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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha
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Ce levier est un peu comme une épée de DAMOCLES sur la tête de l'EURO, malheureusement je ne pense pas que les allemands supporteront un Grèce bis et même un changement de majorité en Allemagne n'y changerait rien.

Le fait est que les yeux sont rivés sur l'élection française et hollande avec ses EUROBOUND donne du grain à ceux qui seraient tentés de solliciter ce levier.

Les espagnols se rebellent et veulent plus de temps pour réduire le déficit, les italiens plaident pour les EUROBOUND, c'est évident que le cas grec fait des émules.

C'est de la solidarité du couple franco allemand que les autres jaugeront de savoir si ils activent ou pas le levier grec.

Il faut attendre le mois de mai et juger de la nouvelle donne, à moins qu'il se passe un truc d'ici là  ;).

Une politique accomodante de la BCE suffirait presque a sauver les meuble ;) regarde en Angleterre et aux USA. Le petit souci c'est que les allemands freinent des quatre fers - sans y arriver vraiment - parce qu'il n'arrivent pas a imposer le donnant donnant a ce propos, en gros il sont pris au piege de la concurrence de celui qui est le plus con gagne parce que sinon il emmènerait tout le monde dans trou avec lui :lol:

Les allemande pourraient sortir manu militari tout le monde de l'eurozone qu'il se retrouverait au milieu d'un bordel encore plus bordelique qu'avant ... avec une monnaie euromark qui deviendrait massivement surévalué alors qu'elle l'est déjà et que ca pose déjà probleme, et des clients européen qui deviennent insolvable pour acheter leur camelote étiqueté deutshland et fabriqué en Moldavie orientale!

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Une politique accomodante de la BCE suffirait presque a sauver les meuble ;) regarde en Angleterre et aux USA. Le petit souci c'est que les allemands freinent des quatre fers - sans y arriver vraiment - parce qu'il n'arrivent pas a imposer le donnant donnant a ce propos, en gros il sont pris au piege de la concurrence de celui qui est le plus con gagne parce que sinon il emmènerait tout le monde dans trou avec lui :lol:

C'est vrai que l’Allemagne a le cul entre deux chaises, mais la pression intérieure est forte et elle a fait en sorte que le MES soit bien verrouillé. Le MES une machine à découper l'EUROZONE?

Le problème de la BCE c'est qu'en deux LTRO elle a déjà un bilan aussi gros que celui de la FED,  :oops:

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Les allemande pourraient sortir manu militari tout le monde de l'eurozone qu'il se retrouverait au milieu d'un bordel encore plus bordelique qu'avant ... avec une monnaie euromark qui deviendrait massivement surévalué alors qu'elle l'est déjà et que ca pose déjà probleme, et des clients européen qui deviennent insolvable pour acheter leur camelote étiqueté deutshland et fabriqué en Moldavie orientale occidentale (la Roumanie actuelle) !

Pardon je rectifie  ;)

Par contre pour les beotiens de la finance bancaire comme moi, c'est quoi le MES, LTRO, STP?

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Des conseillers du commerce extérieur français réunis à Taipei pour réfléchir à la gestion de crise

Vendredi 16 mars 2012

Plusieurs dizaines de conseillers du commerce extérieur de la France (CCE) établis en Chine, à Hongkong, à Taiwan, au Japon et en Corée sont réunis aujourd’hui et demain à Taipei pour leur forum annuel. Leurs travaux, a expliqué l’ancien ministre français du Commerce extérieur Bruno Durieux, aujourd’hui président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), seront consacrés à la manière dont les gouvernements de la région gèrent les crises affectant l’économie.

Les CCE sont des gens d’affaires nommés par le Premier ministre français pour transmettre leur expertise aux entreprises, notamment les PME qu’ils parrainent et accompagnent bénévolement dans leur développement à l’international. Ce forum régional annuel devait débuter cet après-midi par la divulgation des résultats d’une étude interne sur les perspectives économiques à court et moyen termes en Asie du Nord-Est, a détaillé Bruno Durieux ce matin lors d’une conférence de presse à Taipei. Au centre des débats présidés par l’ancien ministre, la question de la décélération de la croissance chinoise et de ses conséquences sur les économies de la région.

