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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha
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http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94883

Le Katanga abandonné par les Chinois

Depuis la chute des cours du cuivre, les fonderies exploitées par les entrepreneurs chinois ont fermé. Leur départ précipité a provoqué un vif ressentiment à l'égard de Pékin.

En république démocratique du Congo (RDC), plus de 40 fonderies de cuivre chinoises sont aujourd'hui désaffectées, leurs propriétaires ayant fui le pays dès la fin du boom des matières premières sans acquitter leurs impôts ni dédommager leur personnel. Moïse Katumbi, le gouverneur de la province du Katanga, que traverse la "ceinture du cuivre" congolaise, assure que ces chefs d'entreprise chinois ont abandonné leur fonderie simultanément fin 2008, en quelques jours à peine, alors que les cours du cuivre s'effondraient. Lorsqu'on lui demande s'ils seront les bienvenus si le prix du métal venait à remonter, le gouverneur est catégorique. "Non, non et non. Pas tant que je serai gouverneur. Le Katanga, ce n'est pas la jungle. Ils ont travaillé ici comme si c'était la jungle", assure-t-il.

Le secteur minier katangais, connu pour son caractère anarchique, a connu ses dernières années une période d'euphorie grâce à l'envolée des cours des matières premières et l'arrivée massive d'entreprises étrangères venues exploiter ses gisements de cuivre. Les entrepreneurs chinois étaient venus dans le cadre d'accords à petite échelle pour le secteur privé conclus par leur pays en Afrique. Simultanément mais pas toujours harmonieusement, l'Etat congolais a lancé des initiatives visant à défendre ses ressources. Cela a débouché, en 2008, sur un accord "minerais contre infrastructures" de quelque 9 milliards de dollars [7 milliards d'euros] entre la Chine et la RDC.

L'effondrement des cours a eu de douloureuses conséquences au Katanga. En quelques semaines, projets immobiliers luxueux et Jeep fraîchement importées ont disparu, cédant la place au chômage et à une criminalité grandissante. Ce brutal revers de fortune a fait naître des rancœurs contre le comportement de certaines entreprises chinoises en Afrique, qui ne se sont guère fait d'amis avec leurs âpres négociations et leur froideur envers les Africains. "Certaines entreprises sérieuses ont conservé leurs usines sidérurgiques. Je n'ai aucun problème avec celles-là. Mais elles ne représentent que 10 % des Chinois venus dans la région. Les autres sont tous partis", déplore Moïse Katumbi, qui les considère comme des "spéculateurs". "Ils ne payaient pas leurs employés, ils ne respectaient rien. Nous avons déjà écrit à ces entreprises pour leur demander de verser des indemnités de licenciement et de payer les taxes dues à l'Etat. Si elles ne le font pas, nous demanderons à la justice de mettre leurs biens aux enchères pour payer la facture." Action contre l'impunité pour les droits humains (ACIDH), une organisation congolaise de défense des droits de l'homme, s'apprête, pour sa part, à publier un rapport détaillant le traitement "cruel et inhumain" subi par les employés de trois fonderies chinoises.

Reste que le secteur minier congolais est réputé de longue date pour sa rudesse et son manque de réglementation. Les accusations portées contre les entreprises chinoises ne sont que les dernières en date d'une longue série de violations des droits de l'homme et du droit du travail. Pour Karen Hayes, du groupe Pact, qui aide les sociétés minières à gérer les incidences sociales de leurs activités, les chefs d'entreprise chinois "ont été opportunistes, mais on nous dit qu'ils ont toujours payé, et cash. Cela dit, ils semblaient surtout préoccupés par les résultats financiers. Je crois que c'est surtout un problème de priorités divergentes, de conceptions différentes en matière de règles et réglementations et d'une approche différente des questions de santé et de bien-être. Mais, honnêtement, les Chinois sont loin d'être les seuls dans ce cas." Wu Zexian, l'ambassadeur de Chine en RDC, assure qu'il ne savait pas grand-chose des activités des fonderies chinoises au Katanga. "Nous avons toujours pour politique d'exiger des entreprises chinoises exerçant leurs activités hors de Chine qu'elles respectent la législation et la réglementation des pays où elles se trouvent. C'est extrêmement clair. Mais nous ne pouvons jamais être sûrs à 100 % que toutes les entreprises le font", reconnaît le diplomate.

