Les Combats « d’aujourd'hui »

L’Armée Rouge se retira en 1989 et le régime communiste tomba en 1992.
La guerre civile commença et les « Talibans », créés en 1994 conquirent la quasi-totalité du pays en quelques années dirigé par le Mollah Omar.

Les « Moudjahidin » non Talibans créèrent « l’Alliance du Nord » (qui ne contrôlait que le Nord du pays avec 15000 à 20000 combattants) avec comme chef Ahmad Shah Massoud dit Commandant Massoud (également Massoud l’Afghan) qui fut assassiné le 9 septembre 2001 par Al-Quaïda, deux jours avant les attentats (11 septembre 2001) contre les tours jumelles du World Trade Center à New York (4000 morts).

Le 13 septembre 2001, le Président George W. Bush demande au régime des Talibans l’extradition d’Oussama ben Laden de Al-Quaïda, tenu pour responsable des attentats.sur New York et Washington.

Ces derniers refusent comme ils avaient refusés la construction d’un pipeline à la société américaine Unocal Corporation (dont les principaux actionnaires sont des politiques entourant le Président Américain et des financiers du lobby pétrolier majoritairement) avant le 11 septembre 2001 !
Le consultant pour cette compagnie n’étant autre que Hamid Karzaï, l’actuel Président Afghan mis en place par les Américains !

Le 7 octobre 2001 commença l’opération « Liberté immuable » ou « Operation Enduring Freedom » sous l’égide de l’United States Central Command.
Aux Talibans (avec 15000 combattants avec une réserve de 70000 hommes), s’opposait :
L’Alliance du Nord (Front Uni Islamique et National pour le Salut de l’Afghanistan avec 15000 à 20000 combattants) comprenant :

  • Les Tadjik du Jamaar-Islami dirigé par le général Fahim remplaçant le commandant Massoud opérant au Nord de Kaboul.
  • Les Ouzbeks du général Dostom opérant autour de Mazar-i-Sharif.
  • D’autres formations d’autres ethnie en plus faible effectifs.

Les forces américaines déployées avec forces spéciales (CIA, Navy Seal, Delta Forces, etc.) avec un support aérien par B1-B, B2, B 52, Tomahawk, et des renseignements précis emportent la décision peu après la prise de Kaboul le 13 novembre 2001 par les Tadjik et une série de batailles.

 

Quatrième faute

A ce stade, les forces américaines stoppèrent les bombardements sur les massifs montagneux après sommation à l’encontre des Taliban qui se repliaient vers le Pakistan et qui profitèrent de l’opportunité pour se refugier de l’autre coté de la frontière. De plus, les forces quittèrent en partie le pays en particulier pour les américains qui préparait l’intervention en Irak.

Des pourparlers ont lieu (accords de Bonn de décembre 2001) qui décidèrent un gouvernement sous l’autorité de Hamid Karzaï et l’Otan envoi des forces sous le commandement de l’ISAF. Mais la guérilla et particulièrement les attentats reprirent et s’amplifièrent de 2001 à 2009 en particulier à l’approche des élections Présidentielles d’août 2009.

Au mois d’août, il y avait de recensé 20000 talibans tués et 1000 prisonniers. La coalition avait perdu 1316 combattants (dont 783 américains, 200 Britanniques et 29 Français) sans compter les blessés; Qu’ils reposent en Paix.

 

Quelle guerre? Quel but? Quelle politique?

Le débat, très instructif et passionnant sur des  sites des forums des Armées avec des intervenants très incisifs, connaissant bien le monde des armées et dont un certain nombre ont été projeté en opération extérieure, apportent des idées précises ou des suggestions ou des rectificatifs ou des notions contradictoires à des thèses affichées. La plupart de débats sont relatif à quelle forme de guerre doit-on se livrer pour arriver à la Paix dans ce pays?

Sachant que la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens (Clemenceau),
Sachant que le but d’une guerre est de gagner la Paix (Major Général Fuller),

Exemple du contraire : Napoléon, 1914-1918 avec un nouveau conflit provoqué par le Traité de Versailles, 1939-1945 ou l’équilibre des forces nucléaires à empêché une troisième guerre mondiale du à une division complètement arbitraire de pays souverains qui dure encore de nos jours comme la Corée, après l’Indochine/Vietnam et la République Fédérale Allemande, etc.

