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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha
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Bien sur, sauf que quand les opinions sont mises au premier plan, ce n'est plus du journalisme mais de l'éditorialisme.

1) Vu les courbes de bourses depuis 2009, les actionnaires ont pris des pertes.

Encore une fois, mettre tout le monde dans le même sac est un amalgame de gauche que tu fais systématiquement.

Un actionnaire met de l'argent dans une entreprise, l'économie réelle. Ne pas confondre avec des traders ou des logiciels de traitement nanoseconde dont le but est la spéculation pure et non l'investissement.

Tu dis que les actionnaires auraient du renflouer les banques ?

Et par quel processus ?

-> l'augmentation de capital ? si il n'y a personne pour acheter et si les cours sont déja bas, c'est totalement contreproductif

- > en mettant à contribution de façon obligatoire les porteurs d'actions ? outre le fait que ça s'apparente à du racket, je vois mal des porteurs étrangers se voir payer cette dime. D'ailleurs après cela plus personne n'investirait.

Donc il n'y a plus, vu les garanties à apporter que les états ou la BCE.

2) Les banques, si elles avaient coulé, c'était l'épargne des gens qui s'évaporait et tout le système qui sombrait.

Cela aurait peut-être réjoui ton côté anar/grand soir, mais pour l'ensemble de la population ça aurait été une catastrophe.

3) On oblige personne à mettre son argent à la BNP, SG, .. Il y a une banque mutualiste, la banque postale et en dernier ressort la banque de France.

J'ai été plutôt soft pourtant. Ce n'est pas une question de droite ou de gauche, c'est une question de justice la plus élémentaire.

Je ne sais pas pourquoi tu me fais dire qu'il fallait laisser sombrer les banques. J'ai juste dit qu'il n'y avait aucune contrepartie alors que c'était des interventions exceptionnelles qui ne sont pas faites avec l’économie réelle.

Quand Trichet (de la BCE) à soutenu la dette italienne il ne s'est pas géné pour exiger des reformes en contrepartie et que ces reformes passent par décret sans passer par le parlement. Quand la France soutient une banque privée elle est infichue d'exiger ( et pas demander gentiment, exiger par ecrit ! )  une contribution des dirigeants, pourtant très riches, ne serait ce que par simple decence vis a vis de tous ceux qui vont se retrouver au chômage...

L'irlandais a 1000 fois raison d'exiger une reponse et nos journaleux feraient bien de s'en inspirer.

Pourquoi l'Etat a laissé Mr Mariani le president de Dexia (et ami de Sarko...) s'auto-augmenter son salaire en 2008 deux semaines aprés le sauvetage par l'Etat de sa banque pourrie  ?

Pourquoi Mme Lagarde (la banquiere)  à fait cadeau du versement à l'Etat de milliards d'interêts pour le prêt du sauvetage de la BNP ?

Qu'est ce que la caisse des depots fout dans le capital de Quick ?

C'est juste des exemples qui me viennent en tête maintenant. Si je faisait des recherches j'aurait pu allonger longtemps la liste. Faut être communiste pour poser des questions comme ça ?

Comment ca se fait qu'on laisse Marine Le Pen seule à poser ce type de questions a la TV. A quoi servent nos journalistes ? A servir la soupe a des ploutocrates?  

Le liberalisme ce n'est pas la dictature des riches que je sache. En France, on a des grands patrons qui se gavent comme des porcs quelque soit le resultat de leur société c'est connu.

Les grands patrons allemands ne peuvent en faire autant, les syndicats y sont très presents et quand il faut se serrer la ceinture ils veillent a ce que les dirigeants prennent leur part d'efforts. Je refuse ce chantage de la fuite des capitaux c'est des conneries.

Puisque l'Allemagne est à la mode pourquoi ne pas reprendre leur pratique de faire obligatoirement représenter les salariés aux assemblées generales ? Il va falloir du cran pour dire en face d'eux qu'on veut delocaliser pour augmenter les dividendes. Economiquement il n'est pas necessaire d'avoir des rendements sur les actions de 15 % pour avoir des emplois.  En France l'actionnaire majoritaire est une sorte de dictateur qui a droit de vie et de mort sur les emploi de l'entreprise alors que rien n'est possible sans ceux qui produisent. Il a fallu que ce soit l'Etat, avec des lois, qui oblige a des dédommagements sinon c'est la dictature du fric sans limites comme au XIX eme siecle avec une masse de travailleurs pauvres qui travaillaient beaucoup plus qu'a l’époque du servage.

A la limite je ne leur en veut même pas aux riches actionnaires, c'est aux autres de raler pour ne pas se faire bouffer. La société occidentale à progressé comme ça.