Pour les spécialistes du secteur, les fonderies congolaises peuvent produire une tonne de cuivre pour environ 3 500 dollars. Un coût de production qui permettait de coquets bénéfices quand le cours flirtait avec les 9 000 dollars la tonne, en août 2008, mais qui n'est plus viable aujourd'hui, avec un cours à 3 200 dollars. Les fonderies achetaient du cuivre à des mineurs artisanaux (des hommes travaillant à leur compte, souvent au noir, qui extraient une large part de la production du Katanga) avant de le traiter et de le vendre à l'étranger.

En moyenne, les fonderies employaient chacune 150 personnes, raconte le gouverneur Moïse Katumbi. Elles avaient créé des emplois dont ce pays rongé par la misère avait grandement besoin, reconnaît-il. Plusieurs de ces fonderies se trouvent à Lubumbashi, la capitale du Katanga. Leurs portes sont actuellement verrouillées et gardées par des vigiles congolais, signe que les propriétaires se réservent la possibilité de revenir. "Je ne crois pas que ces entreprises soient parties définitivement, estime Wu Zexian. J'ai parlé à un homme qui dit envisager de revenir dans un à deux mois, quand la situation se sera améliorée."

Barney Jopson

Financial Times

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La France prévoit un recul du PIB de 1,5%

La ministre de l'Economie Christine Lagarde, ici le 23 février à Paris, doit annoncer mercredi que l'activité française réculera cette année de 1,5%. Crédits photo : AFP

Christine Lagarde doit annoncer les nouvelles prévisions de croissance mercredi. À 5% du PIB, le déficit public approchera les 100 milliards d'euros.

Le nouveau scénario conjoncturel de la France est prêt. Les experts du ministère de l'Économie ont fini de faire mouliner les calculatrices. Mercredi, en Conseil des ministres, Christine Lagarde, la ministre de l'Économie annoncera que l'activité reculera cette année de 1,5%, notamment en raison du fort ralentissement international et de la frilosité des entreprises.

C'est sur ce chiffre qu'est basé toute la loi de finances rectificative, même si dans le scénario que Bercy va envoyer en fin de semaine à Bruxelles pourrait figurer une fourchette de -1% à -1,5%. Une prévision qui pourrait relancer le débat sur la nécessité de davantage de mesures de relance… Pour 2010, la France table sur «un retour à la normal après les chocs de 2009», avec une croissance comprise entre 0,5% et 1% proche des prévisions du consensus des économistes. Jusqu'à présent la France tablait officiellement sur une fourchette de croissance de 0,2% à 0,5% pour cette année.

Après avoir longtemps espéré que l'Hexagone ne tomberait pas dans le rouge, la ministre de l'Économie avait fini par se rendre à l'évidence. En janvier, lors du sommet de Davos, Christine Lagarde reconnaissait que la croissance serait négative en 2009. Mi-février, elle précisait que l'activité reculerait d'au moins 1 %.

« On aura touché le fond au printemps »

Il faut dire que l'Insee venait de confirmer un quatrième trimestre 2008 désastreux (-1,2%), qui rendait négatif (à hauteur de 0,9%), l'acquis de croissance pour 2009. La récession devrait être confirmée au premier trimestre de cette année, «qui sera encore très mauvais», indique-t-on dans l'entourage de Christine Lagarde. «Puis la normalisation devrait être progressive. On aura touché le fond au printemps», ajoute-t-on au ministère, où l'on se félicite que «la consommation ait tenu, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis». Elle devrait continuer à se maintenir grâce à une inflation de 0,4%.