L’aspect conventionnel d’une guerre est de détruire les armées adverses en rase campagne ainsi que ses lignes de ravitaillement logistiques (aspect tactique afin « d’encager » le champs de bataille) et de détruire pour accélérer cette capitulation les deux activités stratégiques à savoir, les activités industrielles pétrolifère (raffineries, dépôts d’essences) et la destruction des transports ferroviaires et routiers (ponts, ports) ainsi que la destruction de ses lignes de ravitaillement maritimes (aspect stratégique). La paix pourra être gagné par le politique qui sera avoir la sagesse de proposer un traité de Paix équilibré (comme le Japon après 1945) et pas seulement un armistice vengeur (Traité de Versailles après le conflit 1914-1918).

La guerre insurrectionnelle est tout autre. D’après la définition de Wikipédia (et d’autres).
La guérilla est un terme emprunté à l’Espagnol (lors des combats de s troupes de Napoléon dans ce pays) utilisé pour décrire des combats d’unités mobiles et flexibles pratiquant une guerre de harcèlement., d’embuscades, de coup de main menée par des troupes régulières ou des troupes de partisans sans ligne de front. Le terme peut également servir à désigner l’ensemble des forces armées se livrant à ces opérations. Les combattants se livrant à la guérilla sont appelés « guérilléros ».

Les tactiques de guérilla sont une des plus anciennes formes de « guerre dissymétrique » du faible au fort avec des cibles militaires et contrairement au terrorisme elles ne visent pas les civils. Les principaux auteurs modernes de la théorie de la guérilla remontent à l’Empereur Byzantin Nicéphore II Phocas. La guerre asymétrique est toujours celle du faible au fort, à la différence de la guerre dissymétrique.

Selon Richard Taber, la guérilla à pour but politique de renverser une autorité contestée par de faibles moyens militaires très mobiles utilisant les effets de surprise et avec une forte capacité de concentration et de dispersion. La tactique des commandos Britanniques durant la seconde guerre mondiale est proche de celle de la guérilla, mais diffère dans le but qui est militaire pour les commandos et politique pour la guérilla. Les « Forces spéciales » d’aujourd’hui sont héritières directes de ces commandos Britanniques (SAS ou Special Air Service).
Souvent il y a confusion entre guérilla et commando dont la similarité est dans la tactique et dans la différence dans la stratégie à la fois militaire et psychologique pour atteindre le but de renverser un gouvernement.
Le but politique se réalisent par des stratégies militaires et des stratégies diplomatiques combinées qui orientent et délimitent les tactiques possibles, comme celle « du couple terrorisme et propagande » souvent rencontré et parfois confondu avec la guérilla.

Aujourd’hui, nos forces - et bien d’autres – sont engagés au combat contre de la guérilla et du terrorisme, sur une terre lointaine.
 - Peut-on gagner militairement ce conflit?
 - Peut-on gagner politiquement ce conflit?

La réponse à été donné dans les débats sur des forums par des gens de qualité dont certains ont été projetés en opération extérieure.
Les citer tous est difficile car beaucoup ont apportés une pierre à l’édifice.

Mais auparavant, nous allons dans le post suivant pour rappeler les bases historiques de la guérilla et du terrorisme dont les combats en Afghanistan ne sont que l’un des maillons de ces combats.

Janmary

Sources :

LA CONDUITE DE LA GUERRE DE 1789 A NOS JOURS
Par J.F.C. Fuller (1878-1966. Major General, Stratège et théoricien militaire, « père » avec B.H. Liddell Hart de la guerre mécanisée des blindés et reprise par Guderian, auteur renommé de nombreux ouvrages).
Histoire Payot 1963
http://fr.wikipedia...._Charles_Fuller
 
LA PROCHAINE GUERRE
(Pour la partie Guérilla)
Par Camille Rougeron (1893-1980,. Stratège et innovateur,. Œuvre considérable,. Grand ingénieur du génie Maritime).
Editions Berger-Levrault 1948
http://www.cairn.inf...E=RFSP_545_0761

CONTRE-INSURRECTION
Théorie et Pratique
Préface du General d’Armée David H. Pétraeus
Par le Lieutenant Colonel David Galula (1919-1968 Le père de la stratégie anti-insurrectionnelle. Chercheur à Harvard. Est considéré par les Américains comme l’un des stratèges du XX° siècle. Ouvrage à la lecture imposée au Command and General Staff College, l’équivalent de notre ex-école de guerre ou IHEDN aujourd’hui)
Economica 2008 pour l’édition Française.
http://fr.wikipedia....ki/David_Galula
 
http://rha.revues.org/7009