Si la majorité se contentent d'applaudir beatement a tous ce que font les politiciens et les grands patrons on serait encore bloqué a l'epoque des "miserables" ou de "l’assommoir".

Desolé si j'ai été long  ;)

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Oui exact. A l'approche des élections, lorsque l'on a plus de cash dans les caisses : on va flouer en premier ceux qui ne peuvent se plaindre.

Les militaires, les Gendarmes, la "Grande Muette". Eux n'ont pas le droit de faire grève ni de manifester.

Ca tiendra bien jusqu'aux élections le cache-misère.

Par contre, les fonctionnaires syndiqués, eux... Seront payés rubis sur l'ongle.

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Grève du zèle, mouvement des épouses, blogs, Twitter, Facebook, Médias.

Ensuite plus grave. Il y a des précédents historiques.

Dans les news :

Le défaut de la Grèce n'est plus un gros mot ? (Mais à quoi ont donc servi ces centaines de milliards ?...).

http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/02/05/un-defaut-de-la-grece-n-est-pas-a-exclure_1639102_1581613.html#xtor=AL-32280516

Un berger Grec doit à l'état 10,8 Millions d'Euros (après avoir emprunté 88 000 Euros en 1995, ce qui prouve la folie du truc...).

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/05/un-des-principaux-debiteurs-de-l-etat-grec-serait-un-berger-de-65-ans_1639127_3214.html#xtor=AL-32280515

(C'est anecdotique d'accord. Néanmoins arriver à 10,8 M après avoir emprunté 88 000 Euros : On ne peut que constater le racket bancaire élevé au rang de psychopathologie).

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Le taux de chômage en Europe reste stable :

Dans la zone euro1 (ZE17), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 10,4% en décembre 2011, stable par rapport à novembre. Il était de 10,0% en décembre 2010. Dans l’UE271, le taux de chômage s’est élevé à 9,9% en décembre 2011, également stable par rapport à novembre. Il était de 9,5% en décembre 2010.

Selon les estimations d’Eurostat, 23,816 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en décembre 2011 dans l’UE27, dont 16,469 millions dans la zone euro. Par rapport à novembre 2011, le nombre de chômeurs a augmenté de

24 000 dans l'UE27 et de 20 000 dans la zone euro. Comparé à décembre 2010, le chômage s'est accru de 923 000 dans l'UE27 et de 751 000 dans la zone euro.

Le détail : 

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-31012012-AP/FR/3-31012012-AP-FR.PDF

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A propos de la devaluation et de toutes les caricatures qui vont avec (que ce soit chez les pour ou chez les contre d'ailleurs...) Prenons l'exemple de Islande qui est une sorte de laboratoire en ce domaine.

Il y'a bien un choc inflationniste au debut mais ca peut valoir le coup comparé à une austerité avec chomage de masse de plusieurs années sans garantie de sortie.

Image IPB

Le graphique suivant montre bien les effets d'une dévaluation brutale de grande ampleur, les importations ont vu leur coût exploser à cause de la perte de valeur de la monnaie locale. Ce faisant le prix des produits importés ont explosé provoquant une inflation très forte dans  un premier temps. Cependant par la suite on voit bien que l'inflation décroît, les produit locaux se substituant petit à petit aux importations, cela prend du temps évidement ce qui explique la violence des taux d'inflations. Cela montre que réguler les échanges commerciaux uniquement avec des taux de change est d'une violence extrême. [...] Sinon avec cette dévaluation les gens ont fini par changer leur mode de consommation et il l'ont réorienté vers les produits du pays. Cela  a relancé la production d'emploi dans  l'industrie locale et la croissance réelle a fini par repartir, et c'est  une vraie croissance, celle fondée sur les revenus de la population et non sur l'endettement privé. Le taux d'inflation islandais après avoir connu deux années très fortes est revenu à la normale aux alentour de 2.5%. Ce taux d'inflation très fort momentanément a traduit un transfère des revenus vers des couches sociales différentes de celle de l'organisation économique antérieure à la crise. D'une économie d'importation, de service et de bulle immobilière, l'économie islandaise est redevenu une économie de production, de pêche et d'industrie. Et l'inflation a traduit dans les statistiques ce brutal changement dans la répartition des revenus. Bien loin d'être une catastrophe c'est au contraire un indice de l'évolution d'un pays, l'inflation fut finalement  la punition infligée aux rentiers locaux pour leur trop grande gourmandise.

http://lebondosage.over-blog.fr/article-l-islande-un-exemple-pour-l-europe-65344106.html

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C'est une vision tres partiel de la réalité islandaise ... Parallelement le PIB a baissé de plus de 10%, la monnaie local a perdu 70% de sa valeur, l'inflation de plusieurs année a 17% et tout ca malgré une aide monumentale de 5 milliard pour 250 000 habitants :lol:

Résultat ils rêvent de faire partie de l'eurozone ...