Dans ce contexte de récession, les destructions d'emplois se poursuivront. Le quatrième trimestre en a comptabilisé 90.000. Bercy ne table pas sur une dégradation supplémentaire, mais pas non plus sur une amélioration, « par prudence ». Les destructions devraient continuer sur le même rythme. Les experts du gouvernement tablent sur 320.000 à 350.000 disparitions au total en 2009.

En 2010, avec le retour programmé de la croissance, les pertes de postes seraient bien moins importantes : « 50.000 emplois au maximum », indique l'entourage de Christine Lagarde.

Moins de croissance, c'est aussi davantage de déficit. Sans surprise, la France franchira, une fois encore, la barre fatidique des 3%, que Bruxelles interdit théoriquement de dépasser. Il y a quelques jours, Éric Woerth, le ministre du Budget, avait déjà dit qu'il serait «forcément supérieur à 4,4%». Il devrait être bien plus proche de 5%, selon des sources concordantes. Il tutoierait alors les 100 milliards d'euros.

S'ils anoncent cela, on aura pire...

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un édito d'infoguerre.     

Un « juin 40 » de la France en guerre économique ?

01-03-2009

La patience a atteint ses limites. Du rapport Martre aux rapports Carayon, une longue marche s’est écoulée, pas à pas, pour tenter de faire avancer un vieux pays à bout de souffle. Le constat est amer. Malgré les effets d’annonce, la haute administration et le patronat sont restés sur leurs vieilles lignes Maginot respectives. L’administration a fait semblant de prendre en compte cette problématique en se saisissant de quelques dossiers par an. Les directeurs de cabinet des grands ministères avaient d’autres soucis plus prioritaires que ces anecdotes sur la sécurité économique. Quant au patronat, il s’est enfermé dans une logique du chacun pour soi qui était l’aboutissement d’un processus historique entamé au milieu du XIXème siècle lorsque l’empire britannique a réussi a brisé nos dernières lignes de défense en matière de stratégie de puissance élaborées par Napoléon et maintenues sous la Restauration. Les mesures prises depuis plusieurs années par les gouvernements Villepin et Fillion ne sont que des petits pas furtifs sans réel impact stratégique.

L’ébranlement du système capitaliste mondial est un choc tellurique qui a balayé d’un revers de sabre les moues de dédain des technocrates ancrés à la réussite du modèle économique américain. Ces mêmes personnes qui ont tenu les destinées de l’économie française sont aujourd’hui devant le bilan de leur non pensée, en situation d’échec, et espérons-le pour les générations futures, seulement en situation d’échec. La France avait besoin, depuis le départ du général de Gaulle en 1969, d’une redéfinition de sa stratégie de puissance. Il n’en a rien été. Les Présidents qui lui ont succédé ont géré les affaires courantes sans définir aucune autre vision de rebond. La perte de puissance des Etats-Unis, si elle se confirme, va avoir des conséquences en dominos sur l’ensemble de l’équilibre géostratégique mondial.

La première sera de nature économique. Il ne faut pas s’appeler Daladier ou Chamberlain pour pronostiquer l’évidence qui nous attend : le système capitaliste mondial n’a jamais su, pour l’instant, trouver son rééquilibre passager sans des confrontations militaires majeures. N’oublions jamais que les Etats-Unis n’avaient pas trouvé d’issue pour sortir de la crise de 1929. Ces évidences qui ne sont pas bonnes à dire, ne doivent plus nous laisser indifférents. L’effondrement durable de positions industrielles en Amérique du Nord et en Europe aura des conséquences bien plus graves que le passage à vide du Japon durant une décennie. La gravité des faits implique de sortir de la langue de bois des économistes. Si nous avons encore la chance d’être dans une économie de paix, aucun technocrate de haut vol ne peut évacuer l’hypothèse de l’anticipation du pire. Or le pire est à notre porte. Le bon sens voudrait qu’on s’en préoccupe un minimum au lieu de faire de la communication électorale sur la réticence à parler de récession. Pour s’en sortir, la France a besoin de se mettre en position de combat et non de continuer à faire semblant de croire que tout est comme avant.

