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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales


Messages recommandés

Attaque sanglante au Nigéria.

Des hommes armés ont attaqué mercredi 4 avril un marché à Maiduguri, berceau du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. 'Des hommes armés soupçonnés d'être membres de Boko Haram ont attaqué le marché (...) déguisés en clients', indique le responsable de la police de l'Etat de Borno, Bala Hassan. 'Ils ont ouvert le feu sur quelques échoppes qui vendaient des insecticides, tuant sept commerçants', a-t-il précisé.

La police n'a procédé à aucune arrestation, les tirs ayant provoqué 'une confusion sur le marché qui a donné aux assaillants la possibilité de s'échapper sans se faire remarquer avant l'arrivée des services de sécurité', a-t-il ajouté.

M. Hassan n'a pas précisé l'identité des victimes. Selon des commerçants du marché, cinq d'entre elles sont des marchands Igbo, originaires du Sud-Est chrétien du Nigeria. Boko Haram multiplie les attaques de plus en plus meurtrières, le plus souvent dans le Nord majoritairement musulman, et a causé la mort de plus de mille personnes depuis mi-2009.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/04/05/attaque-sanglante-d-un-marche-au-nigeria_1680964_3212.html#xtor=AL-32280515

Les attaques contre les chrétiens au nord du Nigéria sont désormais quasi-quotidiennes.  =(

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Une femme à la tête du Malawi.

La vice-présidente Joyce Banda, 61 ans, est devenue samedi la première présidente du Malawi, lors d'une cérémonie d'investiture organisée quelques heures après l'annonce officielle de la mort du président Bingu wa Mutharika.

"Moi, Joyce Hilda Banda, je jure solennellement que je vais bel et bien assurer la fonction (...) de présidente de la République du Malawi, et que je vais défendre la Constitution", a-t-elle déclaré.

La toute nouvelle présidente du Malawi a appelé samedi à l'unité et à la réconciliation, dans un court discours prononcé quelques minutes après son investiture.

Je veux que nous nous tournions tous vers l'avenir avec espoir et un esprit d'unité. J'espère sincèrement qu'il n'y a pas de place pour la revanche. J'espère sincèrement que nous allons rester unis, a déclaré Mme Banda, une figure de l'opposition que les partisans du défunt président ont voulu empêcher d'accéder au pouvoir.

L'armée malawite a remplacé la police samedi pour assurer la sécurité de la radio-télévision publique afin d'assurer une "transition pacifique" après le décès du président Bingu wa Mutharika, a indiqué un porte-parole.

"Il fallait assurer une transition pacifique du pouvoir d'un gouvernement civil à un autre gouvernement civil, telle que la Constitution républicaine le prévoit. Il n'y a rien à craindre, notre tâche consiste à aider le gouvernement civil élu que la population a mis au pouvoir", a expliqué le porte-parole de l'armée Frank Kayanula à des journalistes.

Une transition pacifique en afrique, enfin une bonne nouvelle !  =)

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Je sais pas pour vous mais moi j'aime bien les poissons d'avril:

Le poisson d’avril du « directeur de la cellule Libye » au Quai d’Orsay

Je ne résiste pas au plaisir de faire connaître aux lecteurs de mon blog le texte qui suit et qui mérite de passer à la postérité comme exemple archétypique de l’aveuglement d’une certaine diplomatie française et du suivisme de certains organes de presse.

Ce texte a été publié dans l’édition du 5 avril du Figaro  sous le titre : « Libye : l’optimisme de l’ex ambassadeur de France ».

«  Ambassadeur de France à Tripoli de 2008 à 2011, François Gouyette se dit « optimiste sur le moyen terme » pour l’avenir de la Libye. Pour ce diplomate qui dirige la cellule Libye au Quai d’Orsay, les fondamentaux du pays sont bons, la situation sécuritaire « globalement maîtrisée ». Sans nier les problèmes de l’après-Kadhafi, il se félicite aussi de l’affirmation d’un sentiment national « qui se superpose à l’identité tribale toujours très présente». « Je n’ai jamais cru au risque de l’éclatement de la Libye » souligne le diplomate ». Le Figaro, 5 avril 2012.

Si le responsable de la  « cellule Mali » du Quai d’Orsay a une approche de la situation aussi « réaliste » que celle de son homologue en charge de la Libye, nul doute que les autorités françaises sauront, une fois de plus, faire les bons choix…Quant aux lecteurs du Figaro, cette Pravda des mollassons, les voilà une fois de plus bien informés…

Bernard Lugan

05/04/12

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Nigeria : bilan des attaques sanglantes du dimanche de pâques

(AFP) Près de 70 personnes ont été tuées pendant les fêtes de Pâques au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique: 45 lors d'attaques d'islamistes présumés dans le nord et 22 dans l'effondrement accidentel d'une église.

Des individus soupçonnés d'appartenir au mouvement islamiste Boko Haram ont mené dimanche soir, dans la nuit de dimanche à lundi, et dans la journée de lundi, trois attaques séparées dans les Etats de Borno et Yobe, dans le nord, où le groupe est particulièrement actif, ont rapporté l'armée et la police.

Ces violences sont intervenues après un attentat à la bombe qui a fait, selon un nouveau bilan officiel lundi, 36 morts et 20 blessés près d'une église de Kaduna (nord) dans la matinée du dimanche de Pâques.

"Les Etats-Unis condamnent fermement les attentats d'hier contre deux églises à Kaduna et à Jos au Nigeria", a déclaré le département d'Etat, ajoutant que "la violence n'a rien à faire dans une démocratie".

Selon un porte-parole militaire, des islamistes présumés ont mené dans la nuit de dimanche à lundi une attaque dans la ville de Dikwa, dans l'Etat de Borno, où Boko Haram a sa base.

