La difficile poursuite de la 1ère Flotte Mobile

Les succès de la chasse n'avaient pas rasséréné Mitscher. Obligé de naviguer cap secteur est pour lancer les CAP, bridé par les ordres de Spruance, le chef de la TF 58 n'avait pu se placer en position d'attaque de la flotte japonaise. Mitscher savait qu'Ozawa avait perdu une grande majorité de ses appareils embarqués mais il ignorait la position de son adversaire et craignait qu'il ne mette cap vers le Japon. Spruance autorisa en soirée un changement de direction et à 20h00 les porte-avions mirent cap à l'ouest. Le groupe Harrill fut détaché pour le couverture aérienne des Mariannes.

Au cours de la nuit aucune reconnaissance aérienne ne fut lancée. Peut-être Mitscher doutait-il encore des capacités des radars embarqués sur les Avenger et de fait ne souhaitait pas perdre de temps en faisant à nouveau route à l'est pour lancer les appareils. Il y avait aussi le fait que Mitscher pilote de la première heure ne voulait pas envoyer des personnels fatigués sur de délicates missions de nuit après les durs combats de la journée.

De son côté Ozawa avait fait mettre route à l'ouest pour mazouter dès le lendemain. Sans nouvelles de Kakuta il ignorait l'état des forces basées aux Mariannes tout comme il était loin de se douter que la quasi totalité de ses appareils embarqués avaient été détruits au lieu de rallier Guam et Rota.

L'Amiral pensait que ses forces seraient à même de reprendre le combat dès le 20 juin au matin, à ce moment là le moral japonais est au plus haut.