Nous sommes encore loin d’une telle prise de conscience. Les plus lucides des anciens prédisaient depuis le début des années 1980 qu’il faudrait prendre des coups excessivement durs pour que ce pays sorte enfin de ses illusions. L’heure n’a pas encore sonné mais l’aiguille de la pendule accélère. Les Allemands qui ont le courage de regarder la réalité en face se préparent à encaisser les contrecoups de leur baisse d’activité à l’international. En annonçant l’hypothèse d’un scénario alarmiste de 5 % de récession pour l’année 2009, Norbert Walter, chef économiste de la Deutsche Bank (déclaration au quotidien Bild, vendredi 20 février 2009) traduit à ce propos la nervosité qui gagne le monde économique d’outre-rhin. La France chaloupe aujourd’hui entre les écueils (déficit endémique du commerce extérieur, explosion du chômage, fragilité croissante de son tissu industriel de PME, incapacité de se redéployer vers l’Asie, effritement du niveau de vie de sa population, endettement aggravé de l’Etat et du poids de la dette, etc.). Le Titanic a rencontré moins d’icebergs. Les experts officiels restent campés sur la cotation quotidienne de Wall Street et sur les baromètres économiques. Ce choix informationnel ne rassure plus grand monde. La moindre rupture de digue (effondrement d’une zone économique, déstabilisation durable de monnaies nationales, convergence de crises sociales, fragilisation de zones réputées stables comme la Suède à cause des retraites indexées sur la Bourse) peut aujourd’hui engendrer des maux dont l’amplitude sera d’un tout autre niveau que la crise des Antilles. Le problème, c’est qu’une fois de plus, on se prépare à découvrir après coup qu’il y avait la trouée des Ardennes et qu’on n’y avait pas pensé. Dommage…

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http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/03/01/la-crise-est-plus-profonde-en-europe-qu%E2%80%99aux-etats-unis/

La crise est plus profonde en Europe qu’aux Etats-Unis

Pour un peu, les gouvernements européens exprimeraient leur compassion à l’égard des Etats-Unis, tant la récession y semble forte – et elle l’est. On les préfèrerait cependant moins apitoyés mais plus lucides. La crise n’est pas moins profonde en Europe qu’aux Etats-Unis, au contraire. Or les plans dits de relance sont en Europe d’une coupable mollesse.

Une fois encore, une statistique mal comprise a brouillé les cartes. Aux Etats-Unis, la production s’est contractée de 6,2% au dernier trimestre de 2008, a annoncé le Bureau of Economic Analysis (BEA), le 27 février. Jamais une telle baisse d’activité économique n’y avait été enregistrée depuis l’hiver 1982.

- 6,2% ! Les Européens ont des chiffres tellement inférieurs en tête (-1,2 en France, -1,8 en Italie, -2,1 en Allemagne) qu’ils croient échapper au pire. Ils se trompent. La pente est la même. Seule la présentation statistique diffère.

Aux Etats-Unis, les comptes trimestriels sont toujours présentés « en rythme annuel » : - 6,2%, cela mesure l’ampleur qu’atteindrait la récession si elle se poursuivait durant un an sur la même pente qu’au quatrième trimestre de 2008. Cette présentation accentue considérablement les mouvements.

En Europe, on compare les résultats d’un trimestre à ceux du trimestre précédent. -1,2%, cela mesure la contraction de la production française du troisième au quatrième trimestre de 2008. Le chiffre publié est moins spectaculaire, mais la contraction qu’il reflète n’en est guère moins forte.