"Des terroristes présumés de Boko Haram ont attaqué et incendié" un commissariat de police, une banque et un hôtel et ont tenté de mettre le feu à un bâtiment administratif, a indiqué le lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de la force spéciale JTF, déployée à Borno.

Un homme politique local, "un sergent de la police et un civil ont été tués par les terroristes", a-t-il poursuivi, ajoutant que la JTF avait "repoussé l'attaque" et que trois assaillants avaient été tués.

De plus, deux islamistes présumés ont été abattus par la JTF lundi après avoir ouvert le feu sur des soldats à un point de contrôle de Maiduguri, capitale de Borno, a ajouté la même source, affirmant qu'aucun soldat n'avait été blessé.

A Potiskum, dans l'Etat voisin de Yobe, d'autres membres présumés de Boko Haram ont tenté d'abattre dimanche soir un policier à son domicile et ont tué sa fillette de 7 ans, selon un porte-parole de la police.

Dans la soirée de dimanche, une explosion avait aussi retenti à Jos, dans le centre. La police a confirmé lundi qu'une personne avait été blessée par une bombe artisanale.

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La bataillon djiboutien envoyé en renfort en Somalie n'est visiblement pas au ''top''. Manque d'entrainement, corruption, etc... Il risque de repartir au pays pour une ''reprise en main'' :

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/04/09/reprise-en-main-en-vue-pour-les-djiboutiens-de-l-amisom-visi.html?c

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La bataillon djiboutien envoyé en renfort en Somalie n'est visiblement pas au ''top''. Manque d'entrainement, corruption, etc... Il risque de repartir au pays pour une ''reprise en main'' :

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/04/09/reprise-en-main-en-vue-pour-les-djiboutiens-de-l-amisom-visi.html?c

ben sa ,je l'avais prédit ...

les gus pas payé et pas équipé ...demandé à un Bibi de chez nous d'allé au feu avec du matos dépassé et des magouilles dans les soldes ,pb avec la hiérarchie ( je dis bien magouille et pas PB Louvois  :lol: meême si le  :lol: et du genre rire jaune  :P ) ,l'officier qui fait du business en vendant les flingues (rumeurs mais bon ) ...

moi je vous le dit ,tant que les armées Africaine employé pour se genre de mission seront pas dans une optique payé en temps et en heure (mettre un système encadré par des Européens ),et surtout avec un encadrement pris en main par un encadrement occidental même sur les zones de déploiement ,on aura quelque chose de mieux ...

je sais on va me dire que je serais dans l'optique "armée Coloniale " (locaux encadré par des "blancs" ) mais la jeunesse de l'Afrique en se qui concerne le militaire ... ben sa n'a jamais volé bien haut (hormis les Tchadiens ) ...

on a vu se que valait des troupes "Coloniale" par le passé ,et qui ont porté les couleurs de la France dans de bien plus grande bataille et qui été considéré comme une élite au sein de l'armée Française ,ceux de l'armée d'Afrique ,les Coloniaux et employé dans les coups dur ,et équipé au même standard que les unités de métropole .

se Bataillon Djiboutien ,équipé entièrement pas la France et encadré par les militaires Français (sous off et off ) ,un salaire géré par les Français et les choses serait différente ...

pour Guelleh ,le terme de dictateur mit dans le lien ,je le trouve un peu fort car Djibouti ne ressemble plus à Djbouti que j'ai connu en 1993/1994 sur pas mal de point ...

maintenant rien n'est parfait à Djibouti ,mais au vu de la situation de pas mal de pays de la corne de l'Afrique ,Djibouti s'est pas la Somalie avec un siad barré au pouvoir ...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ismail_Omar_Guelleh

si on veut faire évolué en Afrique tout en assurant nos intérêts ,faut revoir la manière de faire sur certains points .

nos OMLT encadrant les Djiboutiens seront plus en sécurité qu'avec des Afghans de l'ANA (même si ils ne sont pas tous pourri ...le risque demeure important ... ) .

je sent poindre ,Gibbs COLONIALIIIIIIISSSTE  :lol: mais se n'est pas le cas  =) ;)

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Congo : Combats violents entre l'armée Congolaise et des déserteurs sur la frontière avec l'Ouganda.

Plus de 15 000 réfugiés en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) ont fui vers l'Ouganda voisin au cours du week-end de Pâques, a indiqué mercredi l'armée ougandaise. Cet exode s'ajoute à celui de 10 000 personnes qui ont déjà fui l'est de la RDC vers l'Ouganda au cours des derniers mois.

Les Congolais fuient des combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des déserteurs, a précisé un porte-parole militaire, Robert Kamara, à l'agence de presse allemande DPA.

L'armée ougandaise détient en outre un groupe de soldats congolais qui ont pénétré sur son territoire, avait indiqué mardi un autre porte-parole de l'armée ougandaise.

Selon ce porte-parole, Felix Kulayigye, les soldats ont traversé la frontière près de la ville de Bunagana, où ont été signalés de récents combats entre l'armée congolaise et des déserteurs.

Début avril, des officiers supérieurs, ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP), ont déserté dans le Nord et le Sud-Kivu, avec quelques centaines d'hommes.

Ces officiers sont des proches du général Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du CNDP, intégrés comme lui dans l'armée régulière (FARDC) en 2009 après un accord de paix entre cette rébellion et Kinshasa.

Basé à Goma (Nord-Kivu), le général Ntaganda, connu aussi sous le surnom de "Terminator", est visé depuis 2006 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d'enfants quand il sévissait dans une autre milice au début des années 2000.