« Nous nous pencherons aussi sur la manière dont les entreprises française opérant dans la région gèrent les différentes crises, a complété Olivier Rousselet, directeur pays pour BNP Paribas, vice-président de la Chambre de commerce européenne à Taipei, et l’un des 13 CCE à Taiwan. Celle provoquée par le séisme et le tsunami au Japon l’an dernier, la crise financière internationale ou encore les répercussions en Asie de la crise de la dette dans la zone euro ». Sur ce dernier point, Bruno Durieux a estimé que la crise de la dette n’avait qu’un impact indirect et limité sur les économies de la région et Olivier Rousselet a rappelé que l’exposition des institutions financières taiwanaises à la dette européenne était extrêmement faible.

« Du point de vue des entreprises, l’interconnexion entre les différentes économies de la Grande Chine est si forte que les réponses apportées aux crises y font l’objet, volontairement ou involontairement, d’une coordination étroite entre gouvernements », a par ailleurs jugé Bruno Durieux. Dans ce contexte, Taiwan ne manque pas d’attrait, a noté Olivier Rousselet. « La position régionale de Taiwan s’est renforcée au cours des quatre dernières années. Avec l’ouverture des vols directs notamment, il est devenu très facile d’y implanter des bureaux et de s’en servir comme d’une base depuis laquelle s’attaquer au marché chinois. En comparaison avec la Chine, les formalités y sont plus simples, la main-d’œuvre y est qualifiée et son coût est raisonnable. Aujourd’hui 160 entreprises françaises sont implantées à Taiwan, où elles emploient environ 25 000 personnes. »

Beaucoup peut être fait pour renforcer ces relations économiques, a estimé Pierre Moussy, chef du service économique du Bureau français de Taipei. Une réunion dédiée à la coopération industrielle entre Taiwan et la France sera d’ailleurs organisée le 28 mars prochain à Paris. Elle sera consacrée aux réseaux de distribution d’électricité « intelligents », aux textiles fonctionnels et aux véhicules électriques.

Taiwan Infos

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Pardon je rectifie  ;)

Par contre pour les beotiens de la finance bancaire comme moi, c'est quoi le MES, LTRO, STP?

MES : mécanisme européen de stabilité : le truc qui va prêter de l'argent aux états européens qui auraient des difficultés à se financer sur les marchés, sous réserve d'avoir ratifier le pacte de stabilité associé et ses 3% de déficit toléré.

LTRO : opération de refinancement de la BCE auprès des établissements bancaires de la zone EUR, des prêts moyen terme à 3 ans à des conditions top! genre 1%,

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Voici l'un des derniers billets du blog de JJ Rosa:

It’s not over. While European leaders and media present the euro crisis as a specific Greek problem resulting from exceptionally bad governance, and essentially “solved” by the most recent of several loan programs from “altruist” northern governments, it is in fact, fundamentally, the consequence of a permanent – and growing - trade disequilibrium resulting from the suppression of  the most important price and market in medium sized and open economies: the nominal exchange rate between independent currencies. It is the most important price in these economies because about a third of the GDP is imported and exported in trade with other members of the Eurozone.

A fixed nominal exchange rate does not preclude the real exchange rate (adjusted for differential inflation rates) to vary, and diverge, causing the trade balances to plunge into disequilibrium.

This is shown most clearly in a post I received recently showing that obviously Greece is not alone in that “exchange rate dirigiste” predicament.

Such being the case no financial “help” can solve the problem. Only a return to exchange rate flexibility (see the post on Douglas Irwin’s book) can.

The post I refer to in La Lettre Volée is written in French, but the graphs it contains can be understood by all, even those that do not read French.

The punch line: after the next Greek default will come Portugal’s turn, and then … France maybe.

http://jjrosa.blogspot.fr/2012/03/root-cause-of-euro-crisis.html?m=0

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Grèce/dette: les banques veulent retarder la publication des résultats annuels

ATHENES - Les banques grecques, qui ont subi des pertes importantes dans l'opération d'effacement d'une partie de la dette souveraine du pays, ont demandé le prolongement du délai de la publication de leurs résultats annuels de 2011, a-t-on appris vendredi de la Commission du marché des capitaux.

