PARTIE XI° - LA NEGOCIATION OU L’ART DE SE REFAIRE UNE SANTE SUR LE DOS DE L’ADVERSAIRE

Ces cas sont innombrables dans l’histoire. Même en Afghanistan en 2001, ou les américains broyant tout avec l’aviation, acceptèrent une trêve des Talibans dans la région de Tora Bora et virent que ces derniers en avaient profités pour passer la zone frontière Pakistan-Afghanistan.

Pourtant, par deux fois, les américains avaient été sérieusement vaccinés et de façon presque unique dans l’histoire.

 

LA PREMIERE EST LA COREE

§ 1950 = Attaque Nord Coréenne en Corée du Sud. Les forces US et ROK (Republic Of Korea ou Corée de sud) se retrouvèrent dans le sud, dans le réduit de Fusan.

§ Guerre perdue ?

§ Le général MacArthur, organise après la retraite sur Pusan, en bas de la péninsule, le débarquement à Inchon, au niveau de Séoul, du corps amphibie US avec la first of Marines (1° de Marines) – et une division d’infanterie - dont tous les militaires avaient combattus dans les iles du Pacifique (Tarawa, Peleliu, Eniwetok, Saipan, Iwo-Jima, Okinawa, etc.) et rappelé sous les drapeaux.
Gros succès du débarquement et offensive générale américaine et ROK qui arrive presque au Yalu à la frontière Chinoise.

§ Formidable contre offensive Chinoise (1 million d’hommes pour «libérer » la péninsule)
La 1° de Marine est encerclée au réservoir de Chosin par des températures Sibériennes.

Citation célèbre de son chef, le major-général Edward Almond  « Nous ne battons pas en retraite, nous attaquons dans une autre direction ». Réembarquement sur les navires de la flotte à Wonsan après avoir percé les lignes chinoises.

§ L’aviation américaine fait un massacre. Le front se stabilise à la ligne entre les deux Corées sur le 38° parallèle.
Offensive de part et d’autres. Toujours autour du 38° parallèle.

§ De guerre lasse, négociations à Panmunjun sur la ligne du 38° parallèle de 1945.
D’un coté, les officiers généraux américains et de l’autre les artistes de la rouerie.
Et l’on amuse la planète, et c’est la guerre psychologique, bref, il reste les BON chinois et Nord Coréens et les « CRIMINELS » américains !

Et de reprendre les armes !

Seulement là, problème ! Les Chinois et Nord-Coréens s’étaient enterrés ! Dans le sol et dans la montagne à plus de 60 mètres de profondeurs avec des cavernes pour des trains de ravitaillement.
Impossible de prendre seulement une de ces montagnes !
Obus de 406 (1 tonne) des cuirassés de la Marine (le célèbre Missouri sur lequel avait été signée la capitulation Japonaise), bombe de 250, 500 et 1000 kg, napalm à profusion.
Rien n’y fit. Les offensives se soldaient par des milliers de morts sans rien apporter.

Les noms de ces montagnes sont connus = La crête sanglante, le hachoir à viande, etc.
La situation se figea et c’est à la mort de Staline – 1953 - que l’armistice fut rapidement signé !

LA GUERRE DE COREE
Par Robert Leckie (Ancien Marine de la 1° Division de Marines du Pacifique et de Corée).
Robert Laffont 1963
Ecrivain et Journaliste d’investigation.

1 - Aujourd’hui, le livre et les mémoires de Robert Leckie  font l’objet d’une série (Band of Brothers) « L’enfer du Pacifique » sous le titre original de « The Pacific » chez Warner DVD Club.com et qui vient de repasser à la télévision.

2- Lire également les ouvrages de Robert Guillain dont =

Orient Extrême
Chez Le Seuil 1986

Ou l’auteur, journaliste, fit le voyage du Transsibérien en 1937, couvrit la guerre Chino-Japonaise à Shangaï en 1937-1938, se trouva bloqué au Japon pendant toute la seconde guerre mondiale, objet d’un livre remarquable (« La guerre au Japon », chez Stock 1979, et réédité sous le titre  « J’ai vu bruler Tokyo », chez Arléa 1990), La Corée 1951-1953,  Diên Biên Phû 1954, etc.

 Il écrivit, concernant la Corée « La grande surprise pour les alliés à été de découvrir le fabuleux réseau des fortifications souterraines de l’adversaire [...].En surface la  tranchée est peu profonde, mais on y découvre un puits étroit, on y descend et on se trouve dans un « métro » avec galeries interminables, salles souterraines, logements,  soutes à munitions ou à réserves, garages de camions ou même de locomotives, silo pour pièces d’artillerie »...

Le tout, sous la montagne  et les ponts sous la surface de l’eau comme au Vietnam par la suite.

 

LA SECONDE EST LE VIETNAM

Ce fut le même problème avec l’arrêt des bombardements américains sur le Nord et les accords de Paris.
Le Nord enterra tout ! Encore plus qu’auparavant ! Le Sud suivit !
La guerre se poursuivait dans les négociations et tout un peuple vivait en souterrain jusqu’à 60 mètres avec près de 300 km !!! de galeries et de salles souterraines autour de Saigon,  ou à « Cu Chi » - 1960 à 1970 - une division américaine (la 25° division d’infanterie) s’installa sur une division Nord Vietnamienne 60 mètres plus bas !!

LES TUNNELS DE CU CHI
John Penycate et Tom Mangold
Albin Michel 1986

Il y à donc la beaucoup de réflexion sur des négociations qui peuvent apparaitre simple au départ. Mais c’est un acte politique et militaire avec des conséquences énormes !

Dernier ouvrage en dâte, absolument remarquable, qui est bien d'actualité de surcroit avec les tunnels Palestiniens du Hamas et du Hezbollah.

La guerre souterraine
Sous terre, on se bat ausssi.

Par Jérôme et Laurent Triolet
Chez Perrin 2011

Ou l'étude depuis l'Antiquité des guerres utilisants les souterrains (hors Corée), pour mettre en sécurité les récoltes, les populations, et mener une guerre du plus faible au plus fort Une étude complète sur la France est présentée depuis le moyen-âge jusqu'à la grande guerre. Il existe également un site Internet sur les tunnels en propre.

www.mondesouterrain.fr

Janmary