(Agence Belga)

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Coup d'état en Guinée-Bissau.  >:(

BISSAU (Reuters) - Des militaires contrôlaient vendredi les bâtiments publics et les principales artères de Bissau, quelques heures après avoir attaqué la résidence de l'ancien Premier ministre bissau-guinéen Carlos Gomes Junior, arrivé largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle le 18 mars, ont rapporté des habitants et des diplomates.

Des soldats ont attaqué jeudi soir à l'arme lourde la résidence de Carlos Gomes Junior, candidat à la présidence du parti au pouvoir PAIGC et impopulaire dans certains secteurs de l'armée. On est depuis sans nouvelles de lui.

Le deuxième tour du scrutin présidentiel est prévu le 29 avril.

Vendredi matin, des soldats en armes gardaient les bureaux de la présidence et le siège de la radiotélévision nationale. D'autres ont pris position dans les principales rues de la capitale. La ville était calme. La plupart des chaînes de télévision et des stations de radio n'émettaient plus.

"Il est de notoriété publique que l'armée n'aime pas Carlos Gomes Junior, qui était sur le point de remporter la présidentielle. Seule alternative pour les militaires: le tuer ou s'assurer qu'il ne puisse pas être élu", a dit à Reuters un diplomate en poste à Bissau.

Gomes Junior avait provoqué le mécontentement d'une partie de l'armée en raison de sa politique de réforme et de réduction des effectifs pléthoriques de l'institution militaire.

L'armée n'a publié aucun communiqué sur la situation.

Des ministres et d'autres responsables comme le chef de la police judiciaire ont préféré se cacher. Plusieurs d'entre eux, comme le ministre de l'Intérieur Fernando Gomes, ont dit craindre pour leur vie.

Le président par intérim, Raimundo Pereira, ancien président du Parlement et membre du PAIGC, aurait été arrêté par les militaires, selon une source politique.

L'une des rares stations de radio à émettre, RDP Africa, a rapporté que la maison du président de la commission électorale nationale, Desejado Lima da Costa, avait été saccagée par des soldats. Selon le fils de Lima da Costa, Camilo, ni son père ni sa mère ne se trouvaient chez eux au moment de l'attaque. "Ils sont en sécurité", a-t-il dit.

Réunis jeudi soir à Abidjan pour discuter à l'origine du Mali, les ministres des Affaires étrangères de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) ont condamné cette tentative de putsch à Bissau.

"Comme dans le cas du Mali, la Cédéao condamne formellement et sévèrement une telle tentative de coup d'Etat. C'est inacceptable et cela ne sera pas accepté par la Cédéao", a dit le chef de la diplomatie ivoirienne, Daniel Kablan Duncan. "C'est inacceptable et la Cédéao ne l'acceptera pas."

Le ministre des Affaires étrangères de Guinée-Bissau, Mamadu Djalo Pires, qui était à Abidjan, a réclamé une "réaction énergique" de la part de la communauté internationale face à ce "coup d'Etat".

La Guinée-Bissau, devenue la tête de pont africaine des cartels de la drogue sud-américains pour faire transiter leur marchandise à destination de l'Europe, doit voter pour élire le successeur du président Malam Bacai Sanha, décédé dans un hôpital parisien en janvier des suites d'une longue maladie.

Au second tour, Gomes Junior doit affronter l'ancien président Kumba Yala, mais ce dernier a appelé au boycott du scrutin en affirmant que le premier tour avait été entaché de fraudes.

Quelques heures avant le début des événements à Bissau, Kumba Yala, qui affirme avoir des liens étroits avec les militaires appartenant majoritairement à l'ethnie Balanta, avait mis en garde contre les "conséquences" de la tenue du second tour de l'élection.

Les hauts gradés de l'armée guinéenne sont considérés par les Etats-Unis comme des trafiquants de drogue et selon des diplomates l'armée est au courant de chaque avion chargé de cocaïne qui atterrit sur le territoire.

Aargh ! c'est pas possible ! c'est franchement le bordel dans toute l'afrique  =(

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Le Premier ministre Bissau-guinéen, Carlos Gomes Junior, a été arrêté par des militaires durant l’attaque de sa résidence dans la nuit de jeudi, a appris APA de source sécuritaire à Bissau.

La même source dit cependant ignorer l’endroit où est gardé le chef du gouvernement, vainqueur du premier tour de la présidentielle le 18 mars dernier avec 48,97 pour cent des suffrages contre 23,33 pour cent pour son challenger Kumba Yala qui refuse d’aller au second tour prévu le 29 avril, invoquant des fraudes lors du premier vote.

La résidence du Premier ministre a été vandalisée tout comme celle du président de la Commission électorale nationale, Diséjado Lima Dacosta. Tous les centres commerciaux et les principales artères de la ville ont été fermés par les militaires qui patrouillent en ville à la recherche, dit-on, de membres du gouvernement.

Le président intérimaire, Raimundo Pereira, ne se trouve pas à sa résidence mais on ignore s’il s’est mis volontairement à l’abri ou s’il est aux mains des militaires.

Un communiqué non signé attribué à l’Etat major de l’armée Bissau-guinéenne justifie la tentative de coup d’Etat survenue jeudi en début de soirée par une entente que le gouvernement aurait signé avec l’Angola, la CEDEAO et l’Union africaine pour l’envoi de forces conjointes dans le pays en vue de neutraliser les forces armées.

On rappelle que le 4 avril dernier, des manifestants s’étaient regroupés devant l’ambassade d’Angola, à l'appel de l'opposition, réclamant le départ des soldats angolais présents dans le pays au titre de la coopération entre les deux Etats lusophones.

L’armée Bissau-guinéenne voit d’un mauvais œil cette présence de la coopération militaire angolaise et réclame la révision de l’accord dans ce sens entre Luanda et Bissau.

La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, est secouée depuis son indépendance, en 1974, par des crises politiques, des putschs et des tentatives de coups d'Etat à répétition.