Les banques devaient initialement publier leurs résultats annuels d'ici le 31 mars.

Leur demande de prolonger ce délai sera examinée par la Banque de Grèce et la Commission du marché des capitaux de la Bourse d'Athènes et une décision doit être prise d'ici la semaine prochaine, a indiqué à l'AFP un responsable de la Commission, sous couvert d'anonymat.

Les banques grecques avaient déjà bénéficié d'un délai de 15 jours pour la publication des résultats semestriels en juin 2011, lorsqu'elles avaient dû provisionner dans leurs comptes semestriels une décote de 21% sur les obligations grecques qu'elles détenaient, a rappelé ce responsable.

A l'issue de la première phase de la restructuration de la dette souveraine du pays, concernant les obligations du droit grec, les créanciers privés détenant des titres grecs, dont la majorité étaient les banques grecques, ont accusé des pertes réelles comptables de plus de 70%.

Mais le plan de soutien international à la Grèce a prévu de financer la recapitalisation des banques grecques, dans le cadre du deuxième prêt de 185 milliards d'euros que la zone euro et le FMI ont récemment accepté de verser d'ici 2015.

Une réunion sur la recapitalisation des banques, qui doit commencer après l'achèvement de la procédure de la restructuration de la dette du pays, a eu lieu vendredi après-midi sous l'égide du nouveau ministre des Finances, Philippos Sahinidis, a indiqué une source ministérielle.

Y ont participé le gouverneur de la Banque de Grèce (BdG), Georges Provopoulos, et les directeurs des principales banques grecques. Parmi les sujets traités, les liquidités sur le marché et les résultats d'une enquête menée depuis plusieurs mois par la société américaine BlackRock sur les comptes des banques grecques, a indiqué l'Agence de presse grecque, Ana (semi-officielle).

D'ici fin mars, les banques doivent soumettre à la BdG la version définitive de leurs plans de recapitalisation avant de commencer à lever des capitaux sur le marché et, si besoin, de bénéficier de l'aide du Fonds européen de stabilité financière (FESF), selon M. Provopoulos.

(©AFP / 23 mars 2012 19h24)

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“Comment UBS organise une fraude fiscale massive à partir de la France”

http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2012/03/22/comment-ubs-organise-une-fraude-fiscale-massive-a-partir-de-la-france/

C’est un livre explosif que publie aujourd’hui Antoine Peillon, grand reporter au journal La Croix. Bénéficiant d’informations de toute première main il montre comment la banque suisse UBS organise depuis la France un système massif d’évasion et de fraude fiscale vers les paradis fiscaux. A lire absolument.

Afin de mettre en contexte les informations incroyables auxquelles il a eu accès, le journaliste a croisé différentes sources bien informées pour estimer à 590 milliards d’euros l’ensemble des avoirs français dissimulés dans les paradis fiscaux, dont 220 milliards appartenant aux Français les plus riches (le reste étant le fait des entreprises). Environ la moitié de ce total (108 milliards) seraient dissimulés en Suisse, la dernière décennie voyant fuir environ 2,5 milliards d’avoirs par an. Depuis 2000, UBS France aurait soustrait en moyenne 85 millions d’euros au fisc français chaque année, ce qui montre son importance, mais souligne également combien d’autres établissements bancaires, y compris français, participent à ce genre d’activités.

Sous certaines hypothèses, ces donnés l’incitent à estimer à 30 milliards d’euros le manque à gagner de recettes fiscales du à la fraude internationale, soit un peu plus de 10 % du total des recettes. De son côté, la Commission européenne estime l’importance de la fraude fiscale de l’ordre de 2-2,5 % du PIB des pays européens, soit pour la France de l’ordre de 40 à 50 milliards d’euros au total dont 15-20 milliards de fraude internationale.

