PARTIE III° – LE TERRAIN

Une armée en campagne doit savoir s’affranchir des conditions du terrain.
Facile à dire mais difficile puisque des armées réputées n’ont-elles pas créés les troupes de montagne – chasseurs Alpins – des régiments de génie pour traverser les rivières et fleuves, etc.etc.

Il y à un vieil adage militaire qui dit « Prend la géographie et tord lui le cou », sous entendu que les conditions géographiques peuvent être une source de victoire.

§ Le général Britannique Wolf  l’à prouvé au Québec en faisant escalader les falaises contre les Français du Marquis de Montcalm, là ou cela était impossible ; cette seule bataille à changé la donne au Québec,

§ Le général d’Etat Major Manstein et le général Guderian a la tête de son Panzer-Korps (deux divisions de blindés) ont franchi les Ardennes qui étaient déclarées infranchissables (en 1940),

§ Le général Juin avec ses Tabors Marocains et ses goumiers - avec des mules – ont percés en pleine montagne de la péninsule Italienne – la ligne « Gustav » vers la vallée du « Liri » devant les parachutistes Allemands très bien retranchés ouvrant ainsi la marche vers Monte Cassino et la route de Rome (1943-1944)

§ Le général Britannique Orde Wingate à la tête de ses Chindits (1943 et 1944) à pénétré dans la jungle Birmane – impossible de pénétration d’après les Etats Majors - à l’aide d’une double pénétration par mules et éléphants d’une part (1943) et par planeurs et ravitaillement aérien d’autre part (1944) en innovant une nouvelle tactique de combat.

Il à tout simplement brisé l’attaque - très puissante - des Japonais sur l’Inde et ravagé totalement les arrières logistiques des armées Japonaises qui évacuèrent la Birmanie sous la contrainte d’un général Britannique remarquable que fut le général Slim (Surnommé le Napoléon de poche) avec sa XV armées.

En Contre Guérilla, les choses ne sont plus du même genre.
En guerre conventionnel ou guerre symétrique, en rase campagne, des guérilleros ou des insurgés ne font pas le poids devant une armée dite « conventionnelle » avec aviation pour la couverture et le soutien terrestre, chars légers et artillerie sans compter l’infanterie bien sur.

En guerre insurrectionnelle ou asymétrique, les guérilleros ou les insurgés, vont choisir leurs terrain en général escarpés et montagneux, prés d’un pays « ami » qui lui sert de sanctuaire, avec des caches pour se dissimuler et stocker ses vivres – qui n’ont rien à voir avec ceux d’un occidental - et ses armements avec des caches de replis.

Dès le début des insurrections, pendant la guerre des Boers, d’Indochine puis d’Algérie, l’armée pour venir à bout des « terroristes » de tous bord ont pratiquées le « ratissage ».
En général, les habitants fuient, sachant très bien ce qu’ils vont subir du fait que ces opérations se réalisent après des embuscades par les insurgés.
Quand à ces mêmes insurgés, ils font le mort ou tente de pratiquer une embuscade sur la logistique des forces qui ratissent le terrain.
Ainsi des unités « se font la main » comme les Américains en Irak, sur la population, qui rejoignent alors les insurgés. En général, pour cette raison, les embuscades se font près des villages !

Dans toutes les écoles militaires, ces opérations sont considérés « bonnes pour le moral », « bonnes pour montrer sa force » mais inefficaces

L’efficacité, fut démontré dans ce domaine, par le général Challes en Algérie avec un quadrillage du terrain par des forces qui tiennent les pitons, les ponts, les nœuds routiers et ferroviaires, avec des postes d’observations qui contrôlent l’accès à ces .quadrillages, avec des « commandos de chasse » à l’intérieur pour voir et rendre compte (aujourd’hui en Afghanistan, il y les jumelles de visions nocturnes à amplification de lumière et les drones qui complètent - ou remplacent- utilement ces commandos).

Le « ratissage » fut exécuté de façon différente par des opérations héliportées – avec bataillons de montagne ou parachutistes ou légion étrangère – sur des indications apportées par diverses observations à l’intérieur dudit quadrillage avec « cadenassage » du système.

Dans ces conditions, l’insurgé est pris au dépourvu et peut tenter de se planquer dans ses caches – malgré les chiens – ou accepter le combat au plus prés des forces amies afin d’éviter les pertes dû à l’intervention de l’aviation et de l’artillerie. Il y à fatalement de la casse ! Et sérieusement !

J’ai vu lors d’un bouclage en Algérie, un « P 47 Thunderbolt » volant pratiquement sur la tranche à basse altitude en exécutant une ressource et tirant sur les rebelles en évitant de tirer sur les nôtres situés à t-on dit à 50 mètres !!

Quand on sait que les mitrailleuses tchèques de 13 mm du FLN (Front de Libération National) perçaient les blindages des sièges des pilotes, il fallait être osé pour exécuter ce genre d’activité.
Les pilotes prenaient beaucoup de risque pour assister nos forces accrochées.

C’est lors de cette opération ou j’ai assisté à un appui feu par des Mistral (Vampire à réaction armé de 4 canons de 20 mm), Skyraiders et P 47 Thunderbolt – roquettes et bidons spéciaux ou napalm – et guidés par des avions lents du type « Broussard » - avec tirs de fumigènes de couleurs sur les positions rebelles – et qui furent la bonne à tout faire (évacuation sanitaire, transports de personnalités, etc.). Il valait mieux ne pas être sur la trajectoire. En général, après cela, le calme revenait pour un temps sur la zone considérée.

Force est de considérer que le terrain en Afghanistan n’est pas le plus aisé pour combattre des insurgés. Mais c’est ainsi ! Il faut faire dans les conditions imposées et choisir ses armes et ses tactiques appropriées pour le mieux.

Janmary