Le pire c'est que tout cela c'est produit dans un pays riche, avec un PIB par habitant  élevé, un chomage faible et une bonne santé économique, pour lequel la diaspora est plus aisé et qui dispose de quelques rentes - énergie, pêche, tourisme -

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Sauf erreur, le prêt du FMI pour sauver l'Islande doit être remboursé sur 50 ans... l'économie du pays ne tourne qu'avec le produit de la pêche et l'exploitation de l'aluminium et vu que l'aluminium ne se mange pas, les repas ne sont plus très variés depuis qu'ils n'ont plus les moyens d'importer grand chose avec leur monnaie de singe !  =).

Avec la faillite des banques, la totalité de la population a perdu ses économies.

Ils veulent entrer dans l'UE juste pour recevoir des aides et sortir la tête de l'eau. Sinon ils ne risque pas de retrouver de sitôt leur niveau de vie perdu (et ils ont de la chance d'avoir de l'énergie géothermique et hydroélectrique pour assurer leur indépendance énergétique !)   

Effectivement, question gourmandise, c'est bien fini !

Le seul point positif : ils ont atteint le fond... ils ne peuvent que remonter.

Franchement, je préfère rester dans la zone euro.  =)

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N'inversons pas les causes et les conséquences... Ces difficultés sont dues à l’éclatement de la bulle financière qui a gonflé en Islande dans les années 2000 et non pas la dévaluation.

La dévaluation ne fait que traduire le retour à la réalité de la production du pays. Elle n'était pas due à une action volontaire  ils ont bien essayé de l’empêcher d'ailleurs...

D'autre part je ne crois pas que les islandais veulent entrer dans l'UE. A part leurs dirigeants. Un peu comme en Suisse ou la population a refusé les adhesions contre l'avis de leurs "élites".

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http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120206trib000682103/marc-fiorentino-le-7-mai-la-france-sera-attaquee-.html

Scénario fiction, la chute me plait bien :

"On ne s'attaque pas à la Finance et à Angela Merkel pour gagner quelques électeurs quand on n'a pas les moyens de ses ambitions."

La morale de l'histoire nous parlera à tous, amateurs des (petites) choses de la guerre :

"François Hollande devrait relire l'Art de la Guerre de Sun Tze et ne pas déclencher une guerre qu'il ne pourra jamais gagner."

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Neuf pays de l'Union européenne ont demandé à la présidence danoise d'accélérer les travaux en cours sur le projet de taxation des transactions financières, a annoncé mardi 7 février le ministre de l'économie français, François Baroin.

Mis à part la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la Grèce et le Portugal expriment leur volonté d'aboutir rapidement à cette taxe. Selon des sources proches du dossier, ils pourraient, en cas de blocage au niveau de l'UE, adopter leur propre dispositif dans le cadre d'une 'coopération renforcée', autorisée par les traités européens à condition qu'elle réunisse au moins neuf Etats.

La lettre adressée à l'UE fait valoir qu'une taxe sur les transactions financières, qui fait l'objet de l'opposition de plusieurs autres pays européens et du Royaume-Uni en particulier, 'est nécessaire au niveau communautaire, à la fois pour assurer une juste contribution du secteur financier au coût de la crise financière, mais aussi pour améliorer la régulation des marchés financiers'. Les neuf responsables apportent leur 'plein soutien' au projet de directive européenne et invitent la présidence danoise 'à accélérer les travaux du Conseil' afin d'achever une première lecture du projet de directive 'dès le premier semestre 2012'.

L'Allemagne, qui y est favorable, a appelé récemment à accélérer les discussions sur les propositions de la Commission européenne, et la France a annoncé qu'elle appliquerait unilatéralement, dès le mois d'août, une taxe de 0,1 % sur certaines transactions financières.

(Lemonde.fr)

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L'Allemagne, qui y est favorable, a appelé récemment à accélérer les discussions sur les propositions de la Commission européenne, et la France a annoncé qu'elle appliquerait unilatéralement, dès le mois d'août, une taxe de 0,1 % sur certaines transactions financières.(Lemonde.fr)

Notre cher président a rétabli l'impôt de bourse qu'il avait fait disparaitre en 2007 :lol: 0.1% sur les achats effectif d'action de société francaise, et 0.01% sur les ordre d'achat "annulés". En gros NS nous aura triplé l'impôt de bourse  :happy:

La bonne nouvelle c'est qu'on envisage 1 milliard de recette fiscale supplémentaire grâce a cela. On peut ajouter quelques milliards - 5 a priori - avec l'augmentation de  2% de la CSG sur les plus-value mobilière.

