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Et dans la foulée, sur la même thématique: Euromore, le nouveau Russia Today. 


https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/06/02/euromore-nouvelle-arme-de-la-guerre-informationnelle-russe_6236946_4355770.html

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Euromore, nouvelle arme de la guerre informationnelle russe

Par Lucas Minisini, Maxime Vaudano, Thomas Eydoux et Damien Leloup Publié hier à 19h00

EnquêteDes organisations proches du Kremlin ont financé la création d’un site d’informations censé prendre le relais de ses médias d’Etat RT et Sputnik, interdits en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine.

En suspendant la diffusion en Europe de Russia Today (RT) et Sputnik, le 2 mars 2022, l’Union européenne (UE) pensait « ferm[er] les vannes aux médias russes contrôlés par l’Etat ». Bannies des moteurs de recherche et des réseaux sociaux, les deux publications se voyaient brutalement coupées de leur audience européenne. Des documents confidentiels consultés par Le Monde révèlent aujourd’hui que la Russie n’a pas tardé à s’organiser pour contourner ces sanctions, en tentant de faire émerger un média alternatif, nommé Euromore.

Lancé le 31 mars 2022, le site se présente comme « une publication européenne indépendante avec un bureau éditorial dans le royaume de Belgique ». En réalité, il est piloté par Rusfuture, une fondation moscovite présidée par le politologue ukrainien Yuriy Kot, connu pour ses positions prorusses. Euromore a aussi reçu un soutien financier de la part de Pravfond, une autre organisation russe proche des services de renseignement, sous sanctions européennes, dont les priorités sont directement validées par le ministère russe des affaires étrangères. Si le montant total de ce financement est inconnu, un contrat évoque un soutien d’un peu plus de deux millions de roubles (environ 20 000 euros) pour la seule année 2024.

La quarantaine de documents internes de Pravfond, obtenus par nos partenaires de la télévision publique danoise, DR, auprès d’une source au sein d’un service de renseignement européen, ne laissent aucun doute sur l’objectif du projet Euromore : créer une « alternative significative » à RT et Sputnik, tout en les aidant à « diffuser le[ur]s principaux récits » après leur interdiction en Europe.

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Extrait et traduction d’un document interne de Pravfond sur le projet Euromore. DR

De fait, les thématiques prioritaires couvertes par Euromore – « opération spéciale en Ukraine », « russophobie en Europe » et « protection de la langue russe » – s’alignent clairement avec la doxa russe. Le site relaie les discours de personnalités politiques occidentales sélectionnées pour leur « attitude constructive à l’égard de la Russie » : le premier ministre hongrois, Viktor Orban, le président serbe, Aleksandar Vucic, ou encore l’eurodéputé Hervé Juvin (ex-Rassemblement national).

Dans ses directs vidéos sur YouTube, Euromore donne la parole à des figures prorusses bien connues : l’ancien espion américain Larry Johnson, l’analyste suisse Jacques Baud, la juriste française Karine Bechet-Golovko ou encore le producteur russo-américain Igor Lopatonok, récemment épinglé pour sa participation à des projets de documentaires hagiographiques sur les dictateurs Alexandre Loukachenko et Ilham Aliev, en collaboration avec le réalisateur américain Oliver Stone.

 

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Partie 2

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Contributeurs à leur insu

Euromore est pourtant loin d’avoir réussi à prendre le relais des médias d’Etat russes interdits, qui disposaient de véritables rédactions en Europe et d’audiences considérables. Si l’équipe d’Euromore revendique, dans un rapport confidentiel envoyé à ses financeurs consulté par Le Monde, dix millions de visiteurs par mois et quatre millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, ces chiffres sont probablement très surestimés. La plate-forme ne compte que 5 000 abonnés sur sa chaîne Telegram – en sommeil depuis un an – et tout juste deux sur YouTube.

Dans les centaines de contenus promus chaque mois sur le site comme des contributions originales, beaucoup se révèlent être des textes repris des sites personnels ou des réseaux sociaux des auteurs. Ainsi, Karine Bechet-Golovko assure par mail au Monde qu’elle n’écrit jamais de contenus inédits pour Euromore, « une des nombreuses plates-formes » qui se contentent de reprendre ses mots à leur compte, avec son accord.

Parfois, le site prorusse ne s’embarrasse même pas de l’autorisation de ses contributeurs. En décembre 2023, après avoir remarqué que ses interviews vidéo publiées sur Telegram sont toutes repostées sur Euromore, le journaliste israélien Alexander Waldman indique au Monde avoir sommé la plate-forme prorusse « d’arrêter ce piratage » dans les plus brefs délais – ce qu’elle n’a pas fait.

Dans son rapport interne, l’équipe d’Euromore dressait pourtant la liste de plusieurs personnalités de premier plan « invitées » à écrire sur le site : Tino Chrupalla, le leader du parti d’extrême droite allemand AfD, Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York et bras droit de Donald Trump, ou encore le lanceur d’alerte Edward Snowden. Mais on ne trouve à ce jour aucune de leurs signatures sur la plate-forme. Contactée, l’ancienne présidente du Rassemblement national Marine le Pen, qui figure également sur cette liste, fait savoir qu’elle n’a jamais été jointe par Euromore. « C’est la première fois que j’en entends parler », assure un conseiller.