(APAnews)

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http://fr.news.yahoo.com/les-putschistes-créent-un-conseil-transition-en-guinée-060323267.html

La Guinée-Bissau ferme son espace aérien et maritime

BISSAU (Reuters) - Les militaires putschistes de Guinée-Bissau ont annoncé lundi la fermeture de leur espace aérien et maritime, prévenant que toute intrusion serait suivie d'une "riposte militaire".

Toute violation de l'espace aérien et maritime conduira à une "riposte militaire", ont-ils averti dans un communiqué qui invoque des raisons de "sécurité nationale".

Cette mesure est un défi à la communauté internationale, et à l'Afrique en particulier, qui a unanimement condamné le coup de force du 12 avril à Bissau.

Les chefs militaires ont pris le pouvoir après avoir arrêté le chef de l'Etat par intérim, le président Raimundo Pereira, ainsi que l'ancien Premier ministre, Carlos Gomes Jr. Ce dernier est le candidat du PAIGC qui est arrivé largement en tête au premier tour, le 18 mars, de l'élection présidentielle. Le second tour est, en principe, prévu le 18 mars.

Les chefs de l'armée ont annoncé avoir formé un "conseil national de transition" comprenant certains partis politiques bissau-guinéens. Le PAIGC, première formation de cette ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, n'en fait pas partie.

La décision de fermer sans préavis l'espace aérien et maritime intervient alors qu'une délégation de haut-niveau de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest s'apprête à se rendre à Bissau pour remettre un message de fermeté aux militaires dont l'initiative a été jugée "inacceptable" par la Cédéao.

La délégation ouest-africaine, dit-on, sera autorisée à faire le déplacement pour rencontrer les chefs militaires bissau-guinéens.

Ce week-end, la Communauté des pays lusophones (CPLP), dont fait partie Bissau, a apporté son soutien à l'idée de la constitution d'une force d'intervention mandatée par les Nations unies en concertation avec l'Union africaine et l'Union européenne.

La capitale bruit également de rumeurs selon lesquelles un navire de guerre portugais a mis le cap sur la Guinée-Bissau afin de procéder à d'éventuelles évacuations de ressortissants étrangers.

Alberto Dabo, Jean-Stéphane Brosse et Jean-Loup Fiévet pour le service français

Il ne doit pas leur rester beaucoup de MiG-21 pour intercepter quoique ce soit ...

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Dernier éditorial de la publication L'Afrique réelle du professeur Lugan:

L'Afrique Réelle N° 28 - Avril 2012

Sommaire

Actualité :

- La guerre du Mali : un conflit dont la résolution passe par le retour au réel ethnique

- Libye : la guerre Toubou-Arabes peut-elle embraser le Tchad ?

- Le Somaliland en quête d’une reconnaissance par l’Union Européenne

Dossier : Les berbères

- Le long combat identitaire des Berbères

- Entretien avec Bernard Lugan

- L'Egypte et les Berbères

- Les royaumes berbères durant l'antiquité

- L'arabisation ethnique de la Berberie

- L’opposition entre Berbères et Arabes dans le mouvement nationaliste algérien

- Le Maroc, l'Algérie et la Berbérité

Editorial de Bernard Lugan

La guerre du Mali a fait exploser sous nos yeux ces deux grands mythes destructeurs de l’Afrique que je ne cesse de dénoncer depuis des décennies : celui de l’Etat-nation pluri ethnique et celui de la démocratie fondée sur le principe du « un homme, une voix ». En effet :

1) Le mélange ethnique au sein d’un même Etat artificiel est par lui-même crisogène ; d’autant plus que le phénomène est aggravé par la démocratie, cette ethno-mathématique qui donne le pouvoir aux plus nombreux, réduisant les peuples minoritaires à l’esclavage ou les contraignant à la rébellion armée.

2) Après les guerres Nord contre Sud au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Soudan, le Mali montre à son tour que les Etats post-coloniaux sont des coquilles vides. En ce sens, la malencontreuse intervention franco-otanienne en Libye aura au moins eu un effet positif : le colonel Kadhafi n’étant plus là pour les contenir, les Touaregs qui ont repris leur liberté ont en effet fait sauter le principal tabou qui interdit à l’Afrique de redevenir elle-même, donc d’exister.

Or, au moment où les Touaregs démontrent que les lois historiques inscrites dans la longue durée sont plus fortes que nos fantasmes universalistes et démocratiques, au moment où le réel triomphe des idéologies, nos dirigeants, incapables de prendre la mesure de la situation, s’accrochent tels des automates à ces frontières cicatrices, ces lignes prisons tracées au mépris de toutes les réalités physiques et humaines.

Relisons Ferhat Mehenni et son livre manifeste dans lequel il parle d’«_Etats sans nations ». Méditons une réflexion de l’auteur pour qui les dirigeants européens, au lieu de s’interroger sur l’avenir d’Etats artificiels, mettent au contraire en cause les Peuples qui les combattent au nom de légitimes revendications identitaires.

Plus que jamais, la solution, au Mali comme ailleurs en Afrique, est la partition. On objectera que ce serait alors la porte ouverte à la balkanisation. Probablement. Mais de la Balkanisation peuvent sortir de nouveaux équilibres ; pas du néant actuel. N’oublions pas que pour mettre fin à la Guerre de Trente ans les Traités de Westphalie dotèrent l’Europe d’une poussière d’Etats dont des dizaines de micro-Etats. D’ailleurs, pourquoi toujours penser en termes de vastes ensembles ; y aurait-il un étalon maître à ce sujet ?

L’avenir de l’Afrique est à des Etats plus « petits » et aux frontières épousant plus fidèlement les réalités des peuples.

