PARTIE VIII° - LA GUERRE ET L’ECONOMIE, ARME FONDAMENTALE

Depuis les guerres Antiques, la notion d’économie ou la maitrise de l’ennemie par son économie – par la faim entre autres - est toujours d’actualité.

Citation de Plaubert :

« Tu le vois, dit le serviteur en tremblent, ils n’ont pas encore tout pris…J’ai fais creuser dans les arsenaux, dans les jardins, partout. Ta maison est pleine de blé, comme ton cœur de sagesse. »
« C’est bien dit Amilcar… Tu en feras venir de l’Estrurie, du Brutium, d’où il te plaira et à n’importe quel prix. Entasse et garde. Il faut que je possède, à moi tout seul, tout le blé de Carthage. »

Au cours des siècles suivants, soumettre l’habitant et le combattant par la faim et le feu de ses cités fut l’apanage des armées.

Pendant la Première Guerre Mondiale, le blocus des belligérants continentaux par la Royal Navy et la flotte Française fut des plus efficaces et il faut se souvenir de l’état nutritionnel dans lequel se trouvaient les populations de l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie en 1918.
A l’époque les hommes des campagnes avaient été mobilisés et seules les femmes et enfants travaillaient dans les fermes.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, c’est surtout le Japon qui subit de plein fouet ce problème. Les Allemands occupant les riches terres Européenne.
Après la destruction de la force de choc des Porte-avions Japonais, du ravage de ses communications maritimes et des convois qui empruntaient ces routes par les sous marins américains qui travaillaient en « meutes » comme les sous marins nazies, l’aéronavale américaine se met à appliquer la maxime de toute marine « Insulter les cotes de l’adversaire ».

Pour cela, l’Amiral Halsey (puis Amiral MacCain) ou Spruance se partageait la Task Force 38 ou 58 avec ses 15 porte-avions de combat de la classe « Essex » et « Indépendance » avec plus d’un millier d’avions embarqués, 50 porte-avions d’escortes (remplacement des aéronefs et luttes anti-sous marine), deux cents navires de combats (Cuirassés, croiseurs et destroyers de « piquets radar ») et autant de navires d’approvisionnements pour une « promenade de santé » le long des cotes Japonaises pendant plus de trois mois ou cuirassés et croiseurs tiraient sur des cibles à terre – village de pèche, ouvrages routiers et ferroviaires - et l’aviation embarquée se livraient à la chasse contre l’aviation adverse et mitraillait les véhicules des centres villes comme à Tokyo !

Ce fait est resté célèbre et les japonais rencontrés dans le contexte professionnel de mon groupe, m’on raconté la frayeur de leurs parents ce jour là à Tokyo, lorsque plus d’un millier d’avions de l’aéronaval US, ont mitraillés la ville à très basse altitude et pendant un très long temps (la flotte étant à 300 km au large seulement!)

Si la bombe atomique n’avait pas joué son rôle, les américains devaient répandre au dessus des rizières un « défoliant » empêchant la plante (le riz) de se développer à l’épiaison.
Quand les Américains débarquèrent au Japon, ils firent venir tous leurs stocks disponibles de ravitaillement car les Japonais – mêmes des campagnes – n’avaient plus rien.
Ce fut une guerre totale ou les Japonais furent totalement vaincus, non seulement militairement mais économiquement parlant.
Si les américains avaient débarqués comme prévu en 1945 (plan Coronet au Sud) et en 1946 (plan Olympic en baie de Tokyo) au Japon, ce sont des millions de cadavres morts de faim qu’ils eussent probablement trouvés.

En Indochine, de 1947 à 1954, à l’époque ou Hô Chi Minh disait qu’un grain de riz valait une goutte de sang, seul le général Chanson dans Sud et le général Marcel Alessandri dans le Nord (le même qui fit retraite en Chine après le coup de force Japonais en 1945) se préoccupèrent de faire cesser les récoltes de riz qui « alimentaient » (sans jeu de mots) le Vietminh.
Le premier fut assassiné prés de Saigon et le second fut relevé injustement de son commandement après l’affaire de la RC4 (1949-1950). Ils furent à deux doigts de la réussite sans ces deux événements.

Pendant l’insurrection Malaise, après la 2° guerre mondiale, les Britanniques contrôlèrent l’apport et la récolte de riz mais sans réussite majeurs, les insurgés se mirent à cultiver du riz également.

Depuis, seul l’Afghanistan reste un conflit ou le « moteur économique » à savoir le Pavot, puis les opiacées qui en découlent sont étrangement à l’abri de la «férocité » des alliés et ceci quel qu’en soit la raison !

Janmary