Sous le radar des autorités

La révélation par Le Monde et ses partenaires de l’opération Euromore résonne avec le « Russiagate » qui secoue l’UE depuis quelques semaines. La justice belge enquête sur des soupçons d’ingérence russe dans les institutions européennes depuis la révélation, par les services de renseignement tchèques, qu’un autre site d’information, Voice of Europe, rémunérait plusieurs élus d’extrême droite pour la publication de contenus prorusses.

La plate-forme Euromore, elle, a pour l’instant réussi à rester sous les radars des autorités. Plus confidentielle, elle a surtout pris le soin de gommer toute connexion avec le régime russe. « Pour que le site fonctionne dans le contexte de la politique de sanctions des pays occidentaux, le projet a été lancé sur le domaine européen “.eu” », précise l’un de ses documents internes. Pour se distancier de Moscou, le site revendique une adresse belge dans un centre d’affaires de Woluwe-Saint-Lambert, en périphérie de Bruxelles. Sur place, à quelques kilomètres des institutions européennes, on ne trouve pourtant aucune trace d’un bureau de la plate-forme. Le numéro de téléphone de contact belge affiché sur le site renvoie quant à lui vers une boîte vocale en langue russe.

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Extrait et traduction d’un document interne de Pravfond sur le projet Euromore. DR

Contactée par courriel, la rédaction du site réfute en bloc tout lien avec des organisations russes, tout comme Rusfuture dément être derrière le projet. Une certaine Margarita Waldman, qui se présente comme « journaliste citoyenne » de nationalité israélienne vivant entre Bruxelles et Tel-Aviv, assure être la rédactrice en chef du site, aux côtés d’une douzaine de journalistes, qui se consacrent à « éviter la troisième guerre mondiale vers laquelle nous sommes aujourd’hui poussés ». Jusqu’à cet échange, le nom de cette éditrice n’avait jamais été mentionné publiquement par Euromore, sur son site ou ses réseaux sociaux.

Euromore n’est pas le premier projet des fondations Pravfond et Rusfuture. En 2017, elles avaient déjà mis sur pied Golos Pravdy (« la voix de la vérité »), un site « d’opposition » revendiquant « une vision objective » sur « les événements en Ukraine », au sujet desquels interviennent des relais notoires de la rhétorique gouvernementale russe, comme l’ancien militaire français Adrien Bocquet. Repéré par les autorités ukrainiennes, le site a été bloqué dans le pays en mars 2019, puis déréférencé par Facebook dans la foulée, avant de renaître sous le nom Golos.eu. Rien de tel pour Euromore, dont les contenus sont toujours référencés sur Google Actualités, YouTube et Telegram. « Aujourd’hui, cette plate-forme reste discrète mais elle pourrait prendre de l’ampleur à n’importe quel moment », met en garde une source de renseignement européenne.

 

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Le GDI, les « services » Taliban, pardon: de l’Émirat Islamique d’Afghanistan (EIA)

 

DG_GDI: Abdul Haq Wasiq (wiki), depuis le 07.09.21
NB: Entre 2002-2014, ce dernier a été détenu extra-judiciairement à Guantanamo. 

Libéré, avec 4 comparses (les 5 de Guantanamo (wiki) en échange du sergent (US Army) Bowe Bergdahl, qui était détenu prisonnier par… le clan HaQQaNi. (Autant dire que ces 5 là, qui aujourd’hui occupent des postes clés au sein du gvt « par intérim » de l’EIA, sont depuis lors des obligés d’Haqqani.)

bref… photo:

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Légende

Date: 04.06.2024

Localisation: Qasr Al Watan, palais présidentiel, Abu-Dhabi, Émirats Arabes Unis.

À droite le DG_GDI: Abdul Haq Wasiq

En face, qui lui serre la pogne, à gauche de la photo: Président Mohammed bin Zayed Al Nahyan (MbZ), le local de l’étape, qui reçoit.

Et au milieu, la barbe noire, au dessus de la tête de laquelle (la barbe) plane un drone, pardon: une fatwa de 10millions USD émise par le FBI. 

Pire! Laquelle, sous sanction ONU, n’a pas le droit de voyager à l’étranger puisqu’on n’a pas le droit de l’accueillir.

J’ai nommé: la barbe à Sirajuddin HaQQaNi (aka: j’ai des steaks) DG_réseauHQQN, et MININT_EIA

Le droit international est piétiné. Soit. 

C’est son premier voyage officiel à l’étranger (et pour cause).

Les Haqqani et les EAU entretiennent de bons et durables rapports. Au moins depuis les années 80 du siècle dernier (rapport au financement du Jihad, mais chut).

Or donc, pendant que DG_GDI rencontrait son homologue Émirien Arabe Uni (Tahnoon bin Zayed Al Nahyan, demi-frère d’MBZ et Conseiller à la Sécurité Nationale) pour causer boutique, Sirajuddin et MBZ se sont certainement entretenus du Grand Jeu, pardon: de grande stratégie & big business: investissements en Afghanistan, Asie Centrale, connectivités, Chine toussa.

Et puis après, la délégation Talibane s’est envolée pour La Mecque, KSA, afin d’accomplir le Hajj.

Quelqu’un sait-il si la CIA a droné la mecque récemment?

Ah, on me répond que non: Siraj est rentré sain et sauf à Kaboul hier.

Nous voilà rassurés.

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