Comment fait la banque UBS pour mener ses opérations sur notre territoire ? Environ 120 chargés d’affaires suisses seraient présents clandestinement en France pour démarcher les grosses fortunes françaises, ce qui est rigoureusement interdit par la loi mais réalisé, d’après Antoine Peillon, en toute connaissance de cause par la maison mère en Suisse. Chaque commercial est muni d’un document, le manuel du Private Banking, « véritable guide en évasion fiscale ». Afin d’être rémunéré en proportion du chiffre d’affaires qu’ils rapportent, les commerciaux sont bien obligés d’enregistrer à un moment ou un autre leurs transactions. Ils le font dans une comptabilité cachée baptisée « carnets du lait » que l’on peut trouver dissimilés dans des fichiers Excel intitulés « fichier vache ». On aura compris l’analogie : la France est une vache fiscale dont il faut traire le lait…

Les commerciaux présents en France utilisent les mêmes techniques que celles mises en évidence par la justice américaine : UBS organise des évènements mondains auxquels ils invitent clients et prospects. Dans les documents récupérés par Antoine Peillon on trouve parmi les clients les noms de footballeurs connus, et même d’un haut responsable du football international pour lequel une commerciale note après un rendez-vous à Monaco en 2002 que l’entretien fut « long et difficile, mais fructueux », ou encore un navigateur, un auteur réalisateur de cinéma et… Liliane Bettencourt. Celle-ci est tout bonnement accusée d’avoir enfoui vingt millions d’euros, entre 2005 et 2008, à l’occasion de transferts entre la France, la Suisse et l’Italie par l’intermédiaire de comptes UBS et BNP Paribas, avant de finir, affirme l’auteur, dans des enveloppes remises à des personnalités de droite.

Antoine Peillon lance de nombreuses et graves accusations dans ce livre. Mais il est sûr de ses sources : des cadres écœurés d’UBS en France, en Suisse et des services secrets français. Les preuves dont ils disposent ont visiblement été transmises à plusieurs autorités de régulation, dont l’Autorité de contrôle prudentiel en charge de la surveillance du comportement des banques. Le parquet a été saisi mais ne bouge pas, assurant une forme de protection aux gros fraudeurs. C’est pour lever cette impunité que le journaliste a décidé d’écrire ce livre. Il faut le lire et le faire connaître, pour la démocratie.

Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au coeur de l’évasion fiscale, Antoine Peillon, Seuil, 2012.

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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120326trib000690272/le-scandale-financier-qui-arrive-par-ubs.html

Plusieurs agences enquêtent sur des manipulations d'un taux de référence pour des centaines de milliards de produits financiers, le Libor. Les banques l'auraient maintenu artificiellement bas pour ne pas apparaître vulnérables ou pour engranger des bénéfices. Un article de notre partenaire Le Temps

Vendredi dernier ce fut Credit Suisse. La veille, Deutsche Bank. Une semaine plus tôt, Société Générale et Barclays, et, peu avant, l’américaine Citigroup.

En petits caractères, souvent à la fin de leur rapport annuel, les plus grandes banques du monde finissent par communiquer officiellement sur le scandale Libor. L’affaire frappe le taux d’intérêt qui sert d’étalon à la finance mondiale, le Libor, et qui a éclaté grâce à la dénonciation d’un des membres de cette entente, UBS.

Les spécialistes en parlent comme de «la plus grande manipulation financière de l’Histoire». Le Libor, le taux interbancaire de Londres, tout comme le Tibor, son équivalent à Tokyo lui aussi objet du cartel, constitue le point de repère pour quelque 350 000 milliards de dollars de produits financiers (100 fois ce que gère la place financière helvétique), selon une estimation de l’association des banques britanniques (BBA). On y trouve les cartes de crédit, les hypothèques suisses à taux variables et quantité de produits structurés. La Banque nationale suisse l’utilise pour mener sa politique monétaire.

Or ces taux de référence ont été influencés par les grandes banques, à leur avantage. C’est ce que soupçonnent les gendarmes des marchés en Europe, en Amérique, au Japon et en Suisse. La Commission de la concurrence (Comco) a annoncé le 3 février dernier l’ouverture de son enquête.