Et pendant ce temps la le PLF est passé de 16 a 24% :lol:

Un vrai gouvernement communiste qui spolie les investisseurs!

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Entre autres sous la pression des américains car l'or donne une contrepartie réelle à la monnaie et permet de s'affranchir en partie de la pression des marchés.

Au-delà de ses griefs, la Cour des comptes s'intéresse à un épisode méconnu qui a coûté cher à la puissance publique. Nous sommes en 2004, Nicolas Sarkozy dirige le ministère de l'Économie. Déjà à l'époque, les budgets sont difficiles à boucler et le futur président de la République cherche activement à limiter le déficit public... Le 19 novembre 2004, il annonce dans un communiqué s'être mis d'accord avec le gouverneur de la Banque de France pour une "gestion plus active des réserves de change de l'État". Il s'agit en fait d'en finir avec la gestion de bon père de famille des réserves de change, grâce à la vente de 500 à 600 tonnes d'or sur les 3 000 tonnes détenues alors par la Banque de France. Le métal jaune, qui ne rapporte pas d'intérêts, doit être remplacé par un portefeuille en devises censé améliorer les rendements. L'État table sur un revenu supérieur à 200 millions d'euros par an.

Moins lucide que ses partenaires

Sauf que l'opération est tout sauf une bonne affaire. Entre décembre 2004 et septembre 2009, la BDF se sépare d'un cinquième de son stock de métal fin (589 tonnes). Et empoche, en cumulé, un pactole de 4,67 milliards. Mais le cours de l'or, lui, continue de s'apprécier ! Depuis trois ans, il a pris 94 %. Au final, si le programme n'avait pas été exécuté, la valeur des réserves en or de la Banque de France aurait atteint 19,4 milliards d'euros à fin 2010, quand celle des réinvestissements en devises s'élevait à seulement 9,2 milliards d'euros !

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C'est marrant qu'on entende jamais parle de l'Islande lorsque l'on parle de la crise....

Pourtant ils tentent des trucs originaux la-bas.

Révolution pacifique en Islande, black-out des Médias !   

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « Google » : bref, le black-out total. Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités »  parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.

Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.

Ci-dessous… deux articles traitant de cette révolution en marche :

Quand l’Islande réinvente la démocratie

Le 16 décembre 2010 par Jean Tosti

Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.

(source: cadtm.org)

Quand l’Islande réinvente la démocratie

l’Assemblée constituante a été élue en novembre

Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.

Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.

Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.

Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.

Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.

Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.

Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.

On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.

Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.

Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à: michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.

http://interobjectif.net/revolution-pacifique-en-islande-black-out-des-medias/

Sur wikipedia anglais on trouve un gros article sur le sujet

http://en.wikipedia.org/wiki/2008%E2%80%932011_Icelandic_financial_crisis#Crisis_resolution

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Notre cher président a rétabli l'impôt de bourse qu'il avait fait disparaitre en 2007 :lol: 0.1% sur les achats effectif d'action de société francaise, et 0.01% sur les ordre d'achat "annulés". En gros NS nous aura triplé l'impôt de bourse  :happy:

La bonne nouvelle c'est qu'on envisage 1 milliard de recette fiscale supplémentaire grâce a cela. On peut ajouter quelques milliards - 5 a priori - avec l'augmentation de  2% de la CSG sur les plus-value mobilière.

Et pendant ce temps la le PLF est passé de 16 a 24% :lol:

Un vrai gouvernement communiste qui spolie les investisseurs!

Put... si Sarko est devenu coco alors Hollande il est quoi? Super-coco?  :O Car lui il veut faire plier la finance mondiale!  =|

Intéressant l'article de Fiorentino.  =)

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C'est marrant qu'on entende jamais parle de l'Islande lorsque l'on parle de la crise....

Pourtant ils tentent des trucs originaux la-bas.

L'article sous entend plus ou moins qu'il y aurait une sorte de conspiration des puissances mediatico-politico-financière pour occulter ce qui se passe en Islande, de peur que leur "révolution" se propage...

A mon avis, c'est juste que presque tout le monde s'en moque de l'Islande. C'est grand en surface et c'est officiellement un pays, mais c'est juste 300 000 habitants. Ils peuvent bien guillotiner leurs banquiers et inventer une nouvelle démocratie, un nouveau communisme ou n'importe quoi d'autre, ça n'influera pas beaucoup sur le reste du monde et ce sera très probablement inapplicable ailleurs.

J'ai rien contre les islandais, mais ils ont moins d'influence sur le monde que leurs volcans  =|

Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France

L'Allemagne ou l'Italie pourraient éventuellement donner une leçon à la France. L'Islande, c'est plutôt dans la catégorie du brabant Wallon ou du Canton du Valais :lol:

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