, en jouant la montre, en refusant le tempo prussien, on aurait récupéré 120 000 hommes de première ligne et l'avantage numérique prussien aurait été négligeable. Ca, c'est l'argumentation par élimination: l'outil n'était pas le problème, donc c'est purement le commandement qui a merdé.

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Toujours pas entièrement d'accord : au niveau tactique, c'est le commandement des 2 armées qui a merdé ; les fautes sont largement partagées ........

à St PRIVAT : Bazaine est amorphe et est critiqué pout tardé à envoyer des renforts à son aile droite ( qui finit de toute façon tournée par les saxons ) et pour ne pas avoir tenté de contre avec son aile gauche contre la première armée prussienne quand celle-ci a échoué dans son assaut ( ce qui est une vision trés optimiste des chances de réussite )

Au final, tout celà est contre-balançé par les fautes prussiennes à l'échelle tactique ( assauts décousus, déobeissance de Steinmetz ....)

alors oui on peut dire qu'avec un commandement français compétent et un commandement prussien incompétent, nous aurions eu notre chance mais en réalité, nous avons eu à l'échelle tactique 2 commandements trés médiocres ( les généraux français tardent à réagir en général , les allemands agissent trop vite et de façon irréfléchis )

si on considére un commandement simplement correct de chaque côté , on évite de se faire encercler à Metz et Sedan mais ça n'empêche pas que la guerre prends une allure de guerre d'attrition qui nous est quand même défavorable : sur ce point là, je suis en désaccord avec toi , le ratio de pertes ( même en excluant sedan qui est un cas trés défavorable pour nous ) est proche de 1 vs 1 sur la plupart des batailles initiales

le commandement n'est pas responsable à l'échelle opérative de la supériorité numérique de l'alliance allemande , il est surtout responsable de s'être laissé piégé dans Metz et Sedan.

à l'échelle tactique, les fautes et erreurs sont partagées

il faut préciser qu'un défense dynamique comme tu le proposes aurait du être proposé par l'EM et l'Empereur , on entre donc dans le domaine stratégico-politique plus que purement militaire

A ce niveau, les Allemands ont un gros avantage avec Molke qui au moins , lui a un plan et a une armée suffisament organisé pour le rendre possible ( car de notre côté, la concentration aux frontières relève de l'amateurisme pure et  simple )

mais là , on parle bien de 2 échelles différentes de commandement :

- échelle  stratégico-politique pour les EM et le pouvoir politique

- échelle opérative et tactique pour les généraux d'armée ( Bazaine , Steinmetz .......) 

Bref , je suis d'accord sur le fait d'imputer au commandement le caractère désastreux de la guerre mais la défaite est la résultante de facteurs plus profonds et plus divers : à la base, notre infériorité numérique de départ nous plaçait d'emblée en infériorité et nous condamner à surclasser l'ennemi au niveau commandement pour avoir une chance de faire match nul

A ce niveau la faute initiale est de déclarer la guerre

déclaration qui nous oblige de plus à tenter de prendre l'offensive

édit : de façon plus générale, la plupart des historiens tendent à considérer le rôle du commandement comme vital aux périodes antiques et médiévales mais moins important pour la période contemporaine où la puissance de feu, la valeur des troupes et la supériorité numérique et industrielle sont les facteurs décisifs ......

reédit : à la limite, ce qui me dérange le plus : c'est qu'on en arrive à une réflexion où toute campagne ou guerre perdue ( ou presque ) puisse être considérée comme perdue à cause du commandement ( on pourrait ainsi penser à la 2iè GM pour l'Allemagne ( rôle de Hitler en tant que commandant en chef incapable de saisir les occasions ou de penser une défense cohérente , Guerre civile US etc......)) à partir du moment où celui-ci est mauvais ou ne met pas en place la stratégie considérée adéquate restrospectivement

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