Présentons les statistiques américaines comme on le ferait en Europe. Du troisième au quatrième trimestre de 2008, le PIB des Etats-Unis en volume a diminué de 11.712,4 à 11.525,0 milliards de dollars (1). Il s’est donc contracté de 1,6%. La France a certes fait un peu moins mal, mais l’Italie (-1,8%) et surtout l’Allemagne (-2,1%) ont fait bien pis.

Et si l’on présente les statistiques européennes à la façon des Etats-Unis, l’amplification joue à plein. En rythme annuel, le PIB français a diminué de 4,8% au quatrième trimestre, le PIB italien de 7,4% et le PIB allemand de 8,5%.

Il n’est pas moins pertinent de mesurer de combien le PIB en volume a diminué au quatrième trimestre 2008, depuis le point le chute-pib-depuis-son-niveau-le-plus-haut.1235928465.PNGplus haut du cycle, c’est-à-dire le premier trimestre, comme en France ou en Allemagne, ou le deuxième trimestre, comme aux Etats-Unis. La comparaison n’est pas à l’avantage de l’Europe, et surtout pas de la zone Euro (cliquez sur le graphe pour l’agrandir). Or la plupart des pays d’Europe continentale partaient de plus bas, voire de beaucoup plus bas que les Etats-Unis, qui ont bénéficié depuis 2000 de politiques monétaire et budgétaire expansives.

Si la crise est aussi dévastatrice en Europe qu’aux Etats-Unis, est-il raisonnable d’y opposer des plans gouvernementaux aussi disproportionnés ? Le plan Obama, qui dépasse 5% du PIB en 2009, ne réussira guère qu’à réduire de moitié l’ampleur probable de la récession, selon le prix Nobel d’économie Paul Krugman. Or le plan de relance britannique atteint péniblement 1,3 % du PIB, selon l’OFCE. En France (0,8%), en Allemagne (0,4%) et surtout en Italie (entre zéro et 0,1%) les réponses des gouvernements sont jusqu’à présent dérisoires.

(1)  Il s’agit du PIB en monnaie nationale, volumes chaînés, année de référence 2000.

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Hummmm on est passé sous les 2600pts en séance ... Natixis passe sous 1€. Badaboum.

Cloture a 2580 pts ... et un DJI qui dévisse, ambiance ...

DJI -4.24% ... la semaine va etre tendue !!!

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Apres la débacle du lundi ... le non rebond du mardi ... 2550 pts sur CAC et des futur en baisse.

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La dette française à près de 80 % du PIB fin 2010


Le déficit public de la France va «sans doute» dépasser 5% en 2009, a indiqué ce matin François Fillon au micro d'Europe 1. En réalité, le gouvernement va annoncer demain en conseil des ministres une prévision de déficit public (Etat, collectivités locales, sécurité sociale) pour cette année de 5,6 % du PIB. Le seul déficit de l'Etat atteindra 104 milliards d'euros pour 2009. Bercy anticipe qu'il sera stabilisé « à peu près au même niveau » en 2010. Le retour à 3% du PIB n'est pas attendu avant 2012. «L'horizon de l'équilibre budgétaire s'éloigne», a reconnu hier le premier ministre. Une affirmation qui risque de ne pas plaire à Bruxelles, qui a déjà enclenché à l'encontre de la France une procédure pour déficit excessif…

Mais ce sont surtout les anticipations de dette du gouvernement qui risquent de créer le plus de surprise. Fin 2010, le taux d'endettement devrait « s'approcher de 80% » du PIB, selon une source gouvernementale. Aujourd'hui à plus de 66% du PIB, « le taux augmenterait d'environ 7 points de PIB cette année et 7 points l'an prochain », poursuit cette source. La dette dépasserait alors les 22 000 euros par Français.

>>> http://www.lefigaro.fr/economie/2009/03/03/04001-20090303ARTFIG00455-la-dette-francaise-a-pres-de-80-du-pib-fin-2010-.php
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Time Magazine a publié un article très intéressant sur la crise financière aux USA. Le titre en est : "Les 25 personnes à blâmer pour la crise financière". C'est en anglais mais très intéressant. On y retrouve quelques têtes connues et les mécanismes mis en place par chacun.

http://www.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,1877351_1877350,00.html

Je viens de lire l'article de Nouriel Roubini. Un de ceux qui n'avaient de cesse de prédire l'effondrement des marchés et la crise bancaire depuis 2005.

- "Dans le meilleur des scénarios, nous aurons deux à trois ans de récession dans les pays occidentaux industrialisés, mais nous ne sommes pas pour le moment dans le meilleur des scénarios".

- "Le plan de relance Obama est partiellement bon mais le verre n'est plein qu'à moitié. Trois axes ont été judicieux : le package de 800 milliards, le soutien au crédit et le plan de relance des banques. Si ce dernier n'a pas atteint ses objectifs, il a toutefois empêché la faillite d'encore plus de banques".

- "L'heure n'est pas aux demi-mesures, l'état doit prendre de force le contrôle total des banques, liquider ses dirigeants, les restructurer et les revendre au secteur privé. Entrer dans le capital à hauteur de 20% ne servira à rien".

- "Quand aux bonnes nouvelles à l'horizon, honnêtement je n'en vois pas. Les politiques vont dans la bonne direction mais c'est malheureusement dans des proportions bien trop modestes et surtout, bien trop tard".

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CHRISTIAN LOSSON pour Liberation.fr

Klaus Schmidt-Hebbel est économiste en chef de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), le club des trente pays les plus riches de la planète. Entretien.

Le FMI a taillé fin janvier dans ces prévisions 2009, tablant sur une récession de - 2 % pour les pays riches. Vous allez revoir ces prévisions à la baisse ?

On vit des temps extraordinaires, version négative. Oui, cette crise d’une gravité sans précédent depuis plusieurs générations sera bien plus profonde et plus longue que ce que prévoyait le FMI en janvier, à tous les niveaux. La récession va s’aggraver. Et ce trimestre sera probablement le pire de tous…

Il y a trois mois, vous disiez que la crise était d’une magnitude jamais vue depuis les années 80. Trop optimiste ?

On parlait à l’époque d’une récession modérée, même si l’on redoutait une aggravation rapide de la crise. Le pire des scénarios est en train de se matérialiser. Là, la récession va atteindre - 5 %, - 6 % dans des pays de l’OCDE. Ce qui sera pire que 1946, pire que 1961, pire que 1982, pire que 1991. Mais moins pire que la Grande Dépression. A l’époque, le PIB des pays riches avait perdu entre 15 et 20 % de croissance entre 1929 et 1933. Les gouvernements et les banques ont répondu, cette fois, de façon coordonnée à la magnitude du séisme, évité une crise systémique et lancé des premiers plans de relance.

Des plans qui donnent l’impression de courir en permanence après la crise…

On est en train de les étudier, car des pays y ont recyclé des mesures anciennes. Nous, on préconise un plan réel de relance en moyenne de 3 % du PIB dans les pays de l’OCDE. C’est beaucoup. Cela provoquera une hausse des déficits publics de 3 %, voire de 6 % puisqu’il faut intégrer la détérioration des recettes fiscales, la hausse des indemnités chômage, etc. Si on va jusqu’à 5 % du PIB, les dettes publiques grimperont de 10 %. Pas sûr que les marchés veuillent financer des Etats à la dette déjà importante, comme l’Italie, qui a 105 % du PIB de dettes publiques. La France peut davantage se le permettre, le Canada, encore plus. Tout dépend des pays, en somme.

L’hypothèse de faillites d’Etat vous semble-t-elle plausible ?