Faisons un retour en arrière et oublions les invectives et les anathèmes pour ne parler que de la pertinence du système : les Sud-africains avaient tenté, maladroitement certes, cette expérience avec la politique des Etats nationaux ethniques, dite politique des Bantustan, solution visionnaire qui fut rejetée avec indignation par la bien-pensance internationale engluée dans ses dogmes.

Aujourd’hui, après l’indépendance de l’Erythrée, du Sud Soudan, demain du Somaliland et de l’Azawad, après plus d’un demi siècle de guerres qui ont bloqué tout développement en Afrique, le débat ne mérite t-il pas d’être à nouveau ouvert dans un climat enfin dépassionné ?

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PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi l'octroi d'un crédit de 130 millions d'euros au Sénégal, une aide saluée comme un "ballon d'oxygène" par le nouveau président Macky Sall qui effectuait sa première visite à Paris.

Les deux présidents ont également signé un nouvel accord de défense franco-sénégalais sur le modèle de ceux déjà conclus avec d'autres pays africains pour se substituer à ceux en vigueur depuis leur indépendance dans les années 1960.

Les nouveaux traités, qui seront publiés intégralement après examen par le parlement, se démarquent des précédents en excluant notamment toute intervention automatique de Paris pour défendre des gouvernements menacés.

Lors d'une courte conférence de presse commune, Nicolas Sarkozy a salué le "déroulement parfaitement démocratique" de l'élection présidentielle récente au Sénégal qui a vu Macky Sall, son ancien Premier ministre, l'emporter sur le président sortant Abdoulaye Wade.

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/aide-et-nouvel-accord-de-defense-avec-le-senegal-18-04-2012-1452792_240.php

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Risque de partition du pays et de guerre civile en République Démocratique du Congo (RDC), désertions massives dans l'armée.

Trois autres officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) ont déserté les rangs le week-end dernier dans le Nord-Kivu, malgré la récente mise en garde des autorités militaires. Parmi eux, le Colonel Mutoni, commandant du premier bataillon du 812e régiment basé à Ngungu, au sud-est de Masisi-centre. Il a fait défection dimanche 22 avril avec ses hommes et rejoint Kitshanga, à l’ouest de Goma, dans le territoire de Masisi, où sont concentrés la plupart des déserteurs.

Un deuxième bataillon aurait pourtant gardé sa position à Ngungu, d’après des sources locales.

Le deuxième officier déserteur est le colonel Baudouin Ngaruye, qui commandait le 3ème secteur opérationnel, déployé au Sud-Kivu.

D’après des sources militaires, le colonel Ngaruye, qui devait rejoindre son nouveau poste d’affection à Mwenga, le samedi 21 avril, n’est jamais arrivé.

Il se serait rendu à Kitshanga, emportant environ 40 000 dollars américains destinés à son installation et à la paie de ses troupes.

Vendredi 20 avril, c’est le colonel Innocent Nzimulinda, ancien commandant du 811ème régiment, qui a, lui aussi, rejoint les autres déserteurs à Masisi.

Ces deux officiers venaient pourtant d’être entendus il y a une semaine par une commission de discipline à Goma.

Un notable à Masisi accuse les déserteurs de s’adonner à des exactions sur les civils.

la population locale est victime d’une multitude de dommages collatéraux graves et disproportionnés (attaques aux villages, vols, viols, arrestations, destruction des champs, incendies de maisons …), à tel point qu’elle a dû quitter ses maisons et toutes ses activités pour se réfugier dans la forêt. Entre temps, de nouveaux «occupants», ruandophones voire rwandais, se sont installés dans les villages et les champs abandonnés par la population locale. La population locale est même convaincue que, derrière les différentes opérations militaires, il y a un plan bien précis: la forcer à abandonner ses terres pour y installer des populations d’origine rwandaise, pour le contrôle des mines de cassitérite, or, coltan, wolfram et tungstène, dont regorge le sous-sol des deux Kivu ».

La Cour Pénale Internationale (CPI) a renouvelé sa requête au gouvernement congolais d’arrêter le général Bosco Ntaganda, objet d’un mandat d’arrêt international délivré en 2006, pour recrutement d’enfants soldats et crimes de guerre commis dans le district d’Ituri en 2002-2003.

(Radiookapi.net/Agence Fides)

Alors quoi ? le Congo aussi va partir en couilles ?  >:(

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Et c'est reparti pour une vague d'attentats meurtriers au Nigéria...

MAIDUGURI, Nigeria (Reuters) - Deux attaques contre des chrétiens et attribuées par les autorités à la secte islamiste Boko Haram ont fait 19 morts dimanche au Nigeria, a annoncé lundi la police.

Des hommes armés ont attaqué dimanche matin un lieu de réunion de la communauté chrétienne à Kano, dans le nord du pays, faisant 15 morts et de nombreux blessés.

A Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno (nord-est), une autre attaque contre une messe a fait quatre morts. Six hommes en voiture ont ouvert le feu sur l'assemblée alors que le prêtre donnait la communion aux fidèles.

A Kano, un commando armé de fusils et d'explosifs a attaqué l'un des amphithéâtres de l'université utilisé par les chrétiens pour se rassembler.

L'attaque d'un kamikaze contre le convoi d'un officier supérieur de la police a fait onze morts et 22 blessés à Jalingo, une ville habituellement tranquille de l'Etat de Taraba (est), non loin de la frontière avec le Cameroun, a rapporté un journaliste local. L'explosion visait semble-t-il le chef de la police locale.

Dimanche, des tireurs non-identifiés ont abattu trois policiers en patrouille dans l'Etat de Katsina, a indiqué un porte-parole de la police.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et premier producteur de brut du continent, est secoué quasiment quotidiennement par des attaques à main armée ou à l'explosif souvent revendiquées par Boko Haram.