Qui a dénoncé cette entente? La réponse se trouve en page 83 du rapport trimestriel d’UBS publié le 9 février dernier. On y lit: «UBS a reçu une immunité conditionnelle de la part d’autorités de plusieurs juridictions […] concernant d’éventuelles violations des lois antitrust ou sur la concurrence, en lien» avec le Libor et le Tibor. Depuis, Citigroup et Barclays lui ont emboîté le pas, chacune espérant limiter les éventuelles amendes.

Ces trois établissements font partie d’un groupe de dix-huit grandes banques internationales qui fournissent chaque matin à la BBA les taux d’intérêt auxquels elles estiment pouvoir emprunter à leurs consœurs à plusieurs échéances et dans plusieurs monnaies (lire ci-dessous). Elles sont suspectées de s’être mises d’accord pour maintenir des taux artificiellement bas entre 2007 et 2011. L’enquête des autorités concerne non seulement ces géants de la finance internationale mais aussi de plus petits établissements et des hedge funds qui auraient été dans la confidence.

Les premiers soupçons de manipulation remontent en réalité aux prémices de la crise financière. Lors d’une réunion de la Banque d’Angleterre en novembre 2007, certains experts sont intrigués devant des taux Libor «étrangement bas». Des banques au bord de la faillite et un secteur financier plombé par la découverte des produits toxiques liés aux «subprime» devraient, à leur avis, logiquement entraîner des coûts d’emprunts bien plus élevés.

Quelques mois plus tard, en avril 2008, le Wall Street Journal s’interroge. Le quotidien américain constate que le taux Libor reste curieusement stable alors que de nombreux indicateurs de la santé du système financier international se détériorent jour après jour. C’est notamment le cas des contrats d’assurances contre le défaut d’une banque, dont les prix explosent. Un analyste de Citigroup semble avoir été licencié en 2008 parce qu’il avait publiquement posé la question «Le Libor est-il cassé?», lit-on dans une plainte.

L’affaire grossit le 15 mars 2011, grâce à UBS. En page 318 de son rapport annuel 2010, la banque reconnaît qu’elle a été citée à comparaître par des autorités financières américaines et japonaises dans une affaire de manipulation de taux d’intérêt. Une première plainte civile est ensuite déposée aux Etats-Unis par trois sociétés de gestion d’actifs. Le 26 juillet 2011, UBS écrit qu’elle coopère avec les régulateurs de deux pays. En échange d’informations sur une manipulation supposée des taux Libor et Tibor, la banque suisse s’assure de pouvoir bénéficier de la clémence des autorités et d’une immunité partielle.

Pour Connan Snider, professeur assistant en économie à UCLA, qui étudie ce sujet depuis plusieurs années, «on peut présumer que si une banque accepte de coopérer, cela revient à reconnaître implicitement que des pratiques illicites ont pu avoir lieu». Rien n’empêche cependant que l’établissement soit contraint à dédommager les sociétés ou particuliers qui la poursuivent. D’ailleurs, l’«immunité conditionnelle n’empêchera pas des parties privées de porter plainte au civil contre nous», écrit UBS.

Les plaintes civiles se multiplient. UBS, Credit Suisse et neuf autres établissements financiers sont attaqués aux Etats-Unis en août 2011. Contactées, UBS s’en tient au paragraphe de son rapport annuel et Credit Suisse explique avoir été informée de cette enquête par la Comco et qu’elle «coopère pleinement» avec les autorités dans cette affaire.

Charles Schwab est à l’origine de la poursuite de ces onze banques. La presse et les enquêtes internationales avaient alerté cette société américaine de courtage en ligne sur des trucages possibles du Libor. Mais c’est l’auto-dénonciation d’UBS qui l’a décidé à se tourner vers la justice et à porter l’affaire devant le Tribunal de San Francisco en août dernier. Dans un document d’une quarantaine de pages, Charles Schwab estime que les banques incriminées ont pu récolter de manière illicite «plusieurs centaines de millions, voire milliards, de dollars». Au détriment d’autres sociétés ou particuliers: «En sous-évaluant les coûts d’emprunts réels, les banques ont induit en erreur les investisseurs quant à leur santé financière», a expliqué une porte-parole.

Qu’elles soient coupables ou non, les banques avaient plusieurs avantages à tirer d’une entente sur le cours du Libor. Pris dans la tourmente de la crise financière, les établissements auraient voulu maintenir des taux plus bas pour éviter d’inquiéter davantage les marchés sur leur propre santé. Un taux de référence en forte hausse aurait alerté leurs investisseurs.

Aujourd’hui, cette explication est toutefois remise en cause par des experts. Certaines banques auraient été incitées à faire évoluer le cours du Libor en leur faveur en raison de l’importance de ses variations pour leurs portefeuilles. «La muraille de Chine, qui doit séparer les activités de trésorerie, qui envoient les taux Libor, de celles de courtage, dont les produits rapportent plus ou moins en fonction des taux, a pu être abattue», explique Connan Snider. Les traders seraient donc allés suggérer à leurs collègues de soumettre des taux favorables à leur portefeuille.

«En 2009, Citibank a indiqué qu’elle empocherait 936 millions de dollars si les taux d’intérêt baissaient d’un quart de point par trimestre durant une année. Le gain s’élevant même à 1,935 milliard s’ils chutaient de 1% instantanément», lit-on dans une plainte.

D’autres hypothèses sur les raisons d’une manipulation ont émergé. «Il est difficile de croire que dix-huit banques aient eu intérêt, exactement au même moment, de voir le Libor diminuer ou augmenter», explique Rosa Abrantes-Metz. Cette professeure de la Stern School of Business de l’Université de New York avance une autre explication: «En termes d’investissements et de réduction des risques, c’est un énorme avantage de pouvoir connaître à l’avance dans quelle direction le taux évoluera le lendemain.»

Du côté des clients, aucun expert ne s’aventure à calculer leurs pertes potentielles. D’abord parce qu’il faudra démontrer que le Libor a été trafiqué. Ensuite parce qu’il faudra estimer les dégâts pour des centaines de milliards de produits. Ou les gains. Car si les taux ont effectivement été sous-évalués, les détenteurs d’hypothèques ont pu en bénéficier en payant moins que ce qu’ils auraient dû.

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Bon ca date de aout 2011.

Et puis je ne suis pas d'accord l'Allemagne a une dette aussi, un ratio autour des 85% pas si éloigné que ça du notre.

On oublie que sa position privilégiée sur les marchés tient en réalité à ses indicateurs économiques courants meilleurs que les autres, balance commerciale, deficit courant plus bas...etc, on prend le meilleur élève de la classe et on le flatte c'est tout, en réalité toute la classe mériterait de redoubler, l’Allemagne a une dette comme les autres.

contrairement à ce qu'il dit, l’Allemagne ne sera pas la seule à échapper à la débâcle en sortant de l'euro (truc qui serait soit-disant planifiée) elle sera juste la dernière à y passer.

ya un peu de germano-complot dans sa démonstration, je pense plutôt que l’Allemagne cherche à faire péter la zone, pas à tuer l'EURO pour s'en sortir seule, elle aussi a les pieds dans le caca, moins profonds que les autres c'est tout.

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Oui je te rejoins. L'Allemagne a - pour l'instant - tout intérêt à rester dans l'Euro car l'Europe est son premier marché. Toutefois, en effet, ils ne vont pas raquer ad vitam. L'Allemagne a un problème de vieillissement de la population - comme la Chine d'ailleurs - et une partie de sa dette n'est pas comptabilisée dans les chiffres officiels qui sont déjà préoccupants.

Ensuite comme le disait Delamarche, si un RSA en France est à 440 Euros, presqu'un tiers de la population Allemande est à 600 - 650 Euros par mois... Alors ? Quasi plein emploi comme nous le vend Sarkozy ou Lumpen Prolétariat tel que théorisé par Engels et Marx ?

Est-ce ce modèle qu'on veut pour la France ?

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