Le marché nous dit, pour l’instant, que des pays comme les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France ne peuvent pas être en faillite. Les taux d’intérêts de remboursement de leur dette restent encore plutôt bas. Mais ils augmentent. Les CDS ["credit default swaps", dérivés de crédit grâce auxquels les banques s’assurent contre le risque de défaut de leurs débiteurs, ndlr] à cinq ans sur la dette allemande est monté à un record de 80 points. Et c’est pire pour l’Espagne, la Grèce, l’Italie. Quant aux Etats-Unis, leur dette est moindre, mais le formidable déficit budgétaire a de quoi inquiéter.

Vous flinguez les aides sectorielles, comme celle de la France à l’automobile.

Oui : elles sont non seulement injustes, mais inefficaces. Sur quelle base aide-t-on l’automobile plutôt que le bâtiment, ou les réfrigérateurs ? Tous les secteurs sont frappés par la récession, non ? Et dans certains cas -je ne parle pas de la France - on supporte une industrie en déclin depuis une décennie. C’est de la perfusion en pure perte. Et puis ces secteurs, contrairement au secteur bancaire, n’ont pas une importance systémique : leur chute ne provoquerait pas l’effondrement de l’économie.

Mais que faut-il faire alors, laisser tomber des pans entiers de l’économie ?

Il faut, au contraire, lancer des réformes qui peuvent avoir un double dividende : des effets à court et à long terme. Comme l’augmentation des dépenses d’infrastructures pouvant vite démarrer, notamment dans l’éducation ; la hausse des dépenses de programmes de formation pour anticiper l’amélioration du marché du travail ; la réduction des impôts sur le revenu des bas salaires pour doper la consommation à court terme ; la levée des restrictions à l’entrée des frontières sur des produits pour stimuler la concurrence.

Comment pouvez-vous dire que 86 % de vos préconisations de réformes de l’an passé, notamment sur la dérégulation du marché du travail, restent valables, alors qu’à part les paradis fiscaux, vous n’avez rien vu venir sur l’impact de la dérégulation des marchés financiers ?

On a sous-estimé l’imbrication des marchés financiers et l’incapacité des structures de régulation et de supervision. Faible consolation : aucune institution ou gouvernement n’avaient anticipé un tel effondrement. On avait fustigé les dérives de la titrisation et les mécanos financiers, mais c’est vrai, on peut faire un peu d’autocritique. On va beaucoup apprendre de cet échec.

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http://www.air-defense.net/Forum_AD/index.php?topic=11184.msg363225#msg363225

In the war for control of the $28,000bn market, the confidential report prepared by the Banque de France looks at establishing a clearing mechanism for over-the-counter CDS.

It is likely to trigger a reaction from the UK Treasury and Bank of England, already concerned at the damage done to the City of London’s future prospects by the financial crisis.

Brussels plans supervision shake-up

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EU commissioners threw their support behind the reforms presented by Jacques de Larosière, the former French central banker, last week, and pledged to fast-track his proposals.

................

Brussels’ backing for the overhaul and its ambitious timetable came in spite of a letter from Alistair Darling, UK chancellor of the exchequer, to EU foreign ministers, sent on Tuesday, which indicated that Britain would not be willing to let a European body have any power over national supervisors. Without referring to the British position, Mr Barroso acknowledged that pushing through the changes would be “tough”.

..............

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Va t'on revenir en France a un etat beaucoup plus present et interventionniste (voire de nationalisations)...et au niveau de l'europe qu'en est il des "liberaux" donneur de leçon sur l'innaretable, innevitable,miraculeuse,juste,bienfaitrice, liberalisation des marchés  ainsi que la suppression des regles et des mechants états regulateurs??? :lol:?

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Va t'on revenir en France a un etat beaucoup plus present et interventionniste (voire de nationalisations)...et au niveau de l'europe qu'en est il des "liberaux" donneur de leçon sur l'innaretable, innevitable, miraculeuse, juste, bienfaitrice, liberalisation des marchés  ainsi que la suppression des regles et des mechants états regulateurs??? :lol:?

Va t-on revenir à un état beaucoup plus présent et interventionniste ?

Mais t'étais où depuis 1 an et demi ? tu n'aurais pas remarqué un président beaucoup plus présent et interventionniste ?  :lol:

Qu'en est il des "liberaux" donneur de leçon ?

Après la pluie, le beau temps ... (ils ressortiront quand l'averse sera passée)

A noter que les institutions européennes sont et seront les mêmes après la crise . Donc pas d'état européen, pas de politique économique européenne, pas de défense européenne, pas de rationalisation au niveau européen, pas ...

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La situation étant ce qu'elle est et les cadavres n'étant pas encore tous sortis des placards, il se murmure tout bas dans les cercles financiers (qui communiquent sur Bloomberg, dans les Echos, etc...) qu'un CAC à 2000 points n'est pas inenvisageable sur 2009.

On a quand même dans le CAC au moins une bonne moitié de très bonnes sociétés largement sous-cotées avec de très bons actifs et des carnets de commandes bien pleins.

Etes-vous prêts à bondir ?

Si vraiment ça tombe à 2000... Il y en a qui vont changer de statut social s'ils investissent.

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La situation étant ce qu'elle est et les cadavres n'étant pas encore tous sortis des placards, il se murmure tout bas dans les cercles financiers (qui communiquent sur Bloomberg, dans les Echos, etc...) qu'un CAC à 2000 points n'est pas inenvisageable sur 2009.

On a quand même dans le CAC au moins une bonne moitié de très bonnes sociétés largement sous-cotées avec de très bons actifs et des carnets de commandes bien pleins.

Etes-vous prêts à bondir ?

Si vraiment ça tombe à 2000... Il y en a qui vont changer de statut social s'ils investissent.

Hier on a fait 2465 en séance ... les 2000 sont plus tres loin :lol:

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Des parlemantaires français appellent à l'application du système financier islamique, c'est le rapport publié par le Comité des finances et du contrôle budgétaire et des comptes économiques du Conseil d'Etat pour le système bancaire.

Est certain rigoler quand je parlé de sa... :P

Al-jazera:

http://www.aljazeera.net/NR/exeres/CB71F733-B0AB-401B-9214-A47A22F10994.htm

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Des parlemantaires français appellent à l'application du système financier islamique, c'est le rapport publié par le Comité des finances et du contrôle budgétaire et des comptes économiques du Conseil d'Etat pour le système bancaire.

Est certain rigoler quand je parlé de sa... :P

Al-jazera:

http://www.aljazeera.net/NR/exeres/CB71F733-B0AB-401B-9214-A47A22F10994.htm

http://www.senat.fr/rap/r07-329/r07-3291.pdf

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Espagne : le taux de chômage a atteint 14,8% en janvier 2009



Il s’agit du taux le plus élevé des pays de l’OCDE


Le taux de chômage en Espagne a atteint 14,8 % en janvier, soit le plus haut des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), rapporte ce mardi 10 mars la presse espagnole.

Ce taux est largement au dessus de la moyenne des 30 membres de l'Organisation (6,9%) et dépasse de loin celui des pays suivant l'Espagne dans ce classement, notamment la Turquie (10,6 %), la Slovaquie (9,8 %) et l'Irlande (8,8 %), ajoute la même source.

Les indicateurs du chômage en Espagne ont été également négatifs durant le premier mois de l'année en cours par rapport à la moyenne de l'Union Européen (7,6%) et de celle des pays de la Zone euro (8,2 %).

Rappelons que l'Espagne est le pays de l'OCDE où le taux de chômage a enregistré la plus forte hausse entre janvier 2008 et janvier 2009 avec une augmentation de 5,8 points.

>>> http://www.lavieeco.com/actualites/698-espagne -le-taux-de-chomage-a-atteint-148-en-janvier-2009.html
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