Boko Haram ("l'éducation occidentale est un péché" en langue haoussa) s'en prend souvent aux symboles de l'autorité de l'Etat - police, armée, hommes politiques. Mais il a plusieurs fois ciblé des chrétiens ou encore le quartier-général des Nation unies à Abuja, en août 2011 (25 morts).

Les islamistes ont affirmé au début de leurs activités vouloir instaurer un Etat islamique dans le nord, avec une stricte application de la charia.

BANJUL (Reuters) - La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a imposé lundi des sanctions à la Guinée-Bissau et menace de recourir à la force après l'échec de négociations avec les putschistes du 12 avril, qui refusent de céder le pouvoir. Un communiqué diffusé par l'organisation ouest-africaine souligne que les chefs d'Etat de la Cédéao se réuniront jeudi prochain, le 3 mai, pour "envisager tous les autres moyens nécessaires, y compris l'usage de la force" contre la junte si elle continue à s'accrocher au pouvoir.

La Cédéao est persuadée que le chef d'état-major de l'armée, le général Antonio Indjai, censé avoir été déposé par les putschistes, dirige dans l'ombre le commandement militaire autoproclamé désormais aux commandes.

"La délégation de la junte téléphonait régulièrement à Indjai pendant les discussions pour savoir quoi faire", a déclaré le responsable de la Cédéao. "C'était très frustrant, mais cela montrait clairement qui était le chef."

Dans le communiqué, la Cédéao qualifie Indjai de "chef de la junte" et souligne qu'il n'est "pas disposé à négocier et préfère affronter les conséquences".

Le général Indjai s'était opposé à la volonté annoncée par Carlos Gomes Junior, avec le soutien de la communauté internationale, de réformer en profondeur l'armée, soupçonnée par les gouvernements occidentaux de se livrer au trafic de stupéfiants.

La Guinée-Bissau est communément désignée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne d'Amérique latine vers l'Europe. La Cédéao a annoncé jeudi l'envoi d'une force de plus de 600 hommes en Guinée-Bissau pour protéger les institutions étatiques et la population et superviser le retour à un régime civil.

La junte ne s'y est pas opposée alors. Des responsables de la Cédéao doivent se réunir à Dakar cette semaine pour fixer les conditions du déploiement de cette force.

L'armée de Guinée-Bissau compte quelque 5.000 hommes.

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Le Niger menacé ?

TCHINTABARADEN, Niger (Reuters) - Depuis le soulèvement des Touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad qui a coupé le Mali en deux, les autorités nigériennes tentent désespérément de contenir hors de leurs frontières la rébellion nomade.

Au regard de l'Histoire, le Niger a toutes les raisons d'être inquiet.

Depuis le premier soulèvement, il y a près d'un siècle, des "hommes bleus" reconnaissables à leur traditionnel turban indigo, toute tension touarègue au Mali ou au Niger a des répercussions dans le pays voisin.

La situation actuelle ne peut donc rassurer les autorités nigériennes, qui estiment que leur sort est intrinsèquement lié à la gestion de la crise dans le nord du Mali, dont la quasi-totalité est tombée entre les mains des touaregs fin mars, début avril à la faveur d'un coup d'Etat dans la capitale.

"Les populations du nord du Mali et du nord du Niger sont virtuellement les mêmes. Il y a donc bien évidemment des risques", souligne Mohammed Anacko, ancien chef rebelle touareg nigérien et président en exercice du conseil régional d'Agadez.

"Ce qui nous préoccupe c'est comment la situation au Mali va être gérée. Les retombées au Niger seront déterminées par la façon dont la situation (au Mali) sera gérée."

Les combattants touaregs, qui se sont soulevés à cinq reprises dans le Sahara depuis 1916, se plaignent d'être mis à l'écart par le gouvernement central situé à plusieurs centaines de kilomètres.

S'il n'est donc pas historique, le récent soulèvement a toutefois marqué un tournant dans la guérilla menée par les nomades. Après des années de combats avec des moyens dérisoires, les unités touaregs ont profité de la guerre en Libye de l'année dernière pour moderniser leurs équipements.

Contrairement au nord du Mali, dont les richesses pétrolières et minières restent encore sous-exploitées, le nord du Niger accueille des mines d'uranium et des projets du géant nucléaire français Areva et de la Corporation nucléaire nationale chinoise (CNNC).

Prisée des entreprises internationales, la région d'Agadez attire également des touristes européens séduits par les étendues désertiques. Mais les récents enlèvements de ressortissants occidentaux ont d'ores et déjà eu un impact sur le tourisme dans la région.

Désoeuvrés et sans emploi, les jeunes Nigériens constituent en outre des proies faciles pour les recruteurs de combattants touaregs et de trafiquants, notent les autorités nigériennes.

"Ce qui inquiète les jeunes c'est d'être sous-exploités" dit Saadick Idrissa, un travailleur humanitaire, à Tchintabaraden, où le gouvernement tenait une conférence sur la situation dans le nord du Niger. "Pour nous, il est essentiel de régler la question du développement économique".

Karim Alkassoum, un jeune chômeur de 22 ans, n'écarte pas l'idée de franchir la frontière pour rejoindre les rangs des rebelles touaregs. "Je prendrais n'importe quel travail. Mais si j'en avais l'occasion, j'irais au Mali", confie-t-il, sans expliquer toutefois ce qu'il ferait une fois sur place.

Jusqu'à présent, le Niger a mieux réussi que le Mali à gérer le flot des combattants et des armes qui a suivi la chute du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi l'année dernière.

Les autorités nigériennes se targuent en outre d'avoir mieux intégré les groupes ethniques au long de l'histoire du pays que le Mali voisin où les touaregs ont été confinés dans le Nord.

"On voit que les problèmes ne sont pas les mêmes", souligne Alkache Akhada, un touareg et vice-président du gouvernement nigérien. "Il y a des touaregs dans chaque région du Niger et ce n'est pas le cas au Mali. Il y a une mixité ethnique au Niger."

Si Bamako, la capitale malienne se trouve éloignée des zones touaregs, Niamey n'est qu'à 450 km de Gao, une ville malienne tombée sous le contrôle des rebelles touaregs.

Les combats entre les rebelles touaregs et une force internationale au Mali pourraient fournir l'excuse idéale à la rébellion pour franchir la frontière du Niger ou celle d'autres pays voisins, estime Mohammed Anacko.

"Si les pouvoirs internationaux ou régionaux optent pour une solution militaire, il y aura inévitablement des répercussions au Niger et dans le Sahel", dit-il.

C'est aussi l'avis du Premier ministre, Brigi Rafini.

"Nous avons une culture de la protection. Nous avons une unité nationale à protéger. Dans ce sens, nous ne pouvons pas rester indifférents à ce qui est en train de se passer à nos portes", a-t-il déclaré.

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La traque de Kony s'intensifie.

Depuis la mi-décembre, une centaine de conseillers militaires américains sont déployés dans la région pour aider les militaires sud-soudanais, congolais, centrafricains, et surtout ougandais qui luttent contre la LRA (Armée de libération du Seigneur).

Si Joseph Kony se cache quelque part dans les forêts du sud-est de la Centrafrique, il faut parvenir à le localiser précisément. Dans sa stratégie anti-kony, Africom insiste donc sur la nécessité de développer le renseignement humain en Centrafrique.

En Centrafrique, quand un groupe de la LRA attaque un village ou des paysans dans la brousse, il faut plusieurs jours pour que l’information remonte. Le temps que les militaires ougandais de l’UPDF (Force de défense du peuple ougandais) arrivent sur zone, il est déjà trop tard. D’autant que les hommes de Joseph Kony empruntent les chemins des Peuls. Les traces se confondent. Les groupes s’évanouissent dans la nature.

D’où cette idée de développer les communications et le renseignement humain en équipant par exemple les villages d'une radio, explique le capitaine Kenneth Wright, commandant des forces américaines pour l’effort contre la LRA : « C’est une question de rapidité de l’information, comment l'information se diffuse depuis les villages… Comme ça on peut élargir l’espace de communication ».

Sans renseignement humain, les moyens sophistiqués de surveillance aérienne ou satellitaire sont moins efficaces. Pour le général Carter Ham, le patron d’Africom, le commandement américain pour l’Afrique, « le renseignement humain, c’est donc la clé pour capturer Joseph Kony ».

Mais attention, un tel programme peut avoir des effets pervers, préviennent les humanitaires, à l'image de Sabine Jékak, de l’ONG italienne COOPI qui travaille dans la région : « Ça pourrait servir pour connecter un peu les petits villages. Mais il n’y a pas d’électricité dans les régions. Les panneaux solaires et tout ce qu’on peut mettre autour, vont apporter de l’attention sur la personne responsable, et ça pourrait l’exposer à des attaques, même de la LRA ».

Des sénateurs américains viennent de déposer un projet de loi pour autoriser la mise à prix pour toute information qui permettrait d’attraper Joseph Kony. On parle de 25 millions de dollars, mais le projet n’est pas encore adopté.

http://www.rfi.fr/afrique/20120505-africom-centrafrique-joseph-kony-lra-updf-ong-coopi

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Une synthèse ethnodifferentialiste du quinquennat de N. Sarkozy:

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy

En Afrique, à l’exception peut-être de M. Ouattara, personne ne regrettera le président Sarkozy dont la partie africaine du quinquennat débuta le 26 juillet 2007 par le maladroit et inopportun « Discours de Dakar ».

En déclarant devant les élites sénégalaises que « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire », Nicolas Sarkozy qui avait peut-être voulu prononcer son « Discours de la Baule », donna en effet de lui une image d’arrogance européocentrée dont il n’est plus parvenu à se détacher. D’ailleurs, de quelle « Histoire » voulait-il parler ? Si c’est de celle des droits de l’homme et de la démocratie, à ce compte là, la Chine multimillénaire n’y est pas davantage entrée que l’Afrique...

L’autre image que Nicolas Sarkozy laissera en Afrique  est celle d’un président qui n’aura cessé d’abandonner ou de trahir ses « amis ». Après avoir reçu Mohammar Kadhafi avec une pompe et un faste indécents, il lui déclara ensuite la guerre. De même, les pays riverains rechignant devant son projet d’Union pour la Méditerranée, il courtisa le chef de l’Etat syrien, M.Bachar el Assad, pour l’engager à participer au sommet de Paris au mois de juillet 2008. L’Union y naquît grâce au soutien des présidents Moubarak et Ben Ali. Or, dès que le vent mauvais médiatique eut tourné, il les traita tous trois comme des pestiférés.

En revanche, le président français fut d’une rare « compréhension » avec Paul Kagamé qui ne cessa pourtant jamais d’insulter la France et son armée. Certes, une normalisation avec le Rwanda était souhaitable, mais pas au prix d’une humiliation permanente s’expliquant à la fois par une totale méconnaissance du dossier et par le rôle exorbitant et insolite tenu au sein même de l’appareil d’Etat par de hauts responsables acquis aux thèses de Kigali.

Après les fautes comportementales et morales, deux grandes erreurs furent commises durant ce quinquennat incohérent en matière africaine. Il s’agit des interventions en Côte d’Ivoire et en Libye qui furent des réussites sur le plan technique grâce au professionnalisme d’une armée française dont les moyens avaient pourtant été rognés.

En Côte d’Ivoire, Nicolas Sarkozy intervint pour un camp contre un autre en donnant à nos forces l’ordre d’en finir avec le régime Gbagbo. Aujourd’hui, les affaires ont certes repris à Abidjan mais le pays, rongé par le banditisme, est plus que jamais coupé en deux. Quant à Alassane Ouattara, déjà considéré par beaucoup comme le « commis » des institutions financières internationales, il n’arrive pas à s’imposer car il souffre d’avoir été mis au pouvoir par l’ancien colonisateur.

En Libye, où, sous la pression de bateleurs médiatiques, la France s’immisça dans une guerre civile qui ne la concernait en rien et dans laquelle ses intérêts vitaux n’étaient pas menacés, son intervention provoqua l’anarchie que nous observons aujourd’hui dans tout le Sahel. Et pourtant, les Services avaient littéralement « noyé » Nicolas Sarkozy sous les notes, le mettant très précisément en garde contre les conséquences désastreuses de l’opération qu’il s’apprêtait à décider. 

Les Africains savent bien que cette guerre fut bâtie sur un mensonge et que la «  protection des civils de Benghazi » ne fut qu’un prétexte pour arracher à l’ONU le droit d’imposer une zone d’exclusion aérienne. Forte de cet « accord », la France outrepassa clairement son mandat et réduisit à néant les défenses libyennes ; puis, devant l’incapacité des rebelles à entamer la résistance du régime, Nicolas Sarkozy ordonna à l’armée française d’intervenir directement au sol, notamment à Misrata et dans le Djebel Nefusa. 

Bernard Lugan

Editorial de l'Afrique Réelle - N°29 Mai 2012

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Donc, ce qui aurait mieux pour la France, c'est de soutenir (y compris contre leur propre population, l'ONU, la Ligue arabe, l'opinion nationale et internationale, etc...) une poignée de dictateurs "amis" totalement pourris sous prétexte qu'on a maintenus un moment des liens commerciaux avec eux en se bouchant le nez ? C'est une blague ?  =(     

République Démocratique du Congo : les ONG font pression sur les Etats-Unis.

Une centaine d’organisations congolaises et internationales appellent les Etats-Unis à soutenir la RD-Congo pour arrêter le général Bosco Ntaganda. Cet officier des Forces armées de la République démocratique du Congo - FARDC - est recherché par la Cour pénale internationale - CPI - et accusé de soutenir une mutinerie dans l’Est RDcongolais.

Cent quarante-deux ONG RDcongolaises et internationales réclament à travers une lettre adressée à la secrétaire d’Etat américaine. Hillary Clinton, l’arrestation du général Bosco Ntaganda.

Selon elles, Washington doit « faire preuve de toute urgence de leadership sur le plan diplomatique afin d’apporter son soutien au gouvernement ». Selon BBC Afrique ces organisations proposent notamment un « soutien à travers la mission de maintien de la paix des nations Unies au Congo, la MONUSCO ». Cette aide, pour les  permettrait « de planifier et de procéder à l’arrestation du général Bosco Ntaganda ». Ces organisations insistent sur la nécessité de la protection des civils. « Une meilleure sécurité de la population se base sur un Etat de droit et qui doit commencer par l’arrestation de Bosco Ntaganda », lit-on dans la correspondance.

http://www.digitalcongo.net/article/83667

Les africains ne veulent plus des dictateurs, encore moins s'ils sont soutenus par l'étranger.

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Les chinois ne sont pas démocrates, ils ont les moyens et la taille suffisante pour se foutre complètement de l'opinion internationale et "sponsorise" aussi bien les dictatures que les démocraties africaines : seul compte le business. Leur position  ne les empêche pas d'avoir des problèmes comme au Soudan par exemple où ils sont contraints d'intervenir politiquement pour essayer le calmer le jeu et continuer à faire du business.

La France ne peut se permettre de soutenir des dictatures, économiquement et politiquement c'est toujours un échec.

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Je plussoie. Les Chinois ne sont là que pour faire de l'argent. La démocratie est un concept incongru pour eux.

Le souci, c'est que cela commence à devenir délicat pour eux de maintenir un équilibre entre leur image internationale, l'opinion africaine et leurs besoins économiques.

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  • 3 weeks later...

Michel Barnier, le commissaire européen au Marché intérieur, lance l'idée de la construction d’un marché intérieur propre au Moyen-Orient ou Proche Orient. Cette idée d’un marché intérieur pourrait ne pas concerner que les pays du monde arabe ou du Proche-Orient. Elle pourrait aussi trouver application en Afrique explique le commissaire. « J’ai discuté récemment avec les dirigeants de l’Union africaine à Addis-Abeba. L’Afrique est un continent passionnant, difficile, immense. On ne pourra pas faire tout de suite un marché unique pour toute l’Afrique. Mais on peut faire des marchés économiques régionaux : pour l’Afrique du nord, pour l’Afrique de l’est et pour l’Afrique de l’ouest.

http://www.bruxelles2.eu/politique-etrangere/et-pourquoi-creer-un-marche-interieur-pour-le-proche-orient-dit-michel-barnier.html

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Armée congolaise : des instructeurs chinois remplaceront désormais les instructeurs occidentaux.

KINSHASA, 26 mai (Xinhua) -- La Chine est disposée à poursuivre la formation militaire tant pour les cadres que des hommes de troupe en République Démocratique du Congo (RDC), a déclaré samedi l'ambassadeur de Chine en RDC,  Wang Yingwu, à l'issue d'un entretien avec le vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo.

M. Wang, qui a discuté avec le ministre Ntambo la coopération militaire sino-congolaise, a fait savoir que son pays est prêt à assurer des formations à la base de Kamina, au Katanga (sud-est).

Selon le diplomate chinois, près de 25 instructeurs chinois se trouvent en RDC et sont chargés des formations dans différents